Enfin د Madame , il eſt
temps de vous rendre compte de la grande Journée de Caffel. Mondeſſein n'eſt pas de
vous rien dire de ce que vous
avez appris par les Gazettes ,
&parles Extraornaires, àl'é- gard de la Bataille , ie n'entre- prenspointd'en faire un corps,
&ie ſçay que i'en dois laiſſer &le foin & la gloire à l'illu -
ſtre Monfieur de G ** Ie
croy n'en devoir rien dire a -
vant qu'il en ait parlé , &l'or- dre dans lequel ie pourrois mettre tant de grandes choſes apres luy , n'aprocheroit nyde la noble maniere dont il les
exprime , ny du tour aiſé qu'il leurdonne en les liant enfemble. Je me contenteray donc
de vous mander par morceaux
E ij
100 LE MERCURE
détachez un nombre infiny de circonstances qu'il n'a fans doute pû faire entrer dans fes Relations, parce qu'au lieu des cahiers qu'il donne , il auroit êté obligé de prendre le temps defaire des Volumes , ce que
l'impatience du public ne luy permet pas. Je vous envoye
donc , Madame , non pas une Relation, mais des Extraits qui
pourroient compoſer une Hi- ſtoire des plus fidelles & des plusamples , s'ils eſtoient dans Tordre qu'il faudroit leur donner pour en faire un corps.
Vous apprendrez par leur le- ture de quelle maniere cha- cun a parlé de cette fameufe bataille , &vous verrez qu'el- les publient toutes également lagloire de Son Alteſſe Roya-
GALANT. 1ΟΙ
le; mais c'eſt trop faire lan guir voſtre curiofité , ie com
mence