Couronnement de Voltaire // Sur le Théatre Français, le 30 Mars 1778 après la Sixième Representation d'Irène. : [estampe] (1782)
Données de base
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Titre et date: Couronnement de Voltaire // Sur le Théatre Français, le 30 Mars 1778 après la Sixième Representation d'Irène. : [estampe] (1782)
Mention de responsabilité: Gravé par Ch. E. Gaucher de l'Acad. des Arts de Londres & c. d'après le Dessein de J.-M. Moreau Dessinateur et Graveur du Cabinet du Roi et de l'Acad. R.le de Peinture.Édition, état: [État postérieur à la translation des cendres de Voltaire au Panthéon (11 juillet 1791), sous le titre : "Hommages rendus à Voltaire...", le reste comme à l'État décrit dans l'Inventaire du fonds français, XVIIIe s. ; le bord inf. de l'encadrement est réduit ; les armes de la marquise de Villette et la dédicace sont effacées et remplacées par une tablette avec l'inscription : "Persécuté par le despotisme et la superstition...", 3 lignes ; sous le tr. q. à g. : "Dessiné par J. M. Moreau, le jeune, à dr. : "Gravé par C. E. Gaucher" ; au milieu : "A Paris, chez Naudet, M.d d'estampes au Louvre"]"Adresse: A Paris chés l'Auteur rue S.t Jacques, porte Cochère vis à vis S.t Yves Avec Privilege du Roi. 1782.Description matérielle: 1 est. ; gravure en taille-douce ; 25,2 x 28,5 cm.Bibliothèque nationale de France: Notice no 44558954, https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb445589548Source: Catalogue général de la Bibliothèque nationale de France
Relations
Remarques et validité
Remarque du Catalogue général de la Bibliothèque nationale de France:
Le patriarche de Ferney assiste à la scène dans l'avant-scène des Secondes entre la Marquise de Villette et M.me Denis, sa nièce. Encadrement rectangulaire, dont le bord inférieur contient la légende et, de part et d'autre d'un double écusson armorié, la dédicace : "A Madame la Marquise de Villette Belle et Bonne Dame de Ferney-Voltaire // Par... Gaucher." / Estampe annoncée dans les "Affiches, annonces et avis divers" du 30 janvier 1782, et la "Gazette de France" du 5 février. Nouvelles annonces la même année dans le "Journal de Paris" du 4 juillet ; la "Gazette de France" du 9 juillet, les "Affiches, annonces et avis divers" du 10 juillet, le "Mercure" de juillet (p. 186) et d'août (p. 46). Nouvelles annonces en 1783 dans le "Journal de Paris" du 27 janvier, les "Affiches, annonces et avis divers" du 5 février et le "Mercure" de novembre (p. 235, avec le texte de la lettre adressée par le roi de Prusse au graveur)" / Bocher, "Moreau le Jeune", N° 261. A : 7 états décrits, dont le Cabinet des Estampes possède les 1.er et 6.e, plus un état non mentionné (le dernier), qui est le 8.e et ne diffère du précédent que par l'adresse. Le 7.e état de Bocher porte en effet l'adresse de "l'auteur rue du Paon Hotel de Tours Faub. St-Germain N° 2." / Grimm, témoin oculaire, donne le récit de cette soirée du 30 mars 1778, dont Voltaire fut le triomphateur déjà moribond" / C'est Gaucher qui eut l'idée de cette estampe et qui proposa de reproduire le dessin que Moreau, qui assistait à la représentation, en avait fait. Dès le 6 mai 1778, on annonçait dans "le Journal de Paris" l'apparition prochaine de la gravure : "Nous venons d'apprendre que M. Gaucher travaille actuellement à consacrer par le burin ce moment où tout le public ravi d'admiration et attendri à la vue d'un octogénaire couvert de plus de soixante ans de gloire, lui a présenté de son vivant le coupe de l'immortalité [...] On nous a assuré que M. Gaucher allait mettre autant de soin que de célérité à graver cette estampe, pour faire jouir au plus tôt le public de son propre ouvrage." En dépit de cette assurance, le public dut attendre quatre ans cette jouissance. Vers la fin de 1781, Gaucher dut distribuer un prospectus pour activer le zèle des souscripteurs. "On n'a rien négligé, écrivait-il, de ce qui pouvait convenir à la représentation fidèle d'un événement dont on trouve si peu d'exemples dans les annales du monde. M. Gaucher, qui a conçu le projet de l'estampe, l'a exécuté d'après un dessin de M. Moreau le Jeune... L'effet pittoresque des lumières, des décorations, du théâtre, du costume des acteurs, tout a été dessiné d'après nature. Le parquet, l'orchestre, les loges sont remplis d'une multitude de spectateurs qui tous ont les yeux fixés sur Voltaire et qui, par l'expression et la variété de leurs attitudes, annoncent avec allégresse, les sentiments qu'ils éprouvent. Le buste sur lequel on pose la couronne, a été exécuté avec le plus de ressemblance qu'il a été possible. Mais ce qui ne laisse rien à désirer dans cette partie, c'est le portrait du grand homme auquel on rend hommage. Il est représenté dans une loge entre M.me Denis, sa nièce, et M.me la Marquise de Villette. Tous les acteurs qui représentèrent dans la tragédie d'Irène, sont placés sur l'avant-scène dans la même disposition où ils se trouvèrent lors du Couronnement. On ose se flatter que les personnes qui ont joui de ce brillant spectacle rendront témoignage à la fidélité de l'imitation, et que celles qui n'y ont point assisté pourront en avoir l'idée la plus exacte... On s'est efforcé de rendre dans la gravure toutes les beautés de l'original. Différentes circonstances étrangères au Public ont retardé l'annonce de cette estampe, mais on n'a rien omis de ce qui pouvait la rendre digne de son suffrage ; elle paraîtra vers la fin du mois de janvier 1782. On peut en voir des épreuves chez l'Auteur, Rue S. Jacques, la porte-cochère, vis-à-vis Saint-Yves. Le prix de l'estampe sera de 6 livres. Les personnes qui désireront se faire inscrire, auront la certitude d'avoir des premières épreuves par ordre de date." Pourtant l'estampe ne parut pas à la date indiquée. Gaucher s'en excusa : le 25 mars 1782, il écrivait "aux auteurs" du "Journal de Paris" : "Messieurs, permettez-moi d'instruire par la voie de votre journal, les personnes qui ont souscrit pour l'estampe du "Couronnement de Voltaire", que le retard qu'éprouve cette gravure n'est occasionné que par le désir d'y apporter tous les soins et d'y répandre l'expression et l'harmonie dont ce sujet peut être susceptible. L'estampe paraîtra dans le courant du mois prochain et l'on peut continuer à se faire inscrire jusqu'à cette époque, rue Saint-Jacques..." Enfin, mais seulement le 10 juillet, l'estampe tant attendue fut mise en vente. Gaucher n'en fit tirer qu'un petit nombre d'épreuves ; celles de souscription, qui sont dédiées à "Belle et Bonne", la marquise de Villette, sont seules à retenir. Il en offrit une épreuve à l'Académie française, qui chargea son secrétaire perpétuel, d'Alembert, d'en remercier l'artiste" / De 1770 à 1782, la Comédie-Française donnait ses représentations dans la Salle des Machines aux Tuileries. C'est donc dans cette salle qu'eut lieu en 1778 le Couronnement de Voltaire. Plus tard, la Convention y siégea du 10 mai 1793 au 26 octobre 1795 / Notice chargée sans modification à partir de l'Inventaire du fonds français, graveurs du XVIIIe siècle.
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