LOGOGRYPHE.
TEl qu'un éclair perçant la nuë ;
Je fuis & j'échappe à la vue.
A peine forti du néant ,
J'y retombe dans le moment ;
Et l'inftant qui me donne l'être ,
M'éclipfe & me fait difparoître.
Malgré mon état paffager ,
Lorſque l'on veut me partager ,
Par d'heureufes métamorphofes ,
On me transforme en bien des chofes
Et je préfente aux yeux
Du Lecteur curieux ,
Un Tribunal Romain ; l'Amante de Narciffe ;
MERCURE DE FRANCE.
Un péché capital ,
Qui met l'homme au niveau d'un féroce animal?
Ce qu'on nomme en françois un foupir à la
Suiffe :
Un Favori de l'aveugle Plutus ;
Et la Prêtreffe de Vénus ,
Qu'un défefpoir affreux ( effet d'un coeur trop
tendre )
Unit au fort fatal du malheureux Léandre :
La Nymphe , mere d'Epaphus ,
Donnée en garde au furveillant Argus :
Une note en plain- chant , un terme de mufique
Un produit de l'abeille ,un Saint de Montpellier ,
Qui tient rang aù mois d'Août dans le Calendrier ;
Une Ville au corps Helvétique ;
Pour les Chaffeurs , un bruyant inftrument ;
Pour les Prélats un vêtement ;'
Pour lever des fardeaux , un Engin méchanique :
L'Oiseau chéri des anciens Romains ,
Qui fauva par fes cris ces fiers Républicains :
Une voiture publique
Avec fon conducteur :
Une certaine plante
Qui , par le frottement de fa feuille piquante,
Sur la peau des humains , caufe de la douleur :
L'objet ruineux d'un fouffleur.
Si mes huit membres tu tranfpofes ,
Tu formeras , Lecteur , toutes ces chofes ;
Mais tu voudrois fçavoir mon nom ! !
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THE NEW YORK
PUBLIC LIBRARY.
ASTOR , LENOX AND
TILDEN FOUNDATIONS
Chanfon
Lent et tendre.
Toutditqu'ilfaut aimer Coutdit qu'il fautse
w
= rendre Mais qui sçait s'enflam
= mer Peut seul le bien compren :
= dre On nous oppose en vain La rai=
= son
rigoureu- se Le plaisir est cer :
the
tain Et la peine est douteuse
Gravée par M Leclair la fille.
Imprimée par Cournelle . Aoust 1756.
A O UST. 1756.
On s'en apperçoit à ta miné :
Arrange, difpofe , combine ,
Tu l'apprendras par la combinaifon,