Louis le Bien aimé : [estampe] (1781)

Données de base

Type de notice et de document: Monographie : ImageTitre et date: Louis le Bien aimé : [estampe] (1781) Mention de responsabilité: L. M. Vanloo pinxit. / L. J. Cathelin Sculpsit.Édition, état: [État décrit dans l'Inventaire du fonds français, graveurs du XVIIIe siècle]Adresse: [S.l.]Description matérielle: 1 est. ; burin ; 70 x 49,4 cm.Bibliothèque nationale de France: Notice no 44536286, https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb445362862Source: Catalogue général de la Bibliothèque nationale de France

Relations

Remarques et validité

Remarque du Catalogue général de la Bibliothèque nationale de France:
Date : [1781]. / En pied, debout, de tr. q. à g., le visage tourné à dr., en costume royal" / C'est à Cochin que revient l'initiative de ce portrait. Tardieu avait commencé, puis abandonné la planche. Vers 1779, Cochin en confia l'exécution à Cathelin, qui mena le travail à bonne fin. Le 21 janvier 1781, Cochin écrivait à son ami Desfriches : "Je vous adresse une estampe d'un grand portrait de Louis XV en pied, que j'ai fait graver... elle est gravée par Cathelin qui s'est surpassé, et je crois que vous trouverez qu'elle doit lui faire honneur. Le roi et toute la famille royale avaient souscrit pour m'aider à achever cet ouvrage que j'avais entrepris plusieurs années avant la mort du roi. M. Tardieu, qui l'avait commencée, me la traîna si longtemps, que la mort du roi arrivant, je perdis tout à fait courage, et j'étais déterminé à faire le sacrifice de l'argent que j'avais dépensé, qui montait déjà à trois mille livres, et je dormis quatre années sur cette idée. Cependant, à un dîner où je me trouvai avec plusieurs amis du feu roi, et notamment avec une dame qui lui avait appartenu, je m'avisai de leur parler du chagrin que j'avais de n'avoir pu achever cette belle entreprise : ils m'encouragèrent à la reprendre ; je leur fis entendre que je ne le pouvais qu'au moyen d'une souscription qui m'assurerait le débit d'un nombre et me fournirait quelques fonds d'avance. Ils saisirent cette idée et me trouvèrent une soixantaine de souscripteurs ; d'autres amis m'en procurèrent un plus grand nombre et notamment celles du roi et de la famille royale. Ces secours, joints aux efforts que j'ai faits, m'ont conduit à amener cet ouvrage à bon port... M. le comte d'Angiviller s'est chargé de remettre au roi et à la famille royale leurs exemplaires magnifiquement encadrés, cela a eu un très grand succès à la cour ; madame Victoire en a versé des larmes et l'a, sur le champ, fait placer vis-à-vis de son lit, pour l'avoir plus souvent sous les yeux." (Dumesnil, "Histoire des plus célèbres amateurs français", III, p. 110-112)" / Cochin, qui avait avancé de fortes sommes, entendait rentrer dans ses débours. Aussi ne doit-on pas s'étonner de le voir renouveler dans une autre lettre adressée à son ami Descamps, de Rouen, une recommandation qu'il avait déjà faite à Desfriches : "Je vous prieray de faire voir le plus que vous pourrés l'estampe que je vous envoye, car je vous avoue que je ne serois pas fâché d'en vendre pour retirer ce que la planche m'a coûté... On la trouvera un peu chère, car je la vends un louis, mais lorsqu'on considérera qu'elle m'a coûté dix mille francs, on cessera d'être surpris. Je vous feray quelque jour l'histoire de cette planche ; vous y verrés comme quoy ceux qui devoient saisir cela ont pris la chose de travers, et comme quoy un bienfait n'est pas toujours perdu quelque peu considérable que paroissent les gens qu'on a occasion d'obliger. J'eus occasion il y a une quinzaine d'années d'obliger les musiciens de la chapelle du roy, je l'ai fait de bonne grace, je suis resté en bon prédicamment chez eux. Hé bien, dans cette affaire cy, qu'ils ont saisi avec plaisir, ils m'ont fait ma souscription et m'ont rapporté plus de deux cents louis chés moy, sans que j'aye eu le moindre mouvement à faire. Ainsi l'on peut dire que c'est à eux qu'est dû l'achèvement de ce portrait qui sans cela, n'eut peut-être jamais été terminé." ("Archives de l'Art français", 1857-1858, p. 220-221)" / Cathelin exposa son estampe au Salon de 1781 (n° 295)" / C'est en 1759 que Louis-Michel Vanloo reçut la commande du portrait de Louis XV. Une lettre du 1.er décembre lui faisait remettre, à titre de modèles, les ornements royaux (manteau, couronne, sceptre, main de justice,...) conservés au trésor de l'abbaye de Saint-Denis. Il fit d'abord une esquisse "dans la proportion de demie grandeur naturelle", qui lui fut payée 4.000 livres. Dans le courant de 1760, il exécuta le portrait de grandeur naturelle, qui fut exposé au Salon de 1761 (n° 1). Placé d'abord dans l'un des appartements du roi à Versailles, il passa dans les grands appartements, à la demande de l'artiste, qui "seroit flatté que le nombre d'étrangers qu'attire la feste de Saint Louis à Versailles pussent voir son ouvrage" (1763). Ce tableau, aujourd'hui inconnu, fut payé 6.000 livres, plus 4.800 livres pour frais divers. Vanloo en fit lui-même plusieurs répliques : la première, en 1761, pour la Surintendance de Versailles, afin de "servir aux copies qui sont ordonnées pour le service de la cour" (6.000 livres), une autre, la même année, réduite au buste pour Madame Adélaïde (1.200 livres) ; en 1762, deux autres répétitions "dans la proportion de demie grandeur naturelle" pour M.me de Pompadour (4.000 livres chacune) : l'un de ces portraits fut racheté à la succession de la marquise et donné par le roi à M. de Trudaine en 1767 ; l'autre passa dans les collections du marquis de Marigny et figura à la vente du marquis de Ménars, fin février 1782 (n° 135) : "Le portrait de Louis XV en pied, couvert du manteau royal, dans une très riche bordure. On en connoît l'estampe nouvellement gravée par le sieur Cathelin... Tableau sur toile de 4 pieds sur 3 de large." L'original mesurait 8 pieds sur 6 (Engerand, "Commandes", p. 489)" / Notice chargée sans modification à partir de l'Inventaire du fonds français, graveurs du XVIIIe siècle.


Mentions dans d'autres contenus

Aucune mention.