[Saint-Pierre pleurant sa faute] : [estampe] (1759)

Données de base

Type de notice et de document: Monographie : ImageTitre et date: [Saint-Pierre pleurant sa faute] : [estampe] (1759) Mention de responsabilité: [Charles-Nicolas Cochin fils]Édition, état: [État avec la Madeleine au lieu de saint Claude, avant toute lettre]Adresse: [S.l.]Description matérielle: 1 est. ; gravure à l'eau-forte ; 23,8 x 15,9 cm.Bibliothèque nationale de France: Notice no 44542143, https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb44542143rSource: Catalogue général de la Bibliothèque nationale de France

Relations

Remarques et validité

Remarque du Catalogue général de la Bibliothèque nationale de France:
Date : [1759]. / Au chant du coq, dans une solitude boisée ; à genoux, il joint les mains dans un geste de désespoir. En marge, un quatrain : "Le Clerc de ce chef-d'œuvre eut la gloire et la peine, // Saint Claude y fut placé par son savant burin ; // Eysen l'en délogea pour une Madeleine ; // Et Saint Pierre à son tour y fut mis par Cochin." / Au dessous, une "Note historique sur l'estampe de S. Pierre // dans le temps de sa Pénitence. // Ce joli morceau a été gravé par le célèbre Sébastien Le Clerc... MDCCLIX." / Voici, en bref, l'histoire de cette curieuse planche, à laquelle ont collaboré successivement trois maîtres de la gravure française : c'est l'avocat Claude Potier qui la commanda à Sébastien Leclerc. Il y fit mettre d'abord l'image de son saint patron (dans une attitude qui rappelle, à s'y méprendre, celle de "Jésus au jardin des oliviers"). Après en avoir fait tirer un nombre restreint d'exemplaires, Potier fit effacer l'image du saint. Sur les épreuves de la planche ainsi arrangée, le pauvre saint Claude, défiguré, n'apparaît plus que dans ses contours généraux. Plusieurs années après, "soucieux, nous dit-on, de réparer le désordre où se trouvait cette planche", ou plutôt poussé par sa manie des raretés en fait d'estampes, Potier passa le cuivre à Eisen avec mission de substituer à l'image de saint Claude celle de la Madeleine pénitente. C'est dans cet état que se trouvait la planche à la mort de l'avocat, survenue en 1756. Elle figurait à sa vente, l'année suivante, sous le n° 588 : "une planche de le Clerc, représentant un Païsage où étoit gravé ci-devant un saint Claude, auquel M. Potier a fait substituer une Madeleine par M. Eizen, avec six premières épreuves du saint Claude, accompagnées d'une contr'épreuve et dix-huit épreuves de la Madeleine." Helle, qui se fit adjuger le tout pour 72 livres 12 sols, devait faire subir à la planche un dernier avatar : en 1759, il confia à Cochin le soin de remplacer la figure de la belle pécheresse par celle du premier des renégats, saint Pierre, son patron. Après tirage, Helle fit rogner le cuivre et graver deux planches accessoires portant, l'une le quatrain reproduit dans notre description, l'autre le quatrain commis par Gravelot qui, de toute évidence, maniait mieux le crayon qu'il ne faisait les vers. Après quoi, la planche fut rayée," afin qu'elle ne donnât pas lieu à d'autres changemens" / Outre les catalogues de Jombert, consulter l'article publié par M. Weigert dans "l'Amateur d'estampes" en octobre 1932 : "Les Transformations d'une vignette" (p. 145-153, fig.) / Notice chargée sans modification à partir de l'Inventaire du fonds français, graveurs du XVIIIe siècle.


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