[Dessins des entrées pour : le Ballet du Chasteau de Bicestre, dansé à Paris, 1632] : [dessin] (1632)

Données de base

Type de notice et de document: Monographie : ImageTitre et date: [Dessins des entrées pour : le Ballet du Chasteau de Bicestre, dansé à Paris, 1632] : [dessin] (1632) Mention de responsabilité: [Atelier de Daniel Rabel]Description matérielle: 22 dessins ; plume, gouache et aquarelle.Matière: Costume de danseBibliothèque nationale de France: Notice no 45020772, https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb45020772cSource: Catalogue général de la Bibliothèque nationale de France

Relations

Remarques et validité

Remarque du Catalogue général de la Bibliothèque nationale de France:
Date : [1632]. / Ballet burlesque en 2 parties, intitulée Le Jour et La Nuit, composant 23 entrées dansées. Le ballet a été ordonné et offert au roi par le comte Soissons, Louis de Bourbon, qui y dansa accompagné des grands seigneurs de la cour et des danseurs professionnels. Les sources permettent de le dater de la nuit du 7 au 8 mars 1632. D'abord dansé dans la grande salle du Louvre en présence du roi, il fut réitéré dans la nuit même du 7 au 8 mars à l'Arsenal, puis à l'Hôtel de Ville de Paris, où fut donnée une collation. Cette reprise du spectacle quelques heures après sa première représentation nécessita une réorganisation des machines et du décor et l'aménagement de ces salles et impliqua une performance physique de 12 heures pour les danseurs, performance que souligna la Gazette du 12 mars 1632 comme preuve de la valeur héroique des Princes. / Ce ballet avait pour décor un lieu géographique existant, les ruines du château du duc de Berry qui était un repère de gens mal famés et, surtout, étaient réputées être hantées. Ces deux dimensions offraient à l'ordonnateur la possibilité d'aborder deux registres liés au thème de l'ombre et de la nuit : celui d'un quotidien de fausseté présenté sous son jour le plus grotesque (Le Jour) et celui d'une réalité fantastique à travers les fantômes, magiciens et lutins. Grâce aux costumes, ces deux univers étaient explicitement figurés et mis en contraste lors du spectacle. Leur confection reposait sur un savoir-faire technique qui permettait de mettre en oeuvre ces deux imaginaires tout en satisfaisant un goût pour la flamboyance et la transformation des corps par le costume ainsi que les effets comiques et de dérision / Comme le ballet des Fées de la Forest de Saint Germain et le Grand Bal de la Douairière de Billebahaut, ce ballet exploite l'effet de contraste burlesque entre la qualité et l'habileté des danseurs et les personnages qu'ils représentaient, et sur le contraste entre la richesse des tissus utilisés avec les haillons qu'ils étaient sensés imiter. Les accessoires étaient très présents dans les costumes qu'ils soient pris dans le quotidien (cisailles, épée, etc.) ou dans la fantaisie (entonnoirs, etc.). Tous ces costumes et le récit bénéficièrent d'une mise en scène élaborée, constituée de deux toiles peintes figurant le décor conformément aux titres des deux parties i.e. une vue diurne et une vue nocturne du château / Derrière la fantaisie et le raffinement chorégraphique avec ses acrobaties grotesques, ce ballet n'est pas un "pur caprice" comme le pensait le Père Ménestrier mais contiendrait une métaphore politique du désordre que virent les années 1620 et 1630 à travers les désordres de la nuit. Ceux-ci symboliseraient les violence et troubles provoqués par la division du royaume en factions partisanes tandis que le grand ballet final signifierait l'unité et l'harmonie retrouvées dans la réintégration dans le corps l'Etat des éléments dicidents, représentés par les danseurs du ballet final. Le roi était présenté comme "agent de la métamorphose de l'obscurité en lumière, du chaos en ordre harmonieux", du vice en vertu (Roucher-Kougioumtzoglou dans Leconte, p. 209) / Ces imaginaires contrastant le quotidien populaire des bas voire des bas-fonds et le fantastique lié aux esprits se retrouvera dans les Ballet du Roy des Festes de Bacchus (1651) et le Ballet de la Nuit (1653), également dansés par Louis XIII et les seigneurs de sa cour / Titre complet du ballet : Titre original complet : BALLET DV CHASTEAV DE BISSESTRE, Dansé par Monsievr le Comte de Soissons au Louvre, à l'Arsenal & à la maison de Ville le 8. Mars 1632. / Cet ensemble a été rassemblé par Fevret de Fontette, conseiller au Parlement de Dijon, et acquis avec les dessins du ballet des Fées de la Forest de S. Germain et du Grand Bal de la Douairière de Billebahaut en 1772 par le Cabinet du Roi (1774 selon L'inventaire du cabinet du Roy commencé par Joly en 1779, inclus parmi les numéros 1542 à 1594). Le Catalogue chronologique de la collection de Fevret de Fontette indique "Ballet du chateau de Bicêtre dansé à Paris la nuit du 4 février par le comte de Soissons en 22 pièces dessinées et enluminées" et inclus de manière erronée dans l'année1630. (Le comptage des dessins est donc erroné ou bien certains dessins ont ajoutés). Dans le recueil, Fevret de Fontette a fait précéder les dessins de ce ballet d'un cartouche calligraphié présentant le ballet et d'une gravure d'un frontispice" / La réalisation des costumes a été supervisée par Daniel Rabel, ingénieur ordinaire du roi Louis XIII. L'aspect des costumes est connu grâce à des ensembles de dessins réalisés par Rabel et son atelier, dont trois, quasi identiques, sont connus à ce jour : le premier est conservé au département des Arts Graphiques du Louvre, et généralement considéré par les chercheurs comme étant constitué des dessins originaux du fait de leur qualité supérieure (numéros d'inventaire : INV 32653 à 32670 et 32673 à 32677) (McGowan ; Leconte) ; un second, conservé au Département des Estampes et de la Photographie de la BnF, contient des copies rassemblées par Fevret de Fontette afin de former un des 53 tomes de Recueil. Documents sur l'Histoire de France (cote RESERVE QB-3-FOL) ; le dernier, découvert en1985 dans une bibliothèque privée en Allemagne, est un ensemble composite de dessins de costumes de ballet, qui auraient servi d'esquisses préparatoires à Daniel Rabel et son atelier. Dessins conservés au Theatre Museum du Victoria & Albert Museum de Londres dont 7 pourraient être reliés à ce ballet (Margaret McGowan)." / Pierre Corneille serait l'auteur des vers du premier récit, associé à d'autres poètes restés anonymes.


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