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1
p. 76-85
Detail de toutes les experiences de la pesanteur de l'Air faites devant les Ambassadeurs. [titre d'après la table]
Début :
Comme rien n'égale la curiosité de ces Ambassadeurs, ils [...]
Mots clefs :
Louis Hubin, Pesanteur de l'air, Mercure, Verre, Eau, Tuyau, Air grossier, Récipient, Expériences, Cylindre, Machine, Violence
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texteReconnaissance textuelle : Detail de toutes les experiences de la pesanteur de l'Air faites devant les Ambassadeurs. [titre d'après la table]
Comme rien n'égale la
curioſité de cesAmbafladeurs,
ils voulurent voir les experiences
de la peſanteur de l'air
pour lesquellesM. Hubin , Emailleur
du Roy, a beaucoup
de reputation. Il ſe rendit
pour cet effet à l'Hôtel des
Ambaſſadeurs, où il fit apporter
toutes les chofes neceffaires
pour faire ces fortes d'experiences.
Il commença par le
Seyphon ordinaire , puis par
in
4
4
desAmb. de Siam. 77
le Seyphoncomposé deM¹ de
Comiers , où la ſeule peſanteur
de l'air éleve continuellement
un jet d'Eau dans un
Cylindre de verre de pluſieurs
pieds de hauteur. Ils examinerent
longtemps cette Machine
, & firent paroiſtre que
c'eſtoit avec plaifir .
Mr Hubin leur expliqua
enfuite pourquoy ayant mis
du Duvet dans deux Cylindres
de verre, il tomboit précipitamment
dans celuy duquel
il avoit épuisé l'air groffier.
Il leur dit , que fi en fecoüant
ce Cylindre l'Eau venoit
Giij
78 III. P. du Voyage
àfraper contre l'autre bout du
Cylindre , qui est en piramide à
l'endroit où il a estéſcelléhermetiquement,
la pointe du Cylindrefe
cafferoit ; ce que le premierAmbaſſadeur
ayant fouhaité
de voir , Mª Hubin en
fit auffi-tôt l'experience.
Il leur montra encore qu
une larme de verre ſolide, de
la groffeur d'une Olive, fouffroit
des coups de marteau.
Cette experience les ſurprit ;
cependant le premier Ambaffadeur
fit briſer avec un
grand éclat cette larme de
verre en la preſſant fur fon
des Amb de Siam. 79
poing ; & ce qui l'étonna
encore d'avantage, fut de voir
qu'en frottant avec le pouce
de l'autre main, comme pour
écrafer ces milions de petites
parties de verre , il n'en fen
tit aucune pointe.
Ils virent enſuite troisTuyaux
de differentes longueurs
pleins de Mercure , lesquels
eſtant élevez à plomb , le
bout fermé en haut, & ayant
leurs bouches ouvertes &
plongées dans le Mercure ſtagnant,
dans unBaffin de terre
, s'y vuiderent tous trois
juſqu'àla hauteur de 28 pou-
Giiij
80 III. P. du Voyage
ces ou environ, où cette hauteur
du Mercure eſtoit ſoûtenuë
par la peſanteur de l'air
externe, incubant lur leMercure
du Vaſe. Ils virent avec
admiration , qu'en penchant
les Tuyaux le Mercure y remontoit
juſqu'à la hauteur
perpendiculaire d'environ 28
pouces, &ils furent fortfurpris,
qu'en tirant unTuyau
hors du Mercure ſtagnant ,
l'air qui y fut introduit par
la pefanteur , pouffa avec
violence tout le Mercure
qui estoit contenu dans le
Tuyau , & alla fraper avec
des Amb. de Siam. 81
bruit le fond ſuperieur du
meſme Tuyau.
Ils admirerent aprés cela la
Machine du vuide dans le
vuide, où par un ſeul trou
d'épingle , fait à la veſſie qui
bouche l'orifice ſuperieur,un
tuyau plein de Mercure ſe
vuide, & le Mercure monte
en meſme temps avec violence
dans le tuyau interne
de verre, qui estoit vuide de
l'air groffier.
Ils prirent plaiſir à voir
uneBoule de marbre, qui demeura
ſuſpendue dans l'eau
parlaſeulepeſanteurde l'eau,
82 III. P. du Voyage
quoyqu'elle y fuſt plongée
affez avant.
Mr Hubin prit enſuite ſa
Machine appelée communément
du vuide , par laquelle
ayant pompé l'air groffier du
Recipient de verre, il fit voir
que le tuyau plein de Mercure,
qui estoit unBarometre
mis à plomb dans le Recipient,
ſe vuidoit, n'eſtant plus
foûtenu par la peſanteur de
l'air ; & qu'au contraire l'eau
contenüe dans une bouteille,
dans le col de laquelle estoit
cimenté un petit tuyau à
pluſieurs troux lateraux , en
des Amb. de Siam. 83
fortoit en pluſieurs jets, parce
que la peſanteur de l'air externe
n'y eftant plus, les parties
de l'air contenues dans
cette eau , agiffant par leur
vertu élastique ou refforts, la
poufſoit au dehors avec violence.
Par la meſme raiſon
l'Eſprit de vin qui estoit dans
un godet , s'enfloit & boüilloit
de meſme que s'il y avoit
eu un grand feu deſſous,
parceque les parties d'air conrenües
dans l'Eſprit de vin,
n'eſtant plus preffées par la
peſanteur de l'autre air faifant
reffort, jettent & écar
84 III. P. du Voyage
tent ce qu'ils ont au deſſus ;
& par la mefme raifon , une
veflie bien liée , & dans laquelle
on a laiſſe environ la
groſſeur d'un oeuf d'air commun,
éleva un poids de vingt
livres, en s'enflant par les refforts
de l'air inclus, à meſure
qu'on pompoit l'air groffier
du Recipient. Enfin M'Hubin
mit un Chat dans ſon
Recipient de verre, & à mefure
qu'il en pompoit l'air
groffier, le Chat s'enfloit, &
ouvrant la gueule, il eſtoit
preſt d'expirer , mais l'Ambaſſadeur
luy ſauva lavie.
des Amb. de Siam. 85
Le Pere Tachart ", Jeſuite ,
qui eſt de retour de Siam avec
deux autres Peres du nombre
de ceux qui doivent faire ce
Voyage , furent prefens à ces
experiences, & donnerent de
grandes loüanges àM Hubin
qui en receut auffi des Ambaſfadeurs,
accompagnées de
beaucoup d'honneſtetez .
curioſité de cesAmbafladeurs,
ils voulurent voir les experiences
de la peſanteur de l'air
pour lesquellesM. Hubin , Emailleur
du Roy, a beaucoup
de reputation. Il ſe rendit
pour cet effet à l'Hôtel des
Ambaſſadeurs, où il fit apporter
toutes les chofes neceffaires
pour faire ces fortes d'experiences.
Il commença par le
Seyphon ordinaire , puis par
in
4
4
desAmb. de Siam. 77
le Seyphoncomposé deM¹ de
Comiers , où la ſeule peſanteur
de l'air éleve continuellement
un jet d'Eau dans un
Cylindre de verre de pluſieurs
pieds de hauteur. Ils examinerent
longtemps cette Machine
, & firent paroiſtre que
c'eſtoit avec plaifir .
Mr Hubin leur expliqua
enfuite pourquoy ayant mis
du Duvet dans deux Cylindres
de verre, il tomboit précipitamment
dans celuy duquel
il avoit épuisé l'air groffier.
Il leur dit , que fi en fecoüant
ce Cylindre l'Eau venoit
Giij
78 III. P. du Voyage
àfraper contre l'autre bout du
Cylindre , qui est en piramide à
l'endroit où il a estéſcelléhermetiquement,
la pointe du Cylindrefe
cafferoit ; ce que le premierAmbaſſadeur
ayant fouhaité
de voir , Mª Hubin en
fit auffi-tôt l'experience.
Il leur montra encore qu
une larme de verre ſolide, de
la groffeur d'une Olive, fouffroit
des coups de marteau.
Cette experience les ſurprit ;
cependant le premier Ambaffadeur
fit briſer avec un
grand éclat cette larme de
verre en la preſſant fur fon
des Amb de Siam. 79
poing ; & ce qui l'étonna
encore d'avantage, fut de voir
qu'en frottant avec le pouce
de l'autre main, comme pour
écrafer ces milions de petites
parties de verre , il n'en fen
tit aucune pointe.
Ils virent enſuite troisTuyaux
de differentes longueurs
pleins de Mercure , lesquels
eſtant élevez à plomb , le
bout fermé en haut, & ayant
leurs bouches ouvertes &
plongées dans le Mercure ſtagnant,
dans unBaffin de terre
, s'y vuiderent tous trois
juſqu'àla hauteur de 28 pou-
Giiij
80 III. P. du Voyage
ces ou environ, où cette hauteur
du Mercure eſtoit ſoûtenuë
par la peſanteur de l'air
externe, incubant lur leMercure
du Vaſe. Ils virent avec
admiration , qu'en penchant
les Tuyaux le Mercure y remontoit
juſqu'à la hauteur
perpendiculaire d'environ 28
pouces, &ils furent fortfurpris,
qu'en tirant unTuyau
hors du Mercure ſtagnant ,
l'air qui y fut introduit par
la pefanteur , pouffa avec
violence tout le Mercure
qui estoit contenu dans le
Tuyau , & alla fraper avec
des Amb. de Siam. 81
bruit le fond ſuperieur du
meſme Tuyau.
Ils admirerent aprés cela la
Machine du vuide dans le
vuide, où par un ſeul trou
d'épingle , fait à la veſſie qui
bouche l'orifice ſuperieur,un
tuyau plein de Mercure ſe
vuide, & le Mercure monte
en meſme temps avec violence
dans le tuyau interne
de verre, qui estoit vuide de
l'air groffier.
Ils prirent plaiſir à voir
uneBoule de marbre, qui demeura
ſuſpendue dans l'eau
parlaſeulepeſanteurde l'eau,
82 III. P. du Voyage
quoyqu'elle y fuſt plongée
affez avant.
Mr Hubin prit enſuite ſa
Machine appelée communément
du vuide , par laquelle
ayant pompé l'air groffier du
Recipient de verre, il fit voir
que le tuyau plein de Mercure,
qui estoit unBarometre
mis à plomb dans le Recipient,
ſe vuidoit, n'eſtant plus
foûtenu par la peſanteur de
l'air ; & qu'au contraire l'eau
contenüe dans une bouteille,
dans le col de laquelle estoit
cimenté un petit tuyau à
pluſieurs troux lateraux , en
des Amb. de Siam. 83
fortoit en pluſieurs jets, parce
que la peſanteur de l'air externe
n'y eftant plus, les parties
de l'air contenues dans
cette eau , agiffant par leur
vertu élastique ou refforts, la
poufſoit au dehors avec violence.
Par la meſme raiſon
l'Eſprit de vin qui estoit dans
un godet , s'enfloit & boüilloit
de meſme que s'il y avoit
eu un grand feu deſſous,
parceque les parties d'air conrenües
dans l'Eſprit de vin,
n'eſtant plus preffées par la
peſanteur de l'autre air faifant
reffort, jettent & écar
84 III. P. du Voyage
tent ce qu'ils ont au deſſus ;
& par la mefme raifon , une
veflie bien liée , & dans laquelle
on a laiſſe environ la
groſſeur d'un oeuf d'air commun,
éleva un poids de vingt
livres, en s'enflant par les refforts
de l'air inclus, à meſure
qu'on pompoit l'air groffier
du Recipient. Enfin M'Hubin
mit un Chat dans ſon
Recipient de verre, & à mefure
qu'il en pompoit l'air
groffier, le Chat s'enfloit, &
ouvrant la gueule, il eſtoit
preſt d'expirer , mais l'Ambaſſadeur
luy ſauva lavie.
des Amb. de Siam. 85
Le Pere Tachart ", Jeſuite ,
qui eſt de retour de Siam avec
deux autres Peres du nombre
de ceux qui doivent faire ce
Voyage , furent prefens à ces
experiences, & donnerent de
grandes loüanges àM Hubin
qui en receut auffi des Ambaſfadeurs,
accompagnées de
beaucoup d'honneſtetez .
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Résumé : Detail de toutes les experiences de la pesanteur de l'Air faites devant les Ambassadeurs. [titre d'après la table]
Les ambassadeurs de Siam, intéressés par les expériences sur la pesanteur de l'air, invitèrent M. Hubin, un émailleur du roi connu pour ses démonstrations. Hubin se rendit à l'Hôtel des Ambassadeurs avec le matériel nécessaire et commença par montrer un siphon ordinaire, puis un siphon conçu par M. de Comiers, où la pesanteur de l'air élève un jet d'eau dans un cylindre de verre. Les ambassadeurs examinèrent cette machine avec plaisir. Hubin expliqua ensuite pourquoi du duvet tombait rapidement dans un cylindre où l'air avait été épuisé. Il démontra également qu'une larme de verre solide pouvait résister aux coups de marteau sans se briser, mais se cassait facilement sous la pression d'un poing. Les ambassadeurs furent surpris de constater que les fragments de verre ne formaient pas de pointes. Hubin présenta trois tuyaux de différentes longueurs remplis de mercure, qui se vidaient jusqu'à une hauteur de 28 pouces due à la pesanteur de l'air. Les ambassadeurs admirèrent comment le mercure remontait à cette hauteur et était expulsé violemment lorsqu'un tuyau était retiré du mercure stagnant. Ils virent aussi la machine du vide dans le vide, où un tuyau plein de mercure se vidait par un trou d'épingle, et une boule de marbre suspendue dans l'eau par la seule pesanteur de l'eau. Hubin utilisa ensuite sa machine à vide pour montrer que l'air pompé d'un récipient permettait au mercure de se vider et à l'eau de jaillir en plusieurs jets. Il démontra également que l'esprit de vin bouillait sans feu et qu'une vessie pouvait soulever un poids de vingt livres en s'enflant. Enfin, Hubin mit un chat dans un récipient de verre, qui s'enfloa et faillit expirer avant d'être sauvé par un ambassadeur. Le Père Tachart et deux autres jésuites, de retour de Siam, assistèrent à ces expériences et louèrent Hubin, qui reçut également des éloges des ambassadeurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2
p. 1967-1974
Barometres et pesanteur de l'air, [titre d'après la table]
Début :
CONSIDERATIONI intorno al Barometro del Cartesio, ed al peso dell' aria del Signor [...]
Mots clefs :
Baromètres, Pesanteur de l'air, Académie royale des sciences, République de Venise, Professeur de médecine et de botanique
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texteReconnaissance textuelle : Barometres et pesanteur de l'air, [titre d'après la table]
CONSIDERATIONI intorno al Barometro
del Cartesio , ed al peso dell' aria del Si
gnor Marchese Gio Poleni Veneziano , Fre
blico Professore di Meteore , e di Astronomia
nello studio di Padova, c'est -à dire
OBSERWA
F vj
1958 MERCURE DE FRANCE
OBSERVATIONS sur les Barometres de Des
cartes et sur la pesanteur de l'air. Par M.
le Marquis POLENI , Professeur d'Astronomie
à Padoue : on ne dit point l'année
ni le lieu de l'impression .
Cet Ouvrage n'a pour bút que la per
fection du Barometre : l'Auteur donne à
Descartes les louanges qui lui sont dues
à cet égard , mais il ne dissimule pas les
deffauts de l'Instrument de son invention
qui porte ce nom ; Il ajoute que M.
de la Hyre à parfaitement bien traité cette
matiere dans l'Histoire de l'Académie
Royale des Sciences , année 1708. Enfin
il propose un Barometre de sa propre invention
, dont on trouve la figure gravée
dans le Journal avec un discours
pour en prouver la bonté et l'utilité ,
qui fait voir la capacité de ce Professeur
sur le sujet qu'il a entrepris de traiter..
Dans les Nouvelles Litteraires de ce
volume on trouve un petit Eloge du fa→
meux. Prosper Alpin , né sujet de la République
de Venise , et Professeur de
Medecine et de Botanique à Padoue dans
le XVI. et le XVII . Siecle , à l'occasion
de la réimpression du plus rare et du plus
estimé de ses Ouvrages , intitulé De prasagienda
vita et morte agrotantium. Cette
Edition a été faite à Leyde en l'année
1710
A O UST. 1731. 195
1710. par les soins de M. Hermant Boerhave
, aussi Professeur de Medecine ez
de Botanique de l'Université de Leyde ,
avec une Preface de sa façon , dans la
quelle il aura sans doute parlé des autres
Ouvrages de P. Alpin , qui sont tous
curieux et devenus rares. Nos Journalislistes
n'en parlent point ; c'est le premier
de tous les Européens qui a écrit sur l'Ar
bre et le fruit du Café , et qui la fait connoitre
en deçà des Mers , après l'avoir
vû en Egypte . Il a aussi fait un excellent
Traité sur l'Arbre du Baume , un autre
des Plantes étrangeres , et un Ouvrage
sur la Medecine des Egyptiens . On devroit
bien songer à les réimprimer.
On apprend , dans l'Article de Luques,
que Pellegrin Frediani y venoit de réimprimer
in 8. la 1. et la 2. Partie des
Poësies sacrés et morales de Louis Adimari
Senateur de Florence et Académicien
;
de la Crusca , avec la Paraphrase des VII .
Pseaumes de la Penitence en vers lyriques
du même Auteur , estimé l'un des plus
fameux Poëtes Italiens de notre temps;
il est mort à Florence le 23. Juin 1708 .
Tous ses Ouvrages furent dabord publiés
dans cette derniere Ville de l'Imprimerie
du Grand Duc en 1696. 1. vol . fol. et
ils meritoient bien , au sentiment de nos
Journalistes
1970 MERCURE DE FRANCE
Journalistes , par la pieté des sentimens ,
et par leur politesse , l'honneur d'une
nouvelle Edition .
Un Antiquaire écrit de Naples , qu'en
travaillant dans le Village de Résine ,
auprès de cette Ville , à la réparation
d'une Citerne , on a trouvé quelques
Marbres antiques , ce qui a excité la curiosité
du Prince d'Elbeuf , qui a fait
foüir la terre aux environs : au moyen
de ce travail , on a découvert plusieurs
fragmens de Colomnes de Marbre affricain
, de Cipolin , d'Albâtre &c. quelques
Statues d'un goût grec , mais fort
mal traitées , et diverses Corniches de
Marbre de Paros , d'un travail exquis et
d'Ordre Corinthien. L'opinion commune
veut qu'il y a eu là un Temple de
l'ancienne Ville d'Herculane , dont Pline ,
Ciceron , Mela , et Strabon ont parlé
cette découverte le confirme , et on croit
que les Colomnes dont on vient de
fer , formoient le dernier Ordre d'Architecture
, ensorte que si on creusoit plus
ayant jusques à la profondeur de 80.
palmes , on trouveroit d'autres Colomnes
plus considerables &c . On a oute que
la chûte de cet Edifice fût un des effets
du fameux tremblement de Terre qui arriva
sous l'Empereur Tite.
par-
L'InscripA
O UST. 1737 1971
L'Inscription suivante se lit sur une
Architrave , ou plutôt sur une Frize
APPIVS. PVCHER . C. F. COS. IMP.
VII VIR. EPVLONVM. Cer Appius
Pucher , selon notre Antiquaire , fût Consul
avec C. Norbanus Flaccus , sur quoy
il fait quelques Remarques Historiques
qui lui donnent lieu de croire que l'Appius
Pulcher de l'Inscription est le même
à qui Ciceron a écrit plusieurs Lettres ,
et qui succeda à Ciceron dans la charge:
de Proconsul de Cilicie.
On ajoute que dans le même lieu on
déterra la Statue d'une Femme , que ce
même Antiquaire conjecture être celle
de la Vestale Claudia , dont Valere Maxime
a fait mention dans son Histoire. Nos.
Journalistes promettent , en cas que cette
découverte ait d'autres suites , d'ent
faire part au Public .
On apprend dans l'Article de Rome ,
que M. André Adam , de la Ville de Boulogne
, Maître de la Chapelle du Pape ,
et Beneficier de l'Eglise Sainte Marie Majeure
, a publié un Ouvrage qui lui fait
honneur , et qui marque son application
aux devoirs de sa charge , en voici le
titre : Osservazioni ben regolare il coro
de i cantori della Capella Pontificia tanto
Belle funzioni ordinarie , che straordinarie.
per
Roma
1972 MERCURE DE FRANCE
Roma per Antonio de Rossi 1711. in 4° .
pagg. 216. Senza la Prefazione e l'indice.
Les Saintes Fonctions de la Chapelle
Pontificale sont remplies de tanr de Majesté,
qu'il étoit à propos de les décrire et
de les expliquer dans unLivre particulier,
comme l'a fait M. Adam pour l'instruction
et pour l'édification des Fideles. Il a
ajouté un Catalogue des Chantres de
cette Chapelle depuis Paul III . jusqu'à
ɛe tems- ci , avec les Portraits en Failledouce
de quelques-uns. L'Ouvrage est
utile , digne de son Auteur , et magnifiquement
imprimé , nobilmente Stampata.
M. Adam est de l'Académie des Arcadiens
, gli Arcadi , dont tous les Mem
bres , comme l'on sçait, portent des noms
particuliers. Celui de cet Auteur est Ca
ricle Pisée. Cela fait, souvenir de l'Académie
des Humides de Florence , dont les
premiers Membres furent appellés l'Humecte
le Gelé , le Froid , le Trempé , ls
Transi , le Trouble , le Brochet , le Bourbeux
, le RRoocchheerr ,,l'EEccuummeeuuxx ,, le Cygne.
›
On trouve chez André Cailleau , Quay
des Augustins , près le Pont S. Michel
à l'Image S. André , les Livres nouveaux
suivans.
OEUVRES de Clement Marot , revûës
Su
AOUST. 17318 1975
1
sur plusieurs Manuscrits et sur plus de
40. Editions , et augmentées , avec les Ouvrages
de Jean Marot , son pere , ceux de
Michel Marot , son fils , 4. vol . in 4. 1731 .
Les mêmes Oeuvres in 12. 6. volumes.
HISTOIRE de la Ville de Genève et des
Environs.Nouvelle Edition très- augmen- .
tée , 2. vol. in 4. 1731. avec Cartes es
Figures.
La même 4. volumes in 12.
COURS d'Arithmétique , &c. par l'Abbé
le Port , in 12.
LES EPITRES et Evangiles , avec des
Refléxions , volume in 12 .
L'HISTOIRE des Rois de Chypre , de
la Maison de Lusignan , traduite de l'Italien
du Cavalier Henry Giblet Cypriot.
2. volumes in 12. sous Presse.
Le même Libraire vient d'imprimer la
suite du Théatre Italien , par le sicur
Ricoboni , dit Lelio , avec une Lettre de
M. Rousseau à l'Auteur , et l'Explication
des Figures , grand in 8. 1731. Il vend
aussi le premier vol. in 8. avec figures.
On trouve aussi chez lui une Carte
Géographique des Pays de Bierre , dit de
Fontainebleau , de Hurepoix , Gatinois ,
et
1974 MERCURE DE FRANCE
et de partie de la Brie , dédiée au Roi ,
par M. l'Abbe Guilbert , Auteur de la Description
de Fontainebleau , qui se vend
chez le même Libraire. Cette Carte est
d'autant plus commode , qu'elle se peut
mettre dans la poche , n'ayant que 14.
pouces en quarré , et qu'on y trouve les
noms des Seigneurs de toutes les Villes ,
Villages , Fiefs et Hameaux qui se trouvent
dans ces Pays.
Le troisiéme volume des Veillées de
Thessalie , paroît chez J. Fr. Josse , ruë
S. Jacques , et se fait lire aussi agréablement
que les précedens.
et
Les illustres personnes qui nous ont
communiqué l'Epitaphe de Madame de
Brunswic , composée à Vienne par l'ordre
de l'Imperatrice Doüairiere , sa fille ,
publiée dans le Mercure de Juillet dernier,
ont souhaité que nous en donnassions
une Traduction Françoise , pour la satisfaction
des Dames et de ceux à qui l'au
tre Langue n'est pas si familiere.
del Cartesio , ed al peso dell' aria del Si
gnor Marchese Gio Poleni Veneziano , Fre
blico Professore di Meteore , e di Astronomia
nello studio di Padova, c'est -à dire
OBSERWA
F vj
1958 MERCURE DE FRANCE
OBSERVATIONS sur les Barometres de Des
cartes et sur la pesanteur de l'air. Par M.
le Marquis POLENI , Professeur d'Astronomie
à Padoue : on ne dit point l'année
ni le lieu de l'impression .
Cet Ouvrage n'a pour bút que la per
fection du Barometre : l'Auteur donne à
Descartes les louanges qui lui sont dues
à cet égard , mais il ne dissimule pas les
deffauts de l'Instrument de son invention
qui porte ce nom ; Il ajoute que M.
de la Hyre à parfaitement bien traité cette
matiere dans l'Histoire de l'Académie
Royale des Sciences , année 1708. Enfin
il propose un Barometre de sa propre invention
, dont on trouve la figure gravée
dans le Journal avec un discours
pour en prouver la bonté et l'utilité ,
qui fait voir la capacité de ce Professeur
sur le sujet qu'il a entrepris de traiter..
Dans les Nouvelles Litteraires de ce
volume on trouve un petit Eloge du fa→
meux. Prosper Alpin , né sujet de la République
de Venise , et Professeur de
Medecine et de Botanique à Padoue dans
le XVI. et le XVII . Siecle , à l'occasion
de la réimpression du plus rare et du plus
estimé de ses Ouvrages , intitulé De prasagienda
vita et morte agrotantium. Cette
Edition a été faite à Leyde en l'année
1710
A O UST. 1731. 195
1710. par les soins de M. Hermant Boerhave
, aussi Professeur de Medecine ez
de Botanique de l'Université de Leyde ,
avec une Preface de sa façon , dans la
quelle il aura sans doute parlé des autres
Ouvrages de P. Alpin , qui sont tous
curieux et devenus rares. Nos Journalislistes
n'en parlent point ; c'est le premier
de tous les Européens qui a écrit sur l'Ar
bre et le fruit du Café , et qui la fait connoitre
en deçà des Mers , après l'avoir
vû en Egypte . Il a aussi fait un excellent
Traité sur l'Arbre du Baume , un autre
des Plantes étrangeres , et un Ouvrage
sur la Medecine des Egyptiens . On devroit
bien songer à les réimprimer.
On apprend , dans l'Article de Luques,
que Pellegrin Frediani y venoit de réimprimer
in 8. la 1. et la 2. Partie des
Poësies sacrés et morales de Louis Adimari
Senateur de Florence et Académicien
;
de la Crusca , avec la Paraphrase des VII .
Pseaumes de la Penitence en vers lyriques
du même Auteur , estimé l'un des plus
fameux Poëtes Italiens de notre temps;
il est mort à Florence le 23. Juin 1708 .
Tous ses Ouvrages furent dabord publiés
dans cette derniere Ville de l'Imprimerie
du Grand Duc en 1696. 1. vol . fol. et
ils meritoient bien , au sentiment de nos
Journalistes
1970 MERCURE DE FRANCE
Journalistes , par la pieté des sentimens ,
et par leur politesse , l'honneur d'une
nouvelle Edition .
Un Antiquaire écrit de Naples , qu'en
travaillant dans le Village de Résine ,
auprès de cette Ville , à la réparation
d'une Citerne , on a trouvé quelques
Marbres antiques , ce qui a excité la curiosité
du Prince d'Elbeuf , qui a fait
foüir la terre aux environs : au moyen
de ce travail , on a découvert plusieurs
fragmens de Colomnes de Marbre affricain
, de Cipolin , d'Albâtre &c. quelques
Statues d'un goût grec , mais fort
mal traitées , et diverses Corniches de
Marbre de Paros , d'un travail exquis et
d'Ordre Corinthien. L'opinion commune
veut qu'il y a eu là un Temple de
l'ancienne Ville d'Herculane , dont Pline ,
Ciceron , Mela , et Strabon ont parlé
cette découverte le confirme , et on croit
que les Colomnes dont on vient de
fer , formoient le dernier Ordre d'Architecture
, ensorte que si on creusoit plus
ayant jusques à la profondeur de 80.
palmes , on trouveroit d'autres Colomnes
plus considerables &c . On a oute que
la chûte de cet Edifice fût un des effets
du fameux tremblement de Terre qui arriva
sous l'Empereur Tite.
par-
L'InscripA
O UST. 1737 1971
L'Inscription suivante se lit sur une
Architrave , ou plutôt sur une Frize
APPIVS. PVCHER . C. F. COS. IMP.
VII VIR. EPVLONVM. Cer Appius
Pucher , selon notre Antiquaire , fût Consul
avec C. Norbanus Flaccus , sur quoy
il fait quelques Remarques Historiques
qui lui donnent lieu de croire que l'Appius
Pulcher de l'Inscription est le même
à qui Ciceron a écrit plusieurs Lettres ,
et qui succeda à Ciceron dans la charge:
de Proconsul de Cilicie.
On ajoute que dans le même lieu on
déterra la Statue d'une Femme , que ce
même Antiquaire conjecture être celle
de la Vestale Claudia , dont Valere Maxime
a fait mention dans son Histoire. Nos.
Journalistes promettent , en cas que cette
découverte ait d'autres suites , d'ent
faire part au Public .
On apprend dans l'Article de Rome ,
que M. André Adam , de la Ville de Boulogne
, Maître de la Chapelle du Pape ,
et Beneficier de l'Eglise Sainte Marie Majeure
, a publié un Ouvrage qui lui fait
honneur , et qui marque son application
aux devoirs de sa charge , en voici le
titre : Osservazioni ben regolare il coro
de i cantori della Capella Pontificia tanto
Belle funzioni ordinarie , che straordinarie.
per
Roma
1972 MERCURE DE FRANCE
Roma per Antonio de Rossi 1711. in 4° .
pagg. 216. Senza la Prefazione e l'indice.
Les Saintes Fonctions de la Chapelle
Pontificale sont remplies de tanr de Majesté,
qu'il étoit à propos de les décrire et
de les expliquer dans unLivre particulier,
comme l'a fait M. Adam pour l'instruction
et pour l'édification des Fideles. Il a
ajouté un Catalogue des Chantres de
cette Chapelle depuis Paul III . jusqu'à
ɛe tems- ci , avec les Portraits en Failledouce
de quelques-uns. L'Ouvrage est
utile , digne de son Auteur , et magnifiquement
imprimé , nobilmente Stampata.
M. Adam est de l'Académie des Arcadiens
, gli Arcadi , dont tous les Mem
bres , comme l'on sçait, portent des noms
particuliers. Celui de cet Auteur est Ca
ricle Pisée. Cela fait, souvenir de l'Académie
des Humides de Florence , dont les
premiers Membres furent appellés l'Humecte
le Gelé , le Froid , le Trempé , ls
Transi , le Trouble , le Brochet , le Bourbeux
, le RRoocchheerr ,,l'EEccuummeeuuxx ,, le Cygne.
›
On trouve chez André Cailleau , Quay
des Augustins , près le Pont S. Michel
à l'Image S. André , les Livres nouveaux
suivans.
OEUVRES de Clement Marot , revûës
Su
AOUST. 17318 1975
1
sur plusieurs Manuscrits et sur plus de
40. Editions , et augmentées , avec les Ouvrages
de Jean Marot , son pere , ceux de
Michel Marot , son fils , 4. vol . in 4. 1731 .
Les mêmes Oeuvres in 12. 6. volumes.
HISTOIRE de la Ville de Genève et des
Environs.Nouvelle Edition très- augmen- .
tée , 2. vol. in 4. 1731. avec Cartes es
Figures.
La même 4. volumes in 12.
COURS d'Arithmétique , &c. par l'Abbé
le Port , in 12.
LES EPITRES et Evangiles , avec des
Refléxions , volume in 12 .
L'HISTOIRE des Rois de Chypre , de
la Maison de Lusignan , traduite de l'Italien
du Cavalier Henry Giblet Cypriot.
2. volumes in 12. sous Presse.
Le même Libraire vient d'imprimer la
suite du Théatre Italien , par le sicur
Ricoboni , dit Lelio , avec une Lettre de
M. Rousseau à l'Auteur , et l'Explication
des Figures , grand in 8. 1731. Il vend
aussi le premier vol. in 8. avec figures.
On trouve aussi chez lui une Carte
Géographique des Pays de Bierre , dit de
Fontainebleau , de Hurepoix , Gatinois ,
et
1974 MERCURE DE FRANCE
et de partie de la Brie , dédiée au Roi ,
par M. l'Abbe Guilbert , Auteur de la Description
de Fontainebleau , qui se vend
chez le même Libraire. Cette Carte est
d'autant plus commode , qu'elle se peut
mettre dans la poche , n'ayant que 14.
pouces en quarré , et qu'on y trouve les
noms des Seigneurs de toutes les Villes ,
Villages , Fiefs et Hameaux qui se trouvent
dans ces Pays.
Le troisiéme volume des Veillées de
Thessalie , paroît chez J. Fr. Josse , ruë
S. Jacques , et se fait lire aussi agréablement
que les précedens.
et
Les illustres personnes qui nous ont
communiqué l'Epitaphe de Madame de
Brunswic , composée à Vienne par l'ordre
de l'Imperatrice Doüairiere , sa fille ,
publiée dans le Mercure de Juillet dernier,
ont souhaité que nous en donnassions
une Traduction Françoise , pour la satisfaction
des Dames et de ceux à qui l'au
tre Langue n'est pas si familiere.
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Résumé : Barometres et pesanteur de l'air, [titre d'après la table]
Le texte présente diverses observations et découvertes littéraires et historiques. Le Marquis Gio Poleni, professeur d'astronomie à Padoue, publie un ouvrage sur les baromètres de Descartes et la pesanteur de l'air. Il critique les défauts de l'instrument de Descartes et propose un baromètre amélioré, dont la figure est gravée dans le journal. Poleni apprécie également les travaux de M. de la Hyre sur le même sujet. Les Nouvelles Littéraires mentionnent un éloge du médecin et botaniste Prosper Alpin, né à Venise et professeur à Padoue. Son ouvrage 'De prasagienda vita et morte agrotantium' a été réimprimé à Leyde en 1710 sous la supervision de Hermant Boerhave. Alpin est reconnu comme le premier Européen à avoir écrit sur l'arbre et le fruit du café, ainsi que sur l'arbre du baume et la médecine des Égyptiens. À Luques, Pellegrin Frediani réimprime les œuvres poétiques de Louis Adimari, sénateur florentin et académicien de la Crusca, décédé en 1708. Ces œuvres sont appréciées pour leur piété et leur politesse. Un antiquaire de Naples rapporte la découverte de marbres antiques et de statues près de la ville de Résine, confirmant l'existence d'un temple à Herculane. Cette découverte est attribuée au tremblement de terre sous l'empereur Tite. À Rome, M. André Adam, maître de la chapelle du Pape, publie un ouvrage sur les fonctions de la chapelle pontificale, incluant un catalogue des chantres et des portraits. Adam est membre de l'Académie des Arcadiens. Le texte liste également plusieurs ouvrages disponibles chez André Cailleau, dont les œuvres de Clément Marot, une histoire de Genève, un cours d'arithmétique, et une histoire des rois de Chypre. Il mentionne aussi une carte géographique des pays de Bierre et une suite du Théâtre Italien par Ricoboni. Enfin, il note la parution du troisième volume des 'Veillées de Thessalie' et une traduction française de l'épitaphe de Madame de Brunswick.
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