Jean-Georges Treuttel

Libraire ; libraire du Roi ; imprimeur-libraire ; éditeur ; également éditeur d'estampes et de cartes. - Fils d'un marchand de soieries de Strasbourg, il fait son apprentissage de libraire chez son beau-frère Amand König avant de compléter sa formation en parcourant l'Europe. S'établit à Strasbourg vers 1770, d'abord en association avec Jean-Geoffroy Bauer puis, à partir de 1785 environ, avec son beau-frère (puis aussi gendre) Jean-Godefroy Würtz. Membre du premier conseil municipal de Strasbourg en 1790. Reçu le 31 mars 1791 dans la Société des amis de la Constitution. Nommé notable de la commune de Strasbourg en janv. 1793, il est destitué dès oct., proscrit à 20 lieues des frontières d'Alsace et taxé par Saint-Just en déc. 1793 à une imposition de 100 000 l., dont il ne parviendra à s'acquitter en totalité qu'en juillet 1794. Son beau-frère et associé J.-G. Würtz ayant été entre-temps arrêté et lui-même relégué à Versailles sous surveillance pendant près de deux ans, la librairie de Strasbourg reste six mois à l'abandon. Ouvre alors, vers 1795, la maison de Paris ; adopte officiellement la raison : "Treuttel et Würtz" en juillet 1796. Membre fondateur (1808) du Consistoire luthérien de Paris. Publie avec Würtz de nombreux catalogues courants de publications françaises et étrangères. Après l'ouverture d'une nouvelle librairie à Londres en 1817, la première société "Treuttel et Würtz" est juridiquement dissoute en 1823 mais la raison sociale est conservée. Éditeur et auteur de diverses publications, dont, le 30 juin 1790, un "Mémoire... concernant une imprimerie à établir dans sa maison pour l'exécution de ses deux gazettes" et, le 6 sept. 1794, "Tyrannie exercée à Strasbourg par Saint-Just et Lebas. Réclamation de J. G. Treuttel, libraire et imprimeur... une de leurs victimes".