[Planches pour : suite de Don Quichotte] : [estampe] (1724-1728)

Données de base

Type de notice et de document: Monographie : ImageTitre et date: [Planches pour : suite de Don Quichotte] : [estampe] (1724-1728) Mention de responsabilité: [Charles-Nicolas Cochin père] / [d'après Coypel]Adresse: [S.l.]Description matérielle: 3 est.Bibliothèque nationale de France: Notice no 44541164, https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb44541164gSource: Catalogue général de la Bibliothèque nationale de France

Relations

Remarques et validité

Remarque du Catalogue général de la Bibliothèque nationale de France:
Date : [1724-1728]. / Ce recueil ne devait comprendre à l'origine que 25 planches, toutes gravées d'après les modèles peints par Coypel pour la tenture de "Don Quichotte". Dans la suite on y ajouta six nouvelles scènes gravées sur les dessins de Boucher, Cochin le fils, Lebas et Trémolière. Dès 1720, avant même que son travail fût terminé, Charles Coypel, soucieux d'assurer à ses compositions une large diffusion, eut l'idée de les mettre en estampes. Dans ce but il signa avec plusieurs de ses amis le traité suivant : "Aujourd'hui 23 mars 1720, nous Charles Coypel, Claude Martinot, Philippe le Reboullet et Jean de la Motte, sommes convenus de faire graver à frais communs la suite de l'histoire de Don Quichote, d'après les tableaux de mondit sieur Coypel, et pour y parvenir, de fournir chacun la somme de cinquante livres par mois qui sera insérée dans un registre que mondit sieur Coypel veut bien en tenir, et sommes aussi convenus que les planches gravées resteront entre ses mains, voulant bien aussi se charger du soin de l'impression..." Louis Surugue, qui eut la direction de l'entreprise, s'assura le concours de Cochin et d'autres confrères. La première planche fut signée par lui et parut en 1723. En 1728, on en était à la 22.e. La 24.e ne fut publiée qu'en 1736. Le succès obtenu par la suite de "Don Quichotte" devait encourager la contrefaçon. Un avis inséré au "Mercure" en juin 1728 (p. 1429) dénonçait les faussaires : "L'empressement du public pour les estampes de l'"histoire de Dom Quichotte", dont les tableaux sont peints par M. Ch. Coypel... fait croire qu'on lui fera plaisir de l'avertir que l'on distribue deux nouvelles estampes qui sont les vingt-deuxième de cette suite. L'une est gravée par le sieur Tardieu, et l'autre par le sieur L. Surugue, qui en fait la distribution à l'ordinaire, et chez qui on est assuré d'avoir les originaux, car l'impudence de certaines gens va jusqu'à mettre à leurs mauvaises copies les noms des graveurs et les mêmes adresses qui sont aux originaux pour mieux tromper les amateurs : c'est de quoi on a cru devoir avertir le public." L'entreprise terminée, Coypel garda les planches. Elles passèrent à sa vente en 1753 (n° 481) et furent payées 3510 livres par Chereau. Il y avait avec les cuivres "plus de six mille sept cent épreuves, dont le plus grand nombre est de premières et anciennes épreuves. On y joindra une vingt-sixième planche, qu'a gravée M. Le Bas et qui n'a pas encore paru, et on la vendra dans l'état où elle se trouve, c'est-à-dire à moitié terminée." / La tenture de "Don Quichotte" fut commandée en 1714 pour la manufacture des Gobelins. On s'adressa d'abord à Belin de Fontenay, qui exécuta le premier modèle et mourut deux mois après le paiement (1.er février 1715). Antoine Coypel, chargé de continuer l'ouvrage, exécuta 8 tableaux dans le cours de 1716. L'année suivante, il tomba malade et passa la main à son fils Charles, âgé de 23 ans. En 1727, 25 modèles étaient exécutés. Charles Coypel en fournit encore trois autres en 1734, 1738 et 1751, l'année qui précéda sa mort. Les modèles de la suite de "Don Quichotte" furent payés de 400 à 2500 livres selon leur importance. Ils étaient encore aux Gobelins en 1794, année où ils furent examinés par le jury de classement, dont voici la conclusion : lesdits tableaux, "quoique plusieurs offrent des détails pleins de mérite et que tous présentent un sujet qui, tournant la chevalerie en ridicule, les rend dignes d'être conservés, sont rejetés comme peu avantageux à être exécutés en tapisserie, parce qu'ils sont trop noirs." / Les modèles de la suite de "Don Quichotte" sont aujourd'hui au Musée de Compiègne [information 1940] / Notice chargée sans modification à partir de l'Inventaire du fonds français, graveurs du XVIIIe siècle.


Mentions dans d'autres contenus

Aucune mention.