S. A. S. Madame Anastasie // Landgrave de Hesse Hombourg, // Née Princesse Troubetskoy, // Dame du Grand Ordre Impérial // de S.te Catherine : [estampe] (1761)

Données de base

Type de notice et de document: Monographie : ImageTitre et date: S. A. S. Madame Anastasie // Landgrave de Hesse Hombourg, // Née Princesse Troubetskoy, // Dame du Grand Ordre Impérial // de S.te Catherine : [estampe] (1761) Mention de responsabilité: Peint par Roslin / Gravé par J. Daullé graveur du Roi 1761Édition, état: [État décrit dans l'Inventaire du fonds français, graveurs du XVIIIe siècle]Adresse: [S.l.]Description matérielle: 1 est. ; burin ; 46,2 x 48 cm.Bibliothèque nationale de France: Notice no 44545892, https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb44545892mSource: Catalogue général de la Bibliothèque nationale de France

Relations

Remarques et validité

Remarque du Catalogue général de la Bibliothèque nationale de France:
Date : [1761]. / Légende répétée en russe à g. En pied, assise, de tr. q. à g., en toilette de cérémonie, accoudée à une table placée près d'une fenêtre ouverte à g., un carlin à ses pieds. Double écusson armorié séparant les deux inscriptions en marge / Delignières, n° 2, en signale un état avant la lettre" / Ce portrait fut commandé par le général Betzky, frère de la landgravine. Wille, sollicité, demanda 16000 livres pour le graver. Ce prix fut jugé excessif. On s'adressa alors à Daullé, toujours dans la gêne, et le C.te de Caylus, qui servit d'intermédiaire, lui fit accepter le prix de 4000 livres, que Cochin trouva insuffisant. "Autant M. Wille avoit été trop cher, dit-il, autant Daullé étoit trop bon marché ; il ne fut pas longtemps à s'apercevoir combien il étoit la dupe de cette convention. Il est vrai qu'il grava [la planche] assés mal, en partie parce que ses talens, qui n'étoient pas fondés sur beaucoup de sçavoir, finissoient ; et en partie par l'envie d'aller vite, afin de perdre moins". Le travail terminé, ni le général, ni le graveur ne furent contents. Betsky trouvait que la tête n'était pas ressemblante, Daullé "crioit à la perte" et demandait des dédommagements. Mariette, pris comme arbitre, ne savait comment concilier les intérêts en présence. Cochin arrangea les choses, en offrant, chez M.me Geoffrin où l'estampe avait été apportée, "de ramener la teste à peu près au point où le général la voulait". On accepta et Betsky fut à peu près satisfait. Mais, ajoute Cochin, "j'eus alors un peu l'occasion de faire sentir à M. de Caylus combien il tirannisoit les artistes, car je lui fis observer que trente ans auparavant on payoit ces sortes de planches six mille livres, que, toutes les denrées ayant au moins doublé, il étoit incontestable que le prix de l'industrie devoit être augmenté, que cependant il avoit fait faire les mêmes ouvrages à un tiers de moins ; et, pour répondre au mépris que je ne sçais que trop que les gens de condition, malgré leurs beaux semblans de politesse, ont pour tout ce qui n'est que bourgeoisie, comme les artistes, je lui disois : "Si vous voulés que Daullé ne mange que des harangs sores, j'y consens, mais au moins songés que, lorsqu'on payoit deux mille écus, ils ne valoient que deux liards et qu'à présent ils valent au moins dix-huit deniers". Daullé mourut peu de temps après sans avoir obtenu la gratification qu'il demandoit au général, lequel, "quoique très-bon homme, ne paroissoit pas généreux." (Cochin, "Mémoires", p. 75-78)" / Mariette est sévère pour cette estampe de Daullé, qu'il juge inférieure même au portrait de la Reine de Pologne, pourtant "à demi-fait et tout à fait insipide". "C'est par là, ajoute-t-il, qu'il a fini sa triste carrière ; car cet ouvrage, qu'il traîna et qu'il fit avec négligence, lui fit éprouver des désagréments, qui le durent beaucoup mortifier, quelques soins que j'eusse pris pour lui en épargner une partie". ("Abec.", II, p. 64)" / L'original avait été exposé au Salon de 1757 (n° 71) / Notice chargée sans modification à partir de l'Inventaire du fonds français, graveurs du XVIIIe siècle.


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