Oeuvre

Date : [1785]. / De part et d'autre du millésime : "Né le 22 9.bre 1734 à Saci en Basse Bourgogne." En buste, de tr. q. à dr., dans une bordure ovale sur fond rectangulaire ; dans les écoinçons : une ruche, une poule avec ses poussins, une gerbe de blé, un mouton" / En marge, 4 vers dédoublés : "Son esprit libre et fier..." bas / Ce portrait fut annoncé au "Journal de Paris" le 16 août 1785 / Des épr. du dernier état se trouvent en tête de quelques exemplaires du "Drame de la vie", publié par Restif en 1793, chez la V.ve Duchesne et Mérigot jeune (5 vol. in-12) [Impr., Rés. Y2 3372-3386] / Le quatrain qui fut ajouté dans la marge sur les épr. du dernier état, est l'œuvre d'un avocat bordelais, Marandon, fanatique lecteur des ouvrages de Restif de La Bretonne. Marandon écrivait à Berthet en octobre 1785 : "Le vif intérêt qu'inspire personnellement M. Restif à tous ses lecteurs m'avait fait désirer, depuis longtemps, de joindre son portrait à la collection presque entière que j'ai formée de ses étonnants ouvrages. Le "Journal de Paris" m'ayant apporté l'annonce de celui que vous venez de graver, j'ai prié MM. Bouillon, marchands d'estampes de cette ville, de m'en faire venir deux épreuves, que j'ai reçues, en effet, la semaine dernière. Je ne vous ferai point l'éloge de ce médaillon, Monsieur : il répond parfaitement à l'attente qu'on devait avoir de votre talent uni à celui de M. Binet. L'espace que vous avez laissé dans le socle m'ayant paru propre à recevoir une inscription, j'ai osé y placer celle que je prends la liberté de vous envoyer et que les rédacteurs du "Journal de Guyenne" ont accueillie avec empressement. Daignez la présenter, Monsieur, à M. Restif comme un bien faible témoignage de mon estime et de ma haute vénération pour l'auteur de la "Vie de mon père" et du "Paysan perverti." (Lettre n° 132 à la fin du tome XX des "Contemporaines", 2.e éd.)" / Sur ce portrait, "Rétif de la Bretonne est représenté à l'âge de cinquante-un ans, dans toute la force d'un athlète. Ses yeux sont éclatants et vifs ; ses lèvres sont sensuelles, et, comme il le disait lui-même, "appétissantes" ; son nez est aquilin. Il y a dans cette tête de Bourbon et du laboureur. Ses cheveux sont enveloppés dans une bourse ; il est couvert de son manteau. Quelques exemplaires de ce portrait ont été tirées à part, sur grand papier. Ils ont passé dans la famille." (Monselet, "Rétif de la Bretonne" (Paris, 1854, in-12), note de la p. 173)" / Notice chargée sans modification à partir de l'Inventaire du fonds français, graveurs du XVIIIe siècle.