L'Ecurie de Jules. : [estampe]

Date : [ca 1775]. / L'extérieur d'une colonnade de style corinthien avec cloisons de planches ou de pierre entre chaque colonne. De g. à dr. : porche rustique, puits couvert d'une toiture en bâtière, donnant de l'eau dans une vaste auge où s'abreuvent deux chevaux, celui de g. monté par le palefrenier. Une grande échelle appuyée sur la palissade en bois. Groupe de trois femmes conversant autour d'une seconde auge. Celle de dr. se retourne. Un chien tourné de tr. q. vers la dr. / Hubert Robert, qui passa douze ans de sa vie à Rome de 1754 à 1766, a exposé au Salon de 1771, sous le n° 87, une peinture représentant "Une partie des portiques de l'ancien Palais du Pape Jules à Rome, Tableau ovale de 15 pouces de h. sur 11 de h." D'autre part Janinet a gravé en 1775, les "Restes du Palais du Pape Jules" d'après une autre peinture de Hubert Robert, représentant l'intérieur du portique transformé en Écurie. C'est le même édifice vu de l'intérieur. On y retrouve les chapiteaux corinthiens des colonnes, les hautes palissades de pl. et la grande échelle. Cette fois l'original d'Hubert Robert était une peinture exécutée à Rome : "H. Robert pinx. Romae Janinet sculp. 1775." / Il est loisible de penser que la gravure de Louis Legrand a été exécutée entre 1775 et 1780, cette fois d'après un dessin d'Hubert Robert, qui n'avait pas trouvé bon de traduire son dessin en peinture, sans doute à cause d'une certaine monotonie de la colonnade en perspective. cf. art. Janinet. t. XII, p. 73, n° 170 / Notice chargée sans modification à partir de l'Inventaire du fonds français, graveurs du XVIIIe siècle.