Oeuvre

Date : [1774]. / Jeune femme, en buste, de face, la gorge découverte, envoyant un baiser de la main g. Bordure ovale, ornée d'une guirlande de fleurs, sur un fond rectangulaire comprenant une tablette, où se lit le titre, de part et d'autre d'un cartouche entouré de feuilles de fougère et représentant un couple de colombes / Estampe annoncée dans la "Gazette de France" du 16 décembre 1774 / La gravure est en sens inverse de l'original. Le tableau, peint en 1765, était destiné à M.me de Grammont pour être offert au duc de Choiseul. Il passa à la vente de celui-ci, le 6 avril 1772 (N° 175) : "Ce tableau représente une belle femme à sa croisée, elle a le bras gauche appuyé sur un vase de fleurs et tient une lettre dans cette main [qu'on ne voit pas sur l'estampe de Gaillard], l'air gracieux de sa tête et l'attitude de sa main droite près de sa bouche indique qu'elle envoye un baiser à l'Auteur de la lettre : la lumière éclaire artistement sa gorge et un grand rideau qui prend ["lire" pend] au dehors de la fenêtre, forme une belle opposition et produit un bel effet..." Le prince de Conti l'acquit au prix de 2500 livres. A sa vente, le 8 avril 1777, il fut payé 3601 livres par Remy. Il est aujourd'hui dans la collection du baron Alfred de Rothschild, à Londres [information 1962] / Le tableau de Greuze avait été gravé intégralement par Augustin de Saint-Aubin pour le Cabinet Choiseul (1771), sous le titre : "Le Baiser envoyé" (N° 121) / Notice chargée sans modification à partir de l'Inventaire du fonds français, graveurs du XVIIIe siècle.