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Titre

LETTRE de M. Keyser, à Messieurs ses Corespondans, tant dans les principales Villes du Royaume, que chez l'étranger.

Fait partie d'une section
Page de début
256
Page de début dans la numérisation
271
Page de fin
258
Page de fin dans la numérisation
273
Incipit

Monseigneur le Maréchal de Biron, m'a fait l'honneur, Messieurs, de me communiquer

Texte
LETTRE de M. Keyfer , à Meffieurs fes Corefpondans
, tant dans les principales Villes du Royaume,
que chez l'étranger.
MONSEIGNEUR le Maréchal de Biron , m'a
fait l'honneur , Meffieurs , de me communiquer
toutes les Lettres que vous avez bien voulu lui
écrire , en y joignant les détails des cures que
vous avez faites , & les copies des Lettres que
vous avez également adreffées à M. A... Je vous
prie d'en recevoir mes remercîmens
perfuadés que je fuis fenfible , comme je le dois,
à ces nouvelles marques de vos bontés ,
juftice que vous rendez à la vérité .
& d'être
& à la
J'ai l'honneur de vous prévenir , que j'aifaic
mettre aux Caroffes & Meffageries , à vos adreffes
, divers paquets contenant mes derniers écrits ,
fervant de réponſe aux imputations de l'Auteur
du Traité des tumeurs & ulcères ; entr'autres , une
Differtation épiftolaire , adreffée à M. le Maréchal
de Biron.
Je me flatte que tout Lecteur judicieux & partial
, qui voudra lire avec quelque attention les
raifonnemens de mon adverfaire , & ceux que
je lui expoſe , me rendra d'autant plus de juftice
, que je n'ai celé d'établir & de prouver des
faits , contre tout ce qu'on a imaginé pour me
nuire .
Je vous ferai infiniment obligé Meffieurs ,
de vouloir bien répandre , & faire lire partout ,
les exemplaires que je vous adreffe , afin de dé
fabufer le Public , prévenu mal-à - propos & injuftement
, par ce qui eft avancé dans le livre &
l'extrait du Traité des tumeurs.
AVRIL. 1760 . 257
Je finirai cette Lettre , en laiffant le Public
Juger les faits principaux que voici.
L'on a commencé à répandre dans le monde ,
que le Régiment des Gardes fe plaignoit ouvertement
de mon reméde. Il y a quatre ans que
mon Hôpital fubfifte : cinq cens hommes y ont
été jufqu'ici bien réellement & très-radicalement
gaéris , fans aucune efpéce d'accident. Les Soldats
ont été, & font fans ceffe nommés dans tous
les Mercures . On a grande attention de nommer
auffi les Compagnies. En réfléchiffant fur cette
conduite , on obfervera que tous Meffieurs les .
Capitaines envoyent fucceffivement & tour-à
tour , leurs malades à cet hôpital ; qu'ils n'ont
encore ceffé de les y faire paffer . S'ils avoient
lieu de fe plaindre , ou que leurs Soldats n'euffent
effectivement pas êté guéris , continueroient
ils à les envoyer? Que le Public juge...
L'on a attaqué , combattu , & nié vos certifi
cats , Meffieurs , quoiqu'inferés authentiquement
dans tous les Mercures , & déposés entre les mains
de Mgr le Maréchal de Biron . Vous venez de
les adreffer directement à un de mes aggreſſeurs ;
il les a vûs & lûs fans doute : que le Public juge.
L'on a avancé, fans avoir fait le plus léger examen
, qu'il entroit du fublimé corrofif dans mon
reméde. Mais ils ont reconnu enfuite, par les analyfes
qui ont été faites , que l'on s'étoit trompé ;
& l'on en a fait l'aveu.L'on convient aujourd'hui ,
qu'il n'y en a point. Que répondre à cela ?
L'on fe retourne. L'on veut prétendre que
puifqu'il n'y a plus de fublimé corrofif, le reméde
doit être infuffifant , & ne doit pas avoir plus
de vertu que les panacées ordinaires . Je cite
soo Soldats guéris . Vous faites , Meffieurs , tous
les jours , des cures qui vous étonnent ; vous convenez
prèlque généralement que mon reméde
258 MERCURE DE FRANCE.
vous a réuſſi ſur des malades ; que les frictions
n'avoient pû guérir : Eſt- ce là de l'inſuffiſance ?
Sont - ce des menfonges de votre part ? Jugeż
vous-mêmes , Meffieurs , de la valeur des imputations
de mes Adverfaires.
J'ai l'honneur d'être , &c.
KEYSER.
Signature

KEYSER.

Nom
Genre
Collectivité
Faux
Langue
Vers et prose
Type d'écrit journalistique
Courrier des lecteurs
Faux
Est rédigé par une personne
Soumis par conusm le