Titre
EXTRAIT du Memoire lû à l'Académie Royale des Sciences, par M. Pajot Donsenbray, le 23 Avril 1732.
Titre d'après la table
Metrometre, Machine pour mesurer le temps en Musique, &c.
Fait partie d'une livraison
Fait partie d'une section
Page de début
1151
Page de début dans la numérisation
332
Page de fin
1154
Page de fin dans la numérisation
335
Incipit
L'objet que M. Donsenbray se propose dans ce Mémoire
Texte
EXTRAIT du Memoire lû à l'Académie Royale des Sciences , parM. Pajot
Donsenbray , le 23 Avril 17.3.2.
Ld
&
'Objet que M.Donsenbray se propose
dans ce Mémoire est une Machine
propre pour constater la durée des Mesures et des temps des Airs de Musique.
Il donne à cette Machine le nom de Métrometre , qui signifie Mesure des Mesures.
Il expose d'abord que , quoique les Airs
de Musique ayent toujours renfermé en
soy une certaine quantité de mesures , er
que chaque mesure soit divisée en un
nombre de temps ou de parties égales , il
seroit cependant impossible de déterminer aujourd'hui le goût des anciens sur
celui des modernes , faute de pouvoir
connoître au juste la quantité du temps
qu'ils employoient pour chaque mesure ;
et il n'est pas moins certain que chaque
compositeur a toujours eu grande atten--
tion àfaire exécuter sa Musique , plus ou
moins vivement , suivant le gout qu'ik ax
cu.
1. Kol, Ev M..
1152 MERCURE DE FRANCE
M. Donsenbray a connu que rien ne
pouvoit être plus propre pour constater
la juste durée des mesures et des temps
des Airs , que la propriété admirable de
l'égalité des Vibrations du Pendule, trouvée par Galilée.
On s'est servi de cette découverte pour
donner toute la justesse qu'on pouvoit
désirer aux Horloges et aux Pendules. Il
étoit fort naturel de penser qu'on pourroit aussi s'en servir tres- utilement, pour
constater la durée des mesures des Airs..
Des Idées simples ont souvent donné lieu.
à des découvertes utiles .
M. Donsenbray rend au S Loutier, qui
étoit de la Musique de Me de Guise,toute la justice qui lui est dûë , en reconnoissant qu'il est le premier qui ait, eu idée
de se servir des Vibrations du Pendule
pour marquer les Mesures des Airs , et de
prendre la durée connuë de ces Vibrations , pour constater celle des mêmes
mesures ; mais on reconnoîtra aisément
par la lecture du Mémoire de M. Don
senbray , qu'il étoit impossible de se servir des moyens indiquez par le St Lou
tier , et qu'il falloit donner à une Machi-.
ne ou au Métrometre , toutes les perfections necessaires pour déterminer aisément la durée des Mesures des Airs, sansI. Vol. qu'on
JUIN. 1732. 1153
qu'on soit obligé d'avoir les yeux attachez sur la Machine,et qu'on puisse dans
un moment, sans qu'elle s'arrête augmen
ter ou diminuer la durée des Vibrations
suivant que les Mesures des Airs sont plus
lentes ou plus vives , &c.
·
M. Donsenbray divise son Mémoire en
trois parties...
Dans la premiere , il donne la description du Métronietre , qu'il a imaginé et
de ses usages.
Dans la seconde partie , il donne les
Regles pour trouver les justes longueurs
qu'il faut donner au Pendule , pour que
les battemens ou les vibrations soient de
telle durée qu'on voudra. Il y a joint une
table fort complette de toutes les longueurs du Pendule , pour les differentes
durées des Vibrations de demi-tierces en
demi tierces , jusqu'à 180 demi-tierces ;
cette Table contient aussi le nombre des
Vibrations par heure ; elle pourroit être
utile non seulement dans l'Orlogerie ,
mais dans beaucoup d'autres usages. I
Enfin dans la troisiéme partie, M. Donsenbray donne les durées des mesures et
même des temps , de quelques Airs de
M. de Lully , Campra , Destouches et
autres , afin de guider les Compositeurs:
modernes dans usage du Métrometre
1. Vol E vj et
1154 MERCURE DE FRANCE
et en faire sensiblement connoître les
avantages.
Il finit son Mémoire par dire queceux
qui ne voudront pas faire la dépense d'une
Machine , pourront se servir de toutes
Pendules à contre-pied , au-dessus desquelles il n'y aura qu'à attacher l'Axe qui
porte les deux Bobines , sur lesquelles restent roulées en sens contraire les deux
Rubans , dont l'un servira avec une Lentille au bout , à la place de la Verge du
Pendule qu'on décrochera , pendant que
le bout de l'autre Ruban où il y aura une
Cheville, sera arrêté à volonté, sur le côté
de la Boëte de la Pendule , dans un des.
trous , dont les distances auront été di
visées par la méthode expliquée dans le
Mémoire.
Enfin il observe encore que rien n'est
plus propre que cette Machine , pour for mer l'oreille des jeunes personnes qui ap
`prennent la Musique et à chanter , puisqu'elles s'accoutumeront aisément à bae
tre la mesure avec précision et suivant la
goût du Maître ou du Compositeur.
Donsenbray , le 23 Avril 17.3.2.
Ld
&
'Objet que M.Donsenbray se propose
dans ce Mémoire est une Machine
propre pour constater la durée des Mesures et des temps des Airs de Musique.
Il donne à cette Machine le nom de Métrometre , qui signifie Mesure des Mesures.
Il expose d'abord que , quoique les Airs
de Musique ayent toujours renfermé en
soy une certaine quantité de mesures , er
que chaque mesure soit divisée en un
nombre de temps ou de parties égales , il
seroit cependant impossible de déterminer aujourd'hui le goût des anciens sur
celui des modernes , faute de pouvoir
connoître au juste la quantité du temps
qu'ils employoient pour chaque mesure ;
et il n'est pas moins certain que chaque
compositeur a toujours eu grande atten--
tion àfaire exécuter sa Musique , plus ou
moins vivement , suivant le gout qu'ik ax
cu.
1. Kol, Ev M..
1152 MERCURE DE FRANCE
M. Donsenbray a connu que rien ne
pouvoit être plus propre pour constater
la juste durée des mesures et des temps
des Airs , que la propriété admirable de
l'égalité des Vibrations du Pendule, trouvée par Galilée.
On s'est servi de cette découverte pour
donner toute la justesse qu'on pouvoit
désirer aux Horloges et aux Pendules. Il
étoit fort naturel de penser qu'on pourroit aussi s'en servir tres- utilement, pour
constater la durée des mesures des Airs..
Des Idées simples ont souvent donné lieu.
à des découvertes utiles .
M. Donsenbray rend au S Loutier, qui
étoit de la Musique de Me de Guise,toute la justice qui lui est dûë , en reconnoissant qu'il est le premier qui ait, eu idée
de se servir des Vibrations du Pendule
pour marquer les Mesures des Airs , et de
prendre la durée connuë de ces Vibrations , pour constater celle des mêmes
mesures ; mais on reconnoîtra aisément
par la lecture du Mémoire de M. Don
senbray , qu'il étoit impossible de se servir des moyens indiquez par le St Lou
tier , et qu'il falloit donner à une Machi-.
ne ou au Métrometre , toutes les perfections necessaires pour déterminer aisément la durée des Mesures des Airs, sansI. Vol. qu'on
JUIN. 1732. 1153
qu'on soit obligé d'avoir les yeux attachez sur la Machine,et qu'on puisse dans
un moment, sans qu'elle s'arrête augmen
ter ou diminuer la durée des Vibrations
suivant que les Mesures des Airs sont plus
lentes ou plus vives , &c.
·
M. Donsenbray divise son Mémoire en
trois parties...
Dans la premiere , il donne la description du Métronietre , qu'il a imaginé et
de ses usages.
Dans la seconde partie , il donne les
Regles pour trouver les justes longueurs
qu'il faut donner au Pendule , pour que
les battemens ou les vibrations soient de
telle durée qu'on voudra. Il y a joint une
table fort complette de toutes les longueurs du Pendule , pour les differentes
durées des Vibrations de demi-tierces en
demi tierces , jusqu'à 180 demi-tierces ;
cette Table contient aussi le nombre des
Vibrations par heure ; elle pourroit être
utile non seulement dans l'Orlogerie ,
mais dans beaucoup d'autres usages. I
Enfin dans la troisiéme partie, M. Donsenbray donne les durées des mesures et
même des temps , de quelques Airs de
M. de Lully , Campra , Destouches et
autres , afin de guider les Compositeurs:
modernes dans usage du Métrometre
1. Vol E vj et
1154 MERCURE DE FRANCE
et en faire sensiblement connoître les
avantages.
Il finit son Mémoire par dire queceux
qui ne voudront pas faire la dépense d'une
Machine , pourront se servir de toutes
Pendules à contre-pied , au-dessus desquelles il n'y aura qu'à attacher l'Axe qui
porte les deux Bobines , sur lesquelles restent roulées en sens contraire les deux
Rubans , dont l'un servira avec une Lentille au bout , à la place de la Verge du
Pendule qu'on décrochera , pendant que
le bout de l'autre Ruban où il y aura une
Cheville, sera arrêté à volonté, sur le côté
de la Boëte de la Pendule , dans un des.
trous , dont les distances auront été di
visées par la méthode expliquée dans le
Mémoire.
Enfin il observe encore que rien n'est
plus propre que cette Machine , pour for mer l'oreille des jeunes personnes qui ap
`prennent la Musique et à chanter , puisqu'elles s'accoutumeront aisément à bae
tre la mesure avec précision et suivant la
goût du Maître ou du Compositeur.
Langue
Vers et prose
Type d'écrit journalistique
Courrier des lecteurs
Faux
Fait partie d'un dossier