[Allégorie sur la mort de l'impératrice Marie-Thérèse] : [estampe] (1781)
Données de base
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Titre et date: [Allégorie sur la mort de l'impératrice Marie-Thérèse] : [estampe] (1781)
Mention de responsabilité: Delineavit P. L. Durand. / Sculpsit M. Fessard, cum privilegio.Adresse: Se trouve à Paris, chez Fessard, Graveur rue et Isle S.t Louis, chez le Charon.Description matérielle: 1 est. ; gravure en taille-douce ; 32 x 20,5 cm.Bibliothèque nationale de France: Notice no 44556358, https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb44556358hSource: Catalogue général de la Bibliothèque nationale de France
Relations
Remarques et validité
Remarque du Catalogue général de la Bibliothèque nationale de France:
Date : [1781]. / Au centre, un mausolée en forme de pyramide, qu'un petit génie ailé décore du portrait-médaillon de la souveraine ; à dr., Junon figurant la Majesté affligée ; à g., Minerve appuyée sur sa lance ; assise au milieu, Vénus en larmes, avec l'Amour éploré. Dans le ciel, les figures du Temps et de la Renommée. Sur la première marche du mausolée, la dédicace : "Filiae, Uxori, Matrique Caesarum" ; Encadrement de palmes, animé de petits génies symbolisant les Vertus. En marge : "Praesentibus et Posteris // Offerebat Felix Nogaret, Massilien.is et Andegavan.is Acad. socius, inv.or // Anno M.DCC.LXXXI." / Estampe annoncée dans la "Gazette de France" et le "Journal de Paris" du 12 octobre 1781, puis dans les "Affiches, annonces et avis divers" du 17 : "M. Fessard vient de mettre au jour une Estampe allégorique en l'honneur de feue l'Impératrice Reine et Archiduchesse d'Autriche, et pour laquelle le Roi, la Reine et la Famille Royale ont daigné souscrire. On lit au bas ces mots : "Filiae, Uxori, Matrique Cesarum." Cette Estampe est fort bien exécutée et M. Fessard y donne de nouvelles preuves de son talent très-avantageusement connu. Le sujet a été inventé par M. Felix Nogaret, des Académies d'Angers et de Marseille ; et le Dessin est de M. Durand. L'explication se distribue avec la gravure qui se trouve à Paris, chez M. Fessard, rue et isle S. Louis, maison d'un charron, et chez M. Née, rue des Francs-Bourgeois, place S. Michel. On la trouve aussi à Versailles, au Bureau Royal de Correspondance, rue du Chenil. Prix 3 liv." / Bachaumont écrivait au sujet de cette estampe : "Rien n'est plus singulier qu'une estampe allégorique recherchée des gens de lettres pour le ridicule rare de sa composition, imaginée par un confrère, le sieur Felix Nogaret, des Académies d'Angers et de Marseille, dessinée et gravée par M. Fessard. Il est parvenu à engager le Roi, la Reine et toute la famille royale à souscrire. Cette estampe est si confuse qu'elle fournirait matière à un Poëme épique entier. On l'a déjà annoncée ; elle paroît aujourd'hui et ne dément point le jugement qu'on en a porté." ("Mémoires secrets", 8 octobre 1781)" / L'original, un lavis à l'encre de Chine, appartenait aux Goncourt ("Maison d'un artiste", p. 74), et passa en vente avec leurs collections en février 1897 (N° 73). Un amateur en donna 580 francs" / La gravure de Fessard a fait l'objet d'une communication à la Société des bibliophiles et iconophiles de Belgique, le 13 novembre 1910, par H. de Backer : "Cette estampe représente le Mausolée de Marie-Thérèse. Elle est produite en deux états... A côté des deux états... notre Collègue a montré les dessins originaux du sujet, tous deux de mêmes dimensions que l'estampe et qui font partie de sa collection. Le premier est un dessin signé Gabriel de Saint-Aubin, portant en tête, écrit de sa main : "idée première soumise à la reine" ; il est à l'encre de Chine rehaussée de lavis. Ensuite un second dessin plus poussé que le premier et signé Durand. Il conserve dans son ensemble le projet de Saint-Aubin, mais des changements notables ont été introduits dans la pose, la grandeur des personnages, ainsi que dans le cadre et la décoration. C'est d'après ce dernier que la gravure a été faite. Toutefois nous remarquons qu'on a remplacé à la partie supérieure du cadre, les deux écussons du Roi et de la Reine par un médaillon allégorique et qu'au bas du cadre on a ajouté un coq gaulois. Le rapprochement des deux dessins et l'indication de Gabriel de Saint-Aubin prouvent que le projet du mausolée, hommage d'une fille à sa mère, a été demandé par Marie-Antoinette au célèbre dessinateur et qu'à la suite, sans doute, d'observations faites à ce dessin, un autre dessinateur a été chargé de le refaire en modifiant le projet primitif. Le projet n'est pas daté, la planche terminée porte la date de 1781. Dans les deux dessins, le portrait-médaillon de Marie-Thérèse a été dessiné à la mine de plomb et collé sur la colonne. Il est dû sans doute à un dessinateur belge ou autrichien à qui les dessinateurs français l'auraient demandé." ("Annuaire de la Société des bibliophiles et iconophiles de Belgique", 1910, p. 55). Cette communication appelle diverses remarques : le dessin attribué à Gabriel de Saint-Aubin porte : "Intention I.re du dessin donné à la Reine le 25 mars 1781", avec les signatures "Invenit F. Nogaret Delineavit G. [et non Gabriel] de S. Aubin", et la dédicace "Galliarum reginae pictati Felix Nogaret, massiliensis et andegavensis academ. Socius, O.D.C., anno 1781." M. Émile Dacier, l'historien d'art qui a le mieux étudié l'œuvre de Gabriel de Saint-Aubin, n'a pu reconnaître l'écriture de celui-ci "dans aucune des inscriptions figurant sur le dessin qui lui est attribué... En outre, l'examen du dessin ne permet pas d'y reconnaître la facture de Gabriel de Saint-Aubin." D'autre part, la première pensée de la composition ne revient pas à Marie-Antoinette, mais à Félix Nogaret, commis au Ministère de la Maison du Roi, qui fut censeur sous l'Empire. En résumé la pensée de Nogaret, réalisée en "première intention" par "G. de S. Aubin" fut mise au net par Durand, présentée à la reine et gravée par Fessard en 1781. Ce G. de S. Aubin ne peut être Gabriel lequel était déjà mort (9 février 1780) quand mourut l'impératrice (29 novembre 1780), mais bien plutôt son frère aîné Germain, qui vécut jusqu'en 1786" / Le premier dessin a passé sous le nom de Gabriel de Saint-Aubin, aux ventes Destailleur de 1893 (N° 5 du rec. 112) et de 1896 (N° 864). Le second, de Durand, appartenait aux Goncourt ("Maison d'un artiste", I, p. 74) et fut vendu avec leurs collections en 1897 (N° 73). Il fut payé 580 francs. Les deux dessins furent acquis par H. de Backer, le collectionneur belge, auteur de la communication ci-dessus / Notice chargée sans modification à partir de l'Inventaire du fonds français, graveurs du XVIIIe siècle.
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