ommencent pourles uns, elle
finiſſent pourles autres &M. le Marquis de Pianeſſe , quia gouverné ſi long- temps les Etats de Savoye &de Piemont ſous les ordres de Leurs Altef
ſes Royales , avec un ſuccés toûjours favorable , malgré les temps difficiles &les entrepri- - ſes ſecretes des Ennemis , eft
mortglorieuſementdans la So- litude , d'où je vous manday il y a quelques mois qu'onl'avoit pluſieurs fois retiré , pour ſe ſervir de ſon Miniftere dans
Tome V. N
146 LE MERCVRE les plus preſſans beſoins de l'Etat. Dansquelque pouvoir qu'il ait eſté,on l'a toûjours veu ſacrifier ſes intereſts propres,
& fon plus juſte reſſentiment,
à la gloire & àl'avantage deſes Maiſtres. Je ne vous parle point ` de ſa Maiſon , ny deſes Allian- ces avec celle de Savoye , cela eft connude tout le monde. Je
vousdiray ſeulementqu'à examiner la maniere dont il a vêcu, &les choſes qu'il a écrites,
on peut en quelque forte luy donnerle titre de Saint. On n'a
jamais veu plus de pieté , plus de charité , & un plus grand détachementdes grandeurs du monde; il ne s'en laiſſoit point ébloüir , & il n'auroit pas acce- pté ſi long-temps la premiere placede l'Etat dont il eſtoit né
Sujet , s'il n'euſt appris des pre
GALANT. 147
miers Chreftiens , qu'apres Dieu , il devoit à ſes Maiſtres
& à ſa Patrie , les foins qu'il s'eſt toûjours attaché à leur Er donner.