Madame La Comtesse du Barry : [estampe]
Données de base
Type de notice et de document: Monographie : ImageTitre et date: Madame La Comtesse du Barry : [estampe] Mention de responsabilité: Peint par Drouais. / Gravé par Beauvarlet.Édition, état: [État décrit dans l'Inventaire du fonds français, graveurs du XVIIIe siècle]Adresse: [S.l.]Description matérielle: 1 est. ; gravure en taille-douce ; 28,1 x 20,3 cm.Bibliothèque nationale de France: Notice no 44531414, https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb44531414jSource: Catalogue général de la Bibliothèque nationale de FranceRelations
Concerne une personne:
Remarques et validité
Remarque du Catalogue général de la Bibliothèque nationale de France:
Date : [après 1769]. / En buste, presque de face, en habit d'homme, dans une bordure ovale, accompagnée d'une tablette et se détachant sur un fond rectangulaire" / Quand François-Hubert Drouais exposa le portrait de M.me Du Barry au Salon de 1769 (n° 60), la nouvelle maîtresse du roi venait à peine d'être installée officiellement dans ses fonctions (sa présentation à la cour datait de mai 1769). Drouais exposait en même temps un autre portrait de la comtesse, représentée en Flore, qui remontait à l'année précédente. "Si je vous dis un mot de ces deux portraits, écrivait Diderot, l'un en homme, l'autre en femme de M.me Du Barry, c'est que l'original était, il n'y a qu'un instant, la fable de Paris. L'on disait, et c'étaient les gens du monde, qu'ils ne ressemblaient pas et que M.me Du Barry était mieux ; les artistes ajoutaient qu'il y avait de quoi faire une figure plus agréable ; qu'il y avait au portrait en homme une gêne dans l'attitude qu'on peinait à voir, nul ensemble, une tête qui n'appartient pas au corps ; et sous ce vêtement, un corps mince, effilé, évidé. L'artiste ne doutait pas que ces deux portraits ne fussent de tous les tableaux du Salon les plus regardés. Il y a donc mis tout son savoir-faire, et s'ils sont mauvais cela prouve qu'il n'est pas toujours au pouvoir de l'artiste de réussir ; les efforts qu'il fait alors, la tâche qu'il s'impose d'avance, sont très capables d'embarrasser sa tête et de mettre de l'incertitude dans son pinceau : c'est ce qui est certainement arrivé à Drouais... Cela ne me déplaît pas ; c'est un des petits avantages que nous avons sur les grands de la terre ; ils gênent les talents qui jouissent avec nous de toute leur liberté. Je suis sûr que si je cède jamais au désir de La Tour, il fera mieux mon portrait qu'il n'a jamais fait celui du roi." (Salon de 1769)" / Ce double portrait du Salon de 1769 a également inspiré une pièce de vers à Bachaumont : "Madame Dubarri, en femme, est peinte en blanc, avec une guirlande de fleurs. En homme, elle est en espèce d'habit de "Gilles", la chemise décolletée. Les femmes aiment mieux en général, ce portrait-ci : l'autre plaît davantage aux hommes, ce qui a donné lieu aux vers suivants : "Sur ton double portrait, le spectateur perplexe, // Charmante Dubarri, veut t'admirer partout ; // A ses yeux changes-tu de sexe, // Il ne fait que changer de goût : // S'il te voit en femme, dans l'âme // D'être homme il sent tout le plaisir ; // Tu deviens homme, et d'être femme // Soudain il aurait le désir." ("Lettre II sur les peintures... exposées au Sallon du Louvre", p. 54)" / On lit dans le "Mémoire des ouvrages de peinture commandés par M.me la Comtesse du Barry, à Drouais, peintre du Roy"... (publié par le baron Pichon dans les "Mélanges de littérature et d'histoire de la Société des bibliophiles", en 1856) : "... 1769. Le second portrait de Madame la Comtesse en habit de chasse sur un oval toille de vingt sans mains, envoyé en Angleterre, 1200 [livres]." / A la vente Didot en 1877, il fut vendu 330 fr. ; à la vente Behague, la même année, 455 ; il monta à 840 fr. en 1879" / Notice chargée sans modification à partir de l'Inventaire du fonds français, graveurs du XVIIIe siècle.
Mentions dans d'autres contenus
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