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REMURE
OCTOBRE lÓg¡.
« A PR.IS
HCZMICKU. BRUNIT,Grand*SALLE
du Palais, au Mercure Galanto
N donnera toujours unVolu
nouveau du Mercure GaTanl
T)r€tci"t jour de chaqueMois,& 01
vendtuTsente lois relié en Veau
Vingt- C14q folseuParcheaoitk
',; *»
! 'i
A PARIS,
ChezG. DELUYNEauPalais.di
la Salle des Merciers,à la Justice.
T. GIRARD,au PalaisdanslaGrian
Salle, à l'Envie. EtMICHEL BRUNET, Grand'Sa
- du Palais, au Mercure GaLu*.
M.DC. XCV.
jivts Privilège d" Roj.";
; .*M
AVIS.
QVelquesprieresquon aitfaites
jufquà present de bien
terire les noms deFamiDetmptoye,
ians les Mémoires quon envoyé
bour ce Mercure , on ne îaiffe pas
t'y manquer toujours. Cela efl cause
luilya de temps en temps quelques
ms de ces Mémoires dont on ne se
teut servir. On réitéré la mesmé
priere de bien écrire ces noms, en
fortequ'on ne s'y puisse Irlmper. On
le prendaucunargentpour les Menoires,
& t'fin employera tous lei
SonsOuvrages à leur tour,pourveu
,.'ils ne defobligent personne, &
mil n'y ait rien de licentieux.On
AVIS.
priefeulement ceuxqui lesenvoient
&sur tout aux qui n'écrivent qui
pourfaireemployerleurs nomsdan. farticle desUnièmes ,_ilaffranchie
leurs Lettres depO", s'ds veulert
qu'on faffe ce qu'ils demandent
£'.est fort peu de cbofe pour chaqui
particulier,& le tout,ensemble e)
beaucoup pourun Libraire.
- -Le Sieur Brunei qui débitépr&
lentement le Mercure,arétabli le,
tbofes de manière quil efi toujour,
impriméau commencement de cha
que mois. Il avertit qukl'égard dre.
JEnvojr qui se font à la Campagne. ilferapartirles paquets deceuxqm
-lechargeront de les envoyer avan
quel'on, commence à vendre icy Il,
Merjeure.Comme ces paquets ferm
flufrursjours en chemin,Paris a; fajfera fat d'avoir le Aiercnr^
AVIS.
longtempsavantquilfoit arrivé
dans les Villeséloignées, maia aussi
les Villes nele recevront pas (itard
quellesfaisoient auparavant^eux
quise lefont envoyer par leursAmk
foenSencharger ledit Brunet, ïex*
fofent à le recevoir taujoursfort
tard pttr deuxraifons.'La premiefe
p-aret que cesAmis riont pas foin th
le venirprendrefttofiquil est impri4
me, outre qu'il le fera toujours quel*
quesjoursavant que t(ln en fajfe h
debits & Cautre.quene
qu'après quils l'ontlu eux & quête
quesautres à qui ils le pressent, tli
rejettent la faute du retardement
sur le Libraire, endisant que la
v-ente n'en a commencé que fort
avant dansle mois. On évitera co
retardement par la voye dudit Sieur
JBrunet, puis qu'ilfe charge defairs
AVIS.
lespaquetsluy*mefme^ de lesfairi
portera la Pofle ouaux Meffagers3
fans nulintereflî tant pour les Par.
ticuliers que pour les Librairesdt
Prévincé, qui luy auront donné leui
adregê.lifera la mesme chose gent.
ralement de tous les Livres nouveaux
qùon luy demandera, foh
qu'illesdébité* ou qùilsappartiennent
à £autres Libraires, fans en
prendre pout cela davantage que h
prixfixé pat les Libraires qui lei
vendront» Quand il se rencontrera
qùondemandera ces Livresàlafin
du mois, on les joindra au Mercures
afin de n'en faire qu'un mesme paquet.
Tout cela fera executè avec
une exaElitude dont on aura lieu
defite contenu
Ilw: LÀA Guerre presênte
estanc une Guerre de
Religion
,
puis que
invauon d'Angleterre na
point eu d'autre pretexte, &
que le Roy la soutient pour
la gloire de l'Eglise, on fit
dansle rem ps quelle s'alltf
ma beaucou p de Prieres pou
Sa Majefié, de la nature di
ce lie"que vous allez lire. Elle
ont recommencé depuis peu
& je vous en envoye un<
nouvelle.. sEigneur, qui feul mérité%
l'adorationde toutes les Nations
de l'Univers que vous ave^
créé) faites que Louis, qui eflle
Chef d'oeuvre de vos mains divines,
le Modele des Souverainsy
&le Pere des Peuples, continué
deregnersur sesSujets. Egale
par vojlre bonté la durée de ses
jmrs au nombre defis vertus &'
de ses conquefles
,
dont il vous
rapportetoute lagloire3confeffant
qu'il la tient de vous. Grand
Dieu- qui prépareZauRoy Très-
Chrestien des récompenses solides
~M~ EffrM c dansvoflrc glorieuse Eternité,
donneZ en des cettevie àsa haute
valeur& àsa pieté sincere, par
fin triomphe perpetuel sur ses
Ennemis & les voflress&puis
quaveugle^quilsfont, & entraÍnc:{
par le Demon de l'ënvie,
ils ont refust la Taix que noflre
udugufte Monarque, inffrirépar'
vojire Esprit, leur aofferte, ne
Jouffre^pas qu'ilspuijjentjamais
alterer celle de son coeur;confier.
1)ez luy toujours ce don si précieux;
répande% continuellement
'Vos bénédictions sursa Personne
fiacrée, sur sa Famille ROYlJle,
&sursonRoyaume, qu'ilgouverne
avec tant desagesse, &
qu'ilamisfousvoflreydiovij~neprotection
,
vousreconnoijptnr pour
leRoy desR.ois,& pour lepuisfaNI
Dieudes Armées. Sauveur
dumondetftuve^ ce Prince qui
efifelonvoflreçoeùr. Nara voussupplions
tres-humblement,nwis,
que vous avez, fait naiPrefis
fidelles&heureux Sujets ,d'écouter
les prieTes) & dtx+weer les
îoeux que nous vous adressons
our luy. Nous vousadmirons,
y 'vous honorons dansvofirc
mage vivante; nousvous adoons
vous remercions avec le
uls oetné de vofireSglifi
,
des
,
riffûires quevouslayfaitesreniorter
fans cejjefkr tantdtPuisancesuniescontresesEtats.
N'abandonne^
jamais un Princequi
ombat pour vous. Conduife% en
ous lieuxses pas ; fécondé% en
out tempsJon ^ele.Joutene^fon
iras,dirige^sonesprit,anime%
on coeury rempliOeZson ame de
vas grâces, faites enfin
y
mon.
Dieu> que ce Heros incomparable
Hait point d'autrt objeticyï-ba
que la gloire defuivre avec ut
joye ineffable&une entiere obe^
sancey les Jalutairesinjpïratior,
de vofire Effrit adorable
, £ 4executefavec un profond rej
peél &une humilitéparfaite, le
ordres immuables devojlre divin
Prollidence.
Cet Ouvrage est de M
Guionnet de Vcrrron, conni
par une infinitéd'autres,tan
Latins que François, & qu
écrit également bien enPro se&enVers.
'-
La Lettre quifuie fercdi
Leponfe/auneautre queje
pusay déjà envoyée.
f1~~g~~g i DEFENSE
D'uneLettre critique surles
mots,HoftiUmentsPajen,
fie çbiourme.
A MONSIE'UR*** FAut-il répo.ndre, Monifeur,
à la Lettre Polémiquéqui
vient de paroistre
.deux mois après ce que j'ay
écrit ïur ces trois mots, hofti-
Jemcnfy Païen
,
Chmrme,y
y
Lettre, qui pour estre plus e
veuë, est à la teste du Mer
cure de l'autre mois, & ci
occupe la premiere place
Vous fçavezce que l'on dit
Nt Hercules contra duos, &j'a
à faire à quatre personnes
quife font liguées pour join
dre leurs forces contre moy
N'importe. Dans la Republi
que des Lettres) le nombr
des bonnes raiions l'emport*
sur celuy des adversaires
multis tuncfortior Ultus. Il ef
vray encore qu'ils se fontmu
nis de noms celebres; Eudo.
xe,lc nomduprincipal Aggreffeur,
est celuy d'un Philofophe.
Diogéne Laerce qui
ia-ecrit sa vie, dit qu'il ettoic-
Ji tfrologue,Geometre3 Médecin
& Legislateur. Il neluy
;manque que de n'avoir pas
refié Grammairien
, pour ne
,Pas ignorer l'origine des Adtverbes.
Theagene
,
le nom
:d'un autre aggresseur, est le
nom du Heros Galant d'Heliodore.
Pure illusion, que
I,l'affe¿ration de se parer de
grands noms. Le choix de
.ces noms nimpofe pas davantage,
que le vain éclat de
celuy dont parle Ciceron,
qui pretend ébloüir tout L
monde de les Pierreries &di
son or,existimat estgemnlte ni,
-tore, & auri fplendore oculo,
omnium perftringcre. De plust
ces beaux noms paroissent
assez mal assortis. Si le nom
d'Eudoxeeftceluy d'un Philofophe,
lenom deTheagcne
est tiré d'un Roman;aïnli
voila l'idée du vray brouillée
avec l'idée du faux. Mais
pourquoy faire le torrà Philantede-
J'oubJitr? Cet autre
aggresseur ne feroit il point,
un Poëte? Ily a eu un Poete
Grec nommé Philetas, ,&,
>eut.e stre que le Poëte François
aura un peu déguile le
10m de Philecas en celuy
le Philante, pourcacher son
itre Poétique. Ily a queP
juefoisunveritable interefcf
rnellre pas connu. Properce
aie honneur aux' Mufesde;
.h.iletas jafqu'à lesinvoquer^
i£il le pourroit qu'on fait la"
;uerre aux Vers de Pbilantc,.;
c qu'on ne peut lesSouffrir.. leiîoit bon de remarquer les
[ualicez des gens à quiHorva^
ffaire-^venons à:ptefeng'.a»1
air. ,.. j ,,"n'
", ',Celuyqui prtndleprcoâs..:.j' ff
la parole,commence paruni
supposition Il veut faire croi
re que je fuis en commerce
de Lettres avec luy, & cet
pour mieux jouer son per.
Tonnage. Je luy fuis anony.
me, &il me l'eftaufli. Deui
Inconnus ne s'écrivent paj
l'unil'autre. Sa supposition
est un artifice, pour faire
avec Eudoxe, le bon & le
méchantSoldat.
-Comme un Philosophe
doit estre serieux, ons'attend
qu'Eudoxe conservera un air
4grave & severe. Rien moins
detout cela. D'abord pour
-narquer que le train de la
Critique n'a pas son approbation
,il plaisante. La Critique,
dit-il., a donc un équipage
,& elle voyage. Je voudrois
bien qu'Eudoxe, pour
l'honneur de son nom Philofophique
, se fust abilenu
icy,& en d'autres endroits
de (on difeours, de ces peti.
tes pointes) qui font des pauvretez)
allusions baffes, méchans
mots, qu'il peut avoir
oüy dire àla Farce de Trivelin.
Au fond, est-cequele
mot de train n'a point d'autre
ulageque celuy de sïgnifier
un équipagelOn aitjetrah
du monde, le train des affaires
letrain àun Procés.Cesexem
pies autorisent le train de 1;
Critique,qui est quelquefoi
occupée des procès que le,
gens de Lettres ont cnfem
blesurdesmatieres dePhilo:
logie. Ainsi ma Critique ef
dans le train qu'il faut: &
on verra que celle des aggref
feurs est en mauvais train.
Mais c'est le terme hostile.
ment qui occupe la grosse
attaquedèsAggrefl'eurs,&qui
les excite à faire divers a£tes
dlioftilité- Leur grande raa:
chine pour. détruire ce quej'en
ay dit, est qu'il y a des1
Adverbes qui ne font pas dérivez
des adjedlifs, comme,
incontinent, ftiemment
)
proditoirement.
C»est là donner le
changea Il s'agit d'adverbesr
semblables à hostilement,comme
font ceux de facilement ôc
utilement, 6c ceux qu'on cite
ne font pas de cette espece.
Ainsiils ne donnent aucune
,atteinte à ma remarqueravoir
que hoflilement doit naifire
de hostile
, comme facilement
& utilement font nez de
facile&dutile. A moinsdonc
quon ne rapporte des adver.
bes decette nature,& quine
tiennenc point d'un adjectif
tous les autres adverbes fonl
étrangers au sujet, &ne por
teront aucun coup. Ainsï
nonobstant ceuxqu'on vien
d'alleguer, ma propofitior
subsiste toujours,quecom
mefacilement & utilementn'om
vu le jour, & n'onteftéproduits
que par le moyen de
leurs adjeé1:ifs, qui les ont mil
au monde,hoflilementde nie.
me ne p ut pas bien paroi-
Rrcquehjtilcne l'ait précedé.
Ceprimitifdoit devancer for
*
ierive; autrementceu vouoir
faire vivre un enfant arant
que son pere foit né,
k prétendre qu'une plante
rroiÍfe fans sa racine. La Langue
Italienne qui a boflilmente
khostile) & la Langue Espa-
,nole quia le même adverbe;
pareillement sonadjectif
loffil. Il y a de la justice & de
analogie
, que la Langue
:rançoife reçoive de même
oifllilee, pomur mieeuxnétatb.lir ha-
Mais Eudoxe3afin de renoyerhostile5
dit qu'on n'a pas
>efoin de luy, parce qu'ona
déja le mot d'ennemy. Raifo
admirable! A-cil donc pet
quelaLangueFrançoise n
foit trop riche & trop abor
dante? La Langue Latine
a-aili inimicus, mais celan
l'empêche pas de se fovir d
mot hoftihs. La Langue Efp
gnole aenemigo, & la Langu
Italienne amimicoy&eepen
dant l'une a encore IJojhl) é
1autre lJoftile. Pourquoyt
mot dtnnemi priverait -il1
bLanvgufe iFiralnçeoisfe du mo Eudoxe pour continue
sonattaque, a encoreuncou]
4
tirer, & peut efire renconrera-
t il mieux cette fois.Le
wt hoflile, dit.il
, a quelque
bojède rampant, (7 quinesonne
as bien à l'oreille. Autre coup
:n l'air, coup perdu. Cornnent
ce terme cft-il bas, 6c
roù vient cyaboftilesonne
mlàl'oreille?Jene voy pas
a raiton de ces deux repro-
:hes qu'on fait contre luy. Il
f a des Philosophes, qui quelque
bonne opinion qu'ils
lyent d'eux.mêmesJ raisonnent
souvent de travers Le
noitre ne (croit-il point femblable
à ce Ooéteur, qui
simaginoic entendre miei
lesCatégories d'Ariftotc
que ses plus grands Interpr<
tes,parce que pas un d'el
ne s'eltoit avisé comme luj
de dire, que par Accident:
falloir entendre infortune,i
par la fubflénct, un suc. Pot
moy, je soutiens aucontraii
d'Eudoxe
, que boftile est ne
ble d'excraétion; il defcen
de hofhlis,mot élegant. qL
est usité dans Ciceron, l
dans les bons Auteurs Latin;
Ôc pour le son, nell-.ee pa
la mefme itruûure que hon
lemntôcboflilité, & la mêm
linaifon que dans jMile & fCe qui n'est pas rude
s ceux-cy , pourquoy le
)ir.il dans hofliltiOn peut
ore remarquer qu il y a
is hofiileunLcornme dans
mors facile & utile; & nos
^cs Aggresseurs ne doilt
pas ignorer que les Anns
trouvoient beaucoup
douceur dans la lettre ly*
ise rencontre aux mots du
r & du miel,en Grec& en
tin, comme en François.
îmetrius de Phalere
,
dans
ci Livre de l'Elocution,
»mme l, une consone agréable,&
la plus douce lett
des liquides, Emiphonon g)
1 çHtaton. Cette belleperfoa
dont Horace est blesle3
qui avoic tant d'agréme
dans son parler& dans si
rire, a deux11 dans son noi
pukeridenrerll Lalagcnam
- Pulce loquentem.
Et si je ne craignois d'oste
fer lachafte pudeur d'Eud
xe , je luy ferois remarqu
encore que lapluspart ç
charmantesAmies de ce pc
te galant,ontune dans le
nom. Lyde, Lydia, Clor
phyliis;Chloe,Glvcera,&
J
fiais Demetrius de Phalerc
si peuc-cftre à Eudoxe un
tranger;& il fc peutaussi
"ue Philanre pour estre Poë-
2, neconnoisse pas trop Hoace.
A dire le vray ,
il n'y a
ien dechoquanr nyde rude
tans le son A'hoftile\ & on n'y
ecco)nnoift à prefenc autre si ce n'efl:qu'un mot
laroifi un peu étrange, lors -
lutil n'est pas encore biert
cabli par l'usàge.
Aurefte ,.nos Aggresseurs
lui se connoissent si bien en
notsrampans, éyitentavcs'
oÏn les expres?u;ns fimpfçs
&c narurelles, & se guindc
quelquefois bien haut. Vo:
de leur sublimeavecun
strumentmilitaire Il s'efit
ctaré tdmbour battant contrt
Diéîionnaire de lAcademie.
encendre les Aggtèfleurs
clamer avec tant de vel
mence, on diroit que j
composé quelque Piece
la Requeste des Diâionr
; res de M Menage, & <
ma Lettre critique sur
mots boftilemcnt^c. est cc
Piece criminelle.On se p
souvenir que je fis il y a qt
ques mois, l'Eloge dur
fionnaire de l'Académie
Françoise;& cet Eloge,qui
Put alors imprimé, encheric
beaucoup,on le peut dire sur
:e qui en est dit dans les
Journaux de la Republique
les Lettres. Pour ce qui eit,
le la Lettrecritique sur hof.
'ilemen,t, il n'yest pas die un
cul mot duDitlionnaire de
'Àcademie.Oùest donclà
:e tambour battant? No*
\ggreflfeurs ontun donmerveilleux
, non ihilemeat de
jroilîr les objets & de les.
nfler, mais encore de faire
ntrndre un grand brtiiticonktre
un Livre, où il n'en e
point du tour parlé. Il fai
avoiicr que le courage & l'a
deur martiale causent que
quefoisd'étranges illusion
L'exemple des Aggreflèu
me fait souvenir de Doi
Quinote, qui couroit que
quefois à bride abattue où
s'imaginoit entendre uncre
grand bruit,.& qu'il erpero
faire une prouesse de Chev
lerie; &quand il estoit arrÏ\
au lieu,il n' y trouvoit pe
sonne. Mais enfin on vei
dire quelque chose avec c
tambour battant contre 1
Visionnaire de l'Academie.
/oicy donc tout ce que ce
)eut estre. Hostilement, dit-on,
L cité bien receu dans le Dictionnaire
de l'Academie, &
rous ne luy faites pas le mène
accueil dans vostre Letre.
Et bien, cela meritoit-il
m si grand bruit, un si grand
îclat, une dénonciation de
guerre à ne faire aucun quar.
\Qï\Vrba,nitteftun beaumot
lonc Mr de Balfac a esté le
5arrain ,& l'Academie vient
le l'adopter dans Ton Dictionnaire.
Cependant on a
le la peine à le lire & à l'écrir:
re,&on se souvienttoujoi
de ce qu'on en a die aun
fois, Que cenepoit pas un i
d'à tous les jours,cm qu'on n
peut user que deux ou troisj
lemois. L'Académie liry a f
l'honneur de !uy donner f
ce dans son Di&ionnaii
mais on ne luy fait point
caresses dans le ni-on dc.
un an on n'entendroitpas
-
re une fois à la Cour le IT
d'urbAnité; cependantlève
enregistre dans 1A'cadcm
C'est un grand bonhtur pc
ceux qui écrivent,qu auc
d'euxn'aie témoigné, me
fans parler du Didtionnaire,
qu'il a de la peine à s'accommoder
du motd'urbanirey &
que ce mot ne lùy revient
point. Nos Aggreffeufs Ce feroient
attroupez contre Juy,
ils auroient crié qu'il s'est déj
claré tambour battant contre
|le Dictionnaire de 1"Acadt- mie,5cau bruit du tambour,
1 ils yauroient peutestre joint
.?
celuy des timbales 6c des -
» trompettes. Je n'en ay pas
fait davantage, j'ay rcceu
froidement lemot kofiikmenr,
f &)ay cru que pour avoir en- crée dans le monde3 il luy
falloit encore du temps juM
qu'à ce qu'hofiile y fuftreccu.
Je n'ay point parlédu Dictionnaire
de l'Academie ny
directement
, ny indire&ement,
&cependantj'ay quatre
AggresseursDO sur les bras,
mais il n'y a pourtant pas de
quoy s'en allarmer. A juger
d'eux à l'air dont ils s'y prennent,
ce ne font pas de puiP
fans Hbnemis,&leurs efforts
ne font pas bien dangereur.
Mais voicy encore une vérité
qui pourroit ralentir l'hoftilitédes
Aggresseurs,s'ils pou- -
voienc le payer de raison.
t Lors que je fis la remarque
sur boflilement,ce fut aprés.
avoir vû ce mot dans le Dictionnaire
de Mr Furetiere,
longtemps avant queceluy
de l'Academie fuit imprimé.
Je ne pûs alors digererce
mot. Je crûs même pouvoir
l'entreprendre criciquement,
e fans user d'iniulte
,
j'écrivis
à un de mes Amis les raifons
quej'avois den'eftrepas
de l'avis de MrFurctiere, à
recevoir hojJilemtnt, à moins
quflle ne luy fustadjoint.
Le public fçaic bien quatre
opposé à Mr Fureciere,n'est
pasle déclarer tam bour battant
contre l'Academie. Je
me confirmay dans ma penfée
critique, cpxhofttlcment
fans hoftilc) pouvoir estre contesié,
après avoir observe
qu'il ne se crouvoic point
dans le Di&ionnaire de MI
Richelet. Ainsi je n'ay pas
tiré la premiere fleche contre
hofl-tltmtnt) je n'ay fait
que feconder un Auteur qui
entend fort bien la Langue
Françoise,& qui n'y a pasad.
mis hofli/ement. A present que
le Dictionnaire de l'Academie
est rendu public,&qu'il
morife hofillement,celan'emêche
pas que la remarque
ritique qucfavoisfaitcjnaic
uvismoins l'usage de donner
de joindre hofiile à bfiiletent.
LeDictionnaire del'Aademie
ne défend point de
lonner des avis; au contraire,
l excite à en donner, comme
1 paroist àla fin de laPrésa.
:e. UAcademie recevra avec
daijirles avis qui luy ferontdoniez,
9
pour s'en fer'Vir dans les
Editions suivantes. Que l'ad-
/erbe hofiilement ait donc.
:ours, puis que l'Academie.
le trouve bon3 mais qu'il foU:
? V
*
permis de souhaiter qu
ne demeure pas feul comm
un enfant exposé, & que ho
tile (oit reconnu pour efire 1
pere de cet enfant. Hofti,
s'ell déjà montréen*public,£
on l'a vû en lieu éminenr. 1
cft dans le Dictionnaire d
Nicot,& qui dit Nicot, dit
félon Menage" un des plu
sçavans hommes du Royau
me dans les belles Lettres
dans laJurisprudence,& dan
la Politique. Ilfut auili ur
homme de Cour; il eur par
# aux affaires,& il fut Ambaf
fadeur.Voila plusieurs titrej
pour perfuadcr que Nicot
rçavoit parler bien & écrire
i>-ien
; & s'ilest vra y que Ranconnet
,President au Parlement
de Paris, & qui estoit
aussi tres. fçavanc, aie travaillé
au Dictionnaire conjointement
avec Nicot, hoftik se
trouve placé bien avantageusement
destre comprisdansl'Ouvrge
de deux homm'ek.
illustres.Quesil'on veut épilogue^
sur le temps auquel
Nicot & Rançonner ontvécu,
Mr Ménagé a [uffif:-vn-r-:
mentrépondu àcette question
du temps, 6c elkrre: ï&
pas empêché d'allcguer fou
vent l'autorité de Nicocdani
ses Obfervations sur la Lan*
gue Françoise.Depuis Nicoc,
le Pere Gaudin a receu boftih
dans Ton Diaionnaire imprimé
en 1672,. On fçaic que le
Pere Gaudin est égalemenc
habile dans les Langues Lati.
ne &Françoise-, & que (on
DidHonnaire est d'un grand
usage. Voila deux Introduéteurs
du mot hofiile dans la
Langue Françoise; & il se
pourra faire que le nombre
en augmentera. Il elt,con..
flant que si hoftilemtnt contilueaestre
accompagne de
adje&ifhofiileyoutrel'usage
que luy donne l'Academie*
il aura encore pour luy la
raison, laréglé, les exemples»-
5c la. conformité avec les
Langues Latine, Efpagnole^
3c Italienne, qui toutes ont.
joint Padjedtifà l'adverbe.
S'il faut rendrecompte auz
Aggresseurs,decequej'ay die
de la prononciation du Inoce
de Paien,qu'ils fçachenr que
ce quej'en ay dit a eu une occafion
particulierc. Onen fît:
le doute dans une converfiiçionrde
gerfbnnes de ,conrl-:'Ít'
non, & defpric, & les vob
furentalTez partagées. Un d<
mes Amis qui s'y estoit trou
vé, m'en parla, & me deman.
da mon sentiment. Voila l'origine
de ce que j'ay écrit fui
Ja prononciation du mot de
Paien. On m'obj.eéte une inu
tilicc, puisque Mr Richelet.
dit-on, a déjà déclaré dans
son Di&ionnaire,la.mefmc
manière de cette prononcia*
tion que j'ay foûtenuc. Je répons
qu'il ne lavoit pas rah
sonnée,pour convaincre ceux
qui se trouvent d'une opinion
opposée à la sienne. De plus,
on opinio-n ne paroist pas
lifiinaement. Il est vray qu'il
lie
,
qu'il faut prononcer
Païen) comme il est ecrit,
nais ne l'ayantécrit ny ponctué
autrement que les mots
Je paier, & de paiement, on ne
comprend pas bien quel est:
,ên avis. Si les A ggreffeurs
)nt un Oculaire pour y mieux
/oir que lesautresJil fautles
:n féliciter.
L'Epithete de Barbaresdonlé
en passant, pour ainsidire,
lux Païens, les choque encore
dans cet article. Qu'ils
kienc donc choquez aussiv
de ce que d'autres ont dit
que les Paiens ont este de
Aveugles. Est-celà matier
à s'écrier
,
Qgoy,Dcmojlhi
ne0* Ciceron
,
Virgile & Hc
race auront eslé des Aveu
gles ? Quand on les a appel
Jez des Aveugles3cest à l'e
gard de leur ignorance, noi
dans les belles Lettres, mai
dans la Religion. On a di
dans le mesme sens, que le
Paiens ont elle barbares, au
trem-ent ignorans, & il ny
; point d'exception àfaire. Le
Grecs & les Romains, & le
plus grandsgenies d'Athene:
: de Rome dans les Scieries
humaines, ontesté comle
tous les aucres , rem plis
e tenebres à 1égard des ve.
tez de la Religion.
H me faut encore repon»-
re aux Objectons contre le
oifiéme article de ma Lece.
Je n'ay pas prétendu que
)us les mots de navigation
iflent la torture des Sçavans,,
me fuisbornéàces troiscy.
'rirtmes,GAlere, &Chiourme;
>r ,
quelque dodtes que
euïllent paroistre Eudoxe
ses chers Amis, je ne vois
as dans tout ce qu'ils disent,
qu'ils ayent faitdenouvelh
découvertes, & que Scaligei
s'il rcvenoit au monde,du
les remercier d'avoir miei
encendu que luy la conltru
tion desTriremes. Ilsreprei
nent le mot de manoeuvre
comme si je Tavois emplo)
abusivement. Il me sembl
qu'on peut distinguer la in;
noeuvre dune Galere dav<
celle d'un Navire, & que ce
le du Navire ne détruit pi
le nom de l'autre. Le fervic
d'un Navire eit une manoei
vre qui consiste au gouvei
nement des voiles,&Be cet
equi ferc à faire aller le N"a.
ire. Le fcrvice de la Galere.
fl: differcnt. Pour faire vo-
;uer la Galere, il faut travail.
er rudement) la rame dans
ss mains. C'est pourquoy les
aaleres nevont pas souvent
lans l'Océan, où il est treslifficile
de ramer- Elles se
itennent ordinairement dans Méditerranée
,
où elles
>euvent faire la manoeuvre
les rames, comme lesVaiP-
~aux sur Il eaux font l'Océan la maîoeuvre
des cordages, des
roiles, &c. Originairement
e mot
-
de manoeuvre sedit
d'un travail fore penible &
fore rude. C'cll le nom de
Aide. maçons, des Vigneron
& desBûcheronsjil y a. dan
l' occupation decesr gens-1
une gtosse peine, & qui ac
cable ceux qui n'y [ont pa
accoutumez., Cette manosu
vred;ela terrç est paflfee à 1
merapourladénomination d
ses travaux penibles, sur tou
lors qu'il y a un gros ccmpj
une grande tourmente, quel
mouvemens alors, quelle
peines à manier une infinit
de cordages, &à regler cou
ces les voiles, pour résister,
ivfolencedesvenrs &àcelle
[es flots, pour se défendre de
i fureur de lamer ? Cela se
lomme manoeuvre par rapport
à un travail prodigieux.
les Galeres n'ont pas cette
orte de iravail, cette maiceuvre
nelcurconvientpoint
lans rorage;quandl'orage
:est grand, elles ne se fervent
>oint de leurs voiles, qui mène
ne font point compara-
?les,nyen nombre.ny, en
jrarçdeur à celles des Vaiseaux.
Les Forçats font la
manoeuvre avec leurs rames,
?our gagner la terre &fe metcréa
labry
, ne travaillent-ih
pas aifcz)& l'horriblepeins
qu'ihs prennenr, n'efl: elle pas
suffisante pour donner lieu au
nom de tnanoeuvre? Je ne fuis
point marin ,& je ne me pi,
quepointdesçavoirtousLes
termes de la navigation; &
quand j'en parleroisun peu
irrégulièrement,jeneregarderois
pas cela comme le;su;c^
d'une affaire à estrepoussee
avec chaleur. Mars je fuisfurpris
que les Aggreifeurs, qui
affolent de paroiftfeparfairemcntintfruitsdans
lama*
rine, s'y méprennent en cane
le manieres. Ils prétendent
ty.un honneste homme peut
voir en fort peu de temps
i science de ces termes-> de
ependanc eux-mêmes y cr-
?nt coriiderablement. Qus
apprennent donc avant
ue de criciquer des chosés
u'ils ignorent, qu'on ne
oiepoinraprejler,mais appailier
les voiles; que l'onne
tonte point aux tuaits des
aleres pour faire cette maoeuvre^
excepté au mast de
inquer; que ce font les ForltS:
qui abaifferu les anren-
's ,
qui Jes îffcnc après y
avoir arraché les voiles) <
qui lesgouvernent au corr
mandement des Comites, q1
reçoivent lordre desPilote
que ce font eux qui jettcr
lesancresyôc quileslevenc
qui tirent le Courtier de 1
boëtl:, & qui l'y remetteni
& qui font generalemcr
toj. 'j Li t/roiï* imtioeuvrr \';"0 , c. l';" "fi1/' t ¡ ;
q'.:eCCU.ÏCwU> Î ne fonc pase;
chaînezne la font pas, eitan
reservez pour le Service d
Capitaine & des Officiers, o
à la pouppe, ou à la cuisine
ou ailleurs. Enfin qu'ils fçs
çhent que par les manoevre
m n'ajamais entendu, comme
ils le veulent, les cordes
,
DU pour parler plus proprement
qu'eux, les cordages
qui font compris fous le nom
d'agrets, ou les Forçats employez
au fervicc desGaleres.
Un mauvais Plail.Vntnem.troqueraitpas
de s 'cc: icric^'
T OCriiiquesdVau douce:
Navigateurs deRivières, qui
ont bien l'airde faire leurs
voyages de longcours, fùrU
Garonne on surlaSeine ;de
Bordeaux à Loymont, ou de
ParisàS. Clou. Mais fav déjà
fait connoistre eue cetre
qui font partisans du bc
kns &de la raison, font ci
nemis des puerilicez & d
pointes fades. Jeme contei
teray donc de leur dire, qt
leurs fautes estant des prei
ves qu'ils ne sçavent pas e
corece qu'ilsvoudroient e
fèjgner, ils ont du temps à a
tendre avant que de pouve
faire les Censeurs & les M;
ftres.
Enfin, comme rien i
contente les Aggresseurs,
çontredisentl'origine Gre
que de Chiourme,&pour si
re moins d'honneur à la La
ue Françoise, ils luy prefe-
,,nt une origine, tirée de la
langue Italienne. Chiourme,
-Ion eux,vient de cÍurmA,& iciurma vient du Grec comle
ch' X 3 h. hioiérmejXetçjçoj>chcivsormh^
qu'auront-ils avancé v
e se jetterdu coHéde ricaien
plucoft que de Celuydu
;rec? Ce qui les porte à s'acacher
à Ciurme, c'est, disentts
, que ce terme approche
['un autre qui lignifie Ca-
Aifte. Cela même devroit les
a avoirdétrompez: canaille
l'etf pas l'idée des Forçats,
l'il y adesgens desette force
dans les Galeres, ils n'y fo
pas comme de petites ger
& des gens de la lie dupe
plejilsy fonten France cet
me des criminels condamn
a manoeuvrer de leurs bt
avec un travail épouvanta-b
Ce n"e est point la baffefle
leurnaissance,ny leurconc
rion vi!e & abjedle qui le
con d u irs aux Galères, & q
les aflujcttitauferviceafïic
de cesVaisseaux à bas bat
Ils 'y trouve des gens ,tri
autre estat
,
des Bourgeoi
des Nobles, & div. rs antr
de bonn) conditiond'i
iom considerable, quifont
à dans les fers comme des
voleurs, desmeurtriers&des -
celerats.
Voilà, Monsieur, ce que
a Defense
,
qui efl du droit
îaturcl,m'oblige d'opposer a
a Lettre Polémiqué d'Eudo.
oe, E" do (es rro isbans Amis.
Peut ce quicil:de leur tfp.riC
:omique,& de leursruniî-
:ions egare'es après de menantes
plaifameries, cefl
jn caraétere qu'on ne leur
mvic point. Ces manières
ioftilesneconviennent point
lux gens de Lettres dans les
difputcs qui arrivent en
euxjleurscontcftationsci
ques se traitent noblemc
& avec honncftetc,& les;
nies qu'on y employé fc
poor attaquer lacause,&,n,
les personnes.baais,, que
Aggresseurs jouent leur rô1
& qu'ils prennent le par
qu'illeur plaira, s' ils ne pe
vent écrire conaltro stilo3 pu
nous,nous ne croyons p
qu'il y ait de l'honneur à i
vre un mauvais exemp
ColimttsMHJOSJeveriores.
luis; &c.
Je vous envoye un Ouvrage
donc je vous ay déjàparle,
est intitulé, Description de
'ux nouvelles Découvertes, qui
'uventservirpour U Navigaon.
On doit ces Découvres
Mc Lucas,ConfeiHer au
arlement de Toulouse. Il
voit resolu de donner le
om de Probete des Censla
remiere, & c'eil fous ce
om que j'en ay parléj mais a'crurdepuisluy devoir
onner celuy d'Eahmetre,qui
ay afèrablé convenir mieux
cettemachinç, donril dorile
r£ftampe& le Devis, pour
en faire mieux comprends
lufege. Il fait voir ensuite h
maniéré de forger cette Ai
guille non aimantée.
pt' DESCRIPTION,, y L'EOLIME
L'E T R E- »--M- E R. E-. oiVifaitquellea ejlé jufqu'à
cette heure ïemprejZ
Jement de ceux qui navig<rntz
pour découvrir au juste l'Efiima
des Vens. C'est ce qu'on peut*
apprendre par mon Eolimetre. Cc
1efl tout neuf; il efy compvfe
même quiEolipile, du Latin
a" Grec. Eolimetrefgnifie la
fare des Vms-, Sur cette mesure
rqutepar degrezon connoijlr.
ec lefecoMS du Sablier,comn
de milles petit faire un Vaisu
dans un certain espace de
nps, suivant la force ou le re-
:bement desVens.CetEohmec
meparoist d'une grande utilité.
: ne rnétendrayptâ là dejfus}
fufftdedire que son ufagenous
idera à prévenir lesfuitesfunees
qui accompagnent ordinaire.
iem la Navigation ; onvotera
vec plus de fiureté)& les jour
naux des Voyageurs enferont pl1
exacts&plus fidelles.
Voiry la figure de l"Eolimetrj
representée de deux maniérés. Et
la premiere ily a une petite plan
che de dix pouces de longueurlUI
six de largeur9cr de huit ligne
d'épaisseur.
Cette Planche est marqua
Y Y Y. Elle doit efire attacha
sur la chambre de Pouppe d'ut
Vaisseau par trois Tenons, doni
chacun aurasa ClaveteOOO
Sur lamême Planche cfl-pofém
Pal de trois pouces & demy cL
hauteursur un pouce de largeur,
& d'un demi pouce d'épaisseur
marquéN.soutenant paruntrou
quarré une pltitt planche G. de
quatre pouces & demy de longueursur
un pouce & demy de
largeur5 paralleleàl'inférieuret
0*sur laquelle ejlun demi, cercle
de Leton
,
marqué de deuxfo0
nonante degre%Gu. Cedemi,
çercle ep traversé par uneespece
de petit masi de vingt pouces de
hauteur depuis Ajufqucs à H. qui
roulera perpendiculairement sur
ron pivot H. &surle haut de
re mafl on voit un quart de ceiçle
tvec fisdegre^y qui fut une
tartie de la hauteur du mafl,J\r
p G. &les mêmes degr?^-
qurz aux deux faces du quart
de cercle. Ily a aussi me petitt
regle de demi pouce de largeurs
dune ligne d'epaijjeur, & de
vingt pouces de longueur, a compter
du -point D. pajjant par k
point 4 qui tft celuy du centre de
fin roulementjusques au pointK.
&. laquellefera travtrfee de troié
vergettes parallèles aux endroiti
ss.RR. &TT. avec deuxrrglei
collatérales à celles du milieu3
mArquéesTT.TT. &plus cour
tes, maisde la mêmeépaisseur&
largeur, &toutes les trois paralle/
es, & percées par les menu
yergettes9auxdiflancesss.RR«-
tQ: ceerssAVteelrtgettes&rréegglléess ccoommosantunchajjis,
qu'on doit garlir
d'une ga^eou d'un tafetas
ar le dedansducojle du mast.
Le chdjjts riaura que treize poues
de largeur,& le quart de
ercle aVAnctra un peu Ion coude..
lfin que la regle plus longuepuiffe,
appliquer, au mafl
,
quand elle
era perpendiculaire ; ce même
tetit mast doit. eflre traverp d*itievergette
d'une même longueur*
y paralltleaux trois autres a U
iauteurdunpouce suri-e pivot H.
Cettevergetteestmarquée
p p.Si
ter exemple,le vent njtnantpar
Pouppe du point s. jufqaes au
poirftK.poujjele chassisy~nor
feulement du point H.aufointSe
mais encore jusques au point x:
le bas bout de la regle &. estan
près du pivot H. &, pouj$&juf
ques au point &•marqueparsi
pointe D. le trentièmedegré 41
quart de cercle au point z. e£
lors que l'impuljion du Vent f
trouveplus forte,eque la regh
du point &. est portée au point x:
tUe montre parsa çirconfcriptiot
la ligne imaginée
,e marqué
par points depuis x. jusquesà la
qui est le deyrésoixante, marqm
V. & à proportion de ['auf,me,.,
tation de la force du Vent
bouffe le chajjis à la cireonfcription
du point L. la pointe de la réglé
du milieu doit marquer nonante
au point C.crt lèventvienta
r;,hant:,tr) faisant tourner lechajfis
4 droite ou àgauche, ilfera tourner
en même temps lepetitmast,
la vergette p p.& toutle chajjis
àlajoil,&au même fins que le
fjlde du mafl où font les7,de
ta demi rose ou demi
-
cercle au
pointG.&parce qu'il faut quele
Vent trouve une petite réfi^ance
en pouffant le chajtjiiss,, jj\',igy aattttaacchbée'
à chacun des bouts de lavergette
Qj~~M fil defoye qui coulesur
deux poulies, une de chaque bout
de lavergcm * p,0« peur met
tre au bout des filets fendons u)
flomb du poids d'un denier.
1lfaut encore observer que h
planche Y Y Y. ne doit tenirsu
la chambre de Pouppe quejufquai
Pal H. par lesTenonsoooO
que le rtfte de la planchefoit vi
par dejjouspour la libertédu mou
cernent des petits plombst&fou.
laquelle on pourra attacher deú,
jumelles de bou perpendiculaires
entre lesquelles on fera baculcrm
Sablier.
J'ajoute que si le premierail
deVent efioitde Sudà Nordy l
Vaijjeau frfant route sur cettj
igne, &le Ventvenant à changer
, le chagi-scm le map de l'Eolinetre
tourneroicnt aujjt^quand
eVaijjeau viendroit-à dériver,
m m latjferoit pas de tirer une
ufteproportion de sa viteffi
, on
leson retardement, par le sêcours
le 'Eolimetre.
REPRESENTATION
de la feconde Figure de
l'Eolimetre, dont le chassis
ell vu à plein par derriere,
ducofté de la Proue.
A Omontre le quart de cercle.
luy qu'il ne fait pas dans sa
.perjpeaitfJe. San coude &fo
tintreparoiif anpoint 4. par 0
"passi une clavete gajye qui ensi
le mast & quart dj cercle refen
dus, la grande rfgie du fille )
f G*&lesdeux petites réglés o
ailerons parchaclJn de leurs hou,
au même point 4. Ces manien
efat/crons ainsi enfilez aux poim
D D. &E E. par les deux verge]
tesparallèles s s. RR. empêche"
le cahotement du cb*jifs;£? loi
,
que l'air du Vent change à dro,
ou a gauch
e
,
tentes les quati
uergettes paralhles g?ori^on'tA
les, & le chaJJJsrtourneront e
même tempsfor,lepivot,H. 0
verr
verra pour lors le stile representé
m lapremièreEstampe à la lettre
3. marquer par sa pointe, &
7arcourir les degrez du demi-
;ercle, chaquenonantecommm-
;ant a la même lettre G. de la
irêcedente Figure.
DESCRIPTION
cte l'Aiguille non aimaru
tée, & la maniere de la
fabriquer. pLufieurs de mes Amis
,
qui
s*entendentparfaitement en t, t'
Marine, mayant fait comprendre
que les jigttillçs aimantées
des Bouffo/es perdent jouventde
leur effet, à cause de la rouille, de
la variation de l'Aim4nt, CjT*
d'autres inconvénient
, & que
cclaportait un grandpréjudicea
cfux qui frequentent la Mer ja
mavfay de faire une Aigitillt
d'acier, quiiïeftantpasaimantée}
eujlpourtantla même vertu que
les autres,fans en avoir les désauts.
ay forgé cette j4iguiUi
d'environ quatorze pouces fli
longueursur trois lignes de lar.
geur, cr de demi ligne d'epaip
~f~r M~~ ~Y
*fear. J'enayfaitdtsexperiences
(t) l'on a observé quaprèsde.
mçuvpmens contraires, elle tourna
vers le Nord,&sy arreste, non
pas à Uvéritéavectoutledégagement
quil feroit necessaire
parce quelle cg un peu pesante;
ne doutant point que ceux qui en
voudront faire de semblablessur
,mon Devisy ne puiffint les per.
fiélionner, & les rendre encore
plus utiles à la Navigation. Je
vais montrer la.maniérédejà.
briquer cette Aiguille,
Ilfaut choisir une petite piece
du plus fin acier, de la longueur
à peu prés de quatre pouces, @fde
six lignes de largeuren chacune
de ses quatre faces collateralts.
On commencera par en découvrir
lesPôles,- ce quise peut faire en
opposant les deux bouts de cette
pieced'acier à une Boujjole dont ïaiouille foit jufle : & lors que
fun deces bouts fixera le Sud de
l'aiguille, ce fera le Nord de
l'acier, qui pendant le jemps
qu'on le mettra en auvre, doit
toujours avoir la mêmedireêlion
(gj*le même alignement.
Le Fourneau & l'Enclume
doivent
3
autant qu'il ferapoffible,
estre à ciel découvert.On les
placera commodément, en forte
Itie retirant l'acier rougi du feu
de charbon de bois, on luy confcrée
cette mêmedirectiondont je
viens de parier.
&Àrtisteayant le dos tourné
au Midy
9
prendra le Sud de
l'acier avec des pincettes qu'il
tiendra d'une main,&de l'autre
(e marteau. Ilforgera cet acier
j Il f des quatre cô.ez avec la quarre
du martenu, en commençant par
par le bout qui regarde le Ayord,
&' reculant peu à peu jdfquà ce
qu'il rencontre les pincetfes. il
:mtinuerademême
>
observant
toujours tordre qui acfié rtJarqulry.
dte[Jus. *
Dés que l*aiguillefera achevés
ieforger,on en coupera les deux
houts,onlapassera dans une Fi,
,eli-,- par lebout deson Sud, qu'on
tirera vers le Midy; enfutte on
la poliray e on luy fera une
pointesur une meule, parce qu'il
7Jt faut pas que la Irney touche;
après quoy on la percera par le
milieu, de maniéré que pour la
pivoter
9 on puijjfe à fin Zenith
fouier avec de l'Etain- une cha.
pelle de Leton.
Il cft encore d'une neceflitéin
rliftnfable, pour rendre cet OH-
*&râgeparfait* dy obferverïheure
Planétaire de Mars, tors qu'il
efi dans son afeeniant cm danssa
force. Du reste,ilfaut eflre extrêmementappliquée
cettea£hont
0* je ne doute pas que les qens
d'une forie imagination ny réus-
(ijJent mieux que les autYes.
fanhelmont * efllc feul. si je
ne me trompe, qui a parlé de ces
fortes d'Aiguilles. La metode
qu'il en donne est peu différente
de celle quejajexposée.J'oferay
dire pourtant) avec tout le ref
pcêlqui est dû à ce grand Philo
sophe,qu'il a obmis) non feule.
ment U maniéré de connoijlre [et
Poles de l'acier avant de le mettre
en oeuvre )
mais encore la
Constellation proposée ; l'un. Ce
* Lib. de magna vulncium cijrationc
L) m 4. pag.775.11. 1S-5.
l'autremeparoissent des principe]
treys.ejJentiels. tâché de representer aujji
exactement que je ïay pû
, tout
ce quon doit pratiquer touchant
la conflruéîion de lAiguille non
Aimantée. Le Publicquiriejtpas
obligé d'en croire au témoignage
d'un particulier, fera peut. estre
convaincu delàvéritéJfurlafo.Y
des personnesd'érudition, & de
qualité distinguée, qui ont bien
vouluaJFftcr à toutes les experiences
que fay faites làdejjus
en divers temps.
La premiereexpcrience fut
faite au mois de Février 169f.
n prejencc de MefJieuys le Comnandeur&
l'AbbédeChalvety
Freres. Ce fat de mettre laiguille
lUfeuJ pour desabuser ceux qui
roj/oientquelle l'floit aimantée:
le forte qu'après avoir eslè reroidie,
& remise ensuite surfin
dvot, elle tourna 0* arTeftA,
'Jers [on Nord, comme auparavant.
Cette expérience fut reiteree
e 17. d'Avrily en presence de
Vrs de &,tb4ftens 3jugeAïâge
le Adontaubany deMaleprade,
Jambe^,Seigneur de GefleJ,
le Ponfin
,
l'Abbé Dupont,
OeltoriLaca'^ei deefiiouy.
Le 19. ellefutrefaireMrsa
Cbalvet c, de Maujjac, Con
feillers au Parlement en sur.n
témoins-
~LCe 13eCllfef~uftcontinuéede
uant Airs de lYolet, Treforic
général de fronce}&l'Abb
raian,i
Enfin le 24, Airs de e511éne
gravet de Soleilbavolp
, & d
Gay,Dofleur en Médecine su
fent pre/ens k la mêrne obfernja
tion,
Le 9. de May onse content,
defaireremarq uer le mouvemen
de iAiguilleàMrsde Mamban
Dumas & Pol) Conciliers ai
Urlement3àMrs le Marquisdei
dagniy de Campiflron, Colom
7*
Barielet,&à Mrs lesAbalez
? Fonçant & de Cerry.
-
La fécondé épreuve qui a esté
ntedecette Aiguille, établitenre
"lieux sa vertu indépendande
l'Aimant. On ne peut pas
upçonnvr qu'elle en ait tIfé tou~
tfc-, puis que la qualitéejjenelle
delAimant efldattirerpar
m de fis Pôlesy &derepouffer
tr l'autre une aiguilleainiantce9
quinese rencontrepasà l'égard
celle de ma façon. Mr Thitut
t tressçavant en Mathema-
(sucs ,
prit la peine de prejenter
luymême aux dtuxbouts,dtok
les c~~,~~ toutes lesfaces.à
mon aiguillet les deux Po~;
les autres parties de h Pierr
d'.Aimant, qui en dix huit rna
nieres différentesl'atoujours al
ttiirrEéee,,ffaannss"/laarereppoouujfJfèerr d'aauuccuu,
cote,
On fit en même temps une ob
fervation dun Caniffoté d>,Ii
mant, qui leva une pcrire aigtùll
à coudre qu'on fit toucher au:
deux bouts de la mienne, fan
qu'elle pufi jamais sjattacher.
J'ajoutay à cette obfervatioi
deux aiguillesd'acier cit'n-virol
cinq ponces de longueur posée
leurs pivots, (7 que savois
riquêes dans la direction de
rient a l'Occident, où ellesje
,nt La PierrecfAiinantfit le
meeffet à cellescj qu'à l'autre.
A cette derniere épreuve, qui
it lelas. de Juillet iôpf.ajjïftet
des Maifires de lArt,£7*
ïïuflresÇonhoiffeurs. tfr le
ra%uyer, Procureur General,
rr TIelopes
,
Lieutenant Crinely
&MrRobin, de tAcamie
d'Arles. Les Peres Nicoy
Profiteur de Tbeoloo-ie1 Phe.
»,Bertrand,&de Laire, Pro.
qeurs dJ- Pbilofophie, îcjuites;
i PiresBcjombes & Dariçs>
Doflrinaires
, & Professeurs
Pbilofophie au Collège de /'J
iJuile; le Perede Severac, Leflt
de Pbilofophie
, &jon Coml
gnon, larobins; le Pere Bougl
Lelfeur de Pbilofophie
»
£7*j
Compagnon,duguflins; leP
ViElor, Lefleur de Philojôph,
& fin Compagnon, de l'Orc
des Cjïands Carmes; le Pere A
mable
,
&*lePere Innocent, L
fleur de Philosophie, & leu
Compagnons, du Tiers. Orc
Saint François.
Onavû danstoutes ces Séa
ces l'eflay de lEohmetre. qui n
pas ejlé moins approuvé que
reste.
Le Public peut il attendre une
,,uve plusautenttque des non.
Urs Découvertes que je luy
ifie ? Elle est autorisée parun
atul nombre de Témoins irreproablcs.
l'ay prtsUliberté de les
peller dans mes dffemblées,
oins pour satisfaire une juste
riofité
j que pour fortifier l4
erité de mes Expériences. Ils
*ont permis de metttre leurs
7ms dans ce petit Livre; &je
us dire que c'efld'eux qu'il re-
'.vra toute saréputation.
Vous me demandez plus
réclaircilleaient que les
Nouvelles publiques ne
ont donné sur la mort d
Pierre Pietoil. Ce Vieillar
est mort en Champagne,
Hautvilliers5 dont Mr d
Fourille est Abbé. Quoy qu'
fustâgédecent dix-septan
il n'a finy ses jours que pa
la feule neceflué de mouri
Il a travaillé aux vignes juf
ques à l'âge de cent quinz
dans une parfaire fanté. Il i
nourrissoit d'un peu de vin
dans lequel il trempoit fo
pain, & n'a point pris d'au
tre nourriture pendant le
rois ou quatre dernieres an
res de sa vie. Il a toujours
1
l' esprit fort present, ez
a souffert aucune des in-
Dmmoditez qui accompanent
ordinairement rextFê:-
le vieilleiTe. Il se crut aflez
e force à cent dix ans pour
estre pas inutile dans .le
ionde,&-seremaria pour le
)uftraire à la dureté que ses
nfans avoient pour luy.Il
lavoit que vingt-cinq ans
)rs qu'il se maria la premie-
2 fois,& son Fils aîné mouut
il y a seize ans r âgé de
fixante & seize. Il décéda
= quinzième du mois- dcrnier.
Je n'avance rien q
-
n'ait esté vérifié par le Cu
de Hautvilliers, & part Religieux de rAbb-aye (
Mr l'Abbé de Fourille.
Le vray mérite cft rcconn
partout, &quoy que A
l'Evêque de Chalôns ne fo
tist point de son Diocesè
où Ion peut dire qu'il meno
une vie Apostolique
,
sa ve
- tu, malgré cette vie si ret
rée ne laiflToit pas de fair
du bruit dans toute rEuropi
Le Papeayant appris la ne
minarion dece PréfaçaFAi
chevêche de Paris, apre
avoir loué le choix du Roy
fit de grands éloges de cet
Archevêque,.& luy donna
ses Bullesperiuadé des
bonsufages qu'il fait des revenus
Ecclesiastiques. Sa
Sainteté voulutle proposer
EUe.même dansleConfiltoire,
& ajourer le Talliufn aux
graces qu'Elle venoic de luy
accorder,pourmarquer reftime
qu'Elle fait de sa pieté
&de sa vertu.
r.
L'Articlesuivant donnera
beaucoup de plaisiraux Sçavans.
LETTRE
ECRITE A UN
PERIPATETICIEN,
Dans laquelle on fatisfaitàla
Replique addreffée aux
Carteficns) inférée dans
le Mercure du mois de
Juillet de lan 1695. MONSIEVi
Je ne prens point le ton de
Maistre dans les Dissertations
jue fay coutume de fairey cela
est opposé aux Maximes de U
ïeéle que jefaisgloire defoute,
lir
,
qui parle plûroft par raift"
'!le par imagination
, & sije
ommençayi•ma Lettre du mois
Avril par un bonnement sur
jojlre doute, je crus le devoir
aire, parce qu'il ne me fèmbloh
as d'une figrande confiqufnce
v uon ne pufl le resoudre après
uelques reflexions surle Syflele
de M Deftartes
; mais lais
mslàcereproche. Il nfÍmpDrlc'
eu qu)on me donne le ton de
daiflre, pourvu que je ne me-le
onne pasmoy-mesme.
-VOUt niavertiffe^ dtabor
queje nay pasprisfoin Àeftabli
dans MI Réponse que le corps ur.
à l'Ame cfloitincapable de sensa
tion
, & que cefloit pourtantc
que je devois faire pourrépondr
directement. Trouve^ nous, MI
hqoume mceela fu§ necessaire avec u;
qu'on suppose eftfe parfai
tement inflruit de la Dnttrin
qu'il attaquef & qui forme f
difficulté
non pas contre le princi
pe
y
mais contre les consequence
qui croit ejirerenfermées dans l
principe? Pour moj je vous ta
voue, il ne ma jamaIs paru qu
jefuge* obligéde prouver linea
acitéoù Ircorpsefloitdesentiry
ant qu on nattaqueroit ce dogme
r,ue par le dehors (si par des inonveniem;
cependant je ne mar-
,eflereypm pluslong tempssur ce
'retendudeffaut) que sur leprécé.
lent)moniffrirn'efl pasunesprit
le procès Cr de vetiïïe. Je vous
irouite en peu demots ceqtJlVOUS
ne ~CM4~
Par le nom de corps, jentens
[ &si le ne me trompe, tout le
monde l'entend de mesme ) une
^bflance étendue composée de
;hAzr, d'os, de rendons. de mufçles
y
de ntrfs
t
de veines,de fibres
)
de Jang e d*esprits anu
maux. Jene vous expliquepa
ces termes, vous lesfçave^. 0
diflingue dans ce composéplujicw
fins.,comme laveuë, l'orne, ci
cesfins nefont que despartiesa
chair différemment taillées; ce
néanmoinsàcesparties de chai
que les Peripateticiensattribuer
communément lafaculté J-efll
tir. Mais peut onsimaginerqu
un morceau dechair tailléen for
me d'oeil,[oit la 'Vruê'J'un 'obje¡
car quand on examine les chofi
un peuplus exaElement qu'on
coutume de faire, on trouve qu la partie principale où l'on di
que rejide la puissançe vifive, e
u
m petit nerfqui dcfcend du cer.
ceauy & qui Je répand dans le
ond de l'oeil,àpeu prés comme
rn filetdepescheuryce qui luy a
ait donner le nom de Retine; ce
iers efi ébranlépar les rayons qui
artent du corps lumineux, cet
branlemtnt se communique à
'endroit du cerveau où ilaboutir.
2efi tout ceque le corps fournit
le sonfondàl'opérationdelavûe*
JÙ peut-on penser que l'ébranléfient
d un nerf continué jusquau
erveauyfoit la perception d'un
bjet? Voye%y Adonfitur si cela
si du bon fns) je menrapporte
f voflretémoignante.JMAIS'
t'oicy encore un exemple qui si
vira à éclaircirmapreuve.
On dit tous les jours que
main fent de la douleur lors qi
elle cftpercée par la pointe du
aiguille. Enverite9comprendce
qu'on dit? Zue fait la poix
de l'aiguillesur la main ? Ne a
fons que ce que nous voyons , e
en diviselesparties
, cette di%
son dl. accompagnée d'une effi
fion de fang, qui trouve pat
moyen Les passageS ouverts, c
d'une émotion du cerveau, q
reçoit dans les parties intérieur
desafubjlame le contre-coup t
tOH4 les mouvemens qui arrivet
MXparties extérieures du corps,
&cela en confiquence deïétroite
union quit aavec lesnerfs& les
fibres quiseterminentà luy.I/ne
faut avoir qu'une legere teinture
de tAnatomie pour convenir de
ceque le dis. Ditesmoy à prejent
auquel detops ces effets attru
vatrez- vous lefemtment? Se
roit-ceàladivifton desfibres de
la main*, à tcffufion du fang r
ou à lafecoujjedu cerveau?Fous
ne le donnerez nj aux unsa ny
auxautres, estvous mencroyeQ
il est tmpojjibledeconcevoirquun
mouvement local de fibres, de
[angdecerveau}fet la doisleur
qu'on reffint à la piqueurt
d'uneaiguille On tJ,,beaufttéerir.
sur certaines faculte^fenfitt<Qes\
qu'onfuppofe ejlrtdans le corpst
onparlera toujours.en l'air, tani
qu'on n'attacheraà ces termes
aucune idéedifiinilt & partieu..
lière; car ou les faculté% font
desparties du corps, ou non;si
ellesfontdespartiesducorps eUes
fontsemblables 4 celles dont nous
wons parlé, &par jconfequent
suffi peucapables de jentiment*
Si ellesfontdiflinéleçducorps,on
a ce qu'on souhaite
, puis qu'on
avoue par là que ce qui est fenfi*
blcdansl'homme n'appartientpat
tu corrpsyJe nay plus rienAvons diresur ce sujet>sinon que quand
on rentre dans fÓJ-rni-rne poffî
examiner les proprietek de fin
iefltey on demeure tncoreplecoss,
vaincu de la doélrint-quelevicni
J:expliqufr; car on s'apperçoit à
la prmuere confderation qu'ily
a quelque ebofeen nous qui juge
de nos sentimens, qui diflingue
nHr-e la douceur om l'amertume\-
la douleur& le plaiftr, quimep
même quelque différence entre
douleur& douleur. Pourjuger
ainjides.Jintimens divers ilfam
les comparer les uns avec les awïrefiypwr
les comparer ilUsfaut.
connoistre, & pour les cmnoijtr
illes fautsentir. Quelquester
mes qu'onemployé pour mefair
comprendre ce queceflquelacb*
leur, je ne la comprendray jamai
sijene niapproche dufeu Or c
jeuge qui décide avec tant de ju rieflpas le corps, ou quel
qu'une de fis parties) on ria pa
encore ose donner la connoi[Jane
ce le difeernement à la matiere
Ilfaut donc que celuy qui fin
dans nous foit un tpre spiritus
& distingué du corps.Jenefçaj
Monfieur
,
si ces preuves t qu
m'ont ment un peu plus loin qui
je riavois prévu
,
feront aSê;
rIes pour "vous convaincre que
e corps uny à lameefl incapable
deJenfaiion.
t.
Vous me preeez ensuite de
tnontrer, si je pais, qu'une triftejje
mortelleen C. nejfoit pas
incompatible avec la beatitude
parfaite dont il ioüeoit;permerte^
moy de vans dire là deffa
que véns ave% leu ma Reponje
AVtc fin peu Hop de précipitation
, puis que parlant de cette
triftejje mortelle que nostre divin
Maiflre rejJetltit au jardin des
Olives, j'dy dit en paro/ee exprejjcsa
que peut eftrt dans ces
msvnens où il parut avec moins
de courage& de fermeté qui
dans tout le restedesa Pajjton j
il avoit détournéson tIfrit de U
veuë de la gloire, pour lapplii
quer à la veue defis tourment
futursJ cequeje croyoisnecessaire,
afin quonpusi dire avec plus
d'assurancequ'ilsestoitveritablement
affujettyànosmfïeres;ainsi
lavertijjementque vous me donnez,
sur ce chapitre efl inutile-.
le pajje volontiers fous silence
les Pajjages de l'Ecriture que
,
vous apportek pour prouver que
1. C. efloit incapable de tris/elfe,
farce' que jene lescroispistrop
contraires à mmsentimenty car
tsparoles du premier >nonerit
riltis & rurbulentus,prouvent
lut C. ne feraitjamautrifie
lianetriftejfe qui aille jufquaH
rouble. Lesparoles dufécondfont
vnerales
> & peuvent s'enten-.
Ire indifféremment de toutes fores
de justes. Il me semble aprh
via que <vous trAvailleZ vainc,
nent à rompre l'union qui est en*
ire lame &le corps pour contti.
ier des pajjages qui dans lefond
lont pas beaucoup de contrarieté;
je dis quevous rompeZl'union
jue l'¿)uteur dela nature amife
mtre l'ame & le corps, quand
vousfaitesunpartageaujjiinjuste
que celuy de donnerm corps tout
la capacité de souffrir, gr à l'am
lafeule capacité d'efire heureuse
caraprèsquon aura ainsipartagi
en qugfubfiflera l'union,fera c
en ce que l'ame verta d'une vtk
fiche & abflraite tous les mon
wemens dontle corpsfera ébranlt
le peux voit la mêmechose dan,
le corpsd'un autre, je peux me.
me en estre émû fans qu'on dtf
que je lyyfoisuny. Sera ce en
-
ce que l'ame reglera les "fibni
du corps, (y* le conduira dansla
lieux où les Autres feront moim
en eflat de luy nuire f Les Anges
-quifeforment des corps d'airco.n.
ùsentcespbantornespartoutoie
leur plaist, Ë7 cependant S.
homas ne laisse pas de nier
s'ils les animent ? Sera-ceenfin
1 ce que tamefera jointe dans
lut le corps (s* toute dans chaîne
de sir parties ? & comment -
!e prouveroit on que cela foity
elle n4 pas plus de part à ce
ni se pajJe dansson corpsqu'un
titrequonsçauroit de toutefeti^
'té n'y tflre point f le fiay bien
uilyA des mouvement naturels
ans le corps indépendamment de
urne ,
mais ce neJont pas ceux
14i ont raport àsaconservation,
ffaut pour cela quelle ait des
sentimens{le cequiJjpaffed'ex
trâordinaïre
, Autrement elle
1 pourroit pas travailler à le cor
efrver; &qu'on ne medise poii
qu'ilfuffit quelle s 'en appercoiv
une perception separée du fent
ment ne lintertfje en nullemam
re ,
&jÇ la douleur ou le plai)
ne s'en niefientege-ne pourra j
mais seresoudre à conserveru
machine de cargilion qui luy
,
unobstacle à son bonheur Ceq
k viens dr dire de lhomme
générai doit s'entendre de 1. i
puis quilefioit hommecom\
nous,
Maisdites-nouslemoyend\
ràercettedofirine avec l'union
roite quesonameavoitauVcrrf
Pour ajouter quelque chose à
a Réponle, ilfaut parler de f.
}. par raportxAdamdans l'eflat
'innocence; car il est luy,_mifnzt
fécond Adam qui doit noué récbur
dans les avantages du pre.
uer. Adam dans l'estat d'mnomce
efloit touché desentimensde
:ouleur & deplaiftr,conformévent
aux divers mouvemens de
es organes, ilfdoit que foname
?uflavertiepar quelque plaijir ou
iar quelque douleur quun ie-lalinent
efloit convenable ou nuisible
1 la consèrvation de fin corps.
ccjfoit le moyen le plus court C
, le plus raisonnable: ily auroiteu
ce femblequelquedérèglementqu
dans un temps où [on efyrit
n
devoit eftff* occupé que de Die,
&de[on devoir,ill'euji occupé,
l'examen de la nature de fin
corps; de celUdufruit quon Iw
presentoit, & du rapartqu'ilj
avoit de l'un a loutre, pourju
ger si dans une telledifpofimnd
Jon corps un telfrmt auroit tjh
bon pour sa nourriture. Par tel
endroit jddamdevoiteflre frapt
de douleur & de plaisir; mak
cettedouleur &ceplaisir nepouvaient
pas troubler le bonhelic
lonc il jouissoit, ny je detourner
le la parfaite union qu'zl avoit
tveeson Dieu
, parce que çe$t
tnlimens, defigrèablesnefaïsoient
que l'avertir de ce quil déçois
raire pour son corps fans causer
aucune altération dansson repos.
Pe cette explication je tire deux
choses.Lapremière que le desordre.
du peebéoriginel ne conjtflt
précisément que dans la puiffancç
que nos fins ont acquis aepuù ce
péché de tyranniser & d'occuper:
nDpre ame. Lafeconiey que l'union
queJ.C. avo.it avecle Ferbe
n'entpefchoit point qu'il ri-e&t des
sentimens dt plaijir cyde douleur
à l'occafton des moanjemcm extra
ordinaires qui se passoient dan
son corps, parce quesesfentimtn
nefat/oient que le toucher &
renroient avec refpeélaprès l'a
voirautrc Vom dites quela dou
leur rend toujours malheureux
pourle tempsquon lafoujfre.CeL
ejlvraj d'une douleur qui troublei
qui, occupe tT qui pénétrefpout
ainsi dire, jufquedans lafubjlan,
ce delame,mats nullement d'une
douleur Superficielle qui ne fait
qu'avertir.Sans doute qu'une
goutte d'eau froidejettée dans un
bajjtn d'eau bouillante n'y causemipM
unealtérationcapablede
-.
Iminuer sa chaleur. D'àilleursp
Thomasnecraint pjts defoirnir
que J. C.a toujours efit,
omme depuis le moment de lï,.
arnation, quoique [oncorps ait
cmeure trou jours dans le tomeau
, parce qu'unsi petit efpact
e temps est comptépourrientfouruoy
ne pourray.je pas dire que
r. C. a toujoursesté heureux,
nalgré les sentimens de douleur
lont il tftoit touche à l'occafeon de
oncorps,puis quilsnaboientpa& ,
ff/{ de poids pour contrcéalan*
et(on bonheur, & qu'aumilietp
leses tourmensileftott aùjjttrarr.
pille que s'ilnavoit rienfoujfert£>
carenfin pour pouvoir aire qu'un
homme efimalheureux9il nefufJit
pas que la douleurvienne le heurterJans
l'ébranler,ilfaut quaprés
l'avoirJecoiïc elle prenne la
place du plaijir, ce qui n'arriva
pas dans J. C. même dans les
moment de ion agonie,cfiant toujours
demeureferme & confiant;
cesipourquoy la plainte qu'ilfit
ason Pere en mourant dtet*lavoir
abandonne, fut plutofi une exemple
qui nous- marquoit qu'ilfaut
recourir à Dieu dans nos difficfions,
qu'un ligne de ce quise paffoit
cht{ luy, parce qu'il sembloit
ejbre abandonnefarsonPere}en
\*é' gardd 1 .J A la cruauté des ennemis
,&lufquels il rauoit exposé;[on ame
ItftOit toujoursfortifiée par la vue
de ce Dieu quicejjoit dese mon.
trerau dehors poursi donnertout
entier au dedans.
Pour ce qui ejidcl'explication
que v$usdonner a ces paroles,
tristis est anima mea usque
ad morccm, jene ta trouve pas
trop vrAJftmblable, lajpeintà
me perfuadtr que sa trïftejje qui
fuit immédiatement de la douleur
roit le Mouvement convuliffd'un
:orpsqui ne foujfre point. Et d'où
bouvoit luy venir ce mouvement
ïonvulffïCeneftoit pas de ses
tourmensprésenspuisquilne/ouffroit
rien encort; ce nejioit pas
de Jes tourmens futurs pui(qu'il
n'avoit pas le jugementpour les
prévoir. Flous direz peut eflre
que tame les voyoit comme prtfins,
&quc cettevuecaufoitdes
cbofesfi extraordinaires dansfin
corps, le lavoue
, mais je vous
demandec,, oo~u c~eftTtef vûif' e~soto~it «uMnef
ovûëfecbecmfânsémotion, ouune^
vueperçante&accompagnée d'c.
motion Si vous dites le premier,
fauray raison de conclure qut r,,:..
me demeurant fans émotion le
corps en devott faire de- même;si
vousdueslefécond, vousavoïie%
ue l'ame estoit trifle, puifiJue la
ûftejfe neflquuneTmotionfenblc
de l'âmeàla présence d'un
tal.
Enfinje dis en finijjant qu'il
[î vray que les Peripateticiens ne
ynt pas obligek- de recourir au
wracleils oflent toute-sa douleur
Aame,quoique dans un endroit:
levotreRépliqué vous diÇtc^jqu\
ls lapartagent entrel'ame &If
orpSiCT dans une autre, qu'ils la
lonnenttouteentiere au corps, ct
ijuineferoit pasunepetite contra*
iiélion. Mats les Cartesiens fontbien
plus louables de recourir AU
miracle dans les cbojes extraor^
dinairesfeulement
3 comme dan
cette triflejje mortelle du Jardh
des Olives, quederorllpre iunio,
queDieu a mise entre l'amecmi
corps,qued'apellerdouleurunfim
pie mouvement local,defoûie
nir d'autresJemblables implicau
fis, comme font tes Pcripateti
tiens,le ne meflatepassÀ4onfieur
d'avoir dissipé vostre aQUlt, lei
beaux efprtts ne manquent ia.
,
mais de nouvellrsrejlexions. le
crois pourtant avoirfufftfamment
prouvéqueMDefcartesnejipas
contraire à la commune opinion,
cejioit leJeul but que ie m'efiois freposé; croyeAdonficur, que
i
Cartesîensefliment les Périiteticiens,
qui fOnt d'uujji bon
ns que vous lestes, & qu'ils
nt ravis qu'on leur propose des
fftculte'{fur le SyftertJe de Mc
)efcartes, peur avoir lieu defuivoir
au monde qu'ilnejl pas
dangereux qu'onse l'imagine,
tfuis,&*c.
Il n'y a rien de si furpreanc
que ce qui est arrivé à
ne jeune Perfontie d'un fort
rand merice
,
à qui la forune
a fait éprouver en peu
e temps ses changerons les
lus eXtraordinaires&les plus
bizarres. Elle estoit Fille d'u
Pere quiayant beaucoup d
naissance , & cherchant
s'élever- encore davantage
avoic hazardé tout ce qu'
avoit de bien sur des erpe
rancis quil'avoient flaté a m* propos. La moindre de fc
imprudences eftoic de s'efir
marie par amour. Heureuft
ment il neftoic venu qù
cette Fille de son mariage,£
elle avoit environ dix ans lors qu'une maladieviolent
emportason Pere, avant qui
eust donné aucun ordre ai
malheurde les affaires; AinJ
j
ne luy laitfa pour tout
vantage que celuy dede-,
meurer fous la conduite d'ue
Mere habile, qui ayant
(lé contrainte de s'accomioder
deles droits pourpeu
e chose avec des Créanciers
ches &puifTans,qui pouoient
les contester, trouva
: moyen de se soutenir par
L grande ceconomiecequi
lyacquit une tftime gene.
Lle,&luy donna des Amis,
hose rare dans la mauvaise
Drtune. SaFilleestoit belle,
'une humeur fort douce, ôc
Dûtes ses inclinations estant
portées a la gloire
a
la Mert
lâcha de les leconder par touj
ce qu'une bonneéducation
peut ajouter à un nature
jieureux,&qui estoit disposë
à recevoir toutes les impref
fions de Vjertu & de fageffi
qu'elle prenoit foin de lu)
donner. Ses infiruétions eurent
tantd'effet, qu'à mefuri
que saFilleayançoitenage,or
voyoitque sa raison se for
inoitde plusen plus,ElleavoÏs
en tout une ëquifc merveil.
leuse, qui fervoitde réglé Î
ses fencimensi ôc on peut dire
que l'on n'avaitjamais vei
lans une personne qui ne
raifoit que de commencer à
entrer au monde, briller plus
refpric & de politefle. Les
)ellesqualirez de lame estanc
loines à milleagrémens qu.
elleavoirreceusde la nature,
la rendirent l'admiration de
cous ceux à qui il estoit permis
de la pratiquer,& la Mere
qui luy trouvoit elle- même
an fond de merite, qui ne
pouvoir que s'augmenter par
le ttmps, en put iujet de le
promettre pour elle tous les
avantages qu'on peutefperec
juand l'habileté foutienc la
bonneconduite. On parloit
par tout desa beauté;&une
douceurd'esprittoute charmante,
qui estoit menée à
beaucoup de .complaisance
& d'honnefieté, luy attiroit
des louanges,mêmedelaplus
.grande partie desfemmes qui
la rencontroient en quelque
vifiie
, quoy que naturellementelles
tâchent d'affoiblir
ce qui paroist en mériter de
trop grandes.Vous jugez
bien qu'illuy eufl:esté faci.
Le d'avoir une grofTeCourdu
collettes hommes, si elle eust
voulu foujflfrir leurs emprefi
remens-Toutlesengageoità
Fouhaiter qu'elle daignait a*
gréer leurs foins. Sa Mere é*
toit encore fort bienfaite, &.t
avoit beaucoup dtefprit; mais;
plus elle l'avoit pénétrant,
plus elle crut devoir s'en fer*
virpour ménagerlesinterefh
de sa fille. Elle lâ gardoit
comme un tresor qu'il ne faU
loir pas montrer souvent, .&:
elle* redoubloit l'envie que
l'on àvoit de la vorr par les
obstaclesqu'elleyfaisoit naii
(ère. Cette politique éloii
gnoit certaines gens qui ne'
sherchoient qu'à satisfaire;
leurs yeux, & à jouir d'UB4
agréable conversation, & el
même temps elle enflammoi
ceux qui ayant le coeur fenfi
ble, ïaiïoicnc leurs effort
pour obtenir que les aflidui
tez leurs fussent permises. Il
voyoient bien qu'ilnefalloi
pour cela qu'une declaracioi
en bonne forme. QuelqueJ
uns se luzardoienc à la com.
mencer, mais comme ils ne
pa,rloient pas aflez claire
mène, on se tenoit toûjour:
avec eux dans une referv*
qui empefehoit la famiHaritc
qu'ils eulfeut bien voulu ac
luerir. Le mérité de la jeune
Demoiselle estoit une amor-
:e bien flateuse; mais (iroIt
qu'elle leur faifoic faire quelque
pas qui les pouvoit eâ.,
2;ager ,
la consideration de
[on peu de bien les retenoir.
Parmy ce nombre d'Anlans
qui s'exphquoienr à demy)
la Mere jetta les yeux surun
Cavalier, qui luy parut plus
capable que les autres d'une
passion qui fentraîneroit où
elle cherchoit à le mener. Il
aVolt l'esprit aisé
,
l'humeur
douce & complaisante,beaucoup
d'agrément dans tee
maniérés, & ne dependan
que de luy-même, il n'avoi
à rendre compte à perfonm
des engagemens qu'on pou
voie luy faire pren dre. EIII
s'attacha principalement ;
favoriser les empreffemen
qu'il faifoic paroiltre) & fer
mant les yeux sur sa naifTan
ce qui n'elloic pas des plui
relevées,elle ne regarda que
son bien, quieftoicaflfeî
confijerablepour mettre si
fille dans un établifTemeoi
fort avantageux pour elle. Le
privilege qu'ileut de la voii
plusassidûment quefesRi*
vauxJ fut une diftinétion qui
piqua sa vaniré. Il crut pouvoir
s'applaudir sur ses bonnes
qualitez
,
qui luy faciliroient
un accès libre donc
personne ne parrageoit l'avantage
,
& l'hablcude des
foins qu'on luy permectoit
de rendre à la Belle, rayant
hvre insensiblement à toute
l'ardeur de sa passion
,
il en
devint épcrduëmentamou»-
reux. C'efioit dans l'un &
dans l'autreun si grand rapport
d'humeur & de sentiiment,
que la fimpatie ferra
fortement les noeuds que IV
mour avoit formez. La Belli
le trouvoit fore à Ton gré,ê
ne doutoit point qu'elle n
vêcuft heureuse avec luy. L
Mere ne perdit point d
temps,& voyant leschofes
peu présaupointqu'elleavoi
préveuf elle mit le Cavalie
dans la neccfficé deconclur
fans aucun retardement) 01
de s'abstenir de voir sa Fille
Il eneftoit trop charmé pou
pouvoir prendre ce demie
party. Ainsi il fallut qu'i
s'engageaest tans retour, & i
le fie avec un épanchemen
de coeur qui persuadalaBell
jumelleenestoit véritablement
aimée. L-affaire ayant
îsté arrestée entreeux, il ne
voulue point la tenir fecrere"
k fit vanité de la beauté de
on choix. Quoy qu'on n'y
)uH rien trouver à redire, la
Jelle ayant un merite finguier,
on ne laifla pas d'en estre
urpris. Le Cavalieravoit tow.
ours paru attaché au bien.
k on avoit eu d'abord de la
)eine à croire qu'il suflcapa.
)le de s'abandonner aflez h
'amour pour ne rien cher-
:her du cofié de la fortune.-
-emariage se devoit faire
dans fort peu de jours, for
qu'on en parla chez une Da
me qui avoit toujours gran
de compagnie. On dit hau
tement que la Demoifell
cftoit digne encore d'un
meilleure fortune,& tout1
monde se trouva si bien d'ac
cord à vanterl'agrémenr d
sa personne
,
la douceur d
sonespritv&Tégalicc de foi
humeur, qu'il n'y eut qu'un
feule voix fiir son arti.cle,àl'eJ
ception d'une jeune Veuve
quine pouvant s'opposer ou
vertementàdesi ju Iles lÓüar.
ges, secontenta dedire,qu
ielquc merite queult là
:lle,c'efioit l'acheter bien
Ler que de la prendre pour
,n. La Veuve avoit autant
: méchantes quahtez, que
îlle donton parloitenavait
: bonnes.C'estoit l'efpric imonde le plus dangereux.
Ile estoitnaturellement por.
•eà nuire, ne pouvant foufir
qu'on dift du bien de per-
)nne, & cherchant à abais-
:r tous ceux que l'on élevoit;
e forte que ce fut aflez
l'avoir entendu parler si aantageufemeuc
de la Beilc
lour luy donner envie deluy
tneder tous les mauvais ossi
ces, dont elle pourroit imaginer
les moyens. Larriver
du Cavalier luy fit naifirede
nouveaux sujets de jalousie
Tout le monde le congratu,
la sur son bonheur,& la Veuve
qui le connoissoit, & qui
filt aigrie des chosesavantageufes
qu'on recommença
dire dela Demoifellc, lepri4
de la venir voir le lendemaIn;
afin quelle puft luy faire tet
complimens & plus à loisir,
& avec moins de tumulte. Il
y alla, & comme elle estois
aufii difîimulee qu'ardficieu,
elle luy dit qu'elle pré-
)ic parc à la facisfaétionquïl
roit lujec de se promettre
endant les premiers six mois
e son mariagef estanc imoffible
qu'il ne trouvast ce
:mps court) avec uneaimale
& jolie personne) après
[uoy elle insinua adroitement
qu'il n'y avoit rien de
tlus dangereux que d'engarer
pour toujours sa liberté
éar un fçnumcnt d'amour qui
iaffoibliffoic presque aussi-
:oOE; que la plus oelle MaU
stresse perdoit tous ses charmes
par le nom de Fcmme^
qu'onavoit alors de longs
fujets de fc repentir d'avoit
renonce aux avantages de la
fortune, qui gardant toujours
leur prix avoienc de
quoyseconloler de bien des
choies,&que s'il vouloir luy
laifler le foin de le marier,
plie estoit aflez de ses Amies
pour travailler de tout ion
pouvoir à luytrouver un party
qui luy convint. Le Cavaliers'écria
lur la proportion
,& en la remerciant des marques
qu'elle luy vouloir donner
de ton amitié, il luy dit
qu'il s'estoit trop déclaré,
>ur pouvoir le dédire avec
Dnneur; qu'il concevoir
, ien que l'amourperdoir
ïaucoup de sa violence par
mariage; que peut-estre
aand il avoit donné sa palIe,
il n'avoir pas assez feeufemenc
examiné s'il nJl'a.'
,{foit pas contre luy-même^
lais qu'il ne voyoit point de
iur pour la retirer; qu'il ferttic
bien même que son ceu r
r conÍentÍroir qu'avecune eeine extrême,& qu'après
foir, pouffé les choiesaufïïlin
qu'il avoit fait, ilne pouoit
reculer fanss'expofer1à1
estre blâme de tout le monde
La Veuve traita de foiblefft
la delicatesse du Cavalier su
le point d'honneur, & lui
ayant dit beaucoup de cho
ses avec nne vivacitéd'efpri
surprenante qui éblouit f
raison,elle ajoura, que si
craignoit les reproches qu
on luy pourroit faire (ur ui
manque de parole cofnmu:
aux plus fcru puleux, quan
il est causé par Tintereft, c
moment de honte feroit rc
paré en peu de tem ps par 1
grand bien que luy devoi
apporter une personne, ql
îftoîc maiftrefledefesvolon-
:ëz, & recherchée par tant de
£$ns importans, qu'il auroic
ieu de te tenir glorieux de la
)réference qu'elle se charyeoit
de luy faire avoir. En
ïrite elle luy fie un portrait
le cerre mesme personne si
rmblable a elle-même,qu'il
le douta presque point que
:c ne fust elle qui le vouloir
fpoufer. En effet, elleefîoit
:orcriche, & elle avoit àl
:hoifir entre plusieurs Arnans, -
distinguez. Le Cavalier la
preifa long
- temps de luy
nommer l'aimable personne
,
dont elle venoit de luy faire
la peinture; & la Veuveremit
jusqu'au lendemain à &<
tisfaire une juste curiosité,
afin qu'il eust le temps de se
consulter, & de sçavoir s'il Je
trouvoit en estat de répondre
à la proposition qu'elle luyi
faisoit. Il passa la nuit dans
des agitations extraordinaires.
L'infidelicé qu'il falloid
qu'il fist à une personne qui
estoit si digne de tout Ion
amour,cftoit pourluyune
peine insupportable.,niaisles
avanrages qu'il devoit trouver
avec la Veuve, qui estoit!
une & fort agreable, furent
es c harmes ausquels il ne
H pas pollible de refiÇer.Il
rouvoit d'ailleurs beaucoup
e gloireàobtenir lans peine
ar la force de ion feul merie,
comme il le croyoit, ce
lue plusieurs autres, dont la
laiffance avoic plus d'éclat,
)ourfùivoicnt depuis longemps
inutilement*& le perlant
dans fès flatrules idées,
1 ne sentit plus la perfidie
lu'il alloitcommettre Il reourna
chez la Veuve, qui
refusa de s'expliquer en ternes
plus clairs,s'il ne luy
donnoit parole, que pourvu
qu'ileust lieu d'estrecontent
ducofté de Tintereft,il épou
feroit la personne qu'elle a
voit à luy nommer. Il répondit,
quesimalgréson peu d a
merire, il estoit assez heureux
pour faire approuver qu'il
prétendift àcelle qu'ilsoup.
çonnoit
,
rien ne pourroic
l'empêcher de donner les
mains à toutce qu'ilfaudroiri
faire pour jouir de ce bonJ
heur. Enfin, aprésquelques
conteftacions, qui ne (ervirent
qu'à luy mettre plus fortement
dans le coeurce qu'il
ommençoir déja d'y avoirr
l fut obligé de dire ce qu'il
enfoic, & il prononça le
lom de la Veuve. Elle se
ait à sourire
,
& refusa de
iiy avouer d'abord que ce
uft d'elle quelle euftentenlu
parler dans le Portrait où
l croyoit qu'on la pouvoir
econnoiftre; maisenfin elle
estoit si bien mis en telle de
ompre le mariage, qui cuit
nis la Belle dans un estac
Ilus henreux que celuyoulie
estoit, que par le feul
.Iaifir d'empêcher le changement
quieftoit prest d'arriver
à sa mauvaise fortunci
,
elle resolut d'époufer le Ca:
valier,& voulue bien luy accorder
tous les avantagea
qu'il luy demanda. Le mariage
se fit en trois jours, &
avec tant de secret, que la
Belle, qui n'en avoit pas']c:
moindre soupçon, demeura
longtemps fans le pouvoir
croire. Autant que leftime
qu'on avoit pour elle,la fit
plaindre de tout ce qu'il y
avoit d'honneftesgens qui la
connoissoiênt, autant b)ama.
t-on le Cavalier qui l'avoic
trompée si làcheii-ient-mais-
9 lui
artout il ne se trouva per-
:)nne quieruftla Veuve ex.
usable. Commeon luy avait
u refuser divers Partis beauosup
plus considerables que Cavalier qu'elle venoitdeouser
precipicammenc, fans
estre donné letemps de le
Men connoistre
, on ne pue
louter quelle ne l'eust fait
larun sentiment de jalousie,
[ui lavoit portée à chercher
:ontre son propre interest,
:etce injuste voye de faire
,vorter une affaire, dont le
uccésdevoir donner de la
oye à tout lemonde. Son
.caraâere envieux, bas & malfallancsic
l'entretiendécoulé
la Ville, & jamais Femme:
ne fut si generalement méprisée..
La BelIlesouffrit linjurtice
qui luy estoit faite avec:
une modération, qui perfuadant
encore plusde la beauté:
d eson ame, redoubla l'eftu
>jmequ'on avoit conçue pour Elle: secontenta de dire
queletien ayant eftéde tout
eemp5, Hdote des hommes
on ne dçvoit pas estre surpris,
que le Cavalier luy eutffacrifié
[qn, honneur
, & qu'elle
fouhai^ifc^'il n'eustjamai^f
«v t
ujet de se repentir d'en avoir
ifé si mal avecelle. Ses foulaits
ne furent point accom.
plis. La Dame qui ne l'avoit
:poufé que parcaprice, fans
iue son coeur fusttouche
l'amour, ou qu'elle eust esté
prévenue d'efiime, en prit
un dégoust qui Fobligea de
N abandonner à tout ce
que son humeur avoit de
bizarre. Elfe prétendoic luy
avoir fait grace en voulant
bien se donner a luy, &
sur ce principe, toures ses
maniérés estoient méprifan- !
.1
ces & imperieuses- Il clfaya 1
vainement de la gagnerpar
ses complaisances, c'estoient
.tous les. jours des hauteurs
infupporcables. Son etnpprxement
luy tenait lieuderai-
Ion
,
& rien ne pouvant la
faire changer.S'il vouloir
.avoir quelque,repos,il falloir
qu'ilsafferviil en esclave i.
toutes sesvoJontez.Cefut a-f
Jors qu'il recorwut,m&is trop
tard ,Jafautequ'il avoit faite.
Ami dela paix qu'il ne trouvoit
point, &comptant h
tranquillité pour le fuprêiiie
bonheur,itregretoic à toute
heure l'aimable perjonne a;
te qui il n'avoit tenu qua
uy de paffer une vie douce
S: heurcufe, ôc s'il 1eiift pût
-acheter par la rnoitié de fon*
bien, il l'auroit donné avec
plaisir-, mais ilavoirbeau fc,
chagriner,le maleiloit fans,
rernede. Sa Femme ch'erchoit'
fous les jours de nouveaux)
,
moyens de le tourmenter,ôc
tous les efforts qu'il fit pendant
-deux années entière*'
pouradoucir cet esprit fauva-*
ge, ne servirent qu'à luyjaire
mieuxconnoistrequ'il fè fia.
roitinutilemeut d'en pouvoir1
venir à bout. U efloic preib
de t'abandonnera il medi-!
toit un long voyage quilau^
roic mis à couvert de les froideurs,
puis qu'on pouvoitappellerainsi
(es excravagances,
lors que les emporrcmens
continuels luy ayanr brûlé le
iàng, luy causerent une fiévre
qui l'en délivra. Elle mourut
en fort peu de jours, & il ne
se vit pas plûcoft tirédefclavage,
queregardant tout ce
qu'il avoir souffert comme
unejufte punition de sa perfidieil
resolut de la reparer
en reprenant sa premiere
passion. Tous les charmes de
1
Belle se presenterentaluyr
iil te sentir sur tout 6 fort
enetre de cettedouceur
esprit qui la tendait cou-
)uts d'unehumeur égalé»*
ue ion amour reveilfé par
es idées;fut plus Oiotent
u'ilne lavoir este eiï naifmr.
Avant que des'expofer
ux premiers reproches qu'il
atiendoic bien qu'on luyfcoit
, il voulut se les rendre
10ins facheux, en faifanc
revenir la Mere& la Fille par
in Amy, qui alla les affurerlela
part qu'elles pouvoienx
lilpoler comme elles vowdroient,
& de sa personne ôj
de son bien. LaMere furpri<
le de ce compliment,répon
die avec assez de froideur:
qu'après le juste sujetqu'il
leur avoir donné à Tune & à
l'autre de se défier de les pro-|
méfiés3 il leur falloir des effets
& non pas des paroles..
LaFillefitvoir plus de fierté,
& quoy querAmy duCavar
lierluy puft dire,elledéclara.
que s'estant rendu une fois
indiOgne de son efiime, il ne
la. pourroit jamais regagner,
& que comme elle ne vouloir
Conger à se marier que pour
rmplir Ces devoirs, il pre*
mdroic inutilement à sa ten-*
refle, puis que ne le pouaiuestimer,
elle sentoit bien'
[ue tour l'amour qu'il luy
aarqueroit^ne vaincroit pas
3n indifférence. LeCavalier
e s'eftonnapas de cette fiee
réponse ,il crut quil difiprroit
par les assurances
[u'illuy donneroit luy-mènea
la crainte qu'elle avoit
ujet d'avoir qu'il ne parlait
ras de bonne foy , & ilalla
uy rendre visite; mais ileut
>eau faire, elle refusaobllu
lémenc de le voir, & il ne
put parler qu'àla Mere, qu
persuadée de son repentir, lu),
promit ses foinspour fléchm
la Fille, qui cependant demeura
inexorable. Ses meilleurs
amis, en luy dilant qu'î
elle avoir nifon d'êtreirri
tée, ne laissoient pas de blà
mer (es refus opiniâtres. Il
luy remontraient que leCaJ
Valier avoic elle aflezpuny*
de son manque de parole;
pour l'obliger à ou blier cette
injure, & que dans l'estai;
mal heureux de ses affaires,
elle dévoie faire pour elle'
même ce qu'il ne meritoit pad
J.elle fist pourluy. Elle réondoie
(ans fc rendre à aume
des raisons dont on se
rvoit pour la combattre,
ue si la fortune luy eftoic
tûjollrs peu favorable, l'alnrage
de sa naissance & la
oncé de son coeur eftoienc
es biens afïez grands pour
iy devoir tenir lieu de tout.
letee ffermeté a, -lre mettre au3 •efTus de toutes forces de
ûës d'lnterefts, pour n'éouser
pas un homme qui
avoit forcée àne le plus elli-
1er, fit admirer le courage
eellaaBBeellllee.. Les mmooiinnss" portez
à louër ce qui nelt p~
de leur caraétere, en par!<
rent avec admiration, &
bruit en fut si grand, qu'u
homme tres riche, & d'u
rang fort distingué
, rega
da lessentimens de cet,
aima ble perlonne, comir
quelque chose qui* furpa
foie la forceordinaire de fo
Sexe. Il s'informa d'elle
ayantappris tout aune vo;
qu'elle poffedoittout ce qt
on peut Íonhaiter de gran
& de noble dans une Fille
il fit si bien qu'il (e rencor
tra deux ou trois fois en u
:u où elle avoit coutume
aller. Il la regarda atrenvement
,
l'entendit parler,
forcit fansluy avoir dit
icune choie.. Deux jours
)rés il alla chez elle, &
Dyanc la Mere étonnée de
1vifiee ,il luy dit qu'il ne
outoit poiqLt que le com-<
liment qu'il alloit luy faire
e la furprift. Ce compliment îtqu'illuyvenoit demander
L
Fille en mariage ;qu'it aoit
afiez de .bien pour tuy
Lire soûtenir avec avantage
* rangqu'il luy donneroit,
c qu'ilnattendoit que leur
réponft pour faire venir ui
Notaire qui drefleroit les AI
ticles. Elles trouvèrent b
chose si peu vray. semblable
qu'elles furent toutes- deu:
dans un embarras d'esprit qu
ne se peut exprimer. Le Pré
tendant qui s'en apperçût 1
fit cefTet en leur apprenan
qu'il sçavoit toute l'avantur
de la Belle. Il ajoûca queI
fermeté qu'elle avoit euedan
sa mauvaise fortune, de me
priser un homme riche, mai
quis'eftoic montré fiindign
d'elle, par la lâche tromperi
dont il devoit plus lopg
mps souffrir la peine, la-
),it rempli de tantdadmiition,
qu'ilavoicenmesme
mps resolu de s'affurer le
onheur qu'un malhonnefle
omme avoit refusé. Cela
It dit avec de si fortesmar.
ues d'e ftime, &si ferieufer
lent,que la Belle fut forcée
ajoûterfoyàçequiluypa-
>i{foit ne devoir estrequ'un
)nge. L'execution dudef-
:in qu'on avoit pris, (uivit
n fort peu de temps, & ce
ui fut extr-émciment remaru;
able,le hazard voulue que r Cavalier se rencontra dans
l'JEglifelars que les deux A*
mansyentrerent pour fema<
rier. Il nesçavoit rien de cettc
affaire,•& lors qu'on luy eui
appris la Cérémonie qui'it
preparoit,il dit enfoupirani
que la Belle estoit digne eni
core d'une plus haute fortu.
ne. Il s'évanoüit presque en
rneftne temps, &ilfallut le
porter chez luy. Le chagrin lefitenfuitetomberdansunt
maladiedelangueur, dom
.il a encore de la peine à re.
venir. Quant à la Belle, il ne
se peut rien ajouter à son
t bonheur- Elle est adorée de
t
h
i,
(on Mary ,donc elle fait la
félicité
,& le moindre des
avantages que son mariage
liîy a procurez, cftletitre de
ComtefTe*
L'Ouvrage que vous allez
ire est de MademoiselleChe-
'on. E lieenafait desibe^u^i'
Sc quiontrcceu unapplau*
Jiflemenc si general, que son.
toga fait (onéloge.
IMITATION.
Del'Ode VII. du IV. Livre
d'Horace à Torquatus..
Diffugêre nives, redeum jam graminacampis,
Arboribufque comæ. LEs frimâts ont fait place à la
jeune verduje! 1.
JLAmante de Zipbite étalant fis
ses couleursy
BmaiÛe la terre de fleurs
, Et nos bois ont repris leur vtrté
chevelu*e.
Les torrens mutineï^, dont lesputs-
(lins efforts
Déracinoient les Fini en tombant
desmontagnest
Zaijfent à découvert nos fertiles
campagnes , Etlefleuve orgueilleuxserenferma
en ses hords.
Dé;" les GratiS tdutes ntiéj..
Avec lesNymphesfontvenues^
Par leurs danses & lïurs chanfons,
Celcbrerleretourdtt Pere des 'S"ii'P'
fom,
N'esperons tien icy ^éternelle (tit- rée. Apeine lafroidure lit elle rettrie
Que It Printempsfleuryprépare'
dans nos champs
Delablonde Cerès les milfs p":'-
sens.
Pomme qui vientasièseïïç}
Cède&fintom Àl*f*ifl**K*r
Qui, ïanéantittous les ans,
Et donne à la, Nature une langueur
mortelle. _-, s
Ainsi circule chaque année,
Les jours ont un pareti dejii'n»
Le couchantchasse le matin,
La nuit quiluy.fucceâeattendPau*
tre journée ;
On les voit touràtour j'entre-fgivre
6- périr
Hi4nicy'basne confetve son efire.
Mair les jours
,
les faisons que le
temps fait mourir,
Vn autretempslesfaitrenaifire.
Z'Astre qui dans la sombre nuit
FAÎt briller ftit pâle lumiere, -
A mesureqtttlse détruit,
Rcpare sa perte premiere,
£td'un nouvel éclat nous luit
Enrecommençantsa canierti
s
Nous feul,smiferabitsHumains^
Quunfatalwftant doit diffoùetrt.
NOlls", renaiffom plus, qatd la-
Parque en ses mains
Tient l*urne où nofire orgueilriefi
plus qu'un peu-de poudre. a
Oàfont us est meuxPotentats ?
Quetefte*t-il de ce pieux Enée ?
AncusyTulluSi
,
parleursriches
Etats
$4font-ilsevempte^ de laloy du
trépas ?
Comme au pluf malheureux leut
'°.'[e est terminée.. a
Maispuis quun ffpoirincertain
Me peut nous affûte? si nous feronk
demaInj
6*/7 est vray qu'une mort rapide,
En trompant nos desirs peutabrevet
l
nos fours>
Par les plaisirs tâchons d'en me-
* lancer leCours,
Et qu'une avarice fordtde
augmente point la part d'un
héritieravide.
C%
Zors que nofire ame fugitive
De l'Âcberon verra la triste rive,
Que nous éprouveront ce tettible
moment,
Où-'Minos des Enfers" gouvernant
la balance,
Par un severejugement
Du retour défitè tranchera telPtrance.
; A1ers les grandeurs fopulence
Vesûivront-point nos pas aux
bordtdm Phtegelon:
:
Et le ffavoir, & l'éloquence
We persuadent point Cerhere np
Platon,
En vain Diane fotticiie -
Pour ravirla chafie3rIyppoliiet
Tous (tJ efforts font [upetflus,
Uien que des (omb*eS lieux elle(oit
Souveraines
Zfiand le Stix ce pajlé Pon fie retourne
plus,
EtTbesêe aux Enfers riasceu
rompre la chaîne
,', De fonAmi Pirrithoiis,
Mademoiselle Cheron
ayant envoyé cette Ode à
ME de Senecé
,
dont vous
,
connoififezle bon goufï&'â
4 beauté du génie, Mr deSehvecélauy
éncrivitt laeLett.re fuiJ.
A Maeon le n.d'Aoust.
JE vous rénas. Madame, des
grâces infinies, de l'agréable
préfint que vous m'ave^ fait.
Quelque envie que faye devous
en dire mon fentment, comme
vous le desireZ-,, il 'ne n/efl pas
aisé de-lefaire> &.- les grâcesde,
voflre Poëjie, font au deffns de
mes exprejJions, JefuisforcéchaqUue
jour de reconnoiBre que pour
naïveté du (ïtUt pour U tout
aISe
isl, pour la puretédu langageviresensfurpfffelenostre
, &*quc
*eft àson école que nous devons
ous instruire. Mais comme les
erfonnes decejixes quiexcellent
rtdepareils ulensfont en petit
ombre Joit par "ledeffARt de tt-
IIcAtitm,-¡oit par eeluy de l'appli.
mon necessaire3 ilfautavouer
ue celles quisjdifiinguent comte
vous,font dignes d'unelouan.,
einfinie. jéufft vous osay. jeprotettre
que non-feulement le fiéele
4 nousvivons vous rendrajufce,
mais* encore que lApoperité
eest. tairapMsurvostre merite,
9<{ue> vous,occuper*¥ quelque
ycurunx&ngillujïredans la mi
*<&9irzâesfymimcsyparmytout\
que la it£fr£*jamais produit
lA -fiasdigne de leurséloges, dar
laplus icëe moitiédumomie.
-- Makxfournousconvainc)
de mafinceriéffefuisbitn ai]
de vous qUreoequej'aytrm%
& desirer dans <l'f)oflre Owvragi
J'aurais bienvouluqu'ilsuflcorn
posé deStances regulieres-, >£jj
toutes d'une mêmemefare,leaon
d'OdesquelesAnciens ont donn
à cetteespecede Pllëfir,& l'sxen
fie des Grecs &' des Romain1
.;mpttfr,:ct\1tltfrmblefune parai
nectjftté. V^Gdeefi un aW
ie &upletsd'une même charfon,
lui doivent par cpnfeqttent estre
dune mêmecadence,fourJepoum
voir tout chantersur le même air.
Quoy que jene condamne pas les
Vers irreguliers, dont on Je fert
tvtcbeaucoup<k grâce dans les
Idylles,&dam d'autres Ouvrais
de pareille fJAIJlre; cependant
il mesemble que dans les Odes,
lfaut nectjfairement de laregu*
}*rité,&•del*jujhjfe.
Je vous envoyt m petit Ouvrage
de tut^nequalité, que je
9e prettns pas mettre en
-
patalldc
iveclg uojire: medélivrent les
MufesdecettevanitéJel'ayfeu
lementcomposé dans la vgë dei
cultivernjotfreamitié, efiantpersuadé
que celles que l'on entracte
au Parnajje ont besoin d'aliment
i
sur tout pendant labfçnce,
&qu'elles s'entretiennent pardes
presensréciproques
3
aujji bien que
les autres. Vous ne trouverezpas
dans mon Ode lexaéiitude due,
Traducteur:j'en laijje lefcrupuÀ
leà ceux qui travaillentaprèsles]
Hifloriens. Mais quand ils'agiel
d'imiter un Poète
, je tâche en
conservant lefens principal défin
Ouvrage, de mimaginer en quels
termesilauroit executésondef
ftïn>silavoit vécu dans nofin
mie,&parmynoflre Nation!
Horace a bonne grâce de parlvr
le la succession (fltralt, Roy de
Pergame, dontl\memoirt éfloit
ncore toute recente che7, le Péitj
yle Romain,optilavoit nommt'
m heritier. Si je l'imitais en clay
tu lieu dïnfererunAgrémentdam
non Ouvrage, jjyproposer01s un
Eniçrne} qui auroit besoin de
tmmentaire chek beaucoup de
ttns. Il en tflJc même desMarbres
du Mont Uymette ,aufptelsjayfubfîituéceuxde
'BezierS"
lui nous fontplusconnus5O*si
Uns lA description du luxt
,
j'ay
wlé des Porcelainesde la Chint\
dent il n'a dit mot, il est vrapà
semblable qu'il en auroit pu toucher
quelque chose, s'il avoit'vécu
dans un temps, où l'onemploya
des sommessiconsiderables à cettefragile
acquisition. Il meJetablte
qu'ilt fau-t encore avoirégard
a toutes les delicatesses de ceux
pour le/quelson écrity & ne leur
fropoftr aucun objet qui les puis-
Je choquer. C'estpar cetteraison
que je riay pat ivoula peindre aaprèsHorace cette femme fale
& craeeufti qui ruinée par un
nfurpatettrdefon bien, Creduite
à /4 mendicité, porte dans fis.
brai desenfans couverts de haiL
ms ,& aujjl faits quelle.Ce:
ortraït auraitpar» touché trop',
ortement
, & nos Dames font
ffe%fatiguées de trouver par les,
'IlsdeftmbJalJtes objtts
,
fans"
me ro'n.'Viennt encore les leur prei
mttr dans des Versy oà elles s'at
endtnt à ne rien voir que de
tant. Pour moy le crois que ccax
fai veulent traduire lesPoètes
wc unt exaélitudefrupiîleufb9
ombent dansl'inconvenitm, CT
lans la grojjiereté des premiers
Peintres, qui d'écrivantdes limes
furies ombres d'un corpsbunain,
en prenaient bien À la vérité
les tlimlnfions) &* les co&*
tours Avec beaucoupde regulariA
te9 mais riexprimaientpoint cet:
- teviey &cettegrâce3 que ïAn
a eu tant de peine à donner àfcs
figures, si nous fn croyons Plinesur
le chapitre des Anciens, &
Safarisur celuy des Modernes
en quoy ,
Madame, vousfurpaf
ftfj* gloire des uns & des autres.
Quoyqu'ilenfoit, je ne
pretenspas icyfaire une plus longue
Apologie de ma maniéré de
, traduire les Poètesj si vous ta. prouveZ ce ferainfailliblement
la bonne
y
&vousentretenirplus
long tempssurdesmaximes que
vousfçave^, &'qJ4e woui pra.
queZmieux que moy}cefîporr
,
dit le proverbe qrec
,
des
iiboux dans Athenes.
a i\
> Cette Lettre estoitaccord
agnée*de lOde1qui f1uie. }*
I MITA T ION"
te !'OdeXVlH.duîl.Uvpe'
(l'Horace)qui commertce;
- - r
Non ebur
, nequeaureum
viearenidetindomolactinar.
li
;.J
A dent des Elephans,Fécaille
des Tortues
le compétentcbe^moynyparquet,
nylambris,
Je n'yconferve point desantiqttÀ
Statues• j
Lessasiueux débris,
,
])lJ MairesdeReuters la veinl
laplusfine
2?y faidt pioifntfreémarrqeuenr[otn,émIait El ce riefipoint pour moy que commerce
la Chine
Son limontransparent,
g
le riay point le fecrtt de ces hai
artifices, J
Dont on groftit Fama* de ses P°r
sessions,
impudemmentintrus par de Ikcbes
fervicer
Dans lesfuccefsiômfais
avec les talens que la Must
me donne,
vec un procédé de la fourbe ennemy
)
9Ut pauvre queje fuisyleRiche
ambitionne
De mavoir pour "'my.' à
ontent d'un: petit fond qui vient'
de mer AncefJrtrt
?fcnqe à le transmettre a mes
derniers Neveux ,
ans étourdir le Ciel, fansfatigue?
nos Maiffres
De Placets, ny de VOEN't.
ear tinfen/ible effort du jour quihy
succede,
)n voit le plusbeau jour dans le
neanipouffé*
Par la Lune qui stil, de celle qui
précédé
Z'éclat eflefface,
Ét vous» Ambitieux
,
près de Û
sepulture
A bastir des Palais on vous• voil
errtprejfe^,
Comme si du tribut quimpofe la
Nature
Vous cf/iez. difpenfet^*
A l'ardeur de vojlte ame au profit
attentive,
L4frémissante Meropposeenvain
ses bords
Èt 3 voua ofez^ tenter pour alonger
la rive
De rifi,Mes ef!urlJ.
et avare Démon qui vous tiens
dans ces chaînes,
'ous forced'arracher les bornes du
raisin ,
IORr ajouter encore à vos vafies
domaines
Sa gerbe, son raisin.
'rivei.J, leur foyerpar cettevialence,
\emalheureux Epoux, esairiflr
mfJitié)
\aiffent à leurs Enfajts pour toytt
(lIbjifldnce
L'art de faire pitié. -9
lllfti/Jez.) rdviffez
J
acquerrez^à
toute heure:
7orccx^danspeu de jours d*prendre
tinautre ton,
£e Louvre où vous ferez, la flm
longue demeure,
Bftceluy de Pluton.
1
,''La Parque égale tout &lale'"
t'illitllúle,
DII mérité ou du rangne faifam
aucun choix,
Enferme dans son fein le Fils <k
mifcrable,
BI ¡a Raee des Roà. l'
Ze severePortierde la Coûtin*
fernale
interdit du retour les fentiets in.
£esubctiolnnus, Promethée, & le ricbk
fantale
N'en font foint revenu*.
)11 fort qui le condamneauxtra»
vaux de la vie,
;e Pauvre encet arile évite la
sureut?
:t Caron £yconduit, fait qu'il eu
- ait envie,
Soit qu'il en ait horreur.
Mrs Baltkazar Martinot ôc
Nicolas Gribelin Horlogeurs
Paris, ayant este excitez par
lufieurs Performes curieuses
c de qualité? à faire une
loterie de leurs plus beaux
)uvragesd1Hor1ogerie,tant
our donner la facilité&l'ocasion
aux particuliers d'afûrer
à en avoir qjjelquufi
des plus conifderables, ayej
peu 'd'argent, que pour en
cretenirles habiles Ouvrier
du Royaume, qui font fleu
Tir ce bel Arc, êcceux qui] ontraport. 4
Une Personne connuëpar,
my les Sçavans & à qu
l'Horlogerie a obligation d<
-quelquesnouvellesinvitioni
qu'ily a trouvées, leurayanj
cjcommuniqué une nouvelle
iinaniere de Loteriequi fefail
:avec des Médailles
, &doni
-le Public doit eilre convain
- eu de la fidélitérles a enga.
: gez de sen servir pour faiiç
3.
re al1 desir des curreut) ôc
ces perfonnes* de qualité
M'onc approuvée.
Le Roy a eu la bonté de
tr accorder la pernliOEori
faire ladite Loterie, ôc
onfeigneur le Dauphin a
cettede les affurer qu'il
foie agréable) & qu'il se
roit un plaisir de tirer les
liées des Lots. ?
Les Médailles qu'tls difibuent
, tiennent lieu de
Hets)& foni d'un ceu neuf
lacune y ils] en dorineronr
aatre pour un Louis d'or
suf. Elles onc lur uné de
leur? faces un chiffreou nul
mcro,quiestneceflairemem
different dans coutis;en for
te qu'il ne s'en peut trouvei
deux qui ayent le même nu
mero. Sur l'autre est la figu
re d'une Pendule avec ce:
mots, rien de plus JuFfe, &
ceux-cy pour Legende, Ho
nos & Pramia alunt Artts.
Lors que Monfeigjneui
leur aura ordonne le cempi
&le lieu pour tirer cette Lo
terie, ils feront voir a ce Prin
ce un Memoire contenant 1(
nombre, des Lors, leur qua
lité;;,lcur prix, les somme
çûës & les fraisavec un
egifireexaéb des noms de
ux quiaurontpris de lrur9
ié',dJa'Iillles. 1;5Î
Ils luy prefenieranrenfui*
une Bocte
,
dans laqueller
y aura autant dc brUecsr
Liiez qu'ils auronr distribué
Médailles.
, .L:<,i
Sur chacun de ces billec#
a écrit un numérogecefrement
différent cri tousJ
lesque l S).{ont précifemenc
mêmes que ceux des Méi
Hes dirtrjbuées ; d'el ma^
re qu'i l n'yenauraaucun
gdonc leaqmcra ne te
trouve sur quelqu'un de cei
billets.'-. <
-
Aprés que ces billets au4-
ront elle meslez de diffères
tesfaçons, Monseigneur en
tirera environ50. ou 60. c'elf
à dire autant qu'il y aura de
Lots,suivant que le hazard
lesluy fera tomber fous la
main. ", Leiiumero du premier bili
let ouvert>fera le numéro de
la Médaille qui aura gagnd
legros Lot, lequel ilsde'li-j
vrerontàla personne quiatij
r,acette Médaille) surIaqueli
lefera lenumérodece prej
s* !
Her billetjil en ferà deme*
te du fécond, du troifiéme^ :ainG des autres.A l'égardes
billets rellans9ils demeuîronc
inutiles, & tiendront
eu des billets blancscomme
ans les Loteries ordinaires.
Ils auront (oin d'écrirejesumeros
qui auront gagné
:s lots, en M-ime temps qu:e
tfonfeigneur les tirera,& le -
ubiic en fera-averty par U
snommée, par les écrits publics
,
& en venant s'en informer
chezeux. i
Les personnes qui fonten
:fovincc & dans lesPays,
étrangers, pourront mettrei
à cette Loterie, fans crainte'
(Tertre trompez par
leurJ
Correspondans,quin'auront
qu'à leur mander les Chiffresi
ou numeros des Médailles,
qu'ils auront pris pour eux,;
n'eltant pas possible de les
changer & d'y faire aucune
fraude, comme on en peut
faire aux Boëtes & aur Bil.
lets des Loteries ordinaires.
Afin d'éviter le doute que
quelques uns auroientpeutestre
, & que des gens envieux,
jaloux, & mal inten*
fcionnez pourroient infinuerJ
u'ilseftimeroient leurs Ou-
"ages au delà de leur juste
LIeur. ils les feront apprêt
er par des personnes definireflees,
& d'une probité re-
)nnuë, dont ils presente-
>nt le Certificat à Monfeu
neur, ce quifera voir qu'ilsne
entrepris cette Loterie
lûtofl pour l'honneur que
Dur le profit, &afin de fai-
: ponnoiftre aux Etrangers
u'au plus fort de la Guerre,
rs baeanuxcArets f.le*urirent en;. Au reste, ils osent assurer
u'il ne s'cft point enpore fait*
deLoterie plusfidellenyplu*
exacte, & qu'elle cft, pour.
ainsi dire, une Loterie Raya,
lé faite par des Parucutiers.
'1" Les Lots feront plufieur*
PendulesàRepetition&fans
Répétition, à un mois5 à
3uinzejours,àhuit jours &c. e diverses grandeurs, & de
cjfifferentes fabriques, plus ou
moins ornées le.s unes que les
autres; & plusieurs Montres
d'or, d'argent, & de Ineial
de Prince, sonnantes, à re.
veil, & ordinaires, de différent
prix; le tout d'Ouvrage
neuf, & fait par les plus ha-
- tbilesi
nies Ouvriers de Paris, dont
[s avertissent,afin qu'onne
:roye pas qu'ils fassent cette
JoterÍe - pour se defaire de
eurs Ouvrages vieux, impacaits
& de fabrique étranlere.
¡ Les deux gros Lots feront
[eux. Pendu les de cinq àsix
:ens écus la piece, dont ils
)ot fait graver les figures
)our la fatisfa&ion des Cu-
'ieux quine pourront lesvel
lir voir dans leurs Boutiques.
Ils donneront une delcri.
?tion particulière des autres
Lots, leur différence & leur
prix, dansun Mémoirequil
diftnbttcroruaux iFeftes »di
nbTouflimt prochaine.Oi
avertit ceux quivoudron
m-etrre à cette Loieitb, 'dess
faire iiicc-gamment part
qu'elle ne fera pas long
Jcpmps^uvme. -*I
; ., : r]
: Ce quevousalle-z lice 4
eslé fait à rocmfion ide
itatuë.. dont les lAlgerien
ont fait present àMr i
Sault,eivvoyede FranceyqU
a fait plusieursTraitez dj
.paix>a#ec cuy. Le Roy
ej
sa este :trr,s "1
fatisfair, <te CM
mptes fore contcns. Cette
Êtuë doiteftrcpUcec dans
.-Galerie4e Verfeilljcs.
9n arQwve mis les jours
jdzsStatuesAntiques>mais
arriverarement <4en trouver
mtieres. l*esédijiçes desruines
nt on les tirele plus fowvent3
ont presque toutes endomme.
esfarlent cheutey&•r-ni
altituded'antiques dont l\.cmt
i p/¡¡s .remplie que les autres
;illesdumonde ,l'on en compte
vtw petitnombredentteres,&
i leSculpteur tJModtrne riait
Uref^réquelqueinjuredu temps,
Celle qui vient d'rjlre apporté
d*Affriqtde pour efîreprefentéeà,
Roy
, 4 eslé si bien conférât
upon ny voit rien à Jouhaitet
ce qui la rend d'autant plus prê
tieuse? que cefl un travail exqui
& le chef d'oeuvre ilun babil
Ouvrier, queletemps à épargné
Le nombre des antiques qui U
pajjentnest pas grand, & nou,
en avons vu regarderavec ad
miration de trèsinférieures Li
comparaison que je ponrrots fai,:
icy de noflreStatué avec lesmo-
Jernes feroit injufle: elle asur ce.
dernieres un troppuissant avan
-tage» ~y~p~,pourainjridirei
rlesmains du temps qui em.
Utt. les ouvrages mediocres.
pilleursyfۍraindrots de* chofr
l^njerité ou la multitude,
s Françoitdifficilesjufqucs 4
tjujlicesur les productions de
irs- Compatriotes qui excellent,
t.. twjoHrs prejts àserecrier,
f queton expefe une antique
qtfiri^e cens ans, ou un bijou
nu 4edeux mille. liekts. Voilà
qu'ils aiment à aplaudirf (;7;
qïioyils outrent volontiers
lmira-tion; c'efl apparemment
fr.s'en dédommager, qu'ilsVtiï:
f eflrefarce^ d'approuver3
a efléfqitcheveux, &,de leyn
R iij
ëluoyqne noftrtStemritefh
trouvéeenAffrtqmyjen'ertcm
pas le marbre Ajffkptdtn.U
marbres quivernient Sjfffriqw
AUX anciens, eflokjtr êtesmarbré
de couleur qu'ils emplvjotim 0('.
dinairentehtdanslesincruftàtim
de leurs édifice*Le Mafbft
blanc5 qui est kpktspropre t tenjjtrenStatueyvtnoprde'Greti
*# ils ïewvoyoiem ebè'reber > &
des IJks de U mer Egée. Pdr<iï\
une des Cyvlades, fournissoit ri
plus renOmmé, & je croîs que li
bloc qui a esté employé i nùfiri
Statue a esié tiré unedeses catieres.-
CequidfferMcioit lemar* j~
ttifU Parai fL9' le faifkit efltmef
tx\-ï*ntieinstflw< dtjjuf les? autres
\ArboesfiUmStïefluiturhpplygU^
>&unImt fantquiInyt~vtnC)oi^
sa transparence.Petrône,
tpïimerléclat de lablancheur
Circe
,
dit q'¡il auroit étfiity
lugs des marbres de Paras*, Jati\
edumeandor intraaurigrac-
!eyincurlum poCcus-Pariuff^
iarau>i* extinxeran.Horâce
"xprime de la même maniéré ;
ron. lity -l'éclat dît marbre 4#
arosparoijlïoit terny auprèsd$
chair de sa M,aijîrejje^
de tsr.
j ptccrLi.
Unt meGlicer^ niror,
Splenderit'î? Papio rhaïnîore
punus.Rtiij,
Cejtce quise remarquedam
nojlre Statue, eUe contrefaitïAi
gathe, &l'on apperçottleffetde
la lumitre, à travers ses parties
minces &peu épaijjes.>
L'on petit ajjeurer quelaSta*
tue est celle d'une Dame Romaine
du temps de ïEmpereurAntonirê
Pie, qui commença à- régner l'an
deJe/us Chrifl cent trente huit,
cm cejja en centsoixante & un.j
L'babie tjlcelay des Dames RomaineJ,
c'ejt à dire la longue 10-
be traînante appeflée Scola, &\
le Peplum ou voile qui leur cou.
Droit la trfte & defeendoit auj
dessous des genouxt Ce voile fermt^
auxfemmes kse cacherlorsbelles
afloientparles ruésquarté
tes' Ir- jugeoint àprops.C'eftoiti
Htant par affeélatton&parva*
rtequepar modefiie quelles l'emAn
loyùient ; tly avoit mêmeune
î•f,y&ecàeinfeAlnaàifjjeevrovioleirradvuevcigfraa^*
*quatftanp qu'if en falloitpour
qtier la eurtojtté des pajjans,
mt elles ne vouloient point raIfierles
regards. * Tacite le re-
!arque de la fameuse Poppoea.
1 que velara parte oris ne
Ltiaret afpeétum
,
vel quia
c decebac. Cetufag&defevoL
r qui vient desfemmesd*Orienty
ieft toâjmr&obfervi,&s'&bfsr<ùi
emore en htmdesPays*. Les>Ef«
poegnolçs nosmmfijmportent*uire
manu d'étoffe épaijj? lors quelles
njom en ville,& ellesappellent
Taparfe,s'en couvnr le 'Viftff,
demanière qu'elles nt c-onferv"
que1#libertéd'unmil.Jtmkon^
m quepersonne n'ait encore re,
marquéqueçetiebi^trremaniéré
dese uotler ypanimlicreauxEh
pagnoles, efloit un-e coujlmic laisi
sée en Espagne pmrks-S^mpa/m^
Dés le temps de * Tertmliten ellâ
efloit en Ufagf. damlePaysde ces
- * T'a. f-it)r. Ann. 16 Sea.4S.
* In hibr. de Virg. Velaiidis»-
,
Peuples.N'cfJr.ce pasunefemme
apée à ÎEfjrtgnole qu'ildécrit,
n dtfant que lesfimm-es d'AraX.
iefe voilent de manière quelon
ir leurvoit qutmfeuloeil ?Ara-
>i;rfeminae noncaput fed fifr
iem qpcque catamita te-
,unr-::P- nt una oculo libccato
tonotenra-f sitntapotimus dira,is aciem profticuere. Mai*h
frite des DamesRomaines qui
aroift si pesant dans le marbre,
ftoit d'une gaz.; tres-legere, £7*'
rui ne pesoit rien, Unefemrne en
\uroitporté une demi,douzaine
ins en ejtreembarrafïéïjcomme
UsDamesJaponoifesportènt>jûf
qiies àvingt& trente robes.
Gaaope Ville d\EpptesJ!sameliestpar
le IttxedeferHabitons,*
l'ifloit aufjipourfournirles.gq^s
les plussuantées. Scalaeftoirune
languerohe sott vmpleypartiçulisteaux
Daims à Rame,&
diflinguée par différentes, COKUurs
, dont l'ajjortiment 4unon
foifi la qualité*de, celles qui. la partoimt-
Ce lieftemtnt jfeeit Iba^j
bitde Villedesfemmes, tomm,
Toga efloit aluy deykommer.
On.ne le pùttoil guex* qu', Rome
cr aux environs-,qmtr?â
*- Gondpea
1 ..,
fàtiquaires qui nous ontdmnt
rXplicatiôn de l'Agate de 4a
"Mtt :ChapeUe) tont fort bien
marqué.*Lirvie 0*Antoniaj
iroijjènt Mec la Scotaj comme
fant actuellementkj^ometquanJL
igripwé qui ea representée art-»
lÀnt d'Allemagne avec sonma*
yGermanicus,efl vetuëdel*bâillement
que ton appetioit Chla.'
lis, lequelveftoitbeaucoupplus
mmodement.
Il efl facilederemarquer dans
's Statues antiqursqurles Dates
Romaines aimoient, comme
4 Peireft, Tristan3 Rubens
9
aronlcvRoy. Mr le
te&nojhesyle,changementdeme*
des La manitre, d'Arranger les
fluide là robe,oeik de pUçer la
çrinmw, Id, longueur0*U*Mr.
nate des manches, jnefontpas
toujourslesjnêmes. Ilyamit
xpparemmtntdans içe tempslà>
wmmtxn £cluy>&y
>
des CwttjansquiuiicillijJoitQtmlons
'si.,
portantemploy ide rafincr fwrlè
iuxe
9
cmik dwerfifier le bon
air des habits;matssommenms
n)^ons point dJe- SC'tatues connues
pourfwyrecescbangemens,
te n'ejl^point parïair del'habit
gue lon peut décider de iaged'l4-<
ne Antique,Onrifejue beaucoup
pins desetrompa:yJi l'onmj**
?*parla cotffure^mpourmietek
ire,) tonne vifquepomt duJtout,
lojttte<vuit.y*omt\trap sacutwt,
Xfsmodesfourtts.cQeffangf
fc dur*unt.fia6 ettVdntageJtH^^
if , \Pxmr.pcutqu'jnie
tyufteMit'W.icsïloiÊgKaips,*m
• uLemmtlpnremarquedtffetous
ttits skangimensdans la même
iode: *mxtsmême elleparotfl
Vec des modes,touttsdijffer&jîtf,
qui siremtrcpefwr tout dans sA4&d*tllesÀeSabine&*AeJu*
<tDomna>f la premiere^ Fatone
l Voyez les Médaillés de la jeune -fatffiinç&
Adrien,& My~ro~~ Se
uerc. La chose que les Su)
imitent le plus volontiersJuSou
versïn, cefl la maniéré des'ha
hller.Ainsi je crois que lonptu\
prononcer pins timerité qu'um
Antique dont la coeffure ejloi
•
semblable à telle deFauflineId
Adere, Femme d'Antonin Piei
ejl du temps de cet Empereur. 0
nofire Statue efi précisément coef
féetomme cetteImpératrice Se
cheveuxfont releve^fur latefté,
dont le jommet est couronné d'ut
tour de cheveuxformé en rond
>
qui nous patoifiaujji tprt orni
àun fil de Perles & de Pierre!
niciffes dans les Médailles
auftwe. L'on doit d'autant
itofi. comptersur la différence
r modesypourdécider l'âgeJ'If,'!"
Ãntique) que les Romainsrien
ient pas comme les Franfoisl,
i affiElent de negliger jufquc
ns les Portraits ordinaires , ces
(mes modes qu'ilssuivent si
lontiers pour leurs prrfonnel.
s Romains efloient de trop bon.
s pour préférer une parure arraire,
une draperieindifférer**
fantaisie du Peintre 0* du
'tuaire
f
à l'habillement ueri^
le) qui rappelle à lafats, là
ronne,la condition&letemps.
Tontes leurs Statues paroiffu
avec les hAbi/Jtmcns propres
teux qu'ellesrepresentent. L
Romains ont toujours leur bab
de Ville) Toga, ou celuy
< guerresPaludamencum3& l
Romaines ceux qui leur AfPfj
tiennent. Si cefont des captij
Parthes
)
ils paroissent avec 1
bonnet 0* les amples veftemet
de laNation; comme les captii
Allemands avec leur fayeq
leurs longs cheveux. Tout efica
ratterifeche%lesR'omains, d
leurs Statuespifontd'abord ri
connoiflre pour et lf4.ellesfont.
Comme l'Afriquefaifiit
iAmont'nmeportionfort
Itivèe de tEmpire, il nj a
lut sujet de s'étonner que l'on
tit trouve lafiatue d'une Dame
moine. Cepeut ejlrelaFemme
tn Proconsul, an de quelque
jîcier de tEmpereur, employé
,s cette Province * &si Ion,
it3celle dKmCitoyen Romain
bli dans ces quartiers. Si tQrj
tend prouver parles Médail-
Il que du tempsdAntonin tee
vriers des Provinces ejloicne
) médiocres
?
four avoirJàip
fiatue aujft bellequelanoflrç*
f marmerdebeaucoupdt\OQrai/
ons quejejomo# alléger9
je.,paflêray volontiers quellej
eftéapportée de Rome. LesVand
les quivinrent s'établir en Afi
que, ont pu les transporter av
tant d'autres richesses Romaint
dans le pillage de lItalie.
Levoile quecettestatuepor
porte sur la ttjfe
, a fait croire
un de mes Amis que ce pouvo
tien eflre la Déejfedela Pudeu
reverée des Romains fous le no
de Pudicitia, & il appuyé fc
fentimtntsur ce que la plufpai
desstatuesdes Femmes font far
voilejmais cette raison me paroi
bien foible.Levoilefaisoitco>
fiammentunepartit duveftemn\
'es Daines Romaines. Dans let
Médailles dont-le revers repyer
tnte le mariage de l'Empereur ,
Impératrice qui donne la main,
flprefque toujoursvoilée, D'di!.
rurs, lesstatues de Femmes voites
finr feulement un peu pluS'
•
'ares que les autrrs; & puis
0attitude delà Déesse de la Pu.
leur, riefl point du tout cellede
wftre Figure, qui ne tient pas une
fpece dejavelot de la main gauhe
& ne releve point son iloile
ivec sa droite, (eramenant de.
liantson vifagey comme pour le
cacher. Cefjt là cependant comme
est representéela Déessede LA Pudear
dans tontes, les MedailUfi
dont l'inscription mu apprend
?oune c'ep elle. Tout le mjlcïe que
pourrait concevoir dans ce
voile, cesique nostre Romaine
eflant engagée dans quelque Sa
cerdoce, aura voulu confcrver le
voile de sa flatue,pourdésigner
par là sa dignité ; mais je croy
quil n'y en a point d'autre que
sa pure fantaisie. Elle auravoulu
se fairerepresenter avec un voile,
parce que cet ornement revenait
à l'air de fan vifâge, auquel il
fieoit bien d'en ejîreaccompaïnet;
au lieu que les autres Femmet
pont pas voulus'en parer dans
leurs flatues> parce que leur tepe
leur sembloit avoir meilleuregrâce
àegégee,quenfevelie dans lesplir
d'un voile. En effit, nous Mf
voyons point que les Prejlreffes
d'alors ajfeélAjJent d'estre reprefintées
avec le voile, comme dans,
une poflure phu mptJrfte. Antonio,
conflamment Fille d/QRavie,
Soeur d'Augufle & de Jiïiarc-
Antoine, quoy que dans le Cabinet
de Sainte Geneviève l'on
viennedelafaire Fille d'Agrippa;
estoitgrandePreftrejfed'Aujufie
cependant Jatefieneparoisspoint
voilée dans sesAiedaiVies. Il en
efl de memed'Agrippine, Mere
de Néron,qui efloitgrande Prd
Bresse de Claude.Si l'on pouvoil
prétendre que le vqilc ettfi eflt
ajfeéléàquelquesflatuess ce
de*
,uroit eflreàcellesdes Imperatri^
ces mises au nombre des Dieuxj
parce quon les Doit Itporter
dans leurs AdedaHles; maisentre
les autres,Faujîine la Mere paroififans
voile dans une infinité
deMédaillésy où lEpithete de
DDivvaa,) que l'on luj donne, dépose
, qu-e 1" n lu ep
quelles ont ejlé ftapées après sa
cûnfecration ; ce qui prouve évidemment
le contraire.Jepense
qu'il est impojjiblede rien dire de
particuliersur cette flatue
,
qui
1
ne
jeressembleaaucune ferfon^é
çpnniie dutemps dont nousavms
ditqu'elle*floit.Jefçay bienqu'il
(e trouvera des gens, qui respectantla
menti moins que nous ne
faisons, oseront luj donner un nom
illuflre, ££* qui relevé encore sa
valeur. Ceflune ejpece dattentat
contre la venté, quil cft Ires.
ordinaire de commettre3 & Jonc
l'on ne recherche point les coupables.
Nous havons ny buftt ny
flatutqui neporteunnomcélébré,
tçuoy que la pluspart Joient de
yerjonnes inconnues, & que l'on
ne sçauroit tonnotflre. Von peut
tjjurer,generalement parlant,
quenous neconnoijjonsdeste}
des llli/sires5 que celles dont
MeJAillts""OUS, donnent la Ce
noijfance
3
avec une légendeq
".,.j}ure que c'tfll. leurjUsantj
moyens de les connoistre,romp
tattitude, quelque infçriptw
Jont très rAres) &fouventmêt
très êqmitques. On nefçatifi
1 donc fanttémérité donner à t
hufte ouà unefiatuA lenomd'm
ferfonne,dont il fié reflepoint
< Médailhqmatt pu tioMÎnfltM
4e U rejfembUnce. On ptutffri
ptâ avancer que de centAntiqm
ilf\y ena point JMJt qmfoin
çde petfàynes cow&è's
4 çjr* -éhn(i
ittfinùrefoitPdfîecjUsquesà
Tous les Romams avaient une
fajjion dhernifet leur tnciHùirt
ilJUt mm ne eonnoijjonspoint
4acottttttrîe voulait qu'on Jaiffift,
sarejjemblance à ses de{cendans.
ils y cfloient encore pOrl:t'{pMt
les honneurs q&it$wo<yotent>riilk.
idre àcesFigures.Lrt Ênf&mfort
rloigne'{ de la fakjjïJdthcat&jje
ides noflres,quitelegucntau Gat*
'JI meuble les Pormks de leust
Ancèfim, foaloièntceux desleurs
dans lesjailes les plurfrequentée*.
Orcomme lesecret de UPeinturt
û hutietftflotigtâctMHalors\
«fefm(pêurtififdeMbifoM Qu'ils
çonfervoientlesStatues<sBIIfiesqui
efloienta la mode,&non
paslesTableaux,dont biennoMA
pris. Cette mode nous a donne une
infinité d'antiques, au lieuquetes
"Xableaux ne jnjjent point arri.
<yf$^jttfquesà nous. La Peinture
.des,Anciens tfait Jisujette aux
jtccfdensduttmps^ qu'à peineen
trouvent-ondeuxmèrâtaïïxque
ton puiUe citer,dvec celûy de ia
yigné Aldobrmdineyauheuqune
infinité de Palais font enrichis\
f[çsreliquesdeleur/culpturê,C'ejl
0r toutj de l'ujage dont nousneptMsfapwltr*
que prûvenoit la
ftikltit#de desftéttfes dontRom
iJqit remplie. Tant aAuteur*
dijferensa[Jurent(juellespajjoierft
en quantité le nombre des Habh
Uns^ que l'on n'en peur douterj
&cependant,félon lafupputa*
Pion de Mr Voffws,* il y avril
dans Rome quatorzemUwvti
dg..&qabitans., nombre ajjurémenè
difficileà concevoir,que les
troistplus5p*waJufanmsAoejasum.es,âe n& lEurope mis enfémUe ne fourni*
roiem pM aujourd'hùy,Bergier±
dans son excellent Livredes
grands Chemins del'EmpirdÇ
dontlemériteejîfimiverfeUemenî
?cmnu}queM^Perijoniùs y Prit.
I" ~Inh~-.p-b~1rv. '
'-
fcjjiurillustre en IVniverJïtédei
frranehr
, ne dédaigne."
idi
tràiJtoiller à le mettre en Latin
a rapporte beaucoupdefaits quù
prouvent encore cette multitude
de flatues dont Romeefloit peu*
plie5 mais ce quiladémontra>efl\
laquantité qne l'ony atrouvéey
hr que l'ony trouveencore auj
jwrd'buy,après que etut Villr
À tRe' bûul#wrsie>de fond M
JOmblt parles barbares,&• par
lesguerres civiles. Sans doute les
flatues estoient à proportion en
'*ujfîgrand nombre dans les au*
très PillesdeïEmpire,que dans
la CApitale;& tomme le temps
*4paschoisi pour les épargner,
tllcs desHommes illustres,&>di&
etit nombre de personnesen com*
êraifon durefit, dont la mcmgi.
Ê eflparvenuejufqua notis ,
je.,
rois navoir pas avance une proofition
téméraireyquandj'aydit
ue decent antiques il ny enavoir
as deuxdont lenom de l'original
vusfustconnu.Enfuiteilfetrou- * lera
,.
que de ces deux à peine il
> en 4M4 une dont noru ajom
res MedaiUes qui nousU fajfent
mimftre. Cependant la 'ncllUn."f:
fdïfon de se faire écouter
envié- de parler d'une manier*
Plus dkifivit,emporte ccux emi
fontconfulte^Jkrcesjlatuesynorâ
fétilebient àdire des vhofesqun
lit Je ", peuvent sçavoir, niat^
Jbuventmême contrairesàce quij
eflfceii. l/y a peude gens,, pour^
citer un exemple illuflre\qut
tiayent i>ù la Dianeptacée Jam1
&grande Çdlerte de Verfaillesy
&quinel'ait remarquéecomme
ttne des bellesantiques du mondet
Lorsque ton fit graverleîAnw*
"quesduRoy,l'onfit choix d'un
homme dtflinguéparsonérudition
fourtompojerdehourtes explications,
qnisedevoient mettreau
hMde laPlanche,du lieu décrite
*fitoplement que c'ejtoit mefiatut
teDiane, s'il rien fçwoitpoinï, ila éêrit..que ccfloiti
iufiatuede Diane d'Ephese,ceU$
que l'eri croit avoir rendu autres
fimcdesOracles dans cette Ville.,
Dans un homme quifstt unepr<y-v
frjfion particulière de sçavoir le
Grec,&lesantiquite^de lJ4fie*
mtt.faute a peine à me paroitfre
txîujable; il devoitfçavwr que lafamtufeDurne'd'Ephese n'el
floit pointla Diane ordinaire, 1.
Chaffercffe, telle qu'ejlcelle de la
paierie de
Verfaïues,
rare à l*
mainy & le carquoissur le dos.
L'Artemis des Ephejtens, efloit
-proprementla NAtUre, adorée*
Rpbefe fous ce rtçm. Dioen*14
Gbaffe/.-JJe
,
tfloitfamcuft péut
atvoir çonferVe sa virginité)&*
celle-cy présidoit aux acÇouchetyons.
Cefat lors quelleefioit allée
IINX COllches d'Olympias Mere*
dr^lexandre leÇjraq^quErof*
tratepritle temps pour brillerfon
Temple, unedesfipt merveilles
du monde.ÀHjfi ta Ephesiens
rttire[entenilent TPiane dans les ,Médtaillés'Jousunifi@g.sui,,; re bien
particulière:c'efl une ieftedeFemmepposéesur
une gtotineomét<k -' ,
1ll4,'Jlmel¡fS, et CJUIc&hvfmt^Ace
quenous en avonsdu.Dxailleurs
jériaj pfa trouver perjo^qe y
'enféignaft où l'on lisoitque U
nyte de Diane rendifl des oracles
EpbtJf. Ce qui niétonne encoH
lus, rjîquenojlreAuteur ait
poreque la Diane de lagrande
talerie avait esîé envoyée en
hance par 1rs Vrjins, qui l'a-
(oient tirée de Menis
,
lieu de
Uifonce de cette maisonauprès
': Rome,Onyvoitencoreau*,
)Urd'buy son Piedeflalfurlebord
l'un lacovale, accompagnécTm
etiP Bois de ces Chesnes verts,
me les Italiens appellentQazr-
:eti, qui efloit apparemmentun
le cesBoisque lesAnciensavoient
oulUml de çonsacrer à leursDieux.
Ce lieu YappeYoitdar,,,,
Fantiquité, SpéculumDiajiie
k'cauje du lac où l'on iwjoit U
Statuede la DeejjeJe mirer,d\
quelque cofié que l'on regar^aft^
"(
Ce que je .'VienS' de direcond
-tre ceux qui donnentdhnom
illujlres à "soutes les Statues,si
feut appliquer à ceux qui cn'im.
poftn" dt mêmeanxplcrresjravées.
Ilejlconfiant quenous en
Avons plusieurs qui font.connues
& dont ilseroit.riâïente de- douter,
mats (liesfont enbienpetit
nombre si ron les compare aux
aquuterneosu. sIalvonmsedfimtble. que ce
gue mom'sétevons dit ffwutr llie»ss sSttaaï:
es ,on peut le dire aussi de*
erres àntiques; l'on a plusdesa
r de rire des prétndus connoisr4rs;
qui ne befitent pas ànowj
er toutes les tefles que 1 on leur
efente,que l'on rien aurait dans
4in'Z; cens ans £icy desi mo-
4et d'unantiquaire, yuiprécen*
foi%connoijlre tous lesportraits
M pourront resteralors,&qui
letoit leurdonneràtousdes noms
imeux C- connus, comme si IÀ
berti desefaire peindreavoit
lé interdite au commun*des
ommes, composé de personnes
bfeures dont la réputationcejje.
vtc lA vit, qui ne laijjentan*
cm nom aprèselles,&poufaitij\
,direxmurenttontes entieres.
'* Le z8. du mois paffé M"
du Clergéfirent célébrer un
Service folennelaux Aucu
'-'
x tins duGrandConvent pouq
feu Mc'l'Archevêque de Pa*
ris. L'Egliseestoittoute ten*
due dedrapnoir9 avec deux
lez develours,un grand non^
bre décufïons d'armoiries,
& quantité de lumières. Mf
Colbert
,
Archevêquee-d
Touloulè3célébra la Meffc,
ayant pour Prcftre afCftan^j
Mr de ClermonttTonnerreJ
Abbé deNoftre-Damçudl#
Tenailles,'&.pqurDiacre fz
Sousdiacre,Mr l'Abbé OîlierdeVerneiïil,
& MrlAbbé
de S. Andiol. L'Orailoa
Funèbre futprononcée par
Mr, de Baradas., Evêque &
Comte de Vabres; k.aprés
que la MeÍfe futfitÛQ,M1
rArchevêque-de Toutoufe',
racconlpagné de quatreautrfs
Evêques, allafaire les Abfolutions
autour de la Répte-
Xentation3 qui eAoit. au n>itlieu
du Choeur fous un Dais.
ï.Ces quatre Evêques^ftoienc
tMrleTuilier*.Evêque je
iPignes-, Mv Ancelin,'Êv&-
#»&C'oirftéde Tu11es, dc
iinïetil-ey ., EvEyq, ue d-• eMas- & Mr Bochard de
Champigny.EvêqAie&Géante
de<Valence.: * <
Dans une de mes Lettres
prçcéJentes, où est infetée la
marche de la Pompe Funèbre
-de Mr l'Archevêque de pariSa
jevousay marqué que lesOfficiers
de 1aBarre du Chapï:
tre marchÓient immédiatement
aprèsMessïeurs les Chanoines.
Il:yavoir' de rerreur
dansleMemoireque j'en ay reçu. LesJOfEciers de la Barre
durChapitren'ont poimailk
ftéàcettc Cérémonie, mai; e" a c tc Ce"r9moinie) mais
sesOfficiers qui yolft affilié
èc qui fuivoientje plus ancien:
dçs Chanoines, estoient ceux
du Bailliage dj}; Duché Pai-*
lie de l'Archevêché de Pans.
C'estenquoy cofîGtfentaujourdshuy
coûter ks Justiçes
de rArchevechë dans laVille^
e Paris, au Jjeu qu'il y
avoit autrefoislesTufticesdi*
Fort TEvêquè,d--edSl~ .Magloi.
xe & de S.Eloy. Elles fuTenjC
toutes unies ai* Chastelet de
Paris lors qu'on érigea un
nouveau Ghaftekt, &: dçp
cc temps,I;a feule Juftieercr
fciïéea eslé celle de laTerafe,
poralit^ devenue dans la fuit^
Justice de Duché-Paicie
Pourréreétion de i'Archevcche
de Paris enDuchëPairiey
, par forme d'in demnité. Sa
Jiirifdidion consiste enla
h&ute
, moyenne & baffe
Jtiftice dans l'enclos & danstes
iflfuës & dépendances de
l'Hôtel Arctuepifcopal ,corntnfe-
iâuiîi dans la moyenne&
b&ffc Justice sur tous leslieux
quîrelevent de l'Archevêche
dans la même Ville de Paris.
Ses: appellations reflortiffeot
direâem&nt auParlementrôc
elleconnoifl des appellations
dfcsJusticesdeS*Cloud>Mar*
ries , Garges, Creileil, Maifons
,
l)ont de Charentpxl^
AuxoirUFerriere,S. Mandé,
Conflans- Sainte Honorine,
& autres domaines de FArchevêche.
Voicy les nomsdes Personnes
conif4erables de l'un
.&. de l'aurre sexe, mortes suc
la fin du dernier mois, & pendantlecours
de ceiuycy.
Dame Suzanne Mouvanr.
Elle estoit veuve de Messire
Claude Aubery, Seigneur
de Breyanes, Presidenten la
Chairedes Comptes
9 ?
auparava.ntConfcillcr aut
Requestes du Palais. Cetffc
fkmille desAuberya donne
pluGeursOfficiërs dansTEpce&
dans la Robe,&principalementdans
la Chambre
des Comptes
J
ouil ya
eu des Auditeurs, des Maistres
& des Prefiderts.Ellceft
alliée aux laTremotiille,Palluau
, D'reux de ,j luau, Dreux y Croizetces, deBellieVre, Larï-<
cy, Breton de Villandry),
Lhuillier*Vicuxpont,Comte
'C.' de Nonant,Pinor.&autres.
Mcffire Jean Charles de
CheveryBaron de- Rivicre,
ilçftoic Capitaine des Gardes
ede Monsieur le Prince.
Damoifette Madelairtede
Moncdion. Elleestoitfillede
~feu Messire Louis de Mont-
:
diott,Capitaine des Chevaux-
Legers-duRoy,&deN.Baudeau.
; Mr de la Bertiere. Ilefloit
Sous
- Gouverneur de Moncl
sieur le Duc de Chartres.
Messïre LoiiisChibert,
ConfeHîer duRoy,Auditeur
- ensaChambredesComptes.
Il laisse entre autres enfans
~: deux garçoçs, dont l'un est
,-ÇonièiUcr en la Cous des
Aidés,& 1autre Conîoeiffaire
des Guerres.
- j
Dame Marie Jeanne du
Bosc. Elle estoit veuve de
MessireLoiiisHercule .de:
Rouville. Chevalier Vicomce
de Merux, LieutenantGeneraldesArmées
du Roy, Gouverneur de-laVilled-Ardres.
Elle a eslé inhumée en
sa Terre d-e Meux pre's Com- piegfte.:; Dame Fraaçaife dela Vallée
de Piumau dan.EUeeftoir
femm-e de Messire Jacques
Ferron,Chevalier Seigneur
dclaFerroppaiF-_> {Jpl,i¡CRMbt'
Coloneldu RegimentdeCaalcrie
de Cayeux.
ilmg leGagneux deTessé
Lvoùat au Parlement, fort
mployéquis'adonnoit paç-^
iculierement à la Cour des
iides. Il est more en allam:
,ccompagner son beau-pere
,ux eaux de Bourbon. Ce sur
uy qui presenta à la Cour des
Vides les Lettres de Provi-.
ions de Mr le Chancelier
l'aujourd'huy pour y estre
:nregiilrées. Il fit un tres-
Jeau discours sur les emploisde
ce prcmierChef de laJustise*
sur sonméritépersonnel,
& Car les vertusde les ancct.
ftres-
LaFable qui fuit, est de h
compoficion de MrBotiillet
Ingenieur.
LECHAT ET LE FROMAGE,
FABLÈ. AZ)fondd'an CorbiUonfermé
de jeaiesparis--
Gijoit defjuê du foin-à couvert des
hasards
Un tendre6favàureux fremage^
S'ln fumet en paffunt vim frapper
îodorat
Tfunchétt.
Çrtqqepculct effoit lénorrr-duper*
'fôllUJltl'J ;Vois
Wétbrcelmoetsudéilirca,tquilevint qui le Vint
Leconvoiter, chercher les moyens
d'en jouir,
FUI pour luy presquemesmechoie,
Maisfar malheurla corbeille
efioit close
Et du furpluérare £occa(îon.
Une Vieille fans dents qui veiUoit
àl'office
EfljJ empeschè le maléfice, il luy faloit user d'invention.
Quand Chats ont medile de faire
une malice
Difficulté chez^ eux aigrit la paffîon.
-
0, voulant mettre àfin cette haute
avanture -
Sur le point. que le jour cede à la
nuit obscure,
JsfoJïteQbat fait la Vieille,&
cacheavecfoin
Dansuncoin»
La Duegna sortie,il 4pproche I4 ..Caglr,
]$t compte il,ejioitChat feunpitic
en tels tours,
J4m ¡<Ufil& credftle Fromagg il tint à..Pllf près CMiifcoursK
Que vous
efleschEarmam,q,uevol
}reodeurestfonce!
Quelle, cresme! quelembMfoifè
youifortesdediviqefo^ce,
sen jute, & ne me tromptfvjM
Non ,
voflre lait rieflt sa? d'fin
commune vachej
Ilfal tire dl(p¡"d,c Wlie4'<
Vous mériteriez^ fiace a. la laDt
dus Dieux.
Njle Nedirmyr,
Ny la plus douce Mdwoifie -. -
mt tien auprès de votu qui foil
délicieux.
urreihonpoint touchercette odo.
rante ècorcel
7e craigne^jrien^ Fromage tout
charmant, lefuis devenu vofire amant,
Et ne veux rien de votu parforce,
VTe;, vofire guichetyobjet de mes
am,.,s,
le vousferay la paiede velours,
Hoigneray de voua les souris meurtriereSy
vous frotegeray comte la dent
des ratsi
Et sur les plus hautes goutieres,
le miauleray vos appas*
uandle pauvreFromageauroit
esle moinstendre,
de vives raisons ilfaut enfin
rendre,
Sut tout lors qucny joint,&fie
rete, & douceur,
la huonge &la fiaterit
Font une double batterie\
Qui btcn-tost a détruit lesdefens
du toeur.
'¡',e Fromage èblouy par cette dot
* amorce Moitié de g,réy, moitiéde son
JLuMatou (edutteuremfouvrit
guichet,
Votu ;Kg~ aipment que De Croquepoulet
NeftfitplU prie' entrerdam
corbeillefjtpauvre
filsdlofut.prisan il
bucheti
iièux eujlvalupoat luy
,
faire lit
fourde oreille,
Pointricufi foïiffert nn t'elécher.-
'.r-J -Croquepoulet dedans tt,cdger
Tesle à te(h avec le F*image J.
\vant d'allerau faityfîtun peu le
IJadin;
]urty porte la Jeru) puis d'outré
ge en outrage.
pentame de tout jens , le pille, le
foarll't,'
'ont ainsi quil eust fait des choux
de son jardin.
'oilaje que produitla aedule innocence
Q*accompagne un tendre pcnchànt
i
Tcujours on butte a îmfolence
tt la voit ie butin du fourbe & du
mtchanl.
De cette avanturetragique
Ze bruit se répandit cbez^ia GÇJ
Frowagique.
$vr un cas si nouveau,grande rt
meur entre eux.
Où mettre à tabry le Fromage
Si renfermé dans une cage Il ne peut refiflerauxMatoax caé
teieux.
pour opiner sur cetteaffaire
JLtur Prince P<arme%$n dèpul
promptemens
Despoftiûonspartout càfonpom\
révéré,
Avecunordrefortsevere,
Sowpeine de JBani/sement,
Qu'un Fromage dechaqueefpCi
Sans s'exeufer sur sa vieiUeffe
Se rendea son commandement
& :
Fïomtgs**f[erKl>tfrçi4ei pltté vieux
opinerent
L'un à faire cecy3 ïautre ,J/fai"
cela ;
Maisdetouacesmoyeïisnais ne les
contentement,
Tarn que sur lafin se Ieîva-
VII gros fromagede G^iere^
Quiraifounant à sa manière,
Leur fit cet éloquent dr/èours. l Nous allons voir, Seigneurs , ar-
Ywer toué lesfours
Le crtoelaccident qui fiait nofire
tiifteffe.
Il ne vientfélon moy-, tyttede trop
*detendresse.
At'nfi tdtta les Pramagei mous » Tendresparconfeqteent^ & dont le
coewrsePique
Seront les dupes des Matous,
Au detriment delà chose publique.
partant jecrois, Seigneurs, eieti
mon fentmenty
Que nous devons inceffammrnt
Les mettrefous la fauve garde
Vu sexe remply depudeur,
D*efitoujoursengarde
Contre tout cequi fait sentir de la
langueur.
Cet avis trouvé lion,- t2o'onn ddééppuuttoe
vers celles
duelerenom d'estre cruelles
Rendaitpropresà cet employ.
Quatre Angelots de la part de
leur Roy
Fort joliment les haranguèrentj
Et dusexe charmant, Meflieun le Députez^
Favorablement écoute^
Ayant reccu J"aven,joyeax s'en
retournèrent•
Les Fromage) depuis ce tempi
En de tranquilies passetemps
Sont fous un tel rampart les plus
contens du monde, -ihne sirquittent de rien.
A^nfichaque- FZIIlefttn
Autour duquel, fan^uït,Maint
matou fait layêndet
Bien efl-il vray ,.que des foins af- fidm
Quelquefois ne font pas perdus.
Bien est-il vray qu'une chanson
touchante,
ZJndouxbillet>un discours plein
defeu,
Vne cotation délicate&galante»
Vndisc-ret incereai,eu)
lEI plu* que touttel* les daniV&iks
nchefjes^
Mettes yjvous font souvent manquer
a vos promeffer,
Sans compter le fatal '& le tendre
moment
DontmaintCroquepouhtfaitfaire
bonâge.
Contre tant d'ennemis on combat
v.minl:
Von aoeau jurer d'epre fagey
Jèamour
itnmt
àrrachervoftre conofrtement',
.AlotsPiOe aux aboisoubliant fin
ferment
Laisse aller le cbat aufromage.
Voicy utifcLtttfe de M*
l'AbbédesLandrs,Archidiacre
ôc Chanoine de Treguier"
dans laquellevoustictrouverez
pas moins d'érudition,
*'qu'il y ena danscellesque
vous avez déja veuës de luy*
-
sAMle Chevalier des Landes,
Of"Jsicier de Marine au dépar-
\*i tfwenl dte Toul;on, vOus me dites, mon
cher Neveu, que dans
un petit voyage de Toulon à
Antibe. vous avez.4u converfation
avec un Officier
AUeVnan quiabeaucoup d'efprit.
Ilvousa fait connoistre
| que cest dans Angers) rune:
des plus belles Villes dLi
Royaume, ou ilaappristouc
ce qu'il fçair. Vous pouvez
vous souvenir que lors que
je vous montray les Sales
d'Académie d'Angers, je
vous faisois remarquer les
Edifions des illustres Maifons
citAnglererre, deSuede,
de Dannemarc d'Allemagnc.
Vous jugez préfeniernenc
que ce que je vous difois
en8Itous promenant, a
esté chez vous comme un
grain de froment, qui dans
son temps a eu Ion effet; &
vous me dites que cet Ossi
:ier vous a pris en amitiç,
voyantque vous connoilfiez
les princi pales Maifop* d'Allemagne..
Vous m'avouez que vous
vous estes trouvez tous deux
embarraflcz, lors au.il sagisfoit
de sçavoirl'origine Ôc
l'usage des Lambrequins,&
quelle estoit leur matiere.
Vous me faites plaisir deme
lonner occasionde rappeler
n ma memoire rhofes
que J'avois negligee§^
L'origine desLambrequins
est trèsancienne
,
& ce qui
i present ne fert que d'ornement1
autour de)l'Ectl de
j * nos7 Armes, &comme par
maniéré de dire, de chevelure
aux Casquesque nous
posons dessus, estoitcomme
un habillement de telle, duquelles
AnciensChevaliers
couvraient leurs Casquesf
de même que la Cofte d'Armes
servoit àcouvrir lereste
de leurs Armes. L'ufage en
estoit utile & tres-neceflfaire,"
pour ^fcferver l'éclar & la
trempWeleurs Armes;defquelles
les Chevaliers eftoient
aussi curieux que de
leurs Dames, comme le die
ïroiflirdL'iOn appelloit. cet,
habilleroentdetesie.qqVOr-j
le.Jc"* J.~--,,,,. - k. -.'
,
parce qu'il voleçoitag,
gré du vent. Le nomcjs Lambrequins
LamequinouH$-
chement, vient dç ceque1
.ces Volets ou mantelets, eftoientportez
par dcvaillans
Guerriers j quis à testebaissee dans les plu^s,
forces meslées des batailles,
revenoient leurs Volets toyt
hachez & pendons^n lam- ,beau~-"--~'-~ "f' -¡ :On voit dans la Bibliothè-
A•**r- q.,quuee du RRooyylar"prcf
,
la reprelentanon
de ce efmeuxTournoy
«
dresse par René, RoydéSicile,
où Je Duc de Bretagne:
parutarmé contre le Duc de
Bourbon, ayant son Volet:
voletant derriere sonCasque.
L'an 1501. les onze Chevaliers
François qui se battirent
contre pareil nombred'Efpagnols,
ôc qui les terrasserenr
devant la Ville deTrane
au Royaume de Naples, avoienttous
leurs Volets, qui
efiotent attachez d'un tortil
composé de rubans entrelas
fez des couleurs & métaux,
de leurs armes.
Les Frinceffes & grandes;
)ames préhoient la charge lorner de pierreries les Lambrequins
de leurs Chevaliers,
îfquels porroient autant de
;uidons ou banderoles floantes,
qu'ils avoient aflifte :V
de batailles ou à de Tourlois.
- Olivierdela Marchenous
lit dans (es Mémoires,que
es ChevaliersBretons darlS'
esPasou Empri les, âvqienç
oÛJoürs. des Lambrec^uhvs-.
Vous fç<ivez ce quec'éft
lue-le Pasou Erfrprife\ks
Anciens Chevaliers.
Mrs du Puis & Ml&xl&Sàiri'
te Marthe en parlent&
toujours ij'honneut de la
Bretagne, qui est" detoutes
lesNations la plus intrepide
& la plus belliqueufevce font
les termes de ces Auteurs*
Ils nous disènt quercincjj
Chevaliers Bretonsentrepris
renc de voyager dans toute,
l'Europe, à rexemple de plusieurs
Chevaliers. Il n'eftoit^
pas permis de publier l'Eiiiil
prise fans l'autorité- du Sou-,
verairt. r.,.
Ces cinq Chevaliers -aile-,
rent à Blois, où estoitlaDu-q
chessedeBretagne,R.einede
Fiance
tesarticles deTEmprife
ont fort curieux, ce qui
n'oblige à les mettre ky.
A l'honneur & louange dt
Tieu Eterptel, Tous-puijjant, £r
refus ChrifiRedcmpteur, de sa
resglorieuje Merede S.Michel, t.George£<rSainte Barbe.,IlUJJi
l'exaltittion de toute bonne &
yyaleNohlejje.Connoijfantque
faflre Redempteur commanda à
*s Apoflres de: veiller contre le * jice de l'oijivtté>& que le tres-
Igut &excellentexercice d'armes
fl nourice dé toute rvertu, kquel
rit sanaijpince&commencevent
aux Cieux
,
voulant'Par
oeuvres militaires vivre * eri perpetuellemémoire,
ccoommbbaattttrree lleess.
lnfidelles; &d'autant que leno:
bleart deChevMerredemande un
continuelexercice;pour cela,a la
louange de Dieu, & de tous [crs
Saints, se vit emcule ChevaJ
lierSauvage avecses Aides3foui
le nom de Chevalier fans Peur
& fans Reprochi, ayant leui -vouloir dallervisiter les Rots1
Ducs&Comtes9 tant d'Angle*
terre^'Espagne,d'Ecosse, Por
tugal & d'autres quartiers dJ
monde,pour parfaire continuelh
txercitation de batailleftnguhere]
aumoyen de<-quoy-nous -avon]
obtenucongé & receu levouloir'
& ordonnance pour bien fairey
detrès, haute,très-excellente
PrinceJJe la Reinede France, Oucbejje
de Bretagne,nojlre Souvtraîne
Dame & bJnne Maifiréjje
,
auxconditions ryaprés.
ToutesDames, Demoifellcs ou
gentillesPersonnes a qui aura esié
faitforfaiture enson e^imejomta
ges &biensJnousprefcnw-nsplain
les, notfa enverrons nos Hérauts
fairesommation aux Chevaliers
de comparoijlre à l'Emprifetnoflre
intention eflant de poser paix
dans toutes les Familles. ,-
Si aucun nobleacs Chevalieri
afuit aéhonmal honnejle
f
fêta
tenu de comparaison
Atijour marquéle Chevalier
en touchant ladite Emprise,fers
tenu de declarer si cefl pour le
plaisir desa Vamt, ou pour fan
platfir qu'ilveut fournit lesdites
armes,lesquelles armesfcferont àcheval les chevaux*ferontréferveX.
J tant de lance
,
eflot que
d'épée; grqui les tue oubUjJe,
fera tenu de payercinq cens CCUIS)
°&hors decombat, c7 ditfailli.
Deux Dames feront les juges
du Prix.
Le ChevalierSauvage fournirales
armes à"teusIvenani) qui'
donnerontleurnom &furnomg2r
donneront leurEcu timbrédeleurs^
jirmes avant d'eflreadmisauP45.
Item\avantd'aller au passeront
tenus toUi ajjtflans d'alleràune
MeJJe À chant harmonieux.
Vous voyez-, mon cher
Neveu,que fans sortir de
nostre Province,l'Histoire
nous fournit une preuve del'invocation
des Saints.
Gomment sest il pu faire,
& quel a pu eltre l'aveuglement
des defeendans deces
! grands Capitaines, de regarder
l'article de l'invocation
des Saints rcomme un jaftç
motif de iepafation:Ayant
futcedé à là nobleîle du fang
de leurs illuliresÀrtcc ftres,
ne devoient-ils passuccederà
lànobleiTe de leur Religion ?
Cette Religion dtoic bien
fondée. :-
L'article de l'invccation
des Saines est établipar la
parole de Dieu.
Tous les Proceftansreço, i- * ventles Livres des Rois.N2ous
lisons au 3: Reg. n. que le
Seigneur estant en colcre fie:
reproche à Salomon d'avoir
suivi des Dieux étrangers, & ode n'avoir pas obey à sesor-j
dres.à
'es. Je brileray vofire Sce-
:re, dit le Seigneur, je ren-
;rferay vostreTrône-Verum.
menindkbustuisnonfaciam,
opter David patrem tuum.
iL consideration qu'eue le
rigneur pour David, Pere de
tiomon, luy fit differer l'ecutiondeceterribleArrefh
oicy une preuve plus forte
14. Reg. c.1.Eliecftant sur
point d'estre enlevé, dit à
n Disciple, Demandez [eut
qu'il vous plaira, &je vous
corderay tout ce que vous
uhaiterez:PoBula qued 'Vis:l faciam
-
Nous liionsencore que le
Roy Joiapha;. s'eïtiou uny
avcce R~, Y, , av&cflelifoy, d'ifiaëly' pouç faûe lagiijerxe. a l'Ennem^
commun dcleur Patrie &d,
leur Religion, (c trouva.en^
baraile après sepi'. jcmrs di
marche,de voir quel'Arond
alloic périr dansun lieu oui;
efloic impossible de trouvd
de l'eau., Dans cet
embarras
il demandas-il y.avoirence
quartiers-lique lque, fijeli
serviteur du Seigneur: precemw Pçmhum percwm
3yari c* iceu.qlnfjuji: Jaiufc,SpIj
laire ha bicou dansun dc[j
il allale rrouver, & ilobtint
de luyiine source d'eau miraculeufe,
qui donna la vie à
toute (on Armée. Of-
* Les Protestans ne peuvent
concevoircomment ilfcpeut
Faire que les Saints dans le
Ciel puiifent entendre nos
rupplications
)
& connciftre
nos besoins.
t Je demande à Mrsles Proteftanscomment
it sestpû
faire que les Jullts cftantcn^
Dore sur la terre,, ayent pu
connoistretout cc qu'il ya-,
voit: de pluscaché dans le
Coeur del'homme. : ,Il :',..
Est-ce.queSamuel neconnue
pas toutce qu'il y avou
de ca'"che dan> lecoeur de Saûi?i.Re..g,.1.9. - j
Eki-c-cqu'Elisee ne fccuc
pas tout le lectet du Roy de
Syrie?fReg>*- i
Ert-ce que Daniel ne feeur
pas toutce qu'unPrinceavoici
pensé pendant foniommeil?^
Est-ceqyele Prince des
APoftres ne feeut pas la difr
(imulation d'un homme qu
vouloit cromper? KASI. 5.Sj
ces connoissancesont eftq
accordées à des JustessurI*
terre-, feront-elles
i
refuféei - J
*des Justesqui font dans te
Cieh
Tous les Profèftansrccorïiff
e
I
t~ 1 , d,* Si * hoiflcntlesEpiWefc-'dë Saine
Paul pour orthodoxes-;Ne
dit-il pas aux Coloffietts?
Orationi-iriflate, orante? ifïhtii
&:pror noèis
4. Col:Ee'/cïanï
une autreEpiftrc3ratres
erate prù nobis3 utsermo Dei
currat& clarificetttr,ifent0*
Apud*vb'f.i"Tht(TJ. 4i La Priere des Saints dans
le Ciel aurat-elle moins de
pouvoirque celles des Justes
sur la rerre? Pouréïîfeiïcir'la
propositiOn, je demandeà
tous les Proreftans qu'ils declarent
si quelqu'un fera privé
de la Vie éternelle
, parce
qu'il a ctu que les Saines
prient pour Juy.Ce n'a pas
du moins esté le fendirent de
Jean Hùs , qui esteftiqaé
comme unApotftre & un
Prophète.Voicy comme iL
s'explique ap feuillet 51. de f£clairciffej$£tu dpla Foy.
Sanfit in pétri* jnvant eleSlos
in militante Ecclejta}gaudentque
de torum poenttenu-4. Les Saints
dans le Cfclfc réjoüiffenc dç
nostre conversion, & nous
aident. Etpuis il ajoute, Rfiga
niffimiim.jtfumChrijtum > ut
lignetur. iLJis cnlpam dimittcre,
ljut1ii ddce,.1m}I?1:ddiixxeerrUu(nl'1t quod cg" né- cj uod eger nérarcem:
yfaannfélloorrâùmfuujjragia.refpe*
la viventium:je prie nollrc
Seigneur J. C. qu'il pardonne
l ceux quiont dit.que jeniois
l'invocation des Saints*: scio
tamque quodChyijliu dacet, quod
mumquodque membrnrn prodtji
:uilibtrmc^ibro.Je^sçay que [e
Seigneur tefnfeignc rquel'Eglise
est un corpsmystique;:
toutes les parties qui lecornposent<
doiventse soulager.
Et puis il rapporte les autorite-
z.-de l'Evangile.Nousliions
au 8 deS.Marth. que le Se
gneureftanc prié parunOssicier
de guerre de guerir Ion
Serviteur ,qu'il appelle son
Enfjnc,)uy dityFade,(y*ficut
eredidtfti fiattibi. Et au 5. chap.
du mênie&. Mattli. Une Femme
obtint par sa priere la
guerison de sa Fille-,d'oà ce
zelé Proteilanc prend occa.
lion de conclurre ; Si donc
un homme mortel,sujet aux
foiblesses&aux fautes venielles,
peut ôbtenir grâce auprès
de J.C.pour un particulier,
même. pour toute l'Eglise
militante, osé trouverok-il
quelqu'un affezinfenfé pour
direqu'un Juste régnant dans
le Ciel, n'aie pas le même
pouvoir? Quis flultus auderit
dicere,quod exiflens cum Chrifio
in gloria5 illud nôhjoffct.
Agtfïonsde bonnefoy,ôc
nous ferons d'accord. Tout
le grand bruit qui s'dt fait
jusques à prefenc, n'a cité
que faute de s'entendre,
Un fameuxAvocat de la
Grece nous parle d'un procès
de deux Freres, *à qui leur
Pere avoit lai(Té un parterre
de fleurs deftinéàdes Abeilles,
Ces fages Senateurs de
l' Areopage ordonnèrent que
le-parterre ne feroir pâs divine/~
il.&' prirent cfècafion de
direè ces deux Fre-res, que
lesAbeilles ieur faiioient une
fçavantcjeçon3- pour les Cxi
hfDrrcr a vivre dans l'union,
*puis qu'elles saccordoienC
toutes dans ce parterre. Il ne
s'agitplus de difpurèr,vivonj
tranquillement, commd de
châftcs AbeillesdansTEgHTe,
qui est comparée par Luther) à un beau jardin.
Nos Freres fepafez ne doi.
venc plus former aucune difficulté
sur l'article de l'invocation
desSaints,&deleurs
mentesJ puis que nous avons lamême croyance.•..-i\.
L'an 1617Jes quatre Mini..
lires deCharencon , dans la
Supplique* qu'ils presenterent
au feu Roy ,
de triomphante
& d'éternelle mémoire
,
dirent dans la seccion6.
que le principal motif de leui;
réparation, estoit quel'EgIÍftt
Reformée ne reconnoififoic
autre méritéenvers D!eu, quf:
l' obeissance qu'il a renduë
pour nous à Ion Pere-
Tous les Catholiques, e.
!
Mr deRichelieu,dans sa Re
pliqu-e, fouffignerentcet article
;maisil ne faut pas conclure
.que cette obeïflanee
foit une:, exclusiond'autres
oeuvres méritoires.Au contraire
c'ctf cette obeïssance
qui donne force pour mériter
par cIlC'A parler absolu-
Ulcnr, robcïiTancedeJ C.est
Tunique méritédu monde.
Les oeuvres des Justes font
les oeuvres de J. C. & du S.
ECprit: Operatur omnia in omnibus
1. Cor. 10. In me loquitur
Chriflus. i. Cor. 13 & S Àug*
in Psal. 8f. Christus prat innoksutctjjutmftrum.
1»
,
r
J'ayeu raisond'avancer
que nous sommes Raccord
avec Jes Protestans, puisque
ils font d'accord avec nous.
; En rehfant lesInstitutions
de Calvin, ry,ay remarqué
quatreendroits oùil die,qu*.
il ne veut pas que fjnteixe&
fion des Fidelles déroge à
celle de J.C. Il en rend la
raison *c" cil qu'elle.endépend,
nosmérités n'ont aucune
repugnance à ceux de
J, C. puis qu'ils y font lubor.
donnez. -QuiaomntsJîmulChripi
intcrcefjtone(ubmxi, tam si
2uam ahos Deo commtnimt.-3.
lnfl. e, zo. §-2,7-&il renvoye
ion Letteur aux preuves qu'.
il en a rapportées §. io. où il
a prouvé que les merices ôc
19 prières des Julles.,e font
aucun tort aux mérités & aux
prieres du- Sauveur:Est-ce
que l'Eglise n'estoit pas en
prieres lors que S. Pierre sur
délivré de la prifàn. par un
Ange?Ellce que TApcdrc
ne recommandepasaux Fidéliésde
s'entre.aider mutuellement
les uns les au-'
très -,
puis il ajoute
,
Orll-1
nesfanllorum, 4nterceiff"esetiaȔ
ad.capitis unïtMm.refermtnrÀ
N'allez donc pas croire vçofû
tinuë-tJl,q ue les merires des
hommes.diminuent, la va":
l,eurde ceux. de J. C.auçon>
fraire
,
ils témoignent laforr
çc de ses merires. J. C.aVoulu
niçricer feul J:.eJ-lue nous 4eÛions pasca pablesdeji^ iiL a voulu
que nous msrKanionsavec
ltJ.y. Les mérités des Justes
font 'l'esser des mérités Çc
des prieres de j. C. Calvin
pouffe (on beauraisonnement.
Lesçperations des
mem bres cftain; opérations
4p chef, për.,e qu'illeur doji:
ne la. force de les produire;
les, operations des mains ôc
des yeux font operations du
chef, & lesgpsûvrcs des mcmbres
dë. J. C nostre Chef,
luy doivent procurer de la
gloire. Sabator in singulis CI..
ronamaccipit, par chacune de
nos aftiuns noltre chef ell
couronné Nos Freres se parez
n'ont donc aucun motif
dele plaindre de l'article des!
mérites des Saints,non plus
quede leurinterceftion. Ter*
cul.c 17 Prafcript, feplaignoit
des Hérétiques de son tem ps, ]
de ce qu'ils nevouloientpas
iîre actennoiraudverriez qui conv*inquoient,Necefftrio
lune oegnofçcre ea per qaoe re.
ncuytHr. ,', Il cft de l'heresie cortirïtc
1 poiiori ;!e
coeurd'un hpnie
empoisonné ne peuteftre
)n[umé par le feu.Laârace,
rce feuxlivinpénétrera-,
fficilernent les coeurs de nÓs,
, reres, à moinsqu'ilsne quinine
tous leurs prejîig^ ét\
nitçs leurs pre^bmlorts. rt.
1 y a que deux moyens pour
[tirer nos Freres j ç'est 'd-ê'
rut prépoftr ra.n~
eguifirmenr, & d^afr"pour
eux une charité fans bornes.
C'est sur ce principe que
deux freres d'Alemagoe, tous
deux Evêques suffragans de
Cologne, si connusjdans toute
rEurope par leur profonde
doctrine, nous ayant donné
troisgros volumes, pour,
prouver aux Protestans qu'ils
nont eu aucun sujet. de se..
paratiôn., ces deux freres
Adrien & Pierre de Walenburch,
féprefenterent la
ve..
rité & la charité fous le fym.,
bole de deux Dames. La ve,.;
rite en:oi.creprcfenrée par une
Dame dpntl'air eftoic severe,
portant un flambeau d'une
main, & un bouclier de l'autre:
plufieureenfans.ébloüis
des rayons du Soleil qui donnant'
sur le bouclier ïeurfrarpoit
les yeux, faisoienteffort
pour fuir, mais ils e ftoientarrestez
par laCharke,qui ef-.
toit. representée'parune; Mère
qui les arre fioit en leur tendant
les bras, & en ferrant
sur son fein ceux qu'elle avoic
pu recenir. C'efl
*
de S. Aug*
que ces deux sçavans Prélats
avoienc pris cette idée, Retrouve
au C. 8. d'un a-d mirai
ble Ouvrage de S. Augulïin^
de Vtilitate Credendi,un endroic
qui est propreau sùjet,
queje traite. Voulez-vous,
ditS. Aug. parlant à celuy
qui cherche finceremeritlesi
moyens 'de faire' fbnsalut,
mettre fin àtoutes vos in-
•
quiétudes?~ tibisatisjaét*- Il
tus viderts,ifhemque hUJufmodt.
Uboribus luis imfonere Jedis la:,
même chose à nos chers Fre- J
res separez, vousavez quittél
la France,vpfiré aimable par")
trie:\vous estes eftrançers
--i parmy les Narions.dediffeooij
rentes Religtons & Cre'ances.~j
aest-ce pas
assezfoufFrirfans|
merite&fans honneurîNVftce
pas aÍfezd'aguations? Sequereviam
Catholicoe Difczptinæ.'
quoeab ipso Cbrijio perdpoftolof
lacl -nos usquemanavit. ? *j "
Vousne pouvez pas dire
que vostre Eglisè prétenduetire
sonorigine des Apostres,
mais qu'elle s'cft élevée d'elle-
même,& auelle eftoitin*
connue jusqu'&au dernier fiecle.
Revenez donc-, mes Freréseaugiron
de l'Eglifr.-Rc)-
maine. Loüis le Grande le
Proteéteur de cette'Eglife*
vous tend lés les bras, Loüis,
le Grand,l'Empereur,dis*
François vous ouvre-son
coeur. La [eyeritéde ce Monarque
a esté celle d'uunn, PPaafleur
qui rouche dsMa houlette
(a brebis» quiVelt égarée
jpour la fairerevenir au
bercail. Faitescomme la Colombe
qui retournaàr:KArche;
imitercejeuneGentilhomme
doncnous parle l'Evangile,
qui désolé d'avoir
quittéla- rnaifon paternelle^
prit: la refoiution d'y retour.,
ner- Venez Hardiment
,
ramour
paternel que Loüis le,
Grand conferve pour*vous,,
efi unéloquent&un guiflant
1
Avocat qui parle en voftre*
faveur. Que l'éclatmajestueux
que chacun reverc
sur le front denoftre Empereur,
que le rayon de la Divinité
qui paroilt sur levifage
du plus grand Roy de l'Univers,
que ce sacré-vcftsge
du doigt de Dieu que l'on- y.
admire; que toute cette ma-'
jefté ne vous éloigne po!nt.'
Approchez,. mesFrères; )&'
Trône de Louis le Grandi
n'dl point gardé, par des-.
Lions, comme celuy de Satomon.
Cet éclat de majeûé eit
temperé paçune-bo^cétoutei
paternelle. Ce Souverain ne
ofrme dedesirs que pourvostre
retour; vostrefallu£estla
finqu'il s'eitproposee, &
tous les travauxle térnjiafent
à fàire detous sesSujetsdes
Enfâns de l'Eglile; ses. follicitations
fORt les preuves de
fçn affe&ion. Obdfïèz a la
voix de nostre Monarque;il
esthterreur de tes Etfrieriais,
ou de ses Jalour, maisilsâic
les delicesde ses Peuples.
Heureux, & mille fois heureux
les Sujets qui font gouverncz
par l'Empereur des
"aniois 1e le y
le pius fage &le
plus,
)iluss-grand de tous les Pria- qui peut, comme Saoman)
faire écrire sur la
sorte de son Cabinet, Ego
apientia habite in confilio, tT
ruditisinnrjum ttgltatÙJnibru.
IBr
Ce petit Discours couchant
l'invocation des Saints, ne
pouvoit vous efire envoyé
dans un temps plus favorable,
puisque nous sommes si
prés de celuy où l'Eglise a
de coutume d'en celebrer les
merires par une Feste solemnelle.
Mr Deslandes, qui a
traitécette matiere avec de
U justesRemarques,vdoijj
eilre perfoade que toutes
celles de cette nature sur
IcfqueiLesil voudra bien nous
donner les Reflexions, ferons
d'une grande ticilicé pour le
public) quireçoit avec plaiflr
tous lesOuvrages qui
p.ortem Ton nom. 1
Le 4.de ce mois>Mrl'Archevefque
de, CambrJy."
pour marquer leftime & l'af,
fechon particulière qu'il a
pour rOrdre de Saint Fraf)jj
çois, prononça le Pancgyt;^
que de ceSainr Fon dateur,
dans 1Hglifc des liecolcts 4c
Ville Metropolitaine) avec
nn~e eé looqquueennccee,, & une éÏuition
qu'on ne (çauroit exrimer,
& qui luy attirèrent
admiration de tous ceux
ui l'entendirent. C'efloit :premier Sermon que ce
relac eufl:presché depuis
>n entrée dans le Diocese
e Cam bray. Mefifturs de
Eglise Métropolitaine yaftferent
en Cor p s. M'de
oneux Archidiacre, Chaoinc
& Officiai de l'Eghfe
e Camb ra y avoit ce l e b ré ie
latin la graiidmeffe dans
L mesme Eglise des Kecôlets,
affiliéde MrsdéFiéf\
&dHellin,auifi Chànoir
de ia Métropolitaine. Te
les Chapitres & cornes
Communautez se rrouverê
aussi à la Prédicationde ] rArcheverque deCambra
aufii bien que Mrs les A
bez de Saint Aubert, <
Saint Sépulcre, de Quentir
'pré êc de Vaucelles, Mr
Comte de Montbron, Go
verneur de la Pl ace, Mad
me la Comrelfe de Mon
bron, & Madame la Con
Éeffe de Loiiac, avec ton;
la NoblefTc du Païs, &M
Magistrats en Corps.La
[le, le termina par la Bedid:
ion du S. Sacrement,
ic Mr de Borieux qUI avoic
5cié le matin
,
donnale foir
res le Sermon.
; L'Academie des Peres de
)ratoire de Nostre- Dame
Grace en Forefts* prée
Saint Estienne, a fait cetannée
l'ouVercure de deux
aflfcs de Mathématiques;
ne de Geometrie,& l'au-
= des Fortifications. Le
:re Sicard, Supérieur de
tte Maison, a cherché parà
faire refleurir cette illultre
Academie, où t'enaj
prend le Latin à toutes fOI
ces de personnes,) de que;
que condition quelles [oient
On y donne aussi une bel;
connoissance de l'HHtoirej
de la Geographie,& du Bla,
son. Cette Academie eit fori
ancienne, & considerable pal
Je grand nombre de person.
- nes de qualité qui l'ont tou.
j.ours frequencée LeFilsdcM:,
Boursier, Secreraire de Mr le
Maréchal de Villeroy, y foutint
une These d'Humante
aumois d'Aoust dernier, d'une
maniéré à le faire admira
léfout cequ'il y'»av-o' > it dd'e gens
l'cfpric dans la Province qui
afl'fterent. Outrel'habileté
les1Professeurs,qui fait rehercher
cette Academie,
lie èfl: dans la plus belle si.
liation du monde, & l'on
joiiit d'un air si bon & si
>ur,que l'annéedèniié^e, que *
but "citaitpleinde maladies,
.:army plus de cent personnes
[tri estoient dans cette Maton,
il ne s'entrouva aucune
ui ëust la moindre incomnodké.
u La Lettre qui fuit traire
an-j matiere aflez curieuCe,
1 pour mcricer que vous y faf,
fiez attention. J
j IREPONSE j
A Mondeur de CipiereJ sur
l'origine des Armesi
de France.
ii L'Origine des JPleurs de Lisy
Monsieur, ne doitpMeftre,
4 mon avis, reportée au tBla/on)
dont linvention ne nous tif connue
que depuis les Craisades Ëq
voyages d'outre mer, ou ckpquq
Seigneur, ou chef de q-roupes,
ornoitsonEcu J'une couleuràfom
gré, aluaceltsy. de UDamequ'à
refptÛok lA plm ce qui pendant
plus d'un sîecleaejîéc'ause que les
Edifionsriefloientebarge/^d'atiennespuces
,comme ilparoifi dans
celuj.delà ^^laîfond*Alhretxqui
porte encore aujourdhuy simplement
de Gueules. Il faut en re*
chercher lorigineplusloin,&pénétrer
jnfques dans les siscies les
plus recule%
y
où nous trouverons
que comme les Enjeignés des 1<.0.
mains dans le temps de leurRj"
publique estoient marquées de ces
quatre lettres, S.P-qui
vouloient dire, Senatus, PopulufqueRomanus^
félon Ti,
te Live ydemesme, les Enfeignts
fom lefquelles les Princes dès Gaulois,
depuwrappiUel^ Francs9 &
Françoisfaisoient combatreleurs
Soldats, ejloientmarquées dura
LisJie jardIn. Il n'importe par
quelle rmfon cettefleurait (fiéprésérée
aux autres, pour eflrtélevée
dans les Drapaux de Franeus
fécond, qui vivaitpresque 40.
ans avant Jtfas-Cbrift, vers
3927. CeFpAneits efloirfilsd'An-
~~,~rle cinquantedeuxième
Pr ince en la Lignée des Gaulotst
le vingt huitième &uy des fie
cambrtens, & lepremier qui de
son nomappellafesSujets Francs,
ou rfançais
t
félon Stitrert
Tritheme; à. moins que nous nen
rapportions l'étymolope à lafranchise
gr liberté, que ces Sicam.
briens, vouloient conservercontre
Auguftt, Empereur du R~
fuivanteequensembletémoigner
Çonan au troijlémc Livre de fil
Commintairesdit Droit Civil,
parlant des Françots dont il dit:
non una gens erar, fedquidam
bominura faaio, libertads
a ppetens , ex omnibus,
populis Galliæ conflata. Ce
qui pourrait servir à confirmer
que ces Peuples auroient pris un
Lis dans leurs Etendars
,
pour
montrer que comme cette jl:ur
s'ejkve au deffas de toutes , &
ne rampepMawfîque les autres,
de mtfme leur htmteur libre les
portut À s Affranchir de toute
jwte de contrainte. Je ne parité
naj peint des trois Lis qu'ondit
tvotr esie apporte^ par un Ango
au Baptesme de CÜyvis, Je m'en
liens au fnrimtntJJAriftote, qui
assurequ'il nefaut point raporter
idescausessurnaturelles, ce qui
si peut facilement fiire par les
ordinaires. Il me paroistinutile
de dfputersurleBlwfm de ces
Lis, puis que la ucdonté en d'
1esle l'arbitre.Ainsi mpmt leur AttribuertelleJt~gv~ifMica~tio~n qdw
voudra.Celle qu*vous lem don»'
neZ me paroifîfort jwfte,-âajfi
bien qmedes Medailles
duTombe&udeCbilderit,
en 488. RobertGaguingrPaul
£mite faisant bim mention des
neis Crapauts, qu1 on attribué à
,un certainAderodac on MM'tt..
mir, Princt de la qaule
, tvers
l'an du monde3f3o. environ qjo.
ans avant Jefus Chrijlymais
nullementdes abeilles que pBrtenc
ces Médaillés.
£h*<tnt aux Cachets de nos
Rais, ies Fleurs de Lis n'y ont
eslegravéesqu'aprèssaintLouis9
dont le Crthtt quieji dans sa
hagtt£,portefik personne revenue
des Ornemens Royaux avec ces
dttix lettres, S. L. quisignifient
Sigillum Ludovici.,& riende
flus.
Voilà, Monfteur, ce que je
puis vous communiquersur l'origine
des Lis. Le sentiment du
Perejêurdan a unegrandenjrajysemblance
,car, que ces Fleursayentservy
4'ornementaux Enfeignesdes
Armées, ou aux Couronnes
& AUX Sceptres de nos
Roisyil a toujoursraison dedire
que cefontdes Ornemens, parte
queffectivement le Lis efiantune
des plus bellesfleurs de la terre, O*
il fera toujours agréablementem.
ployé dans toutesfortes(T$uvm<
ges, commevous remarque^ qu\l
l'efloitsur lesmeubles du Temple
de Salomon
J
dans les parures de
Judith,£<r jujqnesJur le Jupinter
OilYampiesn, d.on,tparlePausa- PourlaDevife, Lilia neque
nenr, nèque la borant, il ria
pm eslé difficile de la choisir la
plus convenable au Lis) &d'en
faire une beureufeapplication à
la Loy Sahcjj4ey la difficulté'rie*
fiant que dans l'origine des Lis,
que je prêtensdu/âge plus de cinq
'- cens ansavantCloyïs, dont les
descendans lesportèrent fansnombre,
jusques À l'an 1400. que
Charles VI. les reduisit à trois.
Sijavois, Monsieur9 thon.
neur d'estre connu de 'vous, je
"vous diroU ma pensée de vive
voix,ravy de defereren personne
à vos avis ,
sur cette bellt
matière, commesur tpute autre.
Je fuis vostre (~c. L'A B B B*
HARCQUET.
ValogneefiuneVille de
la Baflc Norman die, au près
de laquelle on a découvert
depuis peu de tem ps un
Theatre; dans la epurt
dej
Mrs deFranqueterre,un.peu'
au dessus de ce qu'on appelle
les Tours du Cafielet, entre
la Ferme où a demeuré le
nomnfé Revend,&: la maison
de Mrs de Franqueterrelappellèe
le Bus,joignant )aLan.
de dit Casteletroù demeure
Mr Yon. Voila des marques
pour ceux quiconnois.
se-nt Te Pays. CeTheatre peut
c-ontenir quinzeà (eizr mille
hommes aflisàleur aise.
Cette découverte eftdeuë au
Pere daNor,Jesuite,quiest
après 6outesles autres-ruines'
qui paroiiîent en divers env
c
- -
,1
droits dans toutel'étendue
du Castelet.Il va tâcher à
-
I l, Va tacher, à
faire revivre la memoire d' u.
ne Ville qu'ilprérend estre
plus grandequcRoiien,&qui"
avoit esté enfeve lie fous les
ruines depuis plus de treize
siecles. CeftlanciennêVille
d'Aiione, d'où l'on a,fait /TA'.
logne, & Alleaume
,
Capitale
des Peuples que Cesar appelle
FenelliyouVnelli. Delà
on a dit Ventile, Alloney Vallone,
Valogne. On trouve de
plus des Bains publics fpatieux
& vastes , dont il fait
decerreries fondemens,ce
,q'ue..vu)gairement onappelle
les:Bains5 du Castelet ; un
Preflbir àla Maison du Caus,.
&uneCitadelle,delaquelle
on dé*couvre encore les mu.
.,T'aiDes de plus dedouze pieds
de l'efpacede prés de foixam
te toises. On y trouve aufli
un lieu,où a pparemment-oh
frapoit la Monnoye, & force
Médaillés par cy par là,fnu
pées depuis le remps des
Consuls, plusde deux cens
ans avant la Naissance du
Sauveur jufquà Gratien, cc
quifait croire quecette Villa
a-elle détruite fous son Env
pire,peuc-estre par Maximé,
qui s'eftoic révolté;contre
luy, 3c qui Se souffrir!aux
PeLlpl;s Armoriques tout ce
que la rage luy pue inspirer,
parce qu'ils l'empêchèrent
dejoindreGratien, qui n'a~^
voie pointid,Arme,cr&qui| fut contraintde prendre des
Barbares àsa solde pour reiîfier
à Maxime.
Il n'y a point de matiere
si sterile qu'un genie heureux
ne puisse rendre feconde.
Rien ne paroifloic moins pro.
pre à estre traire, que la Vit
d'Adirn, puisque l'Ecriture
À
nous;apprend fore peu - dé'
chose de ce qu'a fait ce premier
de cous les hommes.
Cependant, Loredano, No-
4
bte Venitien) & l'un des plus
excellens Auteurs de son fieclcn'a
pas iaiffé de nous
donner certe Vie en Italien.
Il eH: vray qu'il y a ajoulté
desReflexions Morales, qui
ne fervent pas feulement à
embellir son Histoire
,
mais
qui nous la rendent auffi utile
qu'elle nous doit estre venerable
S'il a avancé des'
<
choses quine serencontrent
\pas dans les Saintes Ecritures,
Il IV fait sur ce qu'en ont rapi:
porre lesAnciens Rabbins
qui ont écrit sur les livrés dé
Moyse. Cette Vie d'Adam
vient d'estre traduire par un
homme qui ap pris grand foin
de conserver dans sa copie
routes les graces de l'Original',
en forte que l'on peut
dire de luy qu'il connoist
très bien les beautez de l'une
&de l'autre langue.Ccc ouvrage
se débite chez le sieur
t>
Edme Couterot N , rue Saint
*Jacques, au Bon Pasteur. -
Je vous parlay le mois dernier
de plusieurs ouvrages
, de pietédeM1l'Abbé de
Fourcroy, mais je ne vous ay
encore rien dit de son Catem
cbijme Dogmatique &Moralt
ou Abregé méthodique pourap"
prendre facilement les principaux
Points de la Doflrine & de U
AdoraitCbreflienne Tous les
livres de cet Auteur font si
heureux, ou plutolt si bons,
qu'on en fait toûjours plusieurs
Editions. On en a fait
une feconde de ce dernier,
&: elle se debite chez lemeC
me Mr Couterot, & chez-le
S' Brunet
,
grande Salle du
Palais auMercure Galant.»
Lsk Veuve du Sr de S. Jean,
connu par les Portraits & les
habillemensàla. mode/où il
a excellé
y
continue a faire
graver ses Desseins , , A: les
peineentniniarure,Il eftcertain
que la mort du lieur de
de S. Jean a clté une vraye
perte pour toute l'Europe,
qui s'empreflbit à rechercher
ses Eltampes. Outre les"
modes qu'elles apprenoient,
toutes ses figures avoient un
air gracieux, qui faifoir plaii
,sir.
Il y acfe'ja plusieursannées
que les Anglois surprirent en
pleine
leine paix sur les François,
nFort qui est dans le GolhedeHudsonen
Amérique,
: que l'on appelle le Fort de
lourbon. Il a quatre bations5
& ils s'y eftoienc
laintenus
, parce qu'on ne
çauroit aborder en cet'en-
Iroit qu'une foisTannée, ce
[u'on ne peut faire qu'an ne
enne bien Ton temps. Ona
:U nouvelles que Mrd'I berriile,
Capitaine deFreçrateLe"':
reres"citoir rendu maistre de
:e melrne Fort le 14.Octobre
le l'annee derniere» &OU"it.
1 avoic pris cinquante trois
Anglois quionc efibé amenez
à la Rochelle prisonniers- de
Guerre, trente piecesde canon
, & quantité de munirions
ôc de Pelleteries. rattens
ledétail de cette adion.,
ôc je vous en feray part.
Le mot de l'Enigme du
mois pasle estoitLepPhénix i, ,
& il a esté trouvé par M" de
Bechancour; Vincenc, lé
Chevalier de S.Estienne dé
Molincour;de Breuilly d'Ar-à
gentan; de Gevantet d*A<
vranchc; Tamirifte, de laru3
deCerifaye; Mesdemoiselles
de Bergyj la Brune Carlie.-
rineMargerin de Noyon; l'Enjouée de la rùë deRichelieu
j la charmante Veuve &
la petire.Solitaire de la ruë
du Foin; l'Indifferent du
quartier de l'Hostel des Urfins;
les deux bons Amis de
l'Hostel d'Argençon; le Chao ttePhenixduMans.
, L'Enigme qui fuit mérite
d'autant plus que vos Amies
se fafTentun plaisir d'enchercher
leiens, qu'elle Ca d'une
perlonne de vofire sexe. Madame
Favart qui a toujours
aimé la Poësie
?
s'est divertie
à la faire.
EN IGME.
LOrs qu'un hommea perdu ce iqjiil avoit de bien,
A me posseder il commence.
Quiconque Inas me fortebien^
Sans craindre en voyageant des vo,
leurs la presence.
Le (eut ignroantme connoit.
Ze Orminel que l'en ment ait
(upplice
De dire. qùilma fait, (ouv-ent
pense avoir droit.
Dane /tnftsrile champ , qui mesl
de nulservices
Qui me cherche peut 1ne trouveri
Je ne fuis cependantarbrey nyfleur"
ny plante,
Jrfèmejefuistoujours contraint del
Wf fauver* , i
Si'test qui quelque arhè ony
plante.
Quelque lieu que fhabitet ou7iïa~
\ure, DU Palais,
Je ne Nmplis jamais.
Je ne vous dis rien sur l'Air
nouveau que je vous envoyé.
Vous vous connoissez trop
'bien en Muficjue5 pour n'en
pasdécouvrir Us beautez.
LAIR. NOUVEAU. «",,^ r, .f
,
î-fïïT'-^ moj mourir en r, !Jol, 1 Souvenir iviporivndemagloire
P-pi.,iîêe, ¡'l Etrioffrez^ptuia ma
Le ran^quefay tenu surdlUufitcs
Rivaux,
Si fayreguè sur le coeur de Silvit,
Quand je la perds> bêlas! vous
redoublez^ mes maux.
Souvenirimportun dej beaux jours
de ma vie,
Laisse,'moy mourir en repos.
Vous avez déjà appris par
les nouvelles publiques,que
Mr de Baubriand1Evesque,
de Granville, & Mr du Guay
Troiïin
,
de S. Malo
,
quj
commandoient les Vaifieaujj
du Sa Majesté, le Fortuné &^
le François,enont pristrois
"Anglois,à la hauteur de
GaI,
loiiay en Irlande. Ces troiaj
; Vaisseaux appeliez la
DeffenJ
(è, leSuccez&laRefolucion]
tfenoient des Indesavec ciimnietifesri-
cheffts, & ilsparurent.
d'abord Vaiffcaux de
G 1 Guerre aceux qui les rencontrèrent,
à caule du gran d
*nombre de canons pour lesquel
s ils e ftoienc percez Cependant
lesnoftres ne laiiTc.
IICnt pas de les arrefier
,
&
jils ne connurent quedans le
Combat qu'ils n'estoient pas
.ec qu'ils paroiffoienr. Alors ils
,les ménagerent pour ne les
point perdren'ayant tiré
que dans les mats & les voiles
, ils tâcherent de venir
l'abordage, à quoyils réussirent;
en forte qu'après un
combat de deux heures ils
s'enrendirent les maittres.-Je
vous envoye le détail de la
Cargaison de deux de ces
trois Vaisseaux, en attendant
que je vous envoye celle du
troisiéme qui estoit de cinquanre
canons, que je n'ay
pu .encore avoir.
, CARGAISON DXÙ
VaifleMla Deffencc
,
de
800. Tonneaux Ër de 6oJ
Canons.
ê 161. P-,oivre noir.
90.TonneauxdeSalpeftrc.
IS¿. Paquets de cotton filé.
181. Bulles de Gomme de
bois.
2,45. Ballots de gros Calit
cots.
no. Balles de Caffé.
91. BailocsdeCalhcocs blancs
& larges.
71. Ballots de CaMicot brun
& gros.
46-Sallois JeCallicoisblancs
fins3 moins larges.
40. Ballots de Callicots
blanc.
6z. Ballots étroits & fins.
46. BallotSjTurbans pour les
Noirs.
3t. Ballots de Callicotsblanc
& bleu.
39. Ballots d'Etoffe de Gui- nee. 2.3, Ballots, dits de noir,
zo. Ballots Calicots, ou In-I
dicnne à lfeur.
zo. Ballots, idem.
-
11. Ballots) idem.
9. Ballotsdedifférentescoupleurs.
6. Balots de mouchoirs.
• jJ
9. Ballots deToiilefine.
j. Ballots de Calicots brun.
3. Ballots larges& gros.
z. Ballots de Tapisseries
x
pour faire çouvcwe.
f. Ballot de Calicot brun &
fin.
CARGAISON DV
petit VaiJJ'eau de36. Canons. 41*.BallesdeSo\e.
163-liaIlesdeSoye.
150. Tonneaux de Salpêtre.
J30. Jires d'Opium.•
zy Caisses de Poivre long
fauf t ce qu'il y a de ramege
de Poivre noir.
On appelle Poivre de ratnege
, une grande quantité
de Poivre qu'on mec dans le
fond du Vaisseau encre'le*
Ballors
, pour achever de'
rBemplair cUe quion'esrt psoin.c enj
Je ne vous dis rien tOU1
chant JaGuerre, parce qu'on
trouvera. la firuation des Affaires
prefenres de la France
& ries Alliez,&]e para'<lele!
de ce qu'ont fait ks uns ôc
les autres pendant la Cam-1
pagne dernierc, dansunDifj
cours qui doit pcéceder ld
Journal duSiege de NamurJ
que le Sieur Brunec debiJ
tera vers le huitième duj
mois prochain. Ce JournalJ
refI6 par une personnetresleninforméede
tout ce qui
ett pafféen'ceSiege, con-
,entun volume encier,reUl-
Iide particularitez don-r on
a pas encore entendu par-
'r. & qui ne font pas moins
irprenantes que dignes d'e-
Te fceuësde ia pofteritc..
Ceux qui n'ont pas leeu
u'on devoit faire unEnvoy
JX Boutsrimez proposez à
i gloire de Madame la Prinellè
deConti, pounont en..
oyer ce Supplément jufqucs
uioe. du mois prochain.
J'ay mis sur la fin de ma
Lettre du moispaffe
,
M1
l'Abbé Blot Député du Clergé
de la Province de Languedoc.
Il falloit meure, Mr belor lîi
Député de la ProvinceEc-^
clefiaftique de Bordeaux II
n'y a point de Province Ecelefuftique
de Languedoc;
mais de Touioufe
,
de Nar-j
bonne, qui s'écendenc dans
le LangueJoc. Je fuis
,
Madame,
&c. 1
A 31.Qiïcbre I69fi.. rl'
TABLE.
Reliais.
JrierepjeoRu*leRoy,•$
ïèfenfedune Lettre crisisne, fut
les mots-\hoftdemeut Paien,
ffr Cbîourme.SS
)sftfipltou de deux nouvelles découvertes
qui peuvent servir
pour laNavigation. 6,1
Particularité% di la vie & de la
mort d'un Vieillard âgé de cent
dix~fept ans. g,7
raDe; accordéesà Mr tEvèque de
Cbalons.
;eure écrite à gi, un Peripateticien.çt -hfoire r "taâuftton d'une Ode à'Horace.
TABLE.
-parMademoiselleCheron. jéi
Zettre de Mr de Senee;, sur cette
Traduttion. j67
Ode dHorace,tradaitepar le même.
J77
Loterie de plu/teurs Ouvrages etHorlogerie. J33. -
J)ifcours fait à Coccafion de la Statue
donnée par les Algeriens À
Mrdu Sauit. 194
Servicefait au Convent des Grandd
Augufimt
, pour ftu Mr tAr.
chevèquede Pllrit. 23
Morts. *$«
Fable. 24
Zettre de Mr ïAbbè Dejlandes J
Archidiacre & Chanoinedi
TreQtJter. ira
OCTOBRE lÓg¡.
« A PR.IS
HCZMICKU. BRUNIT,Grand*SALLE
du Palais, au Mercure Galanto
N donnera toujours unVolu
nouveau du Mercure GaTanl
T)r€tci"t jour de chaqueMois,& 01
vendtuTsente lois relié en Veau
Vingt- C14q folseuParcheaoitk
',; *»
! 'i
A PARIS,
ChezG. DELUYNEauPalais.di
la Salle des Merciers,à la Justice.
T. GIRARD,au PalaisdanslaGrian
Salle, à l'Envie. EtMICHEL BRUNET, Grand'Sa
- du Palais, au Mercure GaLu*.
M.DC. XCV.
jivts Privilège d" Roj.";
; .*M
AVIS.
QVelquesprieresquon aitfaites
jufquà present de bien
terire les noms deFamiDetmptoye,
ians les Mémoires quon envoyé
bour ce Mercure , on ne îaiffe pas
t'y manquer toujours. Cela efl cause
luilya de temps en temps quelques
ms de ces Mémoires dont on ne se
teut servir. On réitéré la mesmé
priere de bien écrire ces noms, en
fortequ'on ne s'y puisse Irlmper. On
le prendaucunargentpour les Menoires,
& t'fin employera tous lei
SonsOuvrages à leur tour,pourveu
,.'ils ne defobligent personne, &
mil n'y ait rien de licentieux.On
AVIS.
priefeulement ceuxqui lesenvoient
&sur tout aux qui n'écrivent qui
pourfaireemployerleurs nomsdan. farticle desUnièmes ,_ilaffranchie
leurs Lettres depO", s'ds veulert
qu'on faffe ce qu'ils demandent
£'.est fort peu de cbofe pour chaqui
particulier,& le tout,ensemble e)
beaucoup pourun Libraire.
- -Le Sieur Brunei qui débitépr&
lentement le Mercure,arétabli le,
tbofes de manière quil efi toujour,
impriméau commencement de cha
que mois. Il avertit qukl'égard dre.
JEnvojr qui se font à la Campagne. ilferapartirles paquets deceuxqm
-lechargeront de les envoyer avan
quel'on, commence à vendre icy Il,
Merjeure.Comme ces paquets ferm
flufrursjours en chemin,Paris a; fajfera fat d'avoir le Aiercnr^
AVIS.
longtempsavantquilfoit arrivé
dans les Villeséloignées, maia aussi
les Villes nele recevront pas (itard
quellesfaisoient auparavant^eux
quise lefont envoyer par leursAmk
foenSencharger ledit Brunet, ïex*
fofent à le recevoir taujoursfort
tard pttr deuxraifons.'La premiefe
p-aret que cesAmis riont pas foin th
le venirprendrefttofiquil est impri4
me, outre qu'il le fera toujours quel*
quesjoursavant que t(ln en fajfe h
debits & Cautre.quene
qu'après quils l'ontlu eux & quête
quesautres à qui ils le pressent, tli
rejettent la faute du retardement
sur le Libraire, endisant que la
v-ente n'en a commencé que fort
avant dansle mois. On évitera co
retardement par la voye dudit Sieur
JBrunet, puis qu'ilfe charge defairs
AVIS.
lespaquetsluy*mefme^ de lesfairi
portera la Pofle ouaux Meffagers3
fans nulintereflî tant pour les Par.
ticuliers que pour les Librairesdt
Prévincé, qui luy auront donné leui
adregê.lifera la mesme chose gent.
ralement de tous les Livres nouveaux
qùon luy demandera, foh
qu'illesdébité* ou qùilsappartiennent
à £autres Libraires, fans en
prendre pout cela davantage que h
prixfixé pat les Libraires qui lei
vendront» Quand il se rencontrera
qùondemandera ces Livresàlafin
du mois, on les joindra au Mercures
afin de n'en faire qu'un mesme paquet.
Tout cela fera executè avec
une exaElitude dont on aura lieu
defite contenu
Ilw: LÀA Guerre presênte
estanc une Guerre de
Religion
,
puis que
invauon d'Angleterre na
point eu d'autre pretexte, &
que le Roy la soutient pour
la gloire de l'Eglise, on fit
dansle rem ps quelle s'alltf
ma beaucou p de Prieres pou
Sa Majefié, de la nature di
ce lie"que vous allez lire. Elle
ont recommencé depuis peu
& je vous en envoye un<
nouvelle.. sEigneur, qui feul mérité%
l'adorationde toutes les Nations
de l'Univers que vous ave^
créé) faites que Louis, qui eflle
Chef d'oeuvre de vos mains divines,
le Modele des Souverainsy
&le Pere des Peuples, continué
deregnersur sesSujets. Egale
par vojlre bonté la durée de ses
jmrs au nombre defis vertus &'
de ses conquefles
,
dont il vous
rapportetoute lagloire3confeffant
qu'il la tient de vous. Grand
Dieu- qui prépareZauRoy Très-
Chrestien des récompenses solides
~M~ EffrM c dansvoflrc glorieuse Eternité,
donneZ en des cettevie àsa haute
valeur& àsa pieté sincere, par
fin triomphe perpetuel sur ses
Ennemis & les voflress&puis
quaveugle^quilsfont, & entraÍnc:{
par le Demon de l'ënvie,
ils ont refust la Taix que noflre
udugufte Monarque, inffrirépar'
vojire Esprit, leur aofferte, ne
Jouffre^pas qu'ilspuijjentjamais
alterer celle de son coeur;confier.
1)ez luy toujours ce don si précieux;
répande% continuellement
'Vos bénédictions sursa Personne
fiacrée, sur sa Famille ROYlJle,
&sursonRoyaume, qu'ilgouverne
avec tant desagesse, &
qu'ilamisfousvoflreydiovij~neprotection
,
vousreconnoijptnr pour
leRoy desR.ois,& pour lepuisfaNI
Dieudes Armées. Sauveur
dumondetftuve^ ce Prince qui
efifelonvoflreçoeùr. Nara voussupplions
tres-humblement,nwis,
que vous avez, fait naiPrefis
fidelles&heureux Sujets ,d'écouter
les prieTes) & dtx+weer les
îoeux que nous vous adressons
our luy. Nous vousadmirons,
y 'vous honorons dansvofirc
mage vivante; nousvous adoons
vous remercions avec le
uls oetné de vofireSglifi
,
des
,
riffûires quevouslayfaitesreniorter
fans cejjefkr tantdtPuisancesuniescontresesEtats.
N'abandonne^
jamais un Princequi
ombat pour vous. Conduife% en
ous lieuxses pas ; fécondé% en
out tempsJon ^ele.Joutene^fon
iras,dirige^sonesprit,anime%
on coeury rempliOeZson ame de
vas grâces, faites enfin
y
mon.
Dieu> que ce Heros incomparable
Hait point d'autrt objeticyï-ba
que la gloire defuivre avec ut
joye ineffable&une entiere obe^
sancey les Jalutairesinjpïratior,
de vofire Effrit adorable
, £ 4executefavec un profond rej
peél &une humilitéparfaite, le
ordres immuables devojlre divin
Prollidence.
Cet Ouvrage est de M
Guionnet de Vcrrron, conni
par une infinitéd'autres,tan
Latins que François, & qu
écrit également bien enPro se&enVers.
'-
La Lettre quifuie fercdi
Leponfe/auneautre queje
pusay déjà envoyée.
f1~~g~~g i DEFENSE
D'uneLettre critique surles
mots,HoftiUmentsPajen,
fie çbiourme.
A MONSIE'UR*** FAut-il répo.ndre, Monifeur,
à la Lettre Polémiquéqui
vient de paroistre
.deux mois après ce que j'ay
écrit ïur ces trois mots, hofti-
Jemcnfy Païen
,
Chmrme,y
y
Lettre, qui pour estre plus e
veuë, est à la teste du Mer
cure de l'autre mois, & ci
occupe la premiere place
Vous fçavezce que l'on dit
Nt Hercules contra duos, &j'a
à faire à quatre personnes
quife font liguées pour join
dre leurs forces contre moy
N'importe. Dans la Republi
que des Lettres) le nombr
des bonnes raiions l'emport*
sur celuy des adversaires
multis tuncfortior Ultus. Il ef
vray encore qu'ils se fontmu
nis de noms celebres; Eudo.
xe,lc nomduprincipal Aggreffeur,
est celuy d'un Philofophe.
Diogéne Laerce qui
ia-ecrit sa vie, dit qu'il ettoic-
Ji tfrologue,Geometre3 Médecin
& Legislateur. Il neluy
;manque que de n'avoir pas
refié Grammairien
, pour ne
,Pas ignorer l'origine des Adtverbes.
Theagene
,
le nom
:d'un autre aggresseur, est le
nom du Heros Galant d'Heliodore.
Pure illusion, que
I,l'affe¿ration de se parer de
grands noms. Le choix de
.ces noms nimpofe pas davantage,
que le vain éclat de
celuy dont parle Ciceron,
qui pretend ébloüir tout L
monde de les Pierreries &di
son or,existimat estgemnlte ni,
-tore, & auri fplendore oculo,
omnium perftringcre. De plust
ces beaux noms paroissent
assez mal assortis. Si le nom
d'Eudoxeeftceluy d'un Philofophe,
lenom deTheagcne
est tiré d'un Roman;aïnli
voila l'idée du vray brouillée
avec l'idée du faux. Mais
pourquoy faire le torrà Philantede-
J'oubJitr? Cet autre
aggresseur ne feroit il point,
un Poëte? Ily a eu un Poete
Grec nommé Philetas, ,&,
>eut.e stre que le Poëte François
aura un peu déguile le
10m de Philecas en celuy
le Philante, pourcacher son
itre Poétique. Ily a queP
juefoisunveritable interefcf
rnellre pas connu. Properce
aie honneur aux' Mufesde;
.h.iletas jafqu'à lesinvoquer^
i£il le pourroit qu'on fait la"
;uerre aux Vers de Pbilantc,.;
c qu'on ne peut lesSouffrir.. leiîoit bon de remarquer les
[ualicez des gens à quiHorva^
ffaire-^venons à:ptefeng'.a»1
air. ,.. j ,,"n'
", ',Celuyqui prtndleprcoâs..:.j' ff
la parole,commence paruni
supposition Il veut faire croi
re que je fuis en commerce
de Lettres avec luy, & cet
pour mieux jouer son per.
Tonnage. Je luy fuis anony.
me, &il me l'eftaufli. Deui
Inconnus ne s'écrivent paj
l'unil'autre. Sa supposition
est un artifice, pour faire
avec Eudoxe, le bon & le
méchantSoldat.
-Comme un Philosophe
doit estre serieux, ons'attend
qu'Eudoxe conservera un air
4grave & severe. Rien moins
detout cela. D'abord pour
-narquer que le train de la
Critique n'a pas son approbation
,il plaisante. La Critique,
dit-il., a donc un équipage
,& elle voyage. Je voudrois
bien qu'Eudoxe, pour
l'honneur de son nom Philofophique
, se fust abilenu
icy,& en d'autres endroits
de (on difeours, de ces peti.
tes pointes) qui font des pauvretez)
allusions baffes, méchans
mots, qu'il peut avoir
oüy dire àla Farce de Trivelin.
Au fond, est-cequele
mot de train n'a point d'autre
ulageque celuy de sïgnifier
un équipagelOn aitjetrah
du monde, le train des affaires
letrain àun Procés.Cesexem
pies autorisent le train de 1;
Critique,qui est quelquefoi
occupée des procès que le,
gens de Lettres ont cnfem
blesurdesmatieres dePhilo:
logie. Ainsi ma Critique ef
dans le train qu'il faut: &
on verra que celle des aggref
feurs est en mauvais train.
Mais c'est le terme hostile.
ment qui occupe la grosse
attaquedèsAggrefl'eurs,&qui
les excite à faire divers a£tes
dlioftilité- Leur grande raa:
chine pour. détruire ce quej'en
ay dit, est qu'il y a des1
Adverbes qui ne font pas dérivez
des adjedlifs, comme,
incontinent, ftiemment
)
proditoirement.
C»est là donner le
changea Il s'agit d'adverbesr
semblables à hostilement,comme
font ceux de facilement ôc
utilement, 6c ceux qu'on cite
ne font pas de cette espece.
Ainsiils ne donnent aucune
,atteinte à ma remarqueravoir
que hoflilement doit naifire
de hostile
, comme facilement
& utilement font nez de
facile&dutile. A moinsdonc
quon ne rapporte des adver.
bes decette nature,& quine
tiennenc point d'un adjectif
tous les autres adverbes fonl
étrangers au sujet, &ne por
teront aucun coup. Ainsï
nonobstant ceuxqu'on vien
d'alleguer, ma propofitior
subsiste toujours,quecom
mefacilement & utilementn'om
vu le jour, & n'onteftéproduits
que par le moyen de
leurs adjeé1:ifs, qui les ont mil
au monde,hoflilementde nie.
me ne p ut pas bien paroi-
Rrcquehjtilcne l'ait précedé.
Ceprimitifdoit devancer for
*
ierive; autrementceu vouoir
faire vivre un enfant arant
que son pere foit né,
k prétendre qu'une plante
rroiÍfe fans sa racine. La Langue
Italienne qui a boflilmente
khostile) & la Langue Espa-
,nole quia le même adverbe;
pareillement sonadjectif
loffil. Il y a de la justice & de
analogie
, que la Langue
:rançoife reçoive de même
oifllilee, pomur mieeuxnétatb.lir ha-
Mais Eudoxe3afin de renoyerhostile5
dit qu'on n'a pas
>efoin de luy, parce qu'ona
déja le mot d'ennemy. Raifo
admirable! A-cil donc pet
quelaLangueFrançoise n
foit trop riche & trop abor
dante? La Langue Latine
a-aili inimicus, mais celan
l'empêche pas de se fovir d
mot hoftihs. La Langue Efp
gnole aenemigo, & la Langu
Italienne amimicoy&eepen
dant l'une a encore IJojhl) é
1autre lJoftile. Pourquoyt
mot dtnnemi priverait -il1
bLanvgufe iFiralnçeoisfe du mo Eudoxe pour continue
sonattaque, a encoreuncou]
4
tirer, & peut efire renconrera-
t il mieux cette fois.Le
wt hoflile, dit.il
, a quelque
bojède rampant, (7 quinesonne
as bien à l'oreille. Autre coup
:n l'air, coup perdu. Cornnent
ce terme cft-il bas, 6c
roù vient cyaboftilesonne
mlàl'oreille?Jene voy pas
a raiton de ces deux repro-
:hes qu'on fait contre luy. Il
f a des Philosophes, qui quelque
bonne opinion qu'ils
lyent d'eux.mêmesJ raisonnent
souvent de travers Le
noitre ne (croit-il point femblable
à ce Ooéteur, qui
simaginoic entendre miei
lesCatégories d'Ariftotc
que ses plus grands Interpr<
tes,parce que pas un d'el
ne s'eltoit avisé comme luj
de dire, que par Accident:
falloir entendre infortune,i
par la fubflénct, un suc. Pot
moy, je soutiens aucontraii
d'Eudoxe
, que boftile est ne
ble d'excraétion; il defcen
de hofhlis,mot élegant. qL
est usité dans Ciceron, l
dans les bons Auteurs Latin;
Ôc pour le son, nell-.ee pa
la mefme itruûure que hon
lemntôcboflilité, & la mêm
linaifon que dans jMile & fCe qui n'est pas rude
s ceux-cy , pourquoy le
)ir.il dans hofliltiOn peut
ore remarquer qu il y a
is hofiileunLcornme dans
mors facile & utile; & nos
^cs Aggresseurs ne doilt
pas ignorer que les Anns
trouvoient beaucoup
douceur dans la lettre ly*
ise rencontre aux mots du
r & du miel,en Grec& en
tin, comme en François.
îmetrius de Phalere
,
dans
ci Livre de l'Elocution,
»mme l, une consone agréable,&
la plus douce lett
des liquides, Emiphonon g)
1 çHtaton. Cette belleperfoa
dont Horace est blesle3
qui avoic tant d'agréme
dans son parler& dans si
rire, a deux11 dans son noi
pukeridenrerll Lalagcnam
- Pulce loquentem.
Et si je ne craignois d'oste
fer lachafte pudeur d'Eud
xe , je luy ferois remarqu
encore que lapluspart ç
charmantesAmies de ce pc
te galant,ontune dans le
nom. Lyde, Lydia, Clor
phyliis;Chloe,Glvcera,&
J
fiais Demetrius de Phalerc
si peuc-cftre à Eudoxe un
tranger;& il fc peutaussi
"ue Philanre pour estre Poë-
2, neconnoisse pas trop Hoace.
A dire le vray ,
il n'y a
ien dechoquanr nyde rude
tans le son A'hoftile\ & on n'y
ecco)nnoift à prefenc autre si ce n'efl:qu'un mot
laroifi un peu étrange, lors -
lutil n'est pas encore biert
cabli par l'usàge.
Aurefte ,.nos Aggresseurs
lui se connoissent si bien en
notsrampans, éyitentavcs'
oÏn les expres?u;ns fimpfçs
&c narurelles, & se guindc
quelquefois bien haut. Vo:
de leur sublimeavecun
strumentmilitaire Il s'efit
ctaré tdmbour battant contrt
Diéîionnaire de lAcademie.
encendre les Aggtèfleurs
clamer avec tant de vel
mence, on diroit que j
composé quelque Piece
la Requeste des Diâionr
; res de M Menage, & <
ma Lettre critique sur
mots boftilemcnt^c. est cc
Piece criminelle.On se p
souvenir que je fis il y a qt
ques mois, l'Eloge dur
fionnaire de l'Académie
Françoise;& cet Eloge,qui
Put alors imprimé, encheric
beaucoup,on le peut dire sur
:e qui en est dit dans les
Journaux de la Republique
les Lettres. Pour ce qui eit,
le la Lettrecritique sur hof.
'ilemen,t, il n'yest pas die un
cul mot duDitlionnaire de
'Àcademie.Oùest donclà
:e tambour battant? No*
\ggreflfeurs ontun donmerveilleux
, non ihilemeat de
jroilîr les objets & de les.
nfler, mais encore de faire
ntrndre un grand brtiiticonktre
un Livre, où il n'en e
point du tour parlé. Il fai
avoiicr que le courage & l'a
deur martiale causent que
quefoisd'étranges illusion
L'exemple des Aggreflèu
me fait souvenir de Doi
Quinote, qui couroit que
quefois à bride abattue où
s'imaginoit entendre uncre
grand bruit,.& qu'il erpero
faire une prouesse de Chev
lerie; &quand il estoit arrÏ\
au lieu,il n' y trouvoit pe
sonne. Mais enfin on vei
dire quelque chose avec c
tambour battant contre 1
Visionnaire de l'Academie.
/oicy donc tout ce que ce
)eut estre. Hostilement, dit-on,
L cité bien receu dans le Dictionnaire
de l'Academie, &
rous ne luy faites pas le mène
accueil dans vostre Letre.
Et bien, cela meritoit-il
m si grand bruit, un si grand
îclat, une dénonciation de
guerre à ne faire aucun quar.
\Qï\Vrba,nitteftun beaumot
lonc Mr de Balfac a esté le
5arrain ,& l'Academie vient
le l'adopter dans Ton Dictionnaire.
Cependant on a
le la peine à le lire & à l'écrir:
re,&on se souvienttoujoi
de ce qu'on en a die aun
fois, Que cenepoit pas un i
d'à tous les jours,cm qu'on n
peut user que deux ou troisj
lemois. L'Académie liry a f
l'honneur de !uy donner f
ce dans son Di&ionnaii
mais on ne luy fait point
caresses dans le ni-on dc.
un an on n'entendroitpas
-
re une fois à la Cour le IT
d'urbAnité; cependantlève
enregistre dans 1A'cadcm
C'est un grand bonhtur pc
ceux qui écrivent,qu auc
d'euxn'aie témoigné, me
fans parler du Didtionnaire,
qu'il a de la peine à s'accommoder
du motd'urbanirey &
que ce mot ne lùy revient
point. Nos Aggreffeufs Ce feroient
attroupez contre Juy,
ils auroient crié qu'il s'est déj
claré tambour battant contre
|le Dictionnaire de 1"Acadt- mie,5cau bruit du tambour,
1 ils yauroient peutestre joint
.?
celuy des timbales 6c des -
» trompettes. Je n'en ay pas
fait davantage, j'ay rcceu
froidement lemot kofiikmenr,
f &)ay cru que pour avoir en- crée dans le monde3 il luy
falloit encore du temps juM
qu'à ce qu'hofiile y fuftreccu.
Je n'ay point parlédu Dictionnaire
de l'Academie ny
directement
, ny indire&ement,
&cependantj'ay quatre
AggresseursDO sur les bras,
mais il n'y a pourtant pas de
quoy s'en allarmer. A juger
d'eux à l'air dont ils s'y prennent,
ce ne font pas de puiP
fans Hbnemis,&leurs efforts
ne font pas bien dangereur.
Mais voicy encore une vérité
qui pourroit ralentir l'hoftilitédes
Aggresseurs,s'ils pou- -
voienc le payer de raison.
t Lors que je fis la remarque
sur boflilement,ce fut aprés.
avoir vû ce mot dans le Dictionnaire
de Mr Furetiere,
longtemps avant queceluy
de l'Academie fuit imprimé.
Je ne pûs alors digererce
mot. Je crûs même pouvoir
l'entreprendre criciquement,
e fans user d'iniulte
,
j'écrivis
à un de mes Amis les raifons
quej'avois den'eftrepas
de l'avis de MrFurctiere, à
recevoir hojJilemtnt, à moins
quflle ne luy fustadjoint.
Le public fçaic bien quatre
opposé à Mr Fureciere,n'est
pasle déclarer tam bour battant
contre l'Academie. Je
me confirmay dans ma penfée
critique, cpxhofttlcment
fans hoftilc) pouvoir estre contesié,
après avoir observe
qu'il ne se crouvoic point
dans le Di&ionnaire de MI
Richelet. Ainsi je n'ay pas
tiré la premiere fleche contre
hofl-tltmtnt) je n'ay fait
que feconder un Auteur qui
entend fort bien la Langue
Françoise,& qui n'y a pasad.
mis hofli/ement. A present que
le Dictionnaire de l'Academie
est rendu public,&qu'il
morife hofillement,celan'emêche
pas que la remarque
ritique qucfavoisfaitcjnaic
uvismoins l'usage de donner
de joindre hofiile à bfiiletent.
LeDictionnaire del'Aademie
ne défend point de
lonner des avis; au contraire,
l excite à en donner, comme
1 paroist àla fin de laPrésa.
:e. UAcademie recevra avec
daijirles avis qui luy ferontdoniez,
9
pour s'en fer'Vir dans les
Editions suivantes. Que l'ad-
/erbe hofiilement ait donc.
:ours, puis que l'Academie.
le trouve bon3 mais qu'il foU:
? V
*
permis de souhaiter qu
ne demeure pas feul comm
un enfant exposé, & que ho
tile (oit reconnu pour efire 1
pere de cet enfant. Hofti,
s'ell déjà montréen*public,£
on l'a vû en lieu éminenr. 1
cft dans le Dictionnaire d
Nicot,& qui dit Nicot, dit
félon Menage" un des plu
sçavans hommes du Royau
me dans les belles Lettres
dans laJurisprudence,& dan
la Politique. Ilfut auili ur
homme de Cour; il eur par
# aux affaires,& il fut Ambaf
fadeur.Voila plusieurs titrej
pour perfuadcr que Nicot
rçavoit parler bien & écrire
i>-ien
; & s'ilest vra y que Ranconnet
,President au Parlement
de Paris, & qui estoit
aussi tres. fçavanc, aie travaillé
au Dictionnaire conjointement
avec Nicot, hoftik se
trouve placé bien avantageusement
destre comprisdansl'Ouvrge
de deux homm'ek.
illustres.Quesil'on veut épilogue^
sur le temps auquel
Nicot & Rançonner ontvécu,
Mr Ménagé a [uffif:-vn-r-:
mentrépondu àcette question
du temps, 6c elkrre: ï&
pas empêché d'allcguer fou
vent l'autorité de Nicocdani
ses Obfervations sur la Lan*
gue Françoise.Depuis Nicoc,
le Pere Gaudin a receu boftih
dans Ton Diaionnaire imprimé
en 1672,. On fçaic que le
Pere Gaudin est égalemenc
habile dans les Langues Lati.
ne &Françoise-, & que (on
DidHonnaire est d'un grand
usage. Voila deux Introduéteurs
du mot hofiile dans la
Langue Françoise; & il se
pourra faire que le nombre
en augmentera. Il elt,con..
flant que si hoftilemtnt contilueaestre
accompagne de
adje&ifhofiileyoutrel'usage
que luy donne l'Academie*
il aura encore pour luy la
raison, laréglé, les exemples»-
5c la. conformité avec les
Langues Latine, Efpagnole^
3c Italienne, qui toutes ont.
joint Padjedtifà l'adverbe.
S'il faut rendrecompte auz
Aggresseurs,decequej'ay die
de la prononciation du Inoce
de Paien,qu'ils fçachenr que
ce quej'en ay dit a eu une occafion
particulierc. Onen fît:
le doute dans une converfiiçionrde
gerfbnnes de ,conrl-:'Ít'
non, & defpric, & les vob
furentalTez partagées. Un d<
mes Amis qui s'y estoit trou
vé, m'en parla, & me deman.
da mon sentiment. Voila l'origine
de ce que j'ay écrit fui
Ja prononciation du mot de
Paien. On m'obj.eéte une inu
tilicc, puisque Mr Richelet.
dit-on, a déjà déclaré dans
son Di&ionnaire,la.mefmc
manière de cette prononcia*
tion que j'ay foûtenuc. Je répons
qu'il ne lavoit pas rah
sonnée,pour convaincre ceux
qui se trouvent d'une opinion
opposée à la sienne. De plus,
on opinio-n ne paroist pas
lifiinaement. Il est vray qu'il
lie
,
qu'il faut prononcer
Païen) comme il est ecrit,
nais ne l'ayantécrit ny ponctué
autrement que les mots
Je paier, & de paiement, on ne
comprend pas bien quel est:
,ên avis. Si les A ggreffeurs
)nt un Oculaire pour y mieux
/oir que lesautresJil fautles
:n féliciter.
L'Epithete de Barbaresdonlé
en passant, pour ainsidire,
lux Païens, les choque encore
dans cet article. Qu'ils
kienc donc choquez aussiv
de ce que d'autres ont dit
que les Paiens ont este de
Aveugles. Est-celà matier
à s'écrier
,
Qgoy,Dcmojlhi
ne0* Ciceron
,
Virgile & Hc
race auront eslé des Aveu
gles ? Quand on les a appel
Jez des Aveugles3cest à l'e
gard de leur ignorance, noi
dans les belles Lettres, mai
dans la Religion. On a di
dans le mesme sens, que le
Paiens ont elle barbares, au
trem-ent ignorans, & il ny
; point d'exception àfaire. Le
Grecs & les Romains, & le
plus grandsgenies d'Athene:
: de Rome dans les Scieries
humaines, ontesté comle
tous les aucres , rem plis
e tenebres à 1égard des ve.
tez de la Religion.
H me faut encore repon»-
re aux Objectons contre le
oifiéme article de ma Lece.
Je n'ay pas prétendu que
)us les mots de navigation
iflent la torture des Sçavans,,
me fuisbornéàces troiscy.
'rirtmes,GAlere, &Chiourme;
>r ,
quelque dodtes que
euïllent paroistre Eudoxe
ses chers Amis, je ne vois
as dans tout ce qu'ils disent,
qu'ils ayent faitdenouvelh
découvertes, & que Scaligei
s'il rcvenoit au monde,du
les remercier d'avoir miei
encendu que luy la conltru
tion desTriremes. Ilsreprei
nent le mot de manoeuvre
comme si je Tavois emplo)
abusivement. Il me sembl
qu'on peut distinguer la in;
noeuvre dune Galere dav<
celle d'un Navire, & que ce
le du Navire ne détruit pi
le nom de l'autre. Le fervic
d'un Navire eit une manoei
vre qui consiste au gouvei
nement des voiles,&Be cet
equi ferc à faire aller le N"a.
ire. Le fcrvice de la Galere.
fl: differcnt. Pour faire vo-
;uer la Galere, il faut travail.
er rudement) la rame dans
ss mains. C'est pourquoy les
aaleres nevont pas souvent
lans l'Océan, où il est treslifficile
de ramer- Elles se
itennent ordinairement dans Méditerranée
,
où elles
>euvent faire la manoeuvre
les rames, comme lesVaiP-
~aux sur Il eaux font l'Océan la maîoeuvre
des cordages, des
roiles, &c. Originairement
e mot
-
de manoeuvre sedit
d'un travail fore penible &
fore rude. C'cll le nom de
Aide. maçons, des Vigneron
& desBûcheronsjil y a. dan
l' occupation decesr gens-1
une gtosse peine, & qui ac
cable ceux qui n'y [ont pa
accoutumez., Cette manosu
vred;ela terrç est paflfee à 1
merapourladénomination d
ses travaux penibles, sur tou
lors qu'il y a un gros ccmpj
une grande tourmente, quel
mouvemens alors, quelle
peines à manier une infinit
de cordages, &à regler cou
ces les voiles, pour résister,
ivfolencedesvenrs &àcelle
[es flots, pour se défendre de
i fureur de lamer ? Cela se
lomme manoeuvre par rapport
à un travail prodigieux.
les Galeres n'ont pas cette
orte de iravail, cette maiceuvre
nelcurconvientpoint
lans rorage;quandl'orage
:est grand, elles ne se fervent
>oint de leurs voiles, qui mène
ne font point compara-
?les,nyen nombre.ny, en
jrarçdeur à celles des Vaiseaux.
Les Forçats font la
manoeuvre avec leurs rames,
?our gagner la terre &fe metcréa
labry
, ne travaillent-ih
pas aifcz)& l'horriblepeins
qu'ihs prennenr, n'efl: elle pas
suffisante pour donner lieu au
nom de tnanoeuvre? Je ne fuis
point marin ,& je ne me pi,
quepointdesçavoirtousLes
termes de la navigation; &
quand j'en parleroisun peu
irrégulièrement,jeneregarderois
pas cela comme le;su;c^
d'une affaire à estrepoussee
avec chaleur. Mars je fuisfurpris
que les Aggreifeurs, qui
affolent de paroiftfeparfairemcntintfruitsdans
lama*
rine, s'y méprennent en cane
le manieres. Ils prétendent
ty.un honneste homme peut
voir en fort peu de temps
i science de ces termes-> de
ependanc eux-mêmes y cr-
?nt coriiderablement. Qus
apprennent donc avant
ue de criciquer des chosés
u'ils ignorent, qu'on ne
oiepoinraprejler,mais appailier
les voiles; que l'onne
tonte point aux tuaits des
aleres pour faire cette maoeuvre^
excepté au mast de
inquer; que ce font les ForltS:
qui abaifferu les anren-
's ,
qui Jes îffcnc après y
avoir arraché les voiles) <
qui lesgouvernent au corr
mandement des Comites, q1
reçoivent lordre desPilote
que ce font eux qui jettcr
lesancresyôc quileslevenc
qui tirent le Courtier de 1
boëtl:, & qui l'y remetteni
& qui font generalemcr
toj. 'j Li t/roiï* imtioeuvrr \';"0 , c. l';" "fi1/' t ¡ ;
q'.:eCCU.ÏCwU> Î ne fonc pase;
chaînezne la font pas, eitan
reservez pour le Service d
Capitaine & des Officiers, o
à la pouppe, ou à la cuisine
ou ailleurs. Enfin qu'ils fçs
çhent que par les manoevre
m n'ajamais entendu, comme
ils le veulent, les cordes
,
DU pour parler plus proprement
qu'eux, les cordages
qui font compris fous le nom
d'agrets, ou les Forçats employez
au fervicc desGaleres.
Un mauvais Plail.Vntnem.troqueraitpas
de s 'cc: icric^'
T OCriiiquesdVau douce:
Navigateurs deRivières, qui
ont bien l'airde faire leurs
voyages de longcours, fùrU
Garonne on surlaSeine ;de
Bordeaux à Loymont, ou de
ParisàS. Clou. Mais fav déjà
fait connoistre eue cetre
qui font partisans du bc
kns &de la raison, font ci
nemis des puerilicez & d
pointes fades. Jeme contei
teray donc de leur dire, qt
leurs fautes estant des prei
ves qu'ils ne sçavent pas e
corece qu'ilsvoudroient e
fèjgner, ils ont du temps à a
tendre avant que de pouve
faire les Censeurs & les M;
ftres.
Enfin, comme rien i
contente les Aggresseurs,
çontredisentl'origine Gre
que de Chiourme,&pour si
re moins d'honneur à la La
ue Françoise, ils luy prefe-
,,nt une origine, tirée de la
langue Italienne. Chiourme,
-Ion eux,vient de cÍurmA,& iciurma vient du Grec comle
ch' X 3 h. hioiérmejXetçjçoj>chcivsormh^
qu'auront-ils avancé v
e se jetterdu coHéde ricaien
plucoft que de Celuydu
;rec? Ce qui les porte à s'acacher
à Ciurme, c'est, disentts
, que ce terme approche
['un autre qui lignifie Ca-
Aifte. Cela même devroit les
a avoirdétrompez: canaille
l'etf pas l'idée des Forçats,
l'il y adesgens desette force
dans les Galeres, ils n'y fo
pas comme de petites ger
& des gens de la lie dupe
plejilsy fonten France cet
me des criminels condamn
a manoeuvrer de leurs bt
avec un travail épouvanta-b
Ce n"e est point la baffefle
leurnaissance,ny leurconc
rion vi!e & abjedle qui le
con d u irs aux Galères, & q
les aflujcttitauferviceafïic
de cesVaisseaux à bas bat
Ils 'y trouve des gens ,tri
autre estat
,
des Bourgeoi
des Nobles, & div. rs antr
de bonn) conditiond'i
iom considerable, quifont
à dans les fers comme des
voleurs, desmeurtriers&des -
celerats.
Voilà, Monsieur, ce que
a Defense
,
qui efl du droit
îaturcl,m'oblige d'opposer a
a Lettre Polémiqué d'Eudo.
oe, E" do (es rro isbans Amis.
Peut ce quicil:de leur tfp.riC
:omique,& de leursruniî-
:ions egare'es après de menantes
plaifameries, cefl
jn caraétere qu'on ne leur
mvic point. Ces manières
ioftilesneconviennent point
lux gens de Lettres dans les
difputcs qui arrivent en
euxjleurscontcftationsci
ques se traitent noblemc
& avec honncftetc,& les;
nies qu'on y employé fc
poor attaquer lacause,&,n,
les personnes.baais,, que
Aggresseurs jouent leur rô1
& qu'ils prennent le par
qu'illeur plaira, s' ils ne pe
vent écrire conaltro stilo3 pu
nous,nous ne croyons p
qu'il y ait de l'honneur à i
vre un mauvais exemp
ColimttsMHJOSJeveriores.
luis; &c.
Je vous envoye un Ouvrage
donc je vous ay déjàparle,
est intitulé, Description de
'ux nouvelles Découvertes, qui
'uventservirpour U Navigaon.
On doit ces Découvres
Mc Lucas,ConfeiHer au
arlement de Toulouse. Il
voit resolu de donner le
om de Probete des Censla
remiere, & c'eil fous ce
om que j'en ay parléj mais a'crurdepuisluy devoir
onner celuy d'Eahmetre,qui
ay afèrablé convenir mieux
cettemachinç, donril dorile
r£ftampe& le Devis, pour
en faire mieux comprends
lufege. Il fait voir ensuite h
maniéré de forger cette Ai
guille non aimantée.
pt' DESCRIPTION,, y L'EOLIME
L'E T R E- »--M- E R. E-. oiVifaitquellea ejlé jufqu'à
cette heure ïemprejZ
Jement de ceux qui navig<rntz
pour découvrir au juste l'Efiima
des Vens. C'est ce qu'on peut*
apprendre par mon Eolimetre. Cc
1efl tout neuf; il efy compvfe
même quiEolipile, du Latin
a" Grec. Eolimetrefgnifie la
fare des Vms-, Sur cette mesure
rqutepar degrezon connoijlr.
ec lefecoMS du Sablier,comn
de milles petit faire un Vaisu
dans un certain espace de
nps, suivant la force ou le re-
:bement desVens.CetEohmec
meparoist d'une grande utilité.
: ne rnétendrayptâ là dejfus}
fufftdedire que son ufagenous
idera à prévenir lesfuitesfunees
qui accompagnent ordinaire.
iem la Navigation ; onvotera
vec plus de fiureté)& les jour
naux des Voyageurs enferont pl1
exacts&plus fidelles.
Voiry la figure de l"Eolimetrj
representée de deux maniérés. Et
la premiere ily a une petite plan
che de dix pouces de longueurlUI
six de largeur9cr de huit ligne
d'épaisseur.
Cette Planche est marqua
Y Y Y. Elle doit efire attacha
sur la chambre de Pouppe d'ut
Vaisseau par trois Tenons, doni
chacun aurasa ClaveteOOO
Sur lamême Planche cfl-pofém
Pal de trois pouces & demy cL
hauteursur un pouce de largeur,
& d'un demi pouce d'épaisseur
marquéN.soutenant paruntrou
quarré une pltitt planche G. de
quatre pouces & demy de longueursur
un pouce & demy de
largeur5 paralleleàl'inférieuret
0*sur laquelle ejlun demi, cercle
de Leton
,
marqué de deuxfo0
nonante degre%Gu. Cedemi,
çercle ep traversé par uneespece
de petit masi de vingt pouces de
hauteur depuis Ajufqucs à H. qui
roulera perpendiculairement sur
ron pivot H. &surle haut de
re mafl on voit un quart de ceiçle
tvec fisdegre^y qui fut une
tartie de la hauteur du mafl,J\r
p G. &les mêmes degr?^-
qurz aux deux faces du quart
de cercle. Ily a aussi me petitt
regle de demi pouce de largeurs
dune ligne d'epaijjeur, & de
vingt pouces de longueur, a compter
du -point D. pajjant par k
point 4 qui tft celuy du centre de
fin roulementjusques au pointK.
&. laquellefera travtrfee de troié
vergettes parallèles aux endroiti
ss.RR. &TT. avec deuxrrglei
collatérales à celles du milieu3
mArquéesTT.TT. &plus cour
tes, maisde la mêmeépaisseur&
largeur, &toutes les trois paralle/
es, & percées par les menu
yergettes9auxdiflancesss.RR«-
tQ: ceerssAVteelrtgettes&rréegglléess ccoommosantunchajjis,
qu'on doit garlir
d'une ga^eou d'un tafetas
ar le dedansducojle du mast.
Le chdjjts riaura que treize poues
de largeur,& le quart de
ercle aVAnctra un peu Ion coude..
lfin que la regle plus longuepuiffe,
appliquer, au mafl
,
quand elle
era perpendiculaire ; ce même
tetit mast doit. eflre traverp d*itievergette
d'une même longueur*
y paralltleaux trois autres a U
iauteurdunpouce suri-e pivot H.
Cettevergetteestmarquée
p p.Si
ter exemple,le vent njtnantpar
Pouppe du point s. jufqaes au
poirftK.poujjele chassisy~nor
feulement du point H.aufointSe
mais encore jusques au point x:
le bas bout de la regle &. estan
près du pivot H. &, pouj$&juf
ques au point &•marqueparsi
pointe D. le trentièmedegré 41
quart de cercle au point z. e£
lors que l'impuljion du Vent f
trouveplus forte,eque la regh
du point &. est portée au point x:
tUe montre parsa çirconfcriptiot
la ligne imaginée
,e marqué
par points depuis x. jusquesà la
qui est le deyrésoixante, marqm
V. & à proportion de ['auf,me,.,
tation de la force du Vent
bouffe le chajjis à la cireonfcription
du point L. la pointe de la réglé
du milieu doit marquer nonante
au point C.crt lèventvienta
r;,hant:,tr) faisant tourner lechajfis
4 droite ou àgauche, ilfera tourner
en même temps lepetitmast,
la vergette p p.& toutle chajjis
àlajoil,&au même fins que le
fjlde du mafl où font les7,de
ta demi rose ou demi
-
cercle au
pointG.&parce qu'il faut quele
Vent trouve une petite réfi^ance
en pouffant le chajtjiiss,, jj\',igy aattttaacchbée'
à chacun des bouts de lavergette
Qj~~M fil defoye qui coulesur
deux poulies, une de chaque bout
de lavergcm * p,0« peur met
tre au bout des filets fendons u)
flomb du poids d'un denier.
1lfaut encore observer que h
planche Y Y Y. ne doit tenirsu
la chambre de Pouppe quejufquai
Pal H. par lesTenonsoooO
que le rtfte de la planchefoit vi
par dejjouspour la libertédu mou
cernent des petits plombst&fou.
laquelle on pourra attacher deú,
jumelles de bou perpendiculaires
entre lesquelles on fera baculcrm
Sablier.
J'ajoute que si le premierail
deVent efioitde Sudà Nordy l
Vaijjeau frfant route sur cettj
igne, &le Ventvenant à changer
, le chagi-scm le map de l'Eolinetre
tourneroicnt aujjt^quand
eVaijjeau viendroit-à dériver,
m m latjferoit pas de tirer une
ufteproportion de sa viteffi
, on
leson retardement, par le sêcours
le 'Eolimetre.
REPRESENTATION
de la feconde Figure de
l'Eolimetre, dont le chassis
ell vu à plein par derriere,
ducofté de la Proue.
A Omontre le quart de cercle.
luy qu'il ne fait pas dans sa
.perjpeaitfJe. San coude &fo
tintreparoiif anpoint 4. par 0
"passi une clavete gajye qui ensi
le mast & quart dj cercle refen
dus, la grande rfgie du fille )
f G*&lesdeux petites réglés o
ailerons parchaclJn de leurs hou,
au même point 4. Ces manien
efat/crons ainsi enfilez aux poim
D D. &E E. par les deux verge]
tesparallèles s s. RR. empêche"
le cahotement du cb*jifs;£? loi
,
que l'air du Vent change à dro,
ou a gauch
e
,
tentes les quati
uergettes paralhles g?ori^on'tA
les, & le chaJJJsrtourneront e
même tempsfor,lepivot,H. 0
verr
verra pour lors le stile representé
m lapremièreEstampe à la lettre
3. marquer par sa pointe, &
7arcourir les degrez du demi-
;ercle, chaquenonantecommm-
;ant a la même lettre G. de la
irêcedente Figure.
DESCRIPTION
cte l'Aiguille non aimaru
tée, & la maniere de la
fabriquer. pLufieurs de mes Amis
,
qui
s*entendentparfaitement en t, t'
Marine, mayant fait comprendre
que les jigttillçs aimantées
des Bouffo/es perdent jouventde
leur effet, à cause de la rouille, de
la variation de l'Aim4nt, CjT*
d'autres inconvénient
, & que
cclaportait un grandpréjudicea
cfux qui frequentent la Mer ja
mavfay de faire une Aigitillt
d'acier, quiiïeftantpasaimantée}
eujlpourtantla même vertu que
les autres,fans en avoir les désauts.
ay forgé cette j4iguiUi
d'environ quatorze pouces fli
longueursur trois lignes de lar.
geur, cr de demi ligne d'epaip
~f~r M~~ ~Y
*fear. J'enayfaitdtsexperiences
(t) l'on a observé quaprèsde.
mçuvpmens contraires, elle tourna
vers le Nord,&sy arreste, non
pas à Uvéritéavectoutledégagement
quil feroit necessaire
parce quelle cg un peu pesante;
ne doutant point que ceux qui en
voudront faire de semblablessur
,mon Devisy ne puiffint les per.
fiélionner, & les rendre encore
plus utiles à la Navigation. Je
vais montrer la.maniérédejà.
briquer cette Aiguille,
Ilfaut choisir une petite piece
du plus fin acier, de la longueur
à peu prés de quatre pouces, @fde
six lignes de largeuren chacune
de ses quatre faces collateralts.
On commencera par en découvrir
lesPôles,- ce quise peut faire en
opposant les deux bouts de cette
pieced'acier à une Boujjole dont ïaiouille foit jufle : & lors que
fun deces bouts fixera le Sud de
l'aiguille, ce fera le Nord de
l'acier, qui pendant le jemps
qu'on le mettra en auvre, doit
toujours avoir la mêmedireêlion
(gj*le même alignement.
Le Fourneau & l'Enclume
doivent
3
autant qu'il ferapoffible,
estre à ciel découvert.On les
placera commodément, en forte
Itie retirant l'acier rougi du feu
de charbon de bois, on luy confcrée
cette mêmedirectiondont je
viens de parier.
&Àrtisteayant le dos tourné
au Midy
9
prendra le Sud de
l'acier avec des pincettes qu'il
tiendra d'une main,&de l'autre
(e marteau. Ilforgera cet acier
j Il f des quatre cô.ez avec la quarre
du martenu, en commençant par
par le bout qui regarde le Ayord,
&' reculant peu à peu jdfquà ce
qu'il rencontre les pincetfes. il
:mtinuerademême
>
observant
toujours tordre qui acfié rtJarqulry.
dte[Jus. *
Dés que l*aiguillefera achevés
ieforger,on en coupera les deux
houts,onlapassera dans une Fi,
,eli-,- par lebout deson Sud, qu'on
tirera vers le Midy; enfutte on
la poliray e on luy fera une
pointesur une meule, parce qu'il
7Jt faut pas que la Irney touche;
après quoy on la percera par le
milieu, de maniéré que pour la
pivoter
9 on puijjfe à fin Zenith
fouier avec de l'Etain- une cha.
pelle de Leton.
Il cft encore d'une neceflitéin
rliftnfable, pour rendre cet OH-
*&râgeparfait* dy obferverïheure
Planétaire de Mars, tors qu'il
efi dans son afeeniant cm danssa
force. Du reste,ilfaut eflre extrêmementappliquée
cettea£hont
0* je ne doute pas que les qens
d'une forie imagination ny réus-
(ijJent mieux que les autYes.
fanhelmont * efllc feul. si je
ne me trompe, qui a parlé de ces
fortes d'Aiguilles. La metode
qu'il en donne est peu différente
de celle quejajexposée.J'oferay
dire pourtant) avec tout le ref
pcêlqui est dû à ce grand Philo
sophe,qu'il a obmis) non feule.
ment U maniéré de connoijlre [et
Poles de l'acier avant de le mettre
en oeuvre )
mais encore la
Constellation proposée ; l'un. Ce
* Lib. de magna vulncium cijrationc
L) m 4. pag.775.11. 1S-5.
l'autremeparoissent des principe]
treys.ejJentiels. tâché de representer aujji
exactement que je ïay pû
, tout
ce quon doit pratiquer touchant
la conflruéîion de lAiguille non
Aimantée. Le Publicquiriejtpas
obligé d'en croire au témoignage
d'un particulier, fera peut. estre
convaincu delàvéritéJfurlafo.Y
des personnesd'érudition, & de
qualité distinguée, qui ont bien
vouluaJFftcr à toutes les experiences
que fay faites làdejjus
en divers temps.
La premiereexpcrience fut
faite au mois de Février 169f.
n prejencc de MefJieuys le Comnandeur&
l'AbbédeChalvety
Freres. Ce fat de mettre laiguille
lUfeuJ pour desabuser ceux qui
roj/oientquelle l'floit aimantée:
le forte qu'après avoir eslè reroidie,
& remise ensuite surfin
dvot, elle tourna 0* arTeftA,
'Jers [on Nord, comme auparavant.
Cette expérience fut reiteree
e 17. d'Avrily en presence de
Vrs de &,tb4ftens 3jugeAïâge
le Adontaubany deMaleprade,
Jambe^,Seigneur de GefleJ,
le Ponfin
,
l'Abbé Dupont,
OeltoriLaca'^ei deefiiouy.
Le 19. ellefutrefaireMrsa
Cbalvet c, de Maujjac, Con
feillers au Parlement en sur.n
témoins-
~LCe 13eCllfef~uftcontinuéede
uant Airs de lYolet, Treforic
général de fronce}&l'Abb
raian,i
Enfin le 24, Airs de e511éne
gravet de Soleilbavolp
, & d
Gay,Dofleur en Médecine su
fent pre/ens k la mêrne obfernja
tion,
Le 9. de May onse content,
defaireremarq uer le mouvemen
de iAiguilleàMrsde Mamban
Dumas & Pol) Conciliers ai
Urlement3àMrs le Marquisdei
dagniy de Campiflron, Colom
7*
Barielet,&à Mrs lesAbalez
? Fonçant & de Cerry.
-
La fécondé épreuve qui a esté
ntedecette Aiguille, établitenre
"lieux sa vertu indépendande
l'Aimant. On ne peut pas
upçonnvr qu'elle en ait tIfé tou~
tfc-, puis que la qualitéejjenelle
delAimant efldattirerpar
m de fis Pôlesy &derepouffer
tr l'autre une aiguilleainiantce9
quinese rencontrepasà l'égard
celle de ma façon. Mr Thitut
t tressçavant en Mathema-
(sucs ,
prit la peine de prejenter
luymême aux dtuxbouts,dtok
les c~~,~~ toutes lesfaces.à
mon aiguillet les deux Po~;
les autres parties de h Pierr
d'.Aimant, qui en dix huit rna
nieres différentesl'atoujours al
ttiirrEéee,,ffaannss"/laarereppoouujfJfèerr d'aauuccuu,
cote,
On fit en même temps une ob
fervation dun Caniffoté d>,Ii
mant, qui leva une pcrire aigtùll
à coudre qu'on fit toucher au:
deux bouts de la mienne, fan
qu'elle pufi jamais sjattacher.
J'ajoutay à cette obfervatioi
deux aiguillesd'acier cit'n-virol
cinq ponces de longueur posée
leurs pivots, (7 que savois
riquêes dans la direction de
rient a l'Occident, où ellesje
,nt La PierrecfAiinantfit le
meeffet à cellescj qu'à l'autre.
A cette derniere épreuve, qui
it lelas. de Juillet iôpf.ajjïftet
des Maifires de lArt,£7*
ïïuflresÇonhoiffeurs. tfr le
ra%uyer, Procureur General,
rr TIelopes
,
Lieutenant Crinely
&MrRobin, de tAcamie
d'Arles. Les Peres Nicoy
Profiteur de Tbeoloo-ie1 Phe.
»,Bertrand,&de Laire, Pro.
qeurs dJ- Pbilofophie, îcjuites;
i PiresBcjombes & Dariçs>
Doflrinaires
, & Professeurs
Pbilofophie au Collège de /'J
iJuile; le Perede Severac, Leflt
de Pbilofophie
, &jon Coml
gnon, larobins; le Pere Bougl
Lelfeur de Pbilofophie
»
£7*j
Compagnon,duguflins; leP
ViElor, Lefleur de Philojôph,
& fin Compagnon, de l'Orc
des Cjïands Carmes; le Pere A
mable
,
&*lePere Innocent, L
fleur de Philosophie, & leu
Compagnons, du Tiers. Orc
Saint François.
Onavû danstoutes ces Séa
ces l'eflay de lEohmetre. qui n
pas ejlé moins approuvé que
reste.
Le Public peut il attendre une
,,uve plusautenttque des non.
Urs Découvertes que je luy
ifie ? Elle est autorisée parun
atul nombre de Témoins irreproablcs.
l'ay prtsUliberté de les
peller dans mes dffemblées,
oins pour satisfaire une juste
riofité
j que pour fortifier l4
erité de mes Expériences. Ils
*ont permis de metttre leurs
7ms dans ce petit Livre; &je
us dire que c'efld'eux qu'il re-
'.vra toute saréputation.
Vous me demandez plus
réclaircilleaient que les
Nouvelles publiques ne
ont donné sur la mort d
Pierre Pietoil. Ce Vieillar
est mort en Champagne,
Hautvilliers5 dont Mr d
Fourille est Abbé. Quoy qu'
fustâgédecent dix-septan
il n'a finy ses jours que pa
la feule neceflué de mouri
Il a travaillé aux vignes juf
ques à l'âge de cent quinz
dans une parfaire fanté. Il i
nourrissoit d'un peu de vin
dans lequel il trempoit fo
pain, & n'a point pris d'au
tre nourriture pendant le
rois ou quatre dernieres an
res de sa vie. Il a toujours
1
l' esprit fort present, ez
a souffert aucune des in-
Dmmoditez qui accompanent
ordinairement rextFê:-
le vieilleiTe. Il se crut aflez
e force à cent dix ans pour
estre pas inutile dans .le
ionde,&-seremaria pour le
)uftraire à la dureté que ses
nfans avoient pour luy.Il
lavoit que vingt-cinq ans
)rs qu'il se maria la premie-
2 fois,& son Fils aîné mouut
il y a seize ans r âgé de
fixante & seize. Il décéda
= quinzième du mois- dcrnier.
Je n'avance rien q
-
n'ait esté vérifié par le Cu
de Hautvilliers, & part Religieux de rAbb-aye (
Mr l'Abbé de Fourille.
Le vray mérite cft rcconn
partout, &quoy que A
l'Evêque de Chalôns ne fo
tist point de son Diocesè
où Ion peut dire qu'il meno
une vie Apostolique
,
sa ve
- tu, malgré cette vie si ret
rée ne laiflToit pas de fair
du bruit dans toute rEuropi
Le Papeayant appris la ne
minarion dece PréfaçaFAi
chevêche de Paris, apre
avoir loué le choix du Roy
fit de grands éloges de cet
Archevêque,.& luy donna
ses Bullesperiuadé des
bonsufages qu'il fait des revenus
Ecclesiastiques. Sa
Sainteté voulutle proposer
EUe.même dansleConfiltoire,
& ajourer le Talliufn aux
graces qu'Elle venoic de luy
accorder,pourmarquer reftime
qu'Elle fait de sa pieté
&de sa vertu.
r.
L'Articlesuivant donnera
beaucoup de plaisiraux Sçavans.
LETTRE
ECRITE A UN
PERIPATETICIEN,
Dans laquelle on fatisfaitàla
Replique addreffée aux
Carteficns) inférée dans
le Mercure du mois de
Juillet de lan 1695. MONSIEVi
Je ne prens point le ton de
Maistre dans les Dissertations
jue fay coutume de fairey cela
est opposé aux Maximes de U
ïeéle que jefaisgloire defoute,
lir
,
qui parle plûroft par raift"
'!le par imagination
, & sije
ommençayi•ma Lettre du mois
Avril par un bonnement sur
jojlre doute, je crus le devoir
aire, parce qu'il ne me fèmbloh
as d'une figrande confiqufnce
v uon ne pufl le resoudre après
uelques reflexions surle Syflele
de M Deftartes
; mais lais
mslàcereproche. Il nfÍmpDrlc'
eu qu)on me donne le ton de
daiflre, pourvu que je ne me-le
onne pasmoy-mesme.
-VOUt niavertiffe^ dtabor
queje nay pasprisfoin Àeftabli
dans MI Réponse que le corps ur.
à l'Ame cfloitincapable de sensa
tion
, & que cefloit pourtantc
que je devois faire pourrépondr
directement. Trouve^ nous, MI
hqoume mceela fu§ necessaire avec u;
qu'on suppose eftfe parfai
tement inflruit de la Dnttrin
qu'il attaquef & qui forme f
difficulté
non pas contre le princi
pe
y
mais contre les consequence
qui croit ejirerenfermées dans l
principe? Pour moj je vous ta
voue, il ne ma jamaIs paru qu
jefuge* obligéde prouver linea
acitéoù Ircorpsefloitdesentiry
ant qu on nattaqueroit ce dogme
r,ue par le dehors (si par des inonveniem;
cependant je ne mar-
,eflereypm pluslong tempssur ce
'retendudeffaut) que sur leprécé.
lent)moniffrirn'efl pasunesprit
le procès Cr de vetiïïe. Je vous
irouite en peu demots ceqtJlVOUS
ne ~CM4~
Par le nom de corps, jentens
[ &si le ne me trompe, tout le
monde l'entend de mesme ) une
^bflance étendue composée de
;hAzr, d'os, de rendons. de mufçles
y
de ntrfs
t
de veines,de fibres
)
de Jang e d*esprits anu
maux. Jene vous expliquepa
ces termes, vous lesfçave^. 0
diflingue dans ce composéplujicw
fins.,comme laveuë, l'orne, ci
cesfins nefont que despartiesa
chair différemment taillées; ce
néanmoinsàcesparties de chai
que les Peripateticiensattribuer
communément lafaculté J-efll
tir. Mais peut onsimaginerqu
un morceau dechair tailléen for
me d'oeil,[oit la 'Vruê'J'un 'obje¡
car quand on examine les chofi
un peuplus exaElement qu'on
coutume de faire, on trouve qu la partie principale où l'on di
que rejide la puissançe vifive, e
u
m petit nerfqui dcfcend du cer.
ceauy & qui Je répand dans le
ond de l'oeil,àpeu prés comme
rn filetdepescheuryce qui luy a
ait donner le nom de Retine; ce
iers efi ébranlépar les rayons qui
artent du corps lumineux, cet
branlemtnt se communique à
'endroit du cerveau où ilaboutir.
2efi tout ceque le corps fournit
le sonfondàl'opérationdelavûe*
JÙ peut-on penser que l'ébranléfient
d un nerf continué jusquau
erveauyfoit la perception d'un
bjet? Voye%y Adonfitur si cela
si du bon fns) je menrapporte
f voflretémoignante.JMAIS'
t'oicy encore un exemple qui si
vira à éclaircirmapreuve.
On dit tous les jours que
main fent de la douleur lors qi
elle cftpercée par la pointe du
aiguille. Enverite9comprendce
qu'on dit? Zue fait la poix
de l'aiguillesur la main ? Ne a
fons que ce que nous voyons , e
en diviselesparties
, cette di%
son dl. accompagnée d'une effi
fion de fang, qui trouve pat
moyen Les passageS ouverts, c
d'une émotion du cerveau, q
reçoit dans les parties intérieur
desafubjlame le contre-coup t
tOH4 les mouvemens qui arrivet
MXparties extérieures du corps,
&cela en confiquence deïétroite
union quit aavec lesnerfs& les
fibres quiseterminentà luy.I/ne
faut avoir qu'une legere teinture
de tAnatomie pour convenir de
ceque le dis. Ditesmoy à prejent
auquel detops ces effets attru
vatrez- vous lefemtment? Se
roit-ceàladivifton desfibres de
la main*, à tcffufion du fang r
ou à lafecoujjedu cerveau?Fous
ne le donnerez nj aux unsa ny
auxautres, estvous mencroyeQ
il est tmpojjibledeconcevoirquun
mouvement local de fibres, de
[angdecerveau}fet la doisleur
qu'on reffint à la piqueurt
d'uneaiguille On tJ,,beaufttéerir.
sur certaines faculte^fenfitt<Qes\
qu'onfuppofe ejlrtdans le corpst
onparlera toujours.en l'air, tani
qu'on n'attacheraà ces termes
aucune idéedifiinilt & partieu..
lière; car ou les faculté% font
desparties du corps, ou non;si
ellesfontdespartiesducorps eUes
fontsemblables 4 celles dont nous
wons parlé, &par jconfequent
suffi peucapables de jentiment*
Si ellesfontdiflinéleçducorps,on
a ce qu'on souhaite
, puis qu'on
avoue par là que ce qui est fenfi*
blcdansl'homme n'appartientpat
tu corrpsyJe nay plus rienAvons diresur ce sujet>sinon que quand
on rentre dans fÓJ-rni-rne poffî
examiner les proprietek de fin
iefltey on demeure tncoreplecoss,
vaincu de la doélrint-quelevicni
J:expliqufr; car on s'apperçoit à
la prmuere confderation qu'ily
a quelque ebofeen nous qui juge
de nos sentimens, qui diflingue
nHr-e la douceur om l'amertume\-
la douleur& le plaiftr, quimep
même quelque différence entre
douleur& douleur. Pourjuger
ainjides.Jintimens divers ilfam
les comparer les uns avec les awïrefiypwr
les comparer ilUsfaut.
connoistre, & pour les cmnoijtr
illes fautsentir. Quelquester
mes qu'onemployé pour mefair
comprendre ce queceflquelacb*
leur, je ne la comprendray jamai
sijene niapproche dufeu Or c
jeuge qui décide avec tant de ju rieflpas le corps, ou quel
qu'une de fis parties) on ria pa
encore ose donner la connoi[Jane
ce le difeernement à la matiere
Ilfaut donc que celuy qui fin
dans nous foit un tpre spiritus
& distingué du corps.Jenefçaj
Monfieur
,
si ces preuves t qu
m'ont ment un peu plus loin qui
je riavois prévu
,
feront aSê;
rIes pour "vous convaincre que
e corps uny à lameefl incapable
deJenfaiion.
t.
Vous me preeez ensuite de
tnontrer, si je pais, qu'une triftejje
mortelleen C. nejfoit pas
incompatible avec la beatitude
parfaite dont il ioüeoit;permerte^
moy de vans dire là deffa
que véns ave% leu ma Reponje
AVtc fin peu Hop de précipitation
, puis que parlant de cette
triftejje mortelle que nostre divin
Maiflre rejJetltit au jardin des
Olives, j'dy dit en paro/ee exprejjcsa
que peut eftrt dans ces
msvnens où il parut avec moins
de courage& de fermeté qui
dans tout le restedesa Pajjton j
il avoit détournéson tIfrit de U
veuë de la gloire, pour lapplii
quer à la veue defis tourment
futursJ cequeje croyoisnecessaire,
afin quonpusi dire avec plus
d'assurancequ'ilsestoitveritablement
affujettyànosmfïeres;ainsi
lavertijjementque vous me donnez,
sur ce chapitre efl inutile-.
le pajje volontiers fous silence
les Pajjages de l'Ecriture que
,
vous apportek pour prouver que
1. C. efloit incapable de tris/elfe,
farce' que jene lescroispistrop
contraires à mmsentimenty car
tsparoles du premier >nonerit
riltis & rurbulentus,prouvent
lut C. ne feraitjamautrifie
lianetriftejfe qui aille jufquaH
rouble. Lesparoles dufécondfont
vnerales
> & peuvent s'enten-.
Ire indifféremment de toutes fores
de justes. Il me semble aprh
via que <vous trAvailleZ vainc,
nent à rompre l'union qui est en*
ire lame &le corps pour contti.
ier des pajjages qui dans lefond
lont pas beaucoup de contrarieté;
je dis quevous rompeZl'union
jue l'¿)uteur dela nature amife
mtre l'ame & le corps, quand
vousfaitesunpartageaujjiinjuste
que celuy de donnerm corps tout
la capacité de souffrir, gr à l'am
lafeule capacité d'efire heureuse
caraprèsquon aura ainsipartagi
en qugfubfiflera l'union,fera c
en ce que l'ame verta d'une vtk
fiche & abflraite tous les mon
wemens dontle corpsfera ébranlt
le peux voit la mêmechose dan,
le corpsd'un autre, je peux me.
me en estre émû fans qu'on dtf
que je lyyfoisuny. Sera ce en
-
ce que l'ame reglera les "fibni
du corps, (y* le conduira dansla
lieux où les Autres feront moim
en eflat de luy nuire f Les Anges
-quifeforment des corps d'airco.n.
ùsentcespbantornespartoutoie
leur plaist, Ë7 cependant S.
homas ne laisse pas de nier
s'ils les animent ? Sera-ceenfin
1 ce que tamefera jointe dans
lut le corps (s* toute dans chaîne
de sir parties ? & comment -
!e prouveroit on que cela foity
elle n4 pas plus de part à ce
ni se pajJe dansson corpsqu'un
titrequonsçauroit de toutefeti^
'té n'y tflre point f le fiay bien
uilyA des mouvement naturels
ans le corps indépendamment de
urne ,
mais ce neJont pas ceux
14i ont raport àsaconservation,
ffaut pour cela quelle ait des
sentimens{le cequiJjpaffed'ex
trâordinaïre
, Autrement elle
1 pourroit pas travailler à le cor
efrver; &qu'on ne medise poii
qu'ilfuffit quelle s 'en appercoiv
une perception separée du fent
ment ne lintertfje en nullemam
re ,
&jÇ la douleur ou le plai)
ne s'en niefientege-ne pourra j
mais seresoudre à conserveru
machine de cargilion qui luy
,
unobstacle à son bonheur Ceq
k viens dr dire de lhomme
générai doit s'entendre de 1. i
puis quilefioit hommecom\
nous,
Maisdites-nouslemoyend\
ràercettedofirine avec l'union
roite quesonameavoitauVcrrf
Pour ajouter quelque chose à
a Réponle, ilfaut parler de f.
}. par raportxAdamdans l'eflat
'innocence; car il est luy,_mifnzt
fécond Adam qui doit noué récbur
dans les avantages du pre.
uer. Adam dans l'estat d'mnomce
efloit touché desentimensde
:ouleur & deplaiftr,conformévent
aux divers mouvemens de
es organes, ilfdoit que foname
?uflavertiepar quelque plaijir ou
iar quelque douleur quun ie-lalinent
efloit convenable ou nuisible
1 la consèrvation de fin corps.
ccjfoit le moyen le plus court C
, le plus raisonnable: ily auroiteu
ce femblequelquedérèglementqu
dans un temps où [on efyrit
n
devoit eftff* occupé que de Die,
&de[on devoir,ill'euji occupé,
l'examen de la nature de fin
corps; de celUdufruit quon Iw
presentoit, & du rapartqu'ilj
avoit de l'un a loutre, pourju
ger si dans une telledifpofimnd
Jon corps un telfrmt auroit tjh
bon pour sa nourriture. Par tel
endroit jddamdevoiteflre frapt
de douleur & de plaisir; mak
cettedouleur &ceplaisir nepouvaient
pas troubler le bonhelic
lonc il jouissoit, ny je detourner
le la parfaite union qu'zl avoit
tveeson Dieu
, parce que çe$t
tnlimens, defigrèablesnefaïsoient
que l'avertir de ce quil déçois
raire pour son corps fans causer
aucune altération dansson repos.
Pe cette explication je tire deux
choses.Lapremière que le desordre.
du peebéoriginel ne conjtflt
précisément que dans la puiffancç
que nos fins ont acquis aepuù ce
péché de tyranniser & d'occuper:
nDpre ame. Lafeconiey que l'union
queJ.C. avo.it avecle Ferbe
n'entpefchoit point qu'il ri-e&t des
sentimens dt plaijir cyde douleur
à l'occafton des moanjemcm extra
ordinaires qui se passoient dan
son corps, parce quesesfentimtn
nefat/oient que le toucher &
renroient avec refpeélaprès l'a
voirautrc Vom dites quela dou
leur rend toujours malheureux
pourle tempsquon lafoujfre.CeL
ejlvraj d'une douleur qui troublei
qui, occupe tT qui pénétrefpout
ainsi dire, jufquedans lafubjlan,
ce delame,mats nullement d'une
douleur Superficielle qui ne fait
qu'avertir.Sans doute qu'une
goutte d'eau froidejettée dans un
bajjtn d'eau bouillante n'y causemipM
unealtérationcapablede
-.
Iminuer sa chaleur. D'àilleursp
Thomasnecraint pjts defoirnir
que J. C.a toujours efit,
omme depuis le moment de lï,.
arnation, quoique [oncorps ait
cmeure trou jours dans le tomeau
, parce qu'unsi petit efpact
e temps est comptépourrientfouruoy
ne pourray.je pas dire que
r. C. a toujoursesté heureux,
nalgré les sentimens de douleur
lont il tftoit touche à l'occafeon de
oncorps,puis quilsnaboientpa& ,
ff/{ de poids pour contrcéalan*
et(on bonheur, & qu'aumilietp
leses tourmensileftott aùjjttrarr.
pille que s'ilnavoit rienfoujfert£>
carenfin pour pouvoir aire qu'un
homme efimalheureux9il nefufJit
pas que la douleurvienne le heurterJans
l'ébranler,ilfaut quaprés
l'avoirJecoiïc elle prenne la
place du plaijir, ce qui n'arriva
pas dans J. C. même dans les
moment de ion agonie,cfiant toujours
demeureferme & confiant;
cesipourquoy la plainte qu'ilfit
ason Pere en mourant dtet*lavoir
abandonne, fut plutofi une exemple
qui nous- marquoit qu'ilfaut
recourir à Dieu dans nos difficfions,
qu'un ligne de ce quise paffoit
cht{ luy, parce qu'il sembloit
ejbre abandonnefarsonPere}en
\*é' gardd 1 .J A la cruauté des ennemis
,&lufquels il rauoit exposé;[on ame
ItftOit toujoursfortifiée par la vue
de ce Dieu quicejjoit dese mon.
trerau dehors poursi donnertout
entier au dedans.
Pour ce qui ejidcl'explication
que v$usdonner a ces paroles,
tristis est anima mea usque
ad morccm, jene ta trouve pas
trop vrAJftmblable, lajpeintà
me perfuadtr que sa trïftejje qui
fuit immédiatement de la douleur
roit le Mouvement convuliffd'un
:orpsqui ne foujfre point. Et d'où
bouvoit luy venir ce mouvement
ïonvulffïCeneftoit pas de ses
tourmensprésenspuisquilne/ouffroit
rien encort; ce nejioit pas
de Jes tourmens futurs pui(qu'il
n'avoit pas le jugementpour les
prévoir. Flous direz peut eflre
que tame les voyoit comme prtfins,
&quc cettevuecaufoitdes
cbofesfi extraordinaires dansfin
corps, le lavoue
, mais je vous
demandec,, oo~u c~eftTtef vûif' e~soto~it «uMnef
ovûëfecbecmfânsémotion, ouune^
vueperçante&accompagnée d'c.
motion Si vous dites le premier,
fauray raison de conclure qut r,,:..
me demeurant fans émotion le
corps en devott faire de- même;si
vousdueslefécond, vousavoïie%
ue l'ame estoit trifle, puifiJue la
ûftejfe neflquuneTmotionfenblc
de l'âmeàla présence d'un
tal.
Enfinje dis en finijjant qu'il
[î vray que les Peripateticiens ne
ynt pas obligek- de recourir au
wracleils oflent toute-sa douleur
Aame,quoique dans un endroit:
levotreRépliqué vous diÇtc^jqu\
ls lapartagent entrel'ame &If
orpSiCT dans une autre, qu'ils la
lonnenttouteentiere au corps, ct
ijuineferoit pasunepetite contra*
iiélion. Mats les Cartesiens fontbien
plus louables de recourir AU
miracle dans les cbojes extraor^
dinairesfeulement
3 comme dan
cette triflejje mortelle du Jardh
des Olives, quederorllpre iunio,
queDieu a mise entre l'amecmi
corps,qued'apellerdouleurunfim
pie mouvement local,defoûie
nir d'autresJemblables implicau
fis, comme font tes Pcripateti
tiens,le ne meflatepassÀ4onfieur
d'avoir dissipé vostre aQUlt, lei
beaux efprtts ne manquent ia.
,
mais de nouvellrsrejlexions. le
crois pourtant avoirfufftfamment
prouvéqueMDefcartesnejipas
contraire à la commune opinion,
cejioit leJeul but que ie m'efiois freposé; croyeAdonficur, que
i
Cartesîensefliment les Périiteticiens,
qui fOnt d'uujji bon
ns que vous lestes, & qu'ils
nt ravis qu'on leur propose des
fftculte'{fur le SyftertJe de Mc
)efcartes, peur avoir lieu defuivoir
au monde qu'ilnejl pas
dangereux qu'onse l'imagine,
tfuis,&*c.
Il n'y a rien de si furpreanc
que ce qui est arrivé à
ne jeune Perfontie d'un fort
rand merice
,
à qui la forune
a fait éprouver en peu
e temps ses changerons les
lus eXtraordinaires&les plus
bizarres. Elle estoit Fille d'u
Pere quiayant beaucoup d
naissance , & cherchant
s'élever- encore davantage
avoic hazardé tout ce qu'
avoit de bien sur des erpe
rancis quil'avoient flaté a m* propos. La moindre de fc
imprudences eftoic de s'efir
marie par amour. Heureuft
ment il neftoic venu qù
cette Fille de son mariage,£
elle avoit environ dix ans lors qu'une maladieviolent
emportason Pere, avant qui
eust donné aucun ordre ai
malheurde les affaires; AinJ
j
ne luy laitfa pour tout
vantage que celuy dede-,
meurer fous la conduite d'ue
Mere habile, qui ayant
(lé contrainte de s'accomioder
deles droits pourpeu
e chose avec des Créanciers
ches &puifTans,qui pouoient
les contester, trouva
: moyen de se soutenir par
L grande ceconomiecequi
lyacquit une tftime gene.
Lle,&luy donna des Amis,
hose rare dans la mauvaise
Drtune. SaFilleestoit belle,
'une humeur fort douce, ôc
Dûtes ses inclinations estant
portées a la gloire
a
la Mert
lâcha de les leconder par touj
ce qu'une bonneéducation
peut ajouter à un nature
jieureux,&qui estoit disposë
à recevoir toutes les impref
fions de Vjertu & de fageffi
qu'elle prenoit foin de lu)
donner. Ses infiruétions eurent
tantd'effet, qu'à mefuri
que saFilleayançoitenage,or
voyoitque sa raison se for
inoitde plusen plus,ElleavoÏs
en tout une ëquifc merveil.
leuse, qui fervoitde réglé Î
ses fencimensi ôc on peut dire
que l'on n'avaitjamais vei
lans une personne qui ne
raifoit que de commencer à
entrer au monde, briller plus
refpric & de politefle. Les
)ellesqualirez de lame estanc
loines à milleagrémens qu.
elleavoirreceusde la nature,
la rendirent l'admiration de
cous ceux à qui il estoit permis
de la pratiquer,& la Mere
qui luy trouvoit elle- même
an fond de merite, qui ne
pouvoir que s'augmenter par
le ttmps, en put iujet de le
promettre pour elle tous les
avantages qu'on peutefperec
juand l'habileté foutienc la
bonneconduite. On parloit
par tout desa beauté;&une
douceurd'esprittoute charmante,
qui estoit menée à
beaucoup de .complaisance
& d'honnefieté, luy attiroit
des louanges,mêmedelaplus
.grande partie desfemmes qui
la rencontroient en quelque
vifiie
, quoy que naturellementelles
tâchent d'affoiblir
ce qui paroist en mériter de
trop grandes.Vous jugez
bien qu'illuy eufl:esté faci.
Le d'avoir une grofTeCourdu
collettes hommes, si elle eust
voulu foujflfrir leurs emprefi
remens-Toutlesengageoità
Fouhaiter qu'elle daignait a*
gréer leurs foins. Sa Mere é*
toit encore fort bienfaite, &.t
avoit beaucoup dtefprit; mais;
plus elle l'avoit pénétrant,
plus elle crut devoir s'en fer*
virpour ménagerlesinterefh
de sa fille. Elle lâ gardoit
comme un tresor qu'il ne faU
loir pas montrer souvent, .&:
elle* redoubloit l'envie que
l'on àvoit de la vorr par les
obstaclesqu'elleyfaisoit naii
(ère. Cette politique éloii
gnoit certaines gens qui ne'
sherchoient qu'à satisfaire;
leurs yeux, & à jouir d'UB4
agréable conversation, & el
même temps elle enflammoi
ceux qui ayant le coeur fenfi
ble, ïaiïoicnc leurs effort
pour obtenir que les aflidui
tez leurs fussent permises. Il
voyoient bien qu'ilnefalloi
pour cela qu'une declaracioi
en bonne forme. QuelqueJ
uns se luzardoienc à la com.
mencer, mais comme ils ne
pa,rloient pas aflez claire
mène, on se tenoit toûjour:
avec eux dans une referv*
qui empefehoit la famiHaritc
qu'ils eulfeut bien voulu ac
luerir. Le mérité de la jeune
Demoiselle estoit une amor-
:e bien flateuse; mais (iroIt
qu'elle leur faifoic faire quelque
pas qui les pouvoit eâ.,
2;ager ,
la consideration de
[on peu de bien les retenoir.
Parmy ce nombre d'Anlans
qui s'exphquoienr à demy)
la Mere jetta les yeux surun
Cavalier, qui luy parut plus
capable que les autres d'une
passion qui fentraîneroit où
elle cherchoit à le mener. Il
aVolt l'esprit aisé
,
l'humeur
douce & complaisante,beaucoup
d'agrément dans tee
maniérés, & ne dependan
que de luy-même, il n'avoi
à rendre compte à perfonm
des engagemens qu'on pou
voie luy faire pren dre. EIII
s'attacha principalement ;
favoriser les empreffemen
qu'il faifoic paroiltre) & fer
mant les yeux sur sa naifTan
ce qui n'elloic pas des plui
relevées,elle ne regarda que
son bien, quieftoicaflfeî
confijerablepour mettre si
fille dans un établifTemeoi
fort avantageux pour elle. Le
privilege qu'ileut de la voii
plusassidûment quefesRi*
vauxJ fut une diftinétion qui
piqua sa vaniré. Il crut pouvoir
s'applaudir sur ses bonnes
qualitez
,
qui luy faciliroient
un accès libre donc
personne ne parrageoit l'avantage
,
& l'hablcude des
foins qu'on luy permectoit
de rendre à la Belle, rayant
hvre insensiblement à toute
l'ardeur de sa passion
,
il en
devint épcrduëmentamou»-
reux. C'efioit dans l'un &
dans l'autreun si grand rapport
d'humeur & de sentiiment,
que la fimpatie ferra
fortement les noeuds que IV
mour avoit formez. La Belli
le trouvoit fore à Ton gré,ê
ne doutoit point qu'elle n
vêcuft heureuse avec luy. L
Mere ne perdit point d
temps,& voyant leschofes
peu présaupointqu'elleavoi
préveuf elle mit le Cavalie
dans la neccfficé deconclur
fans aucun retardement) 01
de s'abstenir de voir sa Fille
Il eneftoit trop charmé pou
pouvoir prendre ce demie
party. Ainsi il fallut qu'i
s'engageaest tans retour, & i
le fie avec un épanchemen
de coeur qui persuadalaBell
jumelleenestoit véritablement
aimée. L-affaire ayant
îsté arrestée entreeux, il ne
voulue point la tenir fecrere"
k fit vanité de la beauté de
on choix. Quoy qu'on n'y
)uH rien trouver à redire, la
Jelle ayant un merite finguier,
on ne laifla pas d'en estre
urpris. Le Cavalieravoit tow.
ours paru attaché au bien.
k on avoit eu d'abord de la
)eine à croire qu'il suflcapa.
)le de s'abandonner aflez h
'amour pour ne rien cher-
:her du cofié de la fortune.-
-emariage se devoit faire
dans fort peu de jours, for
qu'on en parla chez une Da
me qui avoit toujours gran
de compagnie. On dit hau
tement que la Demoifell
cftoit digne encore d'un
meilleure fortune,& tout1
monde se trouva si bien d'ac
cord à vanterl'agrémenr d
sa personne
,
la douceur d
sonespritv&Tégalicc de foi
humeur, qu'il n'y eut qu'un
feule voix fiir son arti.cle,àl'eJ
ception d'une jeune Veuve
quine pouvant s'opposer ou
vertementàdesi ju Iles lÓüar.
ges, secontenta dedire,qu
ielquc merite queult là
:lle,c'efioit l'acheter bien
Ler que de la prendre pour
,n. La Veuve avoit autant
: méchantes quahtez, que
îlle donton parloitenavait
: bonnes.C'estoit l'efpric imonde le plus dangereux.
Ile estoitnaturellement por.
•eà nuire, ne pouvant foufir
qu'on dift du bien de per-
)nne, & cherchant à abais-
:r tous ceux que l'on élevoit;
e forte que ce fut aflez
l'avoir entendu parler si aantageufemeuc
de la Beilc
lour luy donner envie deluy
tneder tous les mauvais ossi
ces, dont elle pourroit imaginer
les moyens. Larriver
du Cavalier luy fit naifirede
nouveaux sujets de jalousie
Tout le monde le congratu,
la sur son bonheur,& la Veuve
qui le connoissoit, & qui
filt aigrie des chosesavantageufes
qu'on recommença
dire dela Demoifellc, lepri4
de la venir voir le lendemaIn;
afin quelle puft luy faire tet
complimens & plus à loisir,
& avec moins de tumulte. Il
y alla, & comme elle estois
aufii difîimulee qu'ardficieu,
elle luy dit qu'elle pré-
)ic parc à la facisfaétionquïl
roit lujec de se promettre
endant les premiers six mois
e son mariagef estanc imoffible
qu'il ne trouvast ce
:mps court) avec uneaimale
& jolie personne) après
[uoy elle insinua adroitement
qu'il n'y avoit rien de
tlus dangereux que d'engarer
pour toujours sa liberté
éar un fçnumcnt d'amour qui
iaffoibliffoic presque aussi-
:oOE; que la plus oelle MaU
stresse perdoit tous ses charmes
par le nom de Fcmme^
qu'onavoit alors de longs
fujets de fc repentir d'avoit
renonce aux avantages de la
fortune, qui gardant toujours
leur prix avoienc de
quoyseconloler de bien des
choies,&que s'il vouloir luy
laifler le foin de le marier,
plie estoit aflez de ses Amies
pour travailler de tout ion
pouvoir à luytrouver un party
qui luy convint. Le Cavaliers'écria
lur la proportion
,& en la remerciant des marques
qu'elle luy vouloir donner
de ton amitié, il luy dit
qu'il s'estoit trop déclaré,
>ur pouvoir le dédire avec
Dnneur; qu'il concevoir
, ien que l'amourperdoir
ïaucoup de sa violence par
mariage; que peut-estre
aand il avoit donné sa palIe,
il n'avoir pas assez feeufemenc
examiné s'il nJl'a.'
,{foit pas contre luy-même^
lais qu'il ne voyoit point de
iur pour la retirer; qu'il ferttic
bien même que son ceu r
r conÍentÍroir qu'avecune eeine extrême,& qu'après
foir, pouffé les choiesaufïïlin
qu'il avoit fait, ilne pouoit
reculer fanss'expofer1à1
estre blâme de tout le monde
La Veuve traita de foiblefft
la delicatesse du Cavalier su
le point d'honneur, & lui
ayant dit beaucoup de cho
ses avec nne vivacitéd'efpri
surprenante qui éblouit f
raison,elle ajoura, que si
craignoit les reproches qu
on luy pourroit faire (ur ui
manque de parole cofnmu:
aux plus fcru puleux, quan
il est causé par Tintereft, c
moment de honte feroit rc
paré en peu de tem ps par 1
grand bien que luy devoi
apporter une personne, ql
îftoîc maiftrefledefesvolon-
:ëz, & recherchée par tant de
£$ns importans, qu'il auroic
ieu de te tenir glorieux de la
)réference qu'elle se charyeoit
de luy faire avoir. En
ïrite elle luy fie un portrait
le cerre mesme personne si
rmblable a elle-même,qu'il
le douta presque point que
:c ne fust elle qui le vouloir
fpoufer. En effet, elleefîoit
:orcriche, & elle avoit àl
:hoifir entre plusieurs Arnans, -
distinguez. Le Cavalier la
preifa long
- temps de luy
nommer l'aimable personne
,
dont elle venoit de luy faire
la peinture; & la Veuveremit
jusqu'au lendemain à &<
tisfaire une juste curiosité,
afin qu'il eust le temps de se
consulter, & de sçavoir s'il Je
trouvoit en estat de répondre
à la proposition qu'elle luyi
faisoit. Il passa la nuit dans
des agitations extraordinaires.
L'infidelicé qu'il falloid
qu'il fist à une personne qui
estoit si digne de tout Ion
amour,cftoit pourluyune
peine insupportable.,niaisles
avanrages qu'il devoit trouver
avec la Veuve, qui estoit!
une & fort agreable, furent
es c harmes ausquels il ne
H pas pollible de refiÇer.Il
rouvoit d'ailleurs beaucoup
e gloireàobtenir lans peine
ar la force de ion feul merie,
comme il le croyoit, ce
lue plusieurs autres, dont la
laiffance avoic plus d'éclat,
)ourfùivoicnt depuis longemps
inutilement*& le perlant
dans fès flatrules idées,
1 ne sentit plus la perfidie
lu'il alloitcommettre Il reourna
chez la Veuve, qui
refusa de s'expliquer en ternes
plus clairs,s'il ne luy
donnoit parole, que pourvu
qu'ileust lieu d'estrecontent
ducofté de Tintereft,il épou
feroit la personne qu'elle a
voit à luy nommer. Il répondit,
quesimalgréson peu d a
merire, il estoit assez heureux
pour faire approuver qu'il
prétendift àcelle qu'ilsoup.
çonnoit
,
rien ne pourroic
l'empêcher de donner les
mains à toutce qu'ilfaudroiri
faire pour jouir de ce bonJ
heur. Enfin, aprésquelques
conteftacions, qui ne (ervirent
qu'à luy mettre plus fortement
dans le coeurce qu'il
ommençoir déja d'y avoirr
l fut obligé de dire ce qu'il
enfoic, & il prononça le
lom de la Veuve. Elle se
ait à sourire
,
& refusa de
iiy avouer d'abord que ce
uft d'elle quelle euftentenlu
parler dans le Portrait où
l croyoit qu'on la pouvoir
econnoiftre; maisenfin elle
estoit si bien mis en telle de
ompre le mariage, qui cuit
nis la Belle dans un estac
Ilus henreux que celuyoulie
estoit, que par le feul
.Iaifir d'empêcher le changement
quieftoit prest d'arriver
à sa mauvaise fortunci
,
elle resolut d'époufer le Ca:
valier,& voulue bien luy accorder
tous les avantagea
qu'il luy demanda. Le mariage
se fit en trois jours, &
avec tant de secret, que la
Belle, qui n'en avoit pas']c:
moindre soupçon, demeura
longtemps fans le pouvoir
croire. Autant que leftime
qu'on avoit pour elle,la fit
plaindre de tout ce qu'il y
avoit d'honneftesgens qui la
connoissoiênt, autant b)ama.
t-on le Cavalier qui l'avoic
trompée si làcheii-ient-mais-
9 lui
artout il ne se trouva per-
:)nne quieruftla Veuve ex.
usable. Commeon luy avait
u refuser divers Partis beauosup
plus considerables que Cavalier qu'elle venoitdeouser
precipicammenc, fans
estre donné letemps de le
Men connoistre
, on ne pue
louter quelle ne l'eust fait
larun sentiment de jalousie,
[ui lavoit portée à chercher
:ontre son propre interest,
:etce injuste voye de faire
,vorter une affaire, dont le
uccésdevoir donner de la
oye à tout lemonde. Son
.caraâere envieux, bas & malfallancsic
l'entretiendécoulé
la Ville, & jamais Femme:
ne fut si generalement méprisée..
La BelIlesouffrit linjurtice
qui luy estoit faite avec:
une modération, qui perfuadant
encore plusde la beauté:
d eson ame, redoubla l'eftu
>jmequ'on avoit conçue pour Elle: secontenta de dire
queletien ayant eftéde tout
eemp5, Hdote des hommes
on ne dçvoit pas estre surpris,
que le Cavalier luy eutffacrifié
[qn, honneur
, & qu'elle
fouhai^ifc^'il n'eustjamai^f
«v t
ujet de se repentir d'en avoir
ifé si mal avecelle. Ses foulaits
ne furent point accom.
plis. La Dame qui ne l'avoit
:poufé que parcaprice, fans
iue son coeur fusttouche
l'amour, ou qu'elle eust esté
prévenue d'efiime, en prit
un dégoust qui Fobligea de
N abandonner à tout ce
que son humeur avoit de
bizarre. Elfe prétendoic luy
avoir fait grace en voulant
bien se donner a luy, &
sur ce principe, toures ses
maniérés estoient méprifan- !
.1
ces & imperieuses- Il clfaya 1
vainement de la gagnerpar
ses complaisances, c'estoient
.tous les. jours des hauteurs
infupporcables. Son etnpprxement
luy tenait lieuderai-
Ion
,
& rien ne pouvant la
faire changer.S'il vouloir
.avoir quelque,repos,il falloir
qu'ilsafferviil en esclave i.
toutes sesvoJontez.Cefut a-f
Jors qu'il recorwut,m&is trop
tard ,Jafautequ'il avoit faite.
Ami dela paix qu'il ne trouvoit
point, &comptant h
tranquillité pour le fuprêiiie
bonheur,itregretoic à toute
heure l'aimable perjonne a;
te qui il n'avoit tenu qua
uy de paffer une vie douce
S: heurcufe, ôc s'il 1eiift pût
-acheter par la rnoitié de fon*
bien, il l'auroit donné avec
plaisir-, mais ilavoirbeau fc,
chagriner,le maleiloit fans,
rernede. Sa Femme ch'erchoit'
fous les jours de nouveaux)
,
moyens de le tourmenter,ôc
tous les efforts qu'il fit pendant
-deux années entière*'
pouradoucir cet esprit fauva-*
ge, ne servirent qu'à luyjaire
mieuxconnoistrequ'il fè fia.
roitinutilemeut d'en pouvoir1
venir à bout. U efloic preib
de t'abandonnera il medi-!
toit un long voyage quilau^
roic mis à couvert de les froideurs,
puis qu'on pouvoitappellerainsi
(es excravagances,
lors que les emporrcmens
continuels luy ayanr brûlé le
iàng, luy causerent une fiévre
qui l'en délivra. Elle mourut
en fort peu de jours, & il ne
se vit pas plûcoft tirédefclavage,
queregardant tout ce
qu'il avoir souffert comme
unejufte punition de sa perfidieil
resolut de la reparer
en reprenant sa premiere
passion. Tous les charmes de
1
Belle se presenterentaluyr
iil te sentir sur tout 6 fort
enetre de cettedouceur
esprit qui la tendait cou-
)uts d'unehumeur égalé»*
ue ion amour reveilfé par
es idées;fut plus Oiotent
u'ilne lavoir este eiï naifmr.
Avant que des'expofer
ux premiers reproches qu'il
atiendoic bien qu'on luyfcoit
, il voulut se les rendre
10ins facheux, en faifanc
revenir la Mere& la Fille par
in Amy, qui alla les affurerlela
part qu'elles pouvoienx
lilpoler comme elles vowdroient,
& de sa personne ôj
de son bien. LaMere furpri<
le de ce compliment,répon
die avec assez de froideur:
qu'après le juste sujetqu'il
leur avoir donné à Tune & à
l'autre de se défier de les pro-|
méfiés3 il leur falloir des effets
& non pas des paroles..
LaFillefitvoir plus de fierté,
& quoy querAmy duCavar
lierluy puft dire,elledéclara.
que s'estant rendu une fois
indiOgne de son efiime, il ne
la. pourroit jamais regagner,
& que comme elle ne vouloir
Conger à se marier que pour
rmplir Ces devoirs, il pre*
mdroic inutilement à sa ten-*
refle, puis que ne le pouaiuestimer,
elle sentoit bien'
[ue tour l'amour qu'il luy
aarqueroit^ne vaincroit pas
3n indifférence. LeCavalier
e s'eftonnapas de cette fiee
réponse ,il crut quil difiprroit
par les assurances
[u'illuy donneroit luy-mènea
la crainte qu'elle avoit
ujet d'avoir qu'il ne parlait
ras de bonne foy , & ilalla
uy rendre visite; mais ileut
>eau faire, elle refusaobllu
lémenc de le voir, & il ne
put parler qu'àla Mere, qu
persuadée de son repentir, lu),
promit ses foinspour fléchm
la Fille, qui cependant demeura
inexorable. Ses meilleurs
amis, en luy dilant qu'î
elle avoir nifon d'êtreirri
tée, ne laissoient pas de blà
mer (es refus opiniâtres. Il
luy remontraient que leCaJ
Valier avoic elle aflezpuny*
de son manque de parole;
pour l'obliger à ou blier cette
injure, & que dans l'estai;
mal heureux de ses affaires,
elle dévoie faire pour elle'
même ce qu'il ne meritoit pad
J.elle fist pourluy. Elle réondoie
(ans fc rendre à aume
des raisons dont on se
rvoit pour la combattre,
ue si la fortune luy eftoic
tûjollrs peu favorable, l'alnrage
de sa naissance & la
oncé de son coeur eftoienc
es biens afïez grands pour
iy devoir tenir lieu de tout.
letee ffermeté a, -lre mettre au3 •efTus de toutes forces de
ûës d'lnterefts, pour n'éouser
pas un homme qui
avoit forcée àne le plus elli-
1er, fit admirer le courage
eellaaBBeellllee.. Les mmooiinnss" portez
à louër ce qui nelt p~
de leur caraétere, en par!<
rent avec admiration, &
bruit en fut si grand, qu'u
homme tres riche, & d'u
rang fort distingué
, rega
da lessentimens de cet,
aima ble perlonne, comir
quelque chose qui* furpa
foie la forceordinaire de fo
Sexe. Il s'informa d'elle
ayantappris tout aune vo;
qu'elle poffedoittout ce qt
on peut Íonhaiter de gran
& de noble dans une Fille
il fit si bien qu'il (e rencor
tra deux ou trois fois en u
:u où elle avoit coutume
aller. Il la regarda atrenvement
,
l'entendit parler,
forcit fansluy avoir dit
icune choie.. Deux jours
)rés il alla chez elle, &
Dyanc la Mere étonnée de
1vifiee ,il luy dit qu'il ne
outoit poiqLt que le com-<
liment qu'il alloit luy faire
e la furprift. Ce compliment îtqu'illuyvenoit demander
L
Fille en mariage ;qu'it aoit
afiez de .bien pour tuy
Lire soûtenir avec avantage
* rangqu'il luy donneroit,
c qu'ilnattendoit que leur
réponft pour faire venir ui
Notaire qui drefleroit les AI
ticles. Elles trouvèrent b
chose si peu vray. semblable
qu'elles furent toutes- deu:
dans un embarras d'esprit qu
ne se peut exprimer. Le Pré
tendant qui s'en apperçût 1
fit cefTet en leur apprenan
qu'il sçavoit toute l'avantur
de la Belle. Il ajoûca queI
fermeté qu'elle avoit euedan
sa mauvaise fortune, de me
priser un homme riche, mai
quis'eftoic montré fiindign
d'elle, par la lâche tromperi
dont il devoit plus lopg
mps souffrir la peine, la-
),it rempli de tantdadmiition,
qu'ilavoicenmesme
mps resolu de s'affurer le
onheur qu'un malhonnefle
omme avoit refusé. Cela
It dit avec de si fortesmar.
ues d'e ftime, &si ferieufer
lent,que la Belle fut forcée
ajoûterfoyàçequiluypa-
>i{foit ne devoir estrequ'un
)nge. L'execution dudef-
:in qu'on avoit pris, (uivit
n fort peu de temps, & ce
ui fut extr-émciment remaru;
able,le hazard voulue que r Cavalier se rencontra dans
l'JEglifelars que les deux A*
mansyentrerent pour fema<
rier. Il nesçavoit rien de cettc
affaire,•& lors qu'on luy eui
appris la Cérémonie qui'it
preparoit,il dit enfoupirani
que la Belle estoit digne eni
core d'une plus haute fortu.
ne. Il s'évanoüit presque en
rneftne temps, &ilfallut le
porter chez luy. Le chagrin lefitenfuitetomberdansunt
maladiedelangueur, dom
.il a encore de la peine à re.
venir. Quant à la Belle, il ne
se peut rien ajouter à son
t bonheur- Elle est adorée de
t
h
i,
(on Mary ,donc elle fait la
félicité
,& le moindre des
avantages que son mariage
liîy a procurez, cftletitre de
ComtefTe*
L'Ouvrage que vous allez
ire est de MademoiselleChe-
'on. E lieenafait desibe^u^i'
Sc quiontrcceu unapplau*
Jiflemenc si general, que son.
toga fait (onéloge.
IMITATION.
Del'Ode VII. du IV. Livre
d'Horace à Torquatus..
Diffugêre nives, redeum jam graminacampis,
Arboribufque comæ. LEs frimâts ont fait place à la
jeune verduje! 1.
JLAmante de Zipbite étalant fis
ses couleursy
BmaiÛe la terre de fleurs
, Et nos bois ont repris leur vtrté
chevelu*e.
Les torrens mutineï^, dont lesputs-
(lins efforts
Déracinoient les Fini en tombant
desmontagnest
Zaijfent à découvert nos fertiles
campagnes , Etlefleuve orgueilleuxserenferma
en ses hords.
Dé;" les GratiS tdutes ntiéj..
Avec lesNymphesfontvenues^
Par leurs danses & lïurs chanfons,
Celcbrerleretourdtt Pere des 'S"ii'P'
fom,
N'esperons tien icy ^éternelle (tit- rée. Apeine lafroidure lit elle rettrie
Que It Printempsfleuryprépare'
dans nos champs
Delablonde Cerès les milfs p":'-
sens.
Pomme qui vientasièseïïç}
Cède&fintom Àl*f*ifl**K*r
Qui, ïanéantittous les ans,
Et donne à la, Nature une langueur
mortelle. _-, s
Ainsi circule chaque année,
Les jours ont un pareti dejii'n»
Le couchantchasse le matin,
La nuit quiluy.fucceâeattendPau*
tre journée ;
On les voit touràtour j'entre-fgivre
6- périr
Hi4nicy'basne confetve son efire.
Mair les jours
,
les faisons que le
temps fait mourir,
Vn autretempslesfaitrenaifire.
Z'Astre qui dans la sombre nuit
FAÎt briller ftit pâle lumiere, -
A mesureqtttlse détruit,
Rcpare sa perte premiere,
£td'un nouvel éclat nous luit
Enrecommençantsa canierti
s
Nous feul,smiferabitsHumains^
Quunfatalwftant doit diffoùetrt.
NOlls", renaiffom plus, qatd la-
Parque en ses mains
Tient l*urne où nofire orgueilriefi
plus qu'un peu-de poudre. a
Oàfont us est meuxPotentats ?
Quetefte*t-il de ce pieux Enée ?
AncusyTulluSi
,
parleursriches
Etats
$4font-ilsevempte^ de laloy du
trépas ?
Comme au pluf malheureux leut
'°.'[e est terminée.. a
Maispuis quun ffpoirincertain
Me peut nous affûte? si nous feronk
demaInj
6*/7 est vray qu'une mort rapide,
En trompant nos desirs peutabrevet
l
nos fours>
Par les plaisirs tâchons d'en me-
* lancer leCours,
Et qu'une avarice fordtde
augmente point la part d'un
héritieravide.
C%
Zors que nofire ame fugitive
De l'Âcberon verra la triste rive,
Que nous éprouveront ce tettible
moment,
Où-'Minos des Enfers" gouvernant
la balance,
Par un severejugement
Du retour défitè tranchera telPtrance.
; A1ers les grandeurs fopulence
Vesûivront-point nos pas aux
bordtdm Phtegelon:
:
Et le ffavoir, & l'éloquence
We persuadent point Cerhere np
Platon,
En vain Diane fotticiie -
Pour ravirla chafie3rIyppoliiet
Tous (tJ efforts font [upetflus,
Uien que des (omb*eS lieux elle(oit
Souveraines
Zfiand le Stix ce pajlé Pon fie retourne
plus,
EtTbesêe aux Enfers riasceu
rompre la chaîne
,', De fonAmi Pirrithoiis,
Mademoiselle Cheron
ayant envoyé cette Ode à
ME de Senecé
,
dont vous
,
connoififezle bon goufï&'â
4 beauté du génie, Mr deSehvecélauy
éncrivitt laeLett.re fuiJ.
A Maeon le n.d'Aoust.
JE vous rénas. Madame, des
grâces infinies, de l'agréable
préfint que vous m'ave^ fait.
Quelque envie que faye devous
en dire mon fentment, comme
vous le desireZ-,, il 'ne n/efl pas
aisé de-lefaire> &.- les grâcesde,
voflre Poëjie, font au deffns de
mes exprejJions, JefuisforcéchaqUue
jour de reconnoiBre que pour
naïveté du (ïtUt pour U tout
aISe
isl, pour la puretédu langageviresensfurpfffelenostre
, &*quc
*eft àson école que nous devons
ous instruire. Mais comme les
erfonnes decejixes quiexcellent
rtdepareils ulensfont en petit
ombre Joit par "ledeffARt de tt-
IIcAtitm,-¡oit par eeluy de l'appli.
mon necessaire3 ilfautavouer
ue celles quisjdifiinguent comte
vous,font dignes d'unelouan.,
einfinie. jéufft vous osay. jeprotettre
que non-feulement le fiéele
4 nousvivons vous rendrajufce,
mais* encore que lApoperité
eest. tairapMsurvostre merite,
9<{ue> vous,occuper*¥ quelque
ycurunx&ngillujïredans la mi
*<&9irzâesfymimcsyparmytout\
que la it£fr£*jamais produit
lA -fiasdigne de leurséloges, dar
laplus icëe moitiédumomie.
-- Makxfournousconvainc)
de mafinceriéffefuisbitn ai]
de vous qUreoequej'aytrm%
& desirer dans <l'f)oflre Owvragi
J'aurais bienvouluqu'ilsuflcorn
posé deStances regulieres-, >£jj
toutes d'une mêmemefare,leaon
d'OdesquelesAnciens ont donn
à cetteespecede Pllëfir,& l'sxen
fie des Grecs &' des Romain1
.;mpttfr,:ct\1tltfrmblefune parai
nectjftté. V^Gdeefi un aW
ie &upletsd'une même charfon,
lui doivent par cpnfeqttent estre
dune mêmecadence,fourJepoum
voir tout chantersur le même air.
Quoy que jene condamne pas les
Vers irreguliers, dont on Je fert
tvtcbeaucoup<k grâce dans les
Idylles,&dam d'autres Ouvrais
de pareille fJAIJlre; cependant
il mesemble que dans les Odes,
lfaut nectjfairement de laregu*
}*rité,&•del*jujhjfe.
Je vous envoyt m petit Ouvrage
de tut^nequalité, que je
9e prettns pas mettre en
-
patalldc
iveclg uojire: medélivrent les
MufesdecettevanitéJel'ayfeu
lementcomposé dans la vgë dei
cultivernjotfreamitié, efiantpersuadé
que celles que l'on entracte
au Parnajje ont besoin d'aliment
i
sur tout pendant labfçnce,
&qu'elles s'entretiennent pardes
presensréciproques
3
aujji bien que
les autres. Vous ne trouverezpas
dans mon Ode lexaéiitude due,
Traducteur:j'en laijje lefcrupuÀ
leà ceux qui travaillentaprèsles]
Hifloriens. Mais quand ils'agiel
d'imiter un Poète
, je tâche en
conservant lefens principal défin
Ouvrage, de mimaginer en quels
termesilauroit executésondef
ftïn>silavoit vécu dans nofin
mie,&parmynoflre Nation!
Horace a bonne grâce de parlvr
le la succession (fltralt, Roy de
Pergame, dontl\memoirt éfloit
ncore toute recente che7, le Péitj
yle Romain,optilavoit nommt'
m heritier. Si je l'imitais en clay
tu lieu dïnfererunAgrémentdam
non Ouvrage, jjyproposer01s un
Eniçrne} qui auroit besoin de
tmmentaire chek beaucoup de
ttns. Il en tflJc même desMarbres
du Mont Uymette ,aufptelsjayfubfîituéceuxde
'BezierS"
lui nous fontplusconnus5O*si
Uns lA description du luxt
,
j'ay
wlé des Porcelainesde la Chint\
dent il n'a dit mot, il est vrapà
semblable qu'il en auroit pu toucher
quelque chose, s'il avoit'vécu
dans un temps, où l'onemploya
des sommessiconsiderables à cettefragile
acquisition. Il meJetablte
qu'ilt fau-t encore avoirégard
a toutes les delicatesses de ceux
pour le/quelson écrity & ne leur
fropoftr aucun objet qui les puis-
Je choquer. C'estpar cetteraison
que je riay pat ivoula peindre aaprèsHorace cette femme fale
& craeeufti qui ruinée par un
nfurpatettrdefon bien, Creduite
à /4 mendicité, porte dans fis.
brai desenfans couverts de haiL
ms ,& aujjl faits quelle.Ce:
ortraït auraitpar» touché trop',
ortement
, & nos Dames font
ffe%fatiguées de trouver par les,
'IlsdeftmbJalJtes objtts
,
fans"
me ro'n.'Viennt encore les leur prei
mttr dans des Versy oà elles s'at
endtnt à ne rien voir que de
tant. Pour moy le crois que ccax
fai veulent traduire lesPoètes
wc unt exaélitudefrupiîleufb9
ombent dansl'inconvenitm, CT
lans la grojjiereté des premiers
Peintres, qui d'écrivantdes limes
furies ombres d'un corpsbunain,
en prenaient bien À la vérité
les tlimlnfions) &* les co&*
tours Avec beaucoupde regulariA
te9 mais riexprimaientpoint cet:
- teviey &cettegrâce3 que ïAn
a eu tant de peine à donner àfcs
figures, si nous fn croyons Plinesur
le chapitre des Anciens, &
Safarisur celuy des Modernes
en quoy ,
Madame, vousfurpaf
ftfj* gloire des uns & des autres.
Quoyqu'ilenfoit, je ne
pretenspas icyfaire une plus longue
Apologie de ma maniéré de
, traduire les Poètesj si vous ta. prouveZ ce ferainfailliblement
la bonne
y
&vousentretenirplus
long tempssurdesmaximes que
vousfçave^, &'qJ4e woui pra.
queZmieux que moy}cefîporr
,
dit le proverbe qrec
,
des
iiboux dans Athenes.
a i\
> Cette Lettre estoitaccord
agnée*de lOde1qui f1uie. }*
I MITA T ION"
te !'OdeXVlH.duîl.Uvpe'
(l'Horace)qui commertce;
- - r
Non ebur
, nequeaureum
viearenidetindomolactinar.
li
;.J
A dent des Elephans,Fécaille
des Tortues
le compétentcbe^moynyparquet,
nylambris,
Je n'yconferve point desantiqttÀ
Statues• j
Lessasiueux débris,
,
])lJ MairesdeReuters la veinl
laplusfine
2?y faidt pioifntfreémarrqeuenr[otn,émIait El ce riefipoint pour moy que commerce
la Chine
Son limontransparent,
g
le riay point le fecrtt de ces hai
artifices, J
Dont on groftit Fama* de ses P°r
sessions,
impudemmentintrus par de Ikcbes
fervicer
Dans lesfuccefsiômfais
avec les talens que la Must
me donne,
vec un procédé de la fourbe ennemy
)
9Ut pauvre queje fuisyleRiche
ambitionne
De mavoir pour "'my.' à
ontent d'un: petit fond qui vient'
de mer AncefJrtrt
?fcnqe à le transmettre a mes
derniers Neveux ,
ans étourdir le Ciel, fansfatigue?
nos Maiffres
De Placets, ny de VOEN't.
ear tinfen/ible effort du jour quihy
succede,
)n voit le plusbeau jour dans le
neanipouffé*
Par la Lune qui stil, de celle qui
précédé
Z'éclat eflefface,
Ét vous» Ambitieux
,
près de Û
sepulture
A bastir des Palais on vous• voil
errtprejfe^,
Comme si du tribut quimpofe la
Nature
Vous cf/iez. difpenfet^*
A l'ardeur de vojlte ame au profit
attentive,
L4frémissante Meropposeenvain
ses bords
Èt 3 voua ofez^ tenter pour alonger
la rive
De rifi,Mes ef!urlJ.
et avare Démon qui vous tiens
dans ces chaînes,
'ous forced'arracher les bornes du
raisin ,
IORr ajouter encore à vos vafies
domaines
Sa gerbe, son raisin.
'rivei.J, leur foyerpar cettevialence,
\emalheureux Epoux, esairiflr
mfJitié)
\aiffent à leurs Enfajts pour toytt
(lIbjifldnce
L'art de faire pitié. -9
lllfti/Jez.) rdviffez
J
acquerrez^à
toute heure:
7orccx^danspeu de jours d*prendre
tinautre ton,
£e Louvre où vous ferez, la flm
longue demeure,
Bftceluy de Pluton.
1
,''La Parque égale tout &lale'"
t'illitllúle,
DII mérité ou du rangne faifam
aucun choix,
Enferme dans son fein le Fils <k
mifcrable,
BI ¡a Raee des Roà. l'
Ze severePortierde la Coûtin*
fernale
interdit du retour les fentiets in.
£esubctiolnnus, Promethée, & le ricbk
fantale
N'en font foint revenu*.
)11 fort qui le condamneauxtra»
vaux de la vie,
;e Pauvre encet arile évite la
sureut?
:t Caron £yconduit, fait qu'il eu
- ait envie,
Soit qu'il en ait horreur.
Mrs Baltkazar Martinot ôc
Nicolas Gribelin Horlogeurs
Paris, ayant este excitez par
lufieurs Performes curieuses
c de qualité? à faire une
loterie de leurs plus beaux
)uvragesd1Hor1ogerie,tant
our donner la facilité&l'ocasion
aux particuliers d'afûrer
à en avoir qjjelquufi
des plus conifderables, ayej
peu 'd'argent, que pour en
cretenirles habiles Ouvrier
du Royaume, qui font fleu
Tir ce bel Arc, êcceux qui] ontraport. 4
Une Personne connuëpar,
my les Sçavans & à qu
l'Horlogerie a obligation d<
-quelquesnouvellesinvitioni
qu'ily a trouvées, leurayanj
cjcommuniqué une nouvelle
iinaniere de Loteriequi fefail
:avec des Médailles
, &doni
-le Public doit eilre convain
- eu de la fidélitérles a enga.
: gez de sen servir pour faiiç
3.
re al1 desir des curreut) ôc
ces perfonnes* de qualité
M'onc approuvée.
Le Roy a eu la bonté de
tr accorder la pernliOEori
faire ladite Loterie, ôc
onfeigneur le Dauphin a
cettede les affurer qu'il
foie agréable) & qu'il se
roit un plaisir de tirer les
liées des Lots. ?
Les Médailles qu'tls difibuent
, tiennent lieu de
Hets)& foni d'un ceu neuf
lacune y ils] en dorineronr
aatre pour un Louis d'or
suf. Elles onc lur uné de
leur? faces un chiffreou nul
mcro,quiestneceflairemem
different dans coutis;en for
te qu'il ne s'en peut trouvei
deux qui ayent le même nu
mero. Sur l'autre est la figu
re d'une Pendule avec ce:
mots, rien de plus JuFfe, &
ceux-cy pour Legende, Ho
nos & Pramia alunt Artts.
Lors que Monfeigjneui
leur aura ordonne le cempi
&le lieu pour tirer cette Lo
terie, ils feront voir a ce Prin
ce un Memoire contenant 1(
nombre, des Lors, leur qua
lité;;,lcur prix, les somme
çûës & les fraisavec un
egifireexaéb des noms de
ux quiaurontpris de lrur9
ié',dJa'Iillles. 1;5Î
Ils luy prefenieranrenfui*
une Bocte
,
dans laqueller
y aura autant dc brUecsr
Liiez qu'ils auronr distribué
Médailles.
, .L:<,i
Sur chacun de ces billec#
a écrit un numérogecefrement
différent cri tousJ
lesque l S).{ont précifemenc
mêmes que ceux des Méi
Hes dirtrjbuées ; d'el ma^
re qu'i l n'yenauraaucun
gdonc leaqmcra ne te
trouve sur quelqu'un de cei
billets.'-. <
-
Aprés que ces billets au4-
ront elle meslez de diffères
tesfaçons, Monseigneur en
tirera environ50. ou 60. c'elf
à dire autant qu'il y aura de
Lots,suivant que le hazard
lesluy fera tomber fous la
main. ", Leiiumero du premier bili
let ouvert>fera le numéro de
la Médaille qui aura gagnd
legros Lot, lequel ilsde'li-j
vrerontàla personne quiatij
r,acette Médaille) surIaqueli
lefera lenumérodece prej
s* !
Her billetjil en ferà deme*
te du fécond, du troifiéme^ :ainG des autres.A l'égardes
billets rellans9ils demeuîronc
inutiles, & tiendront
eu des billets blancscomme
ans les Loteries ordinaires.
Ils auront (oin d'écrirejesumeros
qui auront gagné
:s lots, en M-ime temps qu:e
tfonfeigneur les tirera,& le -
ubiic en fera-averty par U
snommée, par les écrits publics
,
& en venant s'en informer
chezeux. i
Les personnes qui fonten
:fovincc & dans lesPays,
étrangers, pourront mettrei
à cette Loterie, fans crainte'
(Tertre trompez par
leurJ
Correspondans,quin'auront
qu'à leur mander les Chiffresi
ou numeros des Médailles,
qu'ils auront pris pour eux,;
n'eltant pas possible de les
changer & d'y faire aucune
fraude, comme on en peut
faire aux Boëtes & aur Bil.
lets des Loteries ordinaires.
Afin d'éviter le doute que
quelques uns auroientpeutestre
, & que des gens envieux,
jaloux, & mal inten*
fcionnez pourroient infinuerJ
u'ilseftimeroient leurs Ou-
"ages au delà de leur juste
LIeur. ils les feront apprêt
er par des personnes definireflees,
& d'une probité re-
)nnuë, dont ils presente-
>nt le Certificat à Monfeu
neur, ce quifera voir qu'ilsne
entrepris cette Loterie
lûtofl pour l'honneur que
Dur le profit, &afin de fai-
: ponnoiftre aux Etrangers
u'au plus fort de la Guerre,
rs baeanuxcArets f.le*urirent en;. Au reste, ils osent assurer
u'il ne s'cft point enpore fait*
deLoterie plusfidellenyplu*
exacte, & qu'elle cft, pour.
ainsi dire, une Loterie Raya,
lé faite par des Parucutiers.
'1" Les Lots feront plufieur*
PendulesàRepetition&fans
Répétition, à un mois5 à
3uinzejours,àhuit jours &c. e diverses grandeurs, & de
cjfifferentes fabriques, plus ou
moins ornées le.s unes que les
autres; & plusieurs Montres
d'or, d'argent, & de Ineial
de Prince, sonnantes, à re.
veil, & ordinaires, de différent
prix; le tout d'Ouvrage
neuf, & fait par les plus ha-
- tbilesi
nies Ouvriers de Paris, dont
[s avertissent,afin qu'onne
:roye pas qu'ils fassent cette
JoterÍe - pour se defaire de
eurs Ouvrages vieux, impacaits
& de fabrique étranlere.
¡ Les deux gros Lots feront
[eux. Pendu les de cinq àsix
:ens écus la piece, dont ils
)ot fait graver les figures
)our la fatisfa&ion des Cu-
'ieux quine pourront lesvel
lir voir dans leurs Boutiques.
Ils donneront une delcri.
?tion particulière des autres
Lots, leur différence & leur
prix, dansun Mémoirequil
diftnbttcroruaux iFeftes »di
nbTouflimt prochaine.Oi
avertit ceux quivoudron
m-etrre à cette Loieitb, 'dess
faire iiicc-gamment part
qu'elle ne fera pas long
Jcpmps^uvme. -*I
; ., : r]
: Ce quevousalle-z lice 4
eslé fait à rocmfion ide
itatuë.. dont les lAlgerien
ont fait present àMr i
Sault,eivvoyede FranceyqU
a fait plusieursTraitez dj
.paix>a#ec cuy. Le Roy
ej
sa este :trr,s "1
fatisfair, <te CM
mptes fore contcns. Cette
Êtuë doiteftrcpUcec dans
.-Galerie4e Verfeilljcs.
9n arQwve mis les jours
jdzsStatuesAntiques>mais
arriverarement <4en trouver
mtieres. l*esédijiçes desruines
nt on les tirele plus fowvent3
ont presque toutes endomme.
esfarlent cheutey&•r-ni
altituded'antiques dont l\.cmt
i p/¡¡s .remplie que les autres
;illesdumonde ,l'on en compte
vtw petitnombredentteres,&
i leSculpteur tJModtrne riait
Uref^réquelqueinjuredu temps,
Celle qui vient d'rjlre apporté
d*Affriqtde pour efîreprefentéeà,
Roy
, 4 eslé si bien conférât
upon ny voit rien à Jouhaitet
ce qui la rend d'autant plus prê
tieuse? que cefl un travail exqui
& le chef d'oeuvre ilun babil
Ouvrier, queletemps à épargné
Le nombre des antiques qui U
pajjentnest pas grand, & nou,
en avons vu regarderavec ad
miration de trèsinférieures Li
comparaison que je ponrrots fai,:
icy de noflreStatué avec lesmo-
Jernes feroit injufle: elle asur ce.
dernieres un troppuissant avan
-tage» ~y~p~,pourainjridirei
rlesmains du temps qui em.
Utt. les ouvrages mediocres.
pilleursyfۍraindrots de* chofr
l^njerité ou la multitude,
s Françoitdifficilesjufqucs 4
tjujlicesur les productions de
irs- Compatriotes qui excellent,
t.. twjoHrs prejts àserecrier,
f queton expefe une antique
qtfiri^e cens ans, ou un bijou
nu 4edeux mille. liekts. Voilà
qu'ils aiment à aplaudirf (;7;
qïioyils outrent volontiers
lmira-tion; c'efl apparemment
fr.s'en dédommager, qu'ilsVtiï:
f eflrefarce^ d'approuver3
a efléfqitcheveux, &,de leyn
R iij
ëluoyqne noftrtStemritefh
trouvéeenAffrtqmyjen'ertcm
pas le marbre Ajffkptdtn.U
marbres quivernient Sjfffriqw
AUX anciens, eflokjtr êtesmarbré
de couleur qu'ils emplvjotim 0('.
dinairentehtdanslesincruftàtim
de leurs édifice*Le Mafbft
blanc5 qui est kpktspropre t tenjjtrenStatueyvtnoprde'Greti
*# ils ïewvoyoiem ebè'reber > &
des IJks de U mer Egée. Pdr<iï\
une des Cyvlades, fournissoit ri
plus renOmmé, & je croîs que li
bloc qui a esté employé i nùfiri
Statue a esié tiré unedeses catieres.-
CequidfferMcioit lemar* j~
ttifU Parai fL9' le faifkit efltmef
tx\-ï*ntieinstflw< dtjjuf les? autres
\ArboesfiUmStïefluiturhpplygU^
>&unImt fantquiInyt~vtnC)oi^
sa transparence.Petrône,
tpïimerléclat de lablancheur
Circe
,
dit q'¡il auroit étfiity
lugs des marbres de Paras*, Jati\
edumeandor intraaurigrac-
!eyincurlum poCcus-Pariuff^
iarau>i* extinxeran.Horâce
"xprime de la même maniéré ;
ron. lity -l'éclat dît marbre 4#
arosparoijlïoit terny auprèsd$
chair de sa M,aijîrejje^
de tsr.
j ptccrLi.
Unt meGlicer^ niror,
Splenderit'î? Papio rhaïnîore
punus.Rtiij,
Cejtce quise remarquedam
nojlre Statue, eUe contrefaitïAi
gathe, &l'on apperçottleffetde
la lumitre, à travers ses parties
minces &peu épaijjes.>
L'on petit ajjeurer quelaSta*
tue est celle d'une Dame Romaine
du temps de ïEmpereurAntonirê
Pie, qui commença à- régner l'an
deJe/us Chrifl cent trente huit,
cm cejja en centsoixante & un.j
L'babie tjlcelay des Dames RomaineJ,
c'ejt à dire la longue 10-
be traînante appeflée Scola, &\
le Peplum ou voile qui leur cou.
Droit la trfte & defeendoit auj
dessous des genouxt Ce voile fermt^
auxfemmes kse cacherlorsbelles
afloientparles ruésquarté
tes' Ir- jugeoint àprops.C'eftoiti
Htant par affeélatton&parva*
rtequepar modefiie quelles l'emAn
loyùient ; tly avoit mêmeune
î•f,y&ecàeinfeAlnaàifjjeevrovioleirradvuevcigfraa^*
*quatftanp qu'if en falloitpour
qtier la eurtojtté des pajjans,
mt elles ne vouloient point raIfierles
regards. * Tacite le re-
!arque de la fameuse Poppoea.
1 que velara parte oris ne
Ltiaret afpeétum
,
vel quia
c decebac. Cetufag&defevoL
r qui vient desfemmesd*Orienty
ieft toâjmr&obfervi,&s'&bfsr<ùi
emore en htmdesPays*. Les>Ef«
poegnolçs nosmmfijmportent*uire
manu d'étoffe épaijj? lors quelles
njom en ville,& ellesappellent
Taparfe,s'en couvnr le 'Viftff,
demanière qu'elles nt c-onferv"
que1#libertéd'unmil.Jtmkon^
m quepersonne n'ait encore re,
marquéqueçetiebi^trremaniéré
dese uotler ypanimlicreauxEh
pagnoles, efloit un-e coujlmic laisi
sée en Espagne pmrks-S^mpa/m^
Dés le temps de * Tertmliten ellâ
efloit en Ufagf. damlePaysde ces
- * T'a. f-it)r. Ann. 16 Sea.4S.
* In hibr. de Virg. Velaiidis»-
,
Peuples.N'cfJr.ce pasunefemme
apée à ÎEfjrtgnole qu'ildécrit,
n dtfant que lesfimm-es d'AraX.
iefe voilent de manière quelon
ir leurvoit qutmfeuloeil ?Ara-
>i;rfeminae noncaput fed fifr
iem qpcque catamita te-
,unr-::P- nt una oculo libccato
tonotenra-f sitntapotimus dira,is aciem profticuere. Mai*h
frite des DamesRomaines qui
aroift si pesant dans le marbre,
ftoit d'une gaz.; tres-legere, £7*'
rui ne pesoit rien, Unefemrne en
\uroitporté une demi,douzaine
ins en ejtreembarrafïéïjcomme
UsDamesJaponoifesportènt>jûf
qiies àvingt& trente robes.
Gaaope Ville d\EpptesJ!sameliestpar
le IttxedeferHabitons,*
l'ifloit aufjipourfournirles.gq^s
les plussuantées. Scalaeftoirune
languerohe sott vmpleypartiçulisteaux
Daims à Rame,&
diflinguée par différentes, COKUurs
, dont l'ajjortiment 4unon
foifi la qualité*de, celles qui. la partoimt-
Ce lieftemtnt jfeeit Iba^j
bitde Villedesfemmes, tomm,
Toga efloit aluy deykommer.
On.ne le pùttoil guex* qu', Rome
cr aux environs-,qmtr?â
*- Gondpea
1 ..,
fàtiquaires qui nous ontdmnt
rXplicatiôn de l'Agate de 4a
"Mtt :ChapeUe) tont fort bien
marqué.*Lirvie 0*Antoniaj
iroijjènt Mec la Scotaj comme
fant actuellementkj^ometquanJL
igripwé qui ea representée art-»
lÀnt d'Allemagne avec sonma*
yGermanicus,efl vetuëdel*bâillement
que ton appetioit Chla.'
lis, lequelveftoitbeaucoupplus
mmodement.
Il efl facilederemarquer dans
's Statues antiqursqurles Dates
Romaines aimoient, comme
4 Peireft, Tristan3 Rubens
9
aronlcvRoy. Mr le
te&nojhesyle,changementdeme*
des La manitre, d'Arranger les
fluide là robe,oeik de pUçer la
çrinmw, Id, longueur0*U*Mr.
nate des manches, jnefontpas
toujourslesjnêmes. Ilyamit
xpparemmtntdans içe tempslà>
wmmtxn £cluy>&y
>
des CwttjansquiuiicillijJoitQtmlons
'si.,
portantemploy ide rafincr fwrlè
iuxe
9
cmik dwerfifier le bon
air des habits;matssommenms
n)^ons point dJe- SC'tatues connues
pourfwyrecescbangemens,
te n'ejl^point parïair del'habit
gue lon peut décider de iaged'l4-<
ne Antique,Onrifejue beaucoup
pins desetrompa:yJi l'onmj**
?*parla cotffure^mpourmietek
ire,) tonne vifquepomt duJtout,
lojttte<vuit.y*omt\trap sacutwt,
Xfsmodesfourtts.cQeffangf
fc dur*unt.fia6 ettVdntageJtH^^
if , \Pxmr.pcutqu'jnie
tyufteMit'W.icsïloiÊgKaips,*m
• uLemmtlpnremarquedtffetous
ttits skangimensdans la même
iode: *mxtsmême elleparotfl
Vec des modes,touttsdijffer&jîtf,
qui siremtrcpefwr tout dans sA4&d*tllesÀeSabine&*AeJu*
<tDomna>f la premiere^ Fatone
l Voyez les Médaillés de la jeune -fatffiinç&
Adrien,& My~ro~~ Se
uerc. La chose que les Su)
imitent le plus volontiersJuSou
versïn, cefl la maniéré des'ha
hller.Ainsi je crois que lonptu\
prononcer pins timerité qu'um
Antique dont la coeffure ejloi
•
semblable à telle deFauflineId
Adere, Femme d'Antonin Piei
ejl du temps de cet Empereur. 0
nofire Statue efi précisément coef
féetomme cetteImpératrice Se
cheveuxfont releve^fur latefté,
dont le jommet est couronné d'ut
tour de cheveuxformé en rond
>
qui nous patoifiaujji tprt orni
àun fil de Perles & de Pierre!
niciffes dans les Médailles
auftwe. L'on doit d'autant
itofi. comptersur la différence
r modesypourdécider l'âgeJ'If,'!"
Ãntique) que les Romainsrien
ient pas comme les Franfoisl,
i affiElent de negliger jufquc
ns les Portraits ordinaires , ces
(mes modes qu'ilssuivent si
lontiers pour leurs prrfonnel.
s Romains efloient de trop bon.
s pour préférer une parure arraire,
une draperieindifférer**
fantaisie du Peintre 0* du
'tuaire
f
à l'habillement ueri^
le) qui rappelle à lafats, là
ronne,la condition&letemps.
Tontes leurs Statues paroiffu
avec les hAbi/Jtmcns propres
teux qu'ellesrepresentent. L
Romains ont toujours leur bab
de Ville) Toga, ou celuy
< guerresPaludamencum3& l
Romaines ceux qui leur AfPfj
tiennent. Si cefont des captij
Parthes
)
ils paroissent avec 1
bonnet 0* les amples veftemet
de laNation; comme les captii
Allemands avec leur fayeq
leurs longs cheveux. Tout efica
ratterifeche%lesR'omains, d
leurs Statuespifontd'abord ri
connoiflre pour et lf4.ellesfont.
Comme l'Afriquefaifiit
iAmont'nmeportionfort
Itivèe de tEmpire, il nj a
lut sujet de s'étonner que l'on
tit trouve lafiatue d'une Dame
moine. Cepeut ejlrelaFemme
tn Proconsul, an de quelque
jîcier de tEmpereur, employé
,s cette Province * &si Ion,
it3celle dKmCitoyen Romain
bli dans ces quartiers. Si tQrj
tend prouver parles Médail-
Il que du tempsdAntonin tee
vriers des Provinces ejloicne
) médiocres
?
four avoirJàip
fiatue aujft bellequelanoflrç*
f marmerdebeaucoupdt\OQrai/
ons quejejomo# alléger9
je.,paflêray volontiers quellej
eftéapportée de Rome. LesVand
les quivinrent s'établir en Afi
que, ont pu les transporter av
tant d'autres richesses Romaint
dans le pillage de lItalie.
Levoile quecettestatuepor
porte sur la ttjfe
, a fait croire
un de mes Amis que ce pouvo
tien eflre la Déejfedela Pudeu
reverée des Romains fous le no
de Pudicitia, & il appuyé fc
fentimtntsur ce que la plufpai
desstatuesdes Femmes font far
voilejmais cette raison me paroi
bien foible.Levoilefaisoitco>
fiammentunepartit duveftemn\
'es Daines Romaines. Dans let
Médailles dont-le revers repyer
tnte le mariage de l'Empereur ,
Impératrice qui donne la main,
flprefque toujoursvoilée, D'di!.
rurs, lesstatues de Femmes voites
finr feulement un peu pluS'
•
'ares que les autrrs; & puis
0attitude delà Déesse de la Pu.
leur, riefl point du tout cellede
wftre Figure, qui ne tient pas une
fpece dejavelot de la main gauhe
& ne releve point son iloile
ivec sa droite, (eramenant de.
liantson vifagey comme pour le
cacher. Cefjt là cependant comme
est representéela Déessede LA Pudear
dans tontes, les MedailUfi
dont l'inscription mu apprend
?oune c'ep elle. Tout le mjlcïe que
pourrait concevoir dans ce
voile, cesique nostre Romaine
eflant engagée dans quelque Sa
cerdoce, aura voulu confcrver le
voile de sa flatue,pourdésigner
par là sa dignité ; mais je croy
quil n'y en a point d'autre que
sa pure fantaisie. Elle auravoulu
se fairerepresenter avec un voile,
parce que cet ornement revenait
à l'air de fan vifâge, auquel il
fieoit bien d'en ejîreaccompaïnet;
au lieu que les autres Femmet
pont pas voulus'en parer dans
leurs flatues> parce que leur tepe
leur sembloit avoir meilleuregrâce
àegégee,quenfevelie dans lesplir
d'un voile. En effit, nous Mf
voyons point que les Prejlreffes
d'alors ajfeélAjJent d'estre reprefintées
avec le voile, comme dans,
une poflure phu mptJrfte. Antonio,
conflamment Fille d/QRavie,
Soeur d'Augufle & de Jiïiarc-
Antoine, quoy que dans le Cabinet
de Sainte Geneviève l'on
viennedelafaire Fille d'Agrippa;
estoitgrandePreftrejfed'Aujufie
cependant Jatefieneparoisspoint
voilée dans sesAiedaiVies. Il en
efl de memed'Agrippine, Mere
de Néron,qui efloitgrande Prd
Bresse de Claude.Si l'on pouvoil
prétendre que le vqilc ettfi eflt
ajfeéléàquelquesflatuess ce
de*
,uroit eflreàcellesdes Imperatri^
ces mises au nombre des Dieuxj
parce quon les Doit Itporter
dans leurs AdedaHles; maisentre
les autres,Faujîine la Mere paroififans
voile dans une infinité
deMédaillésy où lEpithete de
DDivvaa,) que l'on luj donne, dépose
, qu-e 1" n lu ep
quelles ont ejlé ftapées après sa
cûnfecration ; ce qui prouve évidemment
le contraire.Jepense
qu'il est impojjiblede rien dire de
particuliersur cette flatue
,
qui
1
ne
jeressembleaaucune ferfon^é
çpnniie dutemps dont nousavms
ditqu'elle*floit.Jefçay bienqu'il
(e trouvera des gens, qui respectantla
menti moins que nous ne
faisons, oseront luj donner un nom
illuflre, ££* qui relevé encore sa
valeur. Ceflune ejpece dattentat
contre la venté, quil cft Ires.
ordinaire de commettre3 & Jonc
l'on ne recherche point les coupables.
Nous havons ny buftt ny
flatutqui neporteunnomcélébré,
tçuoy que la pluspart Joient de
yerjonnes inconnues, & que l'on
ne sçauroit tonnotflre. Von peut
tjjurer,generalement parlant,
quenous neconnoijjonsdeste}
des llli/sires5 que celles dont
MeJAillts""OUS, donnent la Ce
noijfance
3
avec une légendeq
".,.j}ure que c'tfll. leurjUsantj
moyens de les connoistre,romp
tattitude, quelque infçriptw
Jont très rAres) &fouventmêt
très êqmitques. On nefçatifi
1 donc fanttémérité donner à t
hufte ouà unefiatuA lenomd'm
ferfonne,dont il fié reflepoint
< Médailhqmatt pu tioMÎnfltM
4e U rejfembUnce. On ptutffri
ptâ avancer que de centAntiqm
ilf\y ena point JMJt qmfoin
çde petfàynes cow&è's
4 çjr* -éhn(i
ittfinùrefoitPdfîecjUsquesà
Tous les Romams avaient une
fajjion dhernifet leur tnciHùirt
ilJUt mm ne eonnoijjonspoint
4acottttttrîe voulait qu'on Jaiffift,
sarejjemblance à ses de{cendans.
ils y cfloient encore pOrl:t'{pMt
les honneurs q&it$wo<yotent>riilk.
idre àcesFigures.Lrt Ênf&mfort
rloigne'{ de la fakjjïJdthcat&jje
ides noflres,quitelegucntau Gat*
'JI meuble les Pormks de leust
Ancèfim, foaloièntceux desleurs
dans lesjailes les plurfrequentée*.
Orcomme lesecret de UPeinturt
û hutietftflotigtâctMHalors\
«fefm(pêurtififdeMbifoM Qu'ils
çonfervoientlesStatues<sBIIfiesqui
efloienta la mode,&non
paslesTableaux,dont biennoMA
pris. Cette mode nous a donne une
infinité d'antiques, au lieuquetes
"Xableaux ne jnjjent point arri.
<yf$^jttfquesà nous. La Peinture
.des,Anciens tfait Jisujette aux
jtccfdensduttmps^ qu'à peineen
trouvent-ondeuxmèrâtaïïxque
ton puiUe citer,dvec celûy de ia
yigné Aldobrmdineyauheuqune
infinité de Palais font enrichis\
f[çsreliquesdeleur/culpturê,C'ejl
0r toutj de l'ujage dont nousneptMsfapwltr*
que prûvenoit la
ftikltit#de desftéttfes dontRom
iJqit remplie. Tant aAuteur*
dijferensa[Jurent(juellespajjoierft
en quantité le nombre des Habh
Uns^ que l'on n'en peur douterj
&cependant,félon lafupputa*
Pion de Mr Voffws,* il y avril
dans Rome quatorzemUwvti
dg..&qabitans., nombre ajjurémenè
difficileà concevoir,que les
troistplus5p*waJufanmsAoejasum.es,âe n& lEurope mis enfémUe ne fourni*
roiem pM aujourd'hùy,Bergier±
dans son excellent Livredes
grands Chemins del'EmpirdÇ
dontlemériteejîfimiverfeUemenî
?cmnu}queM^Perijoniùs y Prit.
I" ~Inh~-.p-b~1rv. '
'-
fcjjiurillustre en IVniverJïtédei
frranehr
, ne dédaigne."
idi
tràiJtoiller à le mettre en Latin
a rapporte beaucoupdefaits quù
prouvent encore cette multitude
de flatues dont Romeefloit peu*
plie5 mais ce quiladémontra>efl\
laquantité qne l'ony atrouvéey
hr que l'ony trouveencore auj
jwrd'buy,après que etut Villr
À tRe' bûul#wrsie>de fond M
JOmblt parles barbares,&• par
lesguerres civiles. Sans doute les
flatues estoient à proportion en
'*ujfîgrand nombre dans les au*
très PillesdeïEmpire,que dans
la CApitale;& tomme le temps
*4paschoisi pour les épargner,
tllcs desHommes illustres,&>di&
etit nombre de personnesen com*
êraifon durefit, dont la mcmgi.
Ê eflparvenuejufqua notis ,
je.,
rois navoir pas avance une proofition
téméraireyquandj'aydit
ue decent antiques il ny enavoir
as deuxdont lenom de l'original
vusfustconnu.Enfuiteilfetrou- * lera
,.
que de ces deux à peine il
> en 4M4 une dont noru ajom
res MedaiUes qui nousU fajfent
mimftre. Cependant la 'ncllUn."f:
fdïfon de se faire écouter
envié- de parler d'une manier*
Plus dkifivit,emporte ccux emi
fontconfulte^Jkrcesjlatuesynorâ
fétilebient àdire des vhofesqun
lit Je ", peuvent sçavoir, niat^
Jbuventmême contrairesàce quij
eflfceii. l/y a peude gens,, pour^
citer un exemple illuflre\qut
tiayent i>ù la Dianeptacée Jam1
&grande Çdlerte de Verfaillesy
&quinel'ait remarquéecomme
ttne des bellesantiques du mondet
Lorsque ton fit graverleîAnw*
"quesduRoy,l'onfit choix d'un
homme dtflinguéparsonérudition
fourtompojerdehourtes explications,
qnisedevoient mettreau
hMde laPlanche,du lieu décrite
*fitoplement que c'ejtoit mefiatut
teDiane, s'il rien fçwoitpoinï, ila éêrit..que ccfloiti
iufiatuede Diane d'Ephese,ceU$
que l'eri croit avoir rendu autres
fimcdesOracles dans cette Ville.,
Dans un homme quifstt unepr<y-v
frjfion particulière de sçavoir le
Grec,&lesantiquite^de lJ4fie*
mtt.faute a peine à me paroitfre
txîujable; il devoitfçavwr que lafamtufeDurne'd'Ephese n'el
floit pointla Diane ordinaire, 1.
Chaffercffe, telle qu'ejlcelle de la
paierie de
Verfaïues,
rare à l*
mainy & le carquoissur le dos.
L'Artemis des Ephejtens, efloit
-proprementla NAtUre, adorée*
Rpbefe fous ce rtçm. Dioen*14
Gbaffe/.-JJe
,
tfloitfamcuft péut
atvoir çonferVe sa virginité)&*
celle-cy présidoit aux acÇouchetyons.
Cefat lors quelleefioit allée
IINX COllches d'Olympias Mere*
dr^lexandre leÇjraq^quErof*
tratepritle temps pour brillerfon
Temple, unedesfipt merveilles
du monde.ÀHjfi ta Ephesiens
rttire[entenilent TPiane dans les ,Médtaillés'Jousunifi@g.sui,,; re bien
particulière:c'efl une ieftedeFemmepposéesur
une gtotineomét<k -' ,
1ll4,'Jlmel¡fS, et CJUIc&hvfmt^Ace
quenous en avonsdu.Dxailleurs
jériaj pfa trouver perjo^qe y
'enféignaft où l'on lisoitque U
nyte de Diane rendifl des oracles
EpbtJf. Ce qui niétonne encoH
lus, rjîquenojlreAuteur ait
poreque la Diane de lagrande
talerie avait esîé envoyée en
hance par 1rs Vrjins, qui l'a-
(oient tirée de Menis
,
lieu de
Uifonce de cette maisonauprès
': Rome,Onyvoitencoreau*,
)Urd'buy son Piedeflalfurlebord
l'un lacovale, accompagnécTm
etiP Bois de ces Chesnes verts,
me les Italiens appellentQazr-
:eti, qui efloit apparemmentun
le cesBoisque lesAnciensavoient
oulUml de çonsacrer à leursDieux.
Ce lieu YappeYoitdar,,,,
Fantiquité, SpéculumDiajiie
k'cauje du lac où l'on iwjoit U
Statuede la DeejjeJe mirer,d\
quelque cofié que l'on regar^aft^
"(
Ce que je .'VienS' de direcond
-tre ceux qui donnentdhnom
illujlres à "soutes les Statues,si
feut appliquer à ceux qui cn'im.
poftn" dt mêmeanxplcrresjravées.
Ilejlconfiant quenous en
Avons plusieurs qui font.connues
& dont ilseroit.riâïente de- douter,
mats (liesfont enbienpetit
nombre si ron les compare aux
aquuterneosu. sIalvonmsedfimtble. que ce
gue mom'sétevons dit ffwutr llie»ss sSttaaï:
es ,on peut le dire aussi de*
erres àntiques; l'on a plusdesa
r de rire des prétndus connoisr4rs;
qui ne befitent pas ànowj
er toutes les tefles que 1 on leur
efente,que l'on rien aurait dans
4in'Z; cens ans £icy desi mo-
4et d'unantiquaire, yuiprécen*
foi%connoijlre tous lesportraits
M pourront resteralors,&qui
letoit leurdonneràtousdes noms
imeux C- connus, comme si IÀ
berti desefaire peindreavoit
lé interdite au commun*des
ommes, composé de personnes
bfeures dont la réputationcejje.
vtc lA vit, qui ne laijjentan*
cm nom aprèselles,&poufaitij\
,direxmurenttontes entieres.
'* Le z8. du mois paffé M"
du Clergéfirent célébrer un
Service folennelaux Aucu
'-'
x tins duGrandConvent pouq
feu Mc'l'Archevêque de Pa*
ris. L'Egliseestoittoute ten*
due dedrapnoir9 avec deux
lez develours,un grand non^
bre décufïons d'armoiries,
& quantité de lumières. Mf
Colbert
,
Archevêquee-d
Touloulè3célébra la Meffc,
ayant pour Prcftre afCftan^j
Mr de ClermonttTonnerreJ
Abbé deNoftre-Damçudl#
Tenailles,'&.pqurDiacre fz
Sousdiacre,Mr l'Abbé OîlierdeVerneiïil,
& MrlAbbé
de S. Andiol. L'Orailoa
Funèbre futprononcée par
Mr, de Baradas., Evêque &
Comte de Vabres; k.aprés
que la MeÍfe futfitÛQ,M1
rArchevêque-de Toutoufe',
racconlpagné de quatreautrfs
Evêques, allafaire les Abfolutions
autour de la Répte-
Xentation3 qui eAoit. au n>itlieu
du Choeur fous un Dais.
ï.Ces quatre Evêques^ftoienc
tMrleTuilier*.Evêque je
iPignes-, Mv Ancelin,'Êv&-
#»&C'oirftéde Tu11es, dc
iinïetil-ey ., EvEyq, ue d-• eMas- & Mr Bochard de
Champigny.EvêqAie&Géante
de<Valence.: * <
Dans une de mes Lettres
prçcéJentes, où est infetée la
marche de la Pompe Funèbre
-de Mr l'Archevêque de pariSa
jevousay marqué que lesOfficiers
de 1aBarre du Chapï:
tre marchÓient immédiatement
aprèsMessïeurs les Chanoines.
Il:yavoir' de rerreur
dansleMemoireque j'en ay reçu. LesJOfEciers de la Barre
durChapitren'ont poimailk
ftéàcettc Cérémonie, mai; e" a c tc Ce"r9moinie) mais
sesOfficiers qui yolft affilié
èc qui fuivoientje plus ancien:
dçs Chanoines, estoient ceux
du Bailliage dj}; Duché Pai-*
lie de l'Archevêché de Pans.
C'estenquoy cofîGtfentaujourdshuy
coûter ks Justiçes
de rArchevechë dans laVille^
e Paris, au Jjeu qu'il y
avoit autrefoislesTufticesdi*
Fort TEvêquè,d--edSl~ .Magloi.
xe & de S.Eloy. Elles fuTenjC
toutes unies ai* Chastelet de
Paris lors qu'on érigea un
nouveau Ghaftekt, &: dçp
cc temps,I;a feule Juftieercr
fciïéea eslé celle de laTerafe,
poralit^ devenue dans la fuit^
Justice de Duché-Paicie
Pourréreétion de i'Archevcche
de Paris enDuchëPairiey
, par forme d'in demnité. Sa
Jiirifdidion consiste enla
h&ute
, moyenne & baffe
Jtiftice dans l'enclos & danstes
iflfuës & dépendances de
l'Hôtel Arctuepifcopal ,corntnfe-
iâuiîi dans la moyenne&
b&ffc Justice sur tous leslieux
quîrelevent de l'Archevêche
dans la même Ville de Paris.
Ses: appellations reflortiffeot
direâem&nt auParlementrôc
elleconnoifl des appellations
dfcsJusticesdeS*Cloud>Mar*
ries , Garges, Creileil, Maifons
,
l)ont de Charentpxl^
AuxoirUFerriere,S. Mandé,
Conflans- Sainte Honorine,
& autres domaines de FArchevêche.
Voicy les nomsdes Personnes
conif4erables de l'un
.&. de l'aurre sexe, mortes suc
la fin du dernier mois, & pendantlecours
de ceiuycy.
Dame Suzanne Mouvanr.
Elle estoit veuve de Messire
Claude Aubery, Seigneur
de Breyanes, Presidenten la
Chairedes Comptes
9 ?
auparava.ntConfcillcr aut
Requestes du Palais. Cetffc
fkmille desAuberya donne
pluGeursOfficiërs dansTEpce&
dans la Robe,&principalementdans
la Chambre
des Comptes
J
ouil ya
eu des Auditeurs, des Maistres
& des Prefiderts.Ellceft
alliée aux laTremotiille,Palluau
, D'reux de ,j luau, Dreux y Croizetces, deBellieVre, Larï-<
cy, Breton de Villandry),
Lhuillier*Vicuxpont,Comte
'C.' de Nonant,Pinor.&autres.
Mcffire Jean Charles de
CheveryBaron de- Rivicre,
ilçftoic Capitaine des Gardes
ede Monsieur le Prince.
Damoifette Madelairtede
Moncdion. Elleestoitfillede
~feu Messire Louis de Mont-
:
diott,Capitaine des Chevaux-
Legers-duRoy,&deN.Baudeau.
; Mr de la Bertiere. Ilefloit
Sous
- Gouverneur de Moncl
sieur le Duc de Chartres.
Messïre LoiiisChibert,
ConfeHîer duRoy,Auditeur
- ensaChambredesComptes.
Il laisse entre autres enfans
~: deux garçoçs, dont l'un est
,-ÇonièiUcr en la Cous des
Aidés,& 1autre Conîoeiffaire
des Guerres.
- j
Dame Marie Jeanne du
Bosc. Elle estoit veuve de
MessireLoiiisHercule .de:
Rouville. Chevalier Vicomce
de Merux, LieutenantGeneraldesArmées
du Roy, Gouverneur de-laVilled-Ardres.
Elle a eslé inhumée en
sa Terre d-e Meux pre's Com- piegfte.:; Dame Fraaçaife dela Vallée
de Piumau dan.EUeeftoir
femm-e de Messire Jacques
Ferron,Chevalier Seigneur
dclaFerroppaiF-_> {Jpl,i¡CRMbt'
Coloneldu RegimentdeCaalcrie
de Cayeux.
ilmg leGagneux deTessé
Lvoùat au Parlement, fort
mployéquis'adonnoit paç-^
iculierement à la Cour des
iides. Il est more en allam:
,ccompagner son beau-pere
,ux eaux de Bourbon. Ce sur
uy qui presenta à la Cour des
Vides les Lettres de Provi-.
ions de Mr le Chancelier
l'aujourd'huy pour y estre
:nregiilrées. Il fit un tres-
Jeau discours sur les emploisde
ce prcmierChef de laJustise*
sur sonméritépersonnel,
& Car les vertusde les ancct.
ftres-
LaFable qui fuit, est de h
compoficion de MrBotiillet
Ingenieur.
LECHAT ET LE FROMAGE,
FABLÈ. AZ)fondd'an CorbiUonfermé
de jeaiesparis--
Gijoit defjuê du foin-à couvert des
hasards
Un tendre6favàureux fremage^
S'ln fumet en paffunt vim frapper
îodorat
Tfunchétt.
Çrtqqepculct effoit lénorrr-duper*
'fôllUJltl'J ;Vois
Wétbrcelmoetsudéilirca,tquilevint qui le Vint
Leconvoiter, chercher les moyens
d'en jouir,
FUI pour luy presquemesmechoie,
Maisfar malheurla corbeille
efioit close
Et du furpluérare £occa(îon.
Une Vieille fans dents qui veiUoit
àl'office
EfljJ empeschè le maléfice, il luy faloit user d'invention.
Quand Chats ont medile de faire
une malice
Difficulté chez^ eux aigrit la paffîon.
-
0, voulant mettre àfin cette haute
avanture -
Sur le point. que le jour cede à la
nuit obscure,
JsfoJïteQbat fait la Vieille,&
cacheavecfoin
Dansuncoin»
La Duegna sortie,il 4pproche I4 ..Caglr,
]$t compte il,ejioitChat feunpitic
en tels tours,
J4m ¡<Ufil& credftle Fromagg il tint à..Pllf près CMiifcoursK
Que vous
efleschEarmam,q,uevol
}reodeurestfonce!
Quelle, cresme! quelembMfoifè
youifortesdediviqefo^ce,
sen jute, & ne me tromptfvjM
Non ,
voflre lait rieflt sa? d'fin
commune vachej
Ilfal tire dl(p¡"d,c Wlie4'<
Vous mériteriez^ fiace a. la laDt
dus Dieux.
Njle Nedirmyr,
Ny la plus douce Mdwoifie -. -
mt tien auprès de votu qui foil
délicieux.
urreihonpoint touchercette odo.
rante ècorcel
7e craigne^jrien^ Fromage tout
charmant, lefuis devenu vofire amant,
Et ne veux rien de votu parforce,
VTe;, vofire guichetyobjet de mes
am,.,s,
le vousferay la paiede velours,
Hoigneray de voua les souris meurtriereSy
vous frotegeray comte la dent
des ratsi
Et sur les plus hautes goutieres,
le miauleray vos appas*
uandle pauvreFromageauroit
esle moinstendre,
de vives raisons ilfaut enfin
rendre,
Sut tout lors qucny joint,&fie
rete, & douceur,
la huonge &la fiaterit
Font une double batterie\
Qui btcn-tost a détruit lesdefens
du toeur.
'¡',e Fromage èblouy par cette dot
* amorce Moitié de g,réy, moitiéde son
JLuMatou (edutteuremfouvrit
guichet,
Votu ;Kg~ aipment que De Croquepoulet
NeftfitplU prie' entrerdam
corbeillefjtpauvre
filsdlofut.prisan il
bucheti
iièux eujlvalupoat luy
,
faire lit
fourde oreille,
Pointricufi foïiffert nn t'elécher.-
'.r-J -Croquepoulet dedans tt,cdger
Tesle à te(h avec le F*image J.
\vant d'allerau faityfîtun peu le
IJadin;
]urty porte la Jeru) puis d'outré
ge en outrage.
pentame de tout jens , le pille, le
foarll't,'
'ont ainsi quil eust fait des choux
de son jardin.
'oilaje que produitla aedule innocence
Q*accompagne un tendre pcnchànt
i
Tcujours on butte a îmfolence
tt la voit ie butin du fourbe & du
mtchanl.
De cette avanturetragique
Ze bruit se répandit cbez^ia GÇJ
Frowagique.
$vr un cas si nouveau,grande rt
meur entre eux.
Où mettre à tabry le Fromage
Si renfermé dans une cage Il ne peut refiflerauxMatoax caé
teieux.
pour opiner sur cetteaffaire
JLtur Prince P<arme%$n dèpul
promptemens
Despoftiûonspartout càfonpom\
révéré,
Avecunordrefortsevere,
Sowpeine de JBani/sement,
Qu'un Fromage dechaqueefpCi
Sans s'exeufer sur sa vieiUeffe
Se rendea son commandement
& :
Fïomtgs**f[erKl>tfrçi4ei pltté vieux
opinerent
L'un à faire cecy3 ïautre ,J/fai"
cela ;
Maisdetouacesmoyeïisnais ne les
contentement,
Tarn que sur lafin se Ieîva-
VII gros fromagede G^iere^
Quiraifounant à sa manière,
Leur fit cet éloquent dr/èours. l Nous allons voir, Seigneurs , ar-
Ywer toué lesfours
Le crtoelaccident qui fiait nofire
tiifteffe.
Il ne vientfélon moy-, tyttede trop
*detendresse.
At'nfi tdtta les Pramagei mous » Tendresparconfeqteent^ & dont le
coewrsePique
Seront les dupes des Matous,
Au detriment delà chose publique.
partant jecrois, Seigneurs, eieti
mon fentmenty
Que nous devons inceffammrnt
Les mettrefous la fauve garde
Vu sexe remply depudeur,
D*efitoujoursengarde
Contre tout cequi fait sentir de la
langueur.
Cet avis trouvé lion,- t2o'onn ddééppuuttoe
vers celles
duelerenom d'estre cruelles
Rendaitpropresà cet employ.
Quatre Angelots de la part de
leur Roy
Fort joliment les haranguèrentj
Et dusexe charmant, Meflieun le Députez^
Favorablement écoute^
Ayant reccu J"aven,joyeax s'en
retournèrent•
Les Fromage) depuis ce tempi
En de tranquilies passetemps
Sont fous un tel rampart les plus
contens du monde, -ihne sirquittent de rien.
A^nfichaque- FZIIlefttn
Autour duquel, fan^uït,Maint
matou fait layêndet
Bien efl-il vray ,.que des foins af- fidm
Quelquefois ne font pas perdus.
Bien est-il vray qu'une chanson
touchante,
ZJndouxbillet>un discours plein
defeu,
Vne cotation délicate&galante»
Vndisc-ret incereai,eu)
lEI plu* que touttel* les daniV&iks
nchefjes^
Mettes yjvous font souvent manquer
a vos promeffer,
Sans compter le fatal '& le tendre
moment
DontmaintCroquepouhtfaitfaire
bonâge.
Contre tant d'ennemis on combat
v.minl:
Von aoeau jurer d'epre fagey
Jèamour
itnmt
àrrachervoftre conofrtement',
.AlotsPiOe aux aboisoubliant fin
ferment
Laisse aller le cbat aufromage.
Voicy utifcLtttfe de M*
l'AbbédesLandrs,Archidiacre
ôc Chanoine de Treguier"
dans laquellevoustictrouverez
pas moins d'érudition,
*'qu'il y ena danscellesque
vous avez déja veuës de luy*
-
sAMle Chevalier des Landes,
Of"Jsicier de Marine au dépar-
\*i tfwenl dte Toul;on, vOus me dites, mon
cher Neveu, que dans
un petit voyage de Toulon à
Antibe. vous avez.4u converfation
avec un Officier
AUeVnan quiabeaucoup d'efprit.
Ilvousa fait connoistre
| que cest dans Angers) rune:
des plus belles Villes dLi
Royaume, ou ilaappristouc
ce qu'il fçair. Vous pouvez
vous souvenir que lors que
je vous montray les Sales
d'Académie d'Angers, je
vous faisois remarquer les
Edifions des illustres Maifons
citAnglererre, deSuede,
de Dannemarc d'Allemagnc.
Vous jugez préfeniernenc
que ce que je vous difois
en8Itous promenant, a
esté chez vous comme un
grain de froment, qui dans
son temps a eu Ion effet; &
vous me dites que cet Ossi
:ier vous a pris en amitiç,
voyantque vous connoilfiez
les princi pales Maifop* d'Allemagne..
Vous m'avouez que vous
vous estes trouvez tous deux
embarraflcz, lors au.il sagisfoit
de sçavoirl'origine Ôc
l'usage des Lambrequins,&
quelle estoit leur matiere.
Vous me faites plaisir deme
lonner occasionde rappeler
n ma memoire rhofes
que J'avois negligee§^
L'origine desLambrequins
est trèsancienne
,
& ce qui
i present ne fert que d'ornement1
autour de)l'Ectl de
j * nos7 Armes, &comme par
maniéré de dire, de chevelure
aux Casquesque nous
posons dessus, estoitcomme
un habillement de telle, duquelles
AnciensChevaliers
couvraient leurs Casquesf
de même que la Cofte d'Armes
servoit àcouvrir lereste
de leurs Armes. L'ufage en
estoit utile & tres-neceflfaire,"
pour ^fcferver l'éclar & la
trempWeleurs Armes;defquelles
les Chevaliers eftoient
aussi curieux que de
leurs Dames, comme le die
ïroiflirdL'iOn appelloit. cet,
habilleroentdetesie.qqVOr-j
le.Jc"* J.~--,,,,. - k. -.'
,
parce qu'il voleçoitag,
gré du vent. Le nomcjs Lambrequins
LamequinouH$-
chement, vient dç ceque1
.ces Volets ou mantelets, eftoientportez
par dcvaillans
Guerriers j quis à testebaissee dans les plu^s,
forces meslées des batailles,
revenoient leurs Volets toyt
hachez & pendons^n lam- ,beau~-"--~'-~ "f' -¡ :On voit dans la Bibliothè-
A•**r- q.,quuee du RRooyylar"prcf
,
la reprelentanon
de ce efmeuxTournoy
«
dresse par René, RoydéSicile,
où Je Duc de Bretagne:
parutarmé contre le Duc de
Bourbon, ayant son Volet:
voletant derriere sonCasque.
L'an 1501. les onze Chevaliers
François qui se battirent
contre pareil nombred'Efpagnols,
ôc qui les terrasserenr
devant la Ville deTrane
au Royaume de Naples, avoienttous
leurs Volets, qui
efiotent attachez d'un tortil
composé de rubans entrelas
fez des couleurs & métaux,
de leurs armes.
Les Frinceffes & grandes;
)ames préhoient la charge lorner de pierreries les Lambrequins
de leurs Chevaliers,
îfquels porroient autant de
;uidons ou banderoles floantes,
qu'ils avoient aflifte :V
de batailles ou à de Tourlois.
- Olivierdela Marchenous
lit dans (es Mémoires,que
es ChevaliersBretons darlS'
esPasou Empri les, âvqienç
oÛJoürs. des Lambrec^uhvs-.
Vous fç<ivez ce quec'éft
lue-le Pasou Erfrprife\ks
Anciens Chevaliers.
Mrs du Puis & Ml&xl&Sàiri'
te Marthe en parlent&
toujours ij'honneut de la
Bretagne, qui est" detoutes
lesNations la plus intrepide
& la plus belliqueufevce font
les termes de ces Auteurs*
Ils nous disènt quercincjj
Chevaliers Bretonsentrepris
renc de voyager dans toute,
l'Europe, à rexemple de plusieurs
Chevaliers. Il n'eftoit^
pas permis de publier l'Eiiiil
prise fans l'autorité- du Sou-,
verairt. r.,.
Ces cinq Chevaliers -aile-,
rent à Blois, où estoitlaDu-q
chessedeBretagne,R.einede
Fiance
tesarticles deTEmprife
ont fort curieux, ce qui
n'oblige à les mettre ky.
A l'honneur & louange dt
Tieu Eterptel, Tous-puijjant, £r
refus ChrifiRedcmpteur, de sa
resglorieuje Merede S.Michel, t.George£<rSainte Barbe.,IlUJJi
l'exaltittion de toute bonne &
yyaleNohlejje.Connoijfantque
faflre Redempteur commanda à
*s Apoflres de: veiller contre le * jice de l'oijivtté>& que le tres-
Igut &excellentexercice d'armes
fl nourice dé toute rvertu, kquel
rit sanaijpince&commencevent
aux Cieux
,
voulant'Par
oeuvres militaires vivre * eri perpetuellemémoire,
ccoommbbaattttrree lleess.
lnfidelles; &d'autant que leno:
bleart deChevMerredemande un
continuelexercice;pour cela,a la
louange de Dieu, & de tous [crs
Saints, se vit emcule ChevaJ
lierSauvage avecses Aides3foui
le nom de Chevalier fans Peur
& fans Reprochi, ayant leui -vouloir dallervisiter les Rots1
Ducs&Comtes9 tant d'Angle*
terre^'Espagne,d'Ecosse, Por
tugal & d'autres quartiers dJ
monde,pour parfaire continuelh
txercitation de batailleftnguhere]
aumoyen de<-quoy-nous -avon]
obtenucongé & receu levouloir'
& ordonnance pour bien fairey
detrès, haute,très-excellente
PrinceJJe la Reinede France, Oucbejje
de Bretagne,nojlre Souvtraîne
Dame & bJnne Maifiréjje
,
auxconditions ryaprés.
ToutesDames, Demoifellcs ou
gentillesPersonnes a qui aura esié
faitforfaiture enson e^imejomta
ges &biensJnousprefcnw-nsplain
les, notfa enverrons nos Hérauts
fairesommation aux Chevaliers
de comparoijlre à l'Emprifetnoflre
intention eflant de poser paix
dans toutes les Familles. ,-
Si aucun nobleacs Chevalieri
afuit aéhonmal honnejle
f
fêta
tenu de comparaison
Atijour marquéle Chevalier
en touchant ladite Emprise,fers
tenu de declarer si cefl pour le
plaisir desa Vamt, ou pour fan
platfir qu'ilveut fournit lesdites
armes,lesquelles armesfcferont àcheval les chevaux*ferontréferveX.
J tant de lance
,
eflot que
d'épée; grqui les tue oubUjJe,
fera tenu de payercinq cens CCUIS)
°&hors decombat, c7 ditfailli.
Deux Dames feront les juges
du Prix.
Le ChevalierSauvage fournirales
armes à"teusIvenani) qui'
donnerontleurnom &furnomg2r
donneront leurEcu timbrédeleurs^
jirmes avant d'eflreadmisauP45.
Item\avantd'aller au passeront
tenus toUi ajjtflans d'alleràune
MeJJe À chant harmonieux.
Vous voyez-, mon cher
Neveu,que fans sortir de
nostre Province,l'Histoire
nous fournit une preuve del'invocation
des Saints.
Gomment sest il pu faire,
& quel a pu eltre l'aveuglement
des defeendans deces
! grands Capitaines, de regarder
l'article de l'invocation
des Saints rcomme un jaftç
motif de iepafation:Ayant
futcedé à là nobleîle du fang
de leurs illuliresÀrtcc ftres,
ne devoient-ils passuccederà
lànobleiTe de leur Religion ?
Cette Religion dtoic bien
fondée. :-
L'article de l'invccation
des Saines est établipar la
parole de Dieu.
Tous les Proceftansreço, i- * ventles Livres des Rois.N2ous
lisons au 3: Reg. n. que le
Seigneur estant en colcre fie:
reproche à Salomon d'avoir
suivi des Dieux étrangers, & ode n'avoir pas obey à sesor-j
dres.à
'es. Je brileray vofire Sce-
:re, dit le Seigneur, je ren-
;rferay vostreTrône-Verum.
menindkbustuisnonfaciam,
opter David patrem tuum.
iL consideration qu'eue le
rigneur pour David, Pere de
tiomon, luy fit differer l'ecutiondeceterribleArrefh
oicy une preuve plus forte
14. Reg. c.1.Eliecftant sur
point d'estre enlevé, dit à
n Disciple, Demandez [eut
qu'il vous plaira, &je vous
corderay tout ce que vous
uhaiterez:PoBula qued 'Vis:l faciam
-
Nous liionsencore que le
Roy Joiapha;. s'eïtiou uny
avcce R~, Y, , av&cflelifoy, d'ifiaëly' pouç faûe lagiijerxe. a l'Ennem^
commun dcleur Patrie &d,
leur Religion, (c trouva.en^
baraile après sepi'. jcmrs di
marche,de voir quel'Arond
alloic périr dansun lieu oui;
efloic impossible de trouvd
de l'eau., Dans cet
embarras
il demandas-il y.avoirence
quartiers-lique lque, fijeli
serviteur du Seigneur: precemw Pçmhum percwm
3yari c* iceu.qlnfjuji: Jaiufc,SpIj
laire ha bicou dansun dc[j
il allale rrouver, & ilobtint
de luyiine source d'eau miraculeufe,
qui donna la vie à
toute (on Armée. Of-
* Les Protestans ne peuvent
concevoircomment ilfcpeut
Faire que les Saints dans le
Ciel puiifent entendre nos
rupplications
)
& connciftre
nos besoins.
t Je demande à Mrsles Proteftanscomment
it sestpû
faire que les Jullts cftantcn^
Dore sur la terre,, ayent pu
connoistretout cc qu'il ya-,
voit: de pluscaché dans le
Coeur del'homme. : ,Il :',..
Est-ce.queSamuel neconnue
pas toutce qu'il y avou
de ca'"che dan> lecoeur de Saûi?i.Re..g,.1.9. - j
Eki-c-cqu'Elisee ne fccuc
pas tout le lectet du Roy de
Syrie?fReg>*- i
Ert-ce que Daniel ne feeur
pas toutce qu'unPrinceavoici
pensé pendant foniommeil?^
Est-ceqyele Prince des
APoftres ne feeut pas la difr
(imulation d'un homme qu
vouloit cromper? KASI. 5.Sj
ces connoissancesont eftq
accordées à des JustessurI*
terre-, feront-elles
i
refuféei - J
*des Justesqui font dans te
Cieh
Tous les Profèftansrccorïiff
e
I
t~ 1 , d,* Si * hoiflcntlesEpiWefc-'dë Saine
Paul pour orthodoxes-;Ne
dit-il pas aux Coloffietts?
Orationi-iriflate, orante? ifïhtii
&:pror noèis
4. Col:Ee'/cïanï
une autreEpiftrc3ratres
erate prù nobis3 utsermo Dei
currat& clarificetttr,ifent0*
Apud*vb'f.i"Tht(TJ. 4i La Priere des Saints dans
le Ciel aurat-elle moins de
pouvoirque celles des Justes
sur la rerre? Pouréïîfeiïcir'la
propositiOn, je demandeà
tous les Proreftans qu'ils declarent
si quelqu'un fera privé
de la Vie éternelle
, parce
qu'il a ctu que les Saines
prient pour Juy.Ce n'a pas
du moins esté le fendirent de
Jean Hùs , qui esteftiqaé
comme unApotftre & un
Prophète.Voicy comme iL
s'explique ap feuillet 51. de f£clairciffej$£tu dpla Foy.
Sanfit in pétri* jnvant eleSlos
in militante Ecclejta}gaudentque
de torum poenttenu-4. Les Saints
dans le Cfclfc réjoüiffenc dç
nostre conversion, & nous
aident. Etpuis il ajoute, Rfiga
niffimiim.jtfumChrijtum > ut
lignetur. iLJis cnlpam dimittcre,
ljut1ii ddce,.1m}I?1:ddiixxeerrUu(nl'1t quod cg" né- cj uod eger nérarcem:
yfaannfélloorrâùmfuujjragia.refpe*
la viventium:je prie nollrc
Seigneur J. C. qu'il pardonne
l ceux quiont dit.que jeniois
l'invocation des Saints*: scio
tamque quodChyijliu dacet, quod
mumquodque membrnrn prodtji
:uilibtrmc^ibro.Je^sçay que [e
Seigneur tefnfeignc rquel'Eglise
est un corpsmystique;:
toutes les parties qui lecornposent<
doiventse soulager.
Et puis il rapporte les autorite-
z.-de l'Evangile.Nousliions
au 8 deS.Marth. que le Se
gneureftanc prié parunOssicier
de guerre de guerir Ion
Serviteur ,qu'il appelle son
Enfjnc,)uy dityFade,(y*ficut
eredidtfti fiattibi. Et au 5. chap.
du mênie&. Mattli. Une Femme
obtint par sa priere la
guerison de sa Fille-,d'oà ce
zelé Proteilanc prend occa.
lion de conclurre ; Si donc
un homme mortel,sujet aux
foiblesses&aux fautes venielles,
peut ôbtenir grâce auprès
de J.C.pour un particulier,
même. pour toute l'Eglise
militante, osé trouverok-il
quelqu'un affezinfenfé pour
direqu'un Juste régnant dans
le Ciel, n'aie pas le même
pouvoir? Quis flultus auderit
dicere,quod exiflens cum Chrifio
in gloria5 illud nôhjoffct.
Agtfïonsde bonnefoy,ôc
nous ferons d'accord. Tout
le grand bruit qui s'dt fait
jusques à prefenc, n'a cité
que faute de s'entendre,
Un fameuxAvocat de la
Grece nous parle d'un procès
de deux Freres, *à qui leur
Pere avoit lai(Té un parterre
de fleurs deftinéàdes Abeilles,
Ces fages Senateurs de
l' Areopage ordonnèrent que
le-parterre ne feroir pâs divine/~
il.&' prirent cfècafion de
direè ces deux Fre-res, que
lesAbeilles ieur faiioient une
fçavantcjeçon3- pour les Cxi
hfDrrcr a vivre dans l'union,
*puis qu'elles saccordoienC
toutes dans ce parterre. Il ne
s'agitplus de difpurèr,vivonj
tranquillement, commd de
châftcs AbeillesdansTEgHTe,
qui est comparée par Luther) à un beau jardin.
Nos Freres fepafez ne doi.
venc plus former aucune difficulté
sur l'article de l'invocation
desSaints,&deleurs
mentesJ puis que nous avons lamême croyance.•..-i\.
L'an 1617Jes quatre Mini..
lires deCharencon , dans la
Supplique* qu'ils presenterent
au feu Roy ,
de triomphante
& d'éternelle mémoire
,
dirent dans la seccion6.
que le principal motif de leui;
réparation, estoit quel'EgIÍftt
Reformée ne reconnoififoic
autre méritéenvers D!eu, quf:
l' obeissance qu'il a renduë
pour nous à Ion Pere-
Tous les Catholiques, e.
!
Mr deRichelieu,dans sa Re
pliqu-e, fouffignerentcet article
;maisil ne faut pas conclure
.que cette obeïflanee
foit une:, exclusiond'autres
oeuvres méritoires.Au contraire
c'ctf cette obeïssance
qui donne force pour mériter
par cIlC'A parler absolu-
Ulcnr, robcïiTancedeJ C.est
Tunique méritédu monde.
Les oeuvres des Justes font
les oeuvres de J. C. & du S.
ECprit: Operatur omnia in omnibus
1. Cor. 10. In me loquitur
Chriflus. i. Cor. 13 & S Àug*
in Psal. 8f. Christus prat innoksutctjjutmftrum.
1»
,
r
J'ayeu raisond'avancer
que nous sommes Raccord
avec Jes Protestans, puisque
ils font d'accord avec nous.
; En rehfant lesInstitutions
de Calvin, ry,ay remarqué
quatreendroits oùil die,qu*.
il ne veut pas que fjnteixe&
fion des Fidelles déroge à
celle de J.C. Il en rend la
raison *c" cil qu'elle.endépend,
nosmérités n'ont aucune
repugnance à ceux de
J, C. puis qu'ils y font lubor.
donnez. -QuiaomntsJîmulChripi
intcrcefjtone(ubmxi, tam si
2uam ahos Deo commtnimt.-3.
lnfl. e, zo. §-2,7-&il renvoye
ion Letteur aux preuves qu'.
il en a rapportées §. io. où il
a prouvé que les merices ôc
19 prières des Julles.,e font
aucun tort aux mérités & aux
prieres du- Sauveur:Est-ce
que l'Eglise n'estoit pas en
prieres lors que S. Pierre sur
délivré de la prifàn. par un
Ange?Ellce que TApcdrc
ne recommandepasaux Fidéliésde
s'entre.aider mutuellement
les uns les au-'
très -,
puis il ajoute
,
Orll-1
nesfanllorum, 4nterceiff"esetiaȔ
ad.capitis unïtMm.refermtnrÀ
N'allez donc pas croire vçofû
tinuë-tJl,q ue les merires des
hommes.diminuent, la va":
l,eurde ceux. de J. C.auçon>
fraire
,
ils témoignent laforr
çc de ses merires. J. C.aVoulu
niçricer feul J:.eJ-lue nous 4eÛions pasca pablesdeji^ iiL a voulu
que nous msrKanionsavec
ltJ.y. Les mérités des Justes
font 'l'esser des mérités Çc
des prieres de j. C. Calvin
pouffe (on beauraisonnement.
Lesçperations des
mem bres cftain; opérations
4p chef, për.,e qu'illeur doji:
ne la. force de les produire;
les, operations des mains ôc
des yeux font operations du
chef, & lesgpsûvrcs des mcmbres
dë. J. C nostre Chef,
luy doivent procurer de la
gloire. Sabator in singulis CI..
ronamaccipit, par chacune de
nos aftiuns noltre chef ell
couronné Nos Freres se parez
n'ont donc aucun motif
dele plaindre de l'article des!
mérites des Saints,non plus
quede leurinterceftion. Ter*
cul.c 17 Prafcript, feplaignoit
des Hérétiques de son tem ps, ]
de ce qu'ils nevouloientpas
iîre actennoiraudverriez qui conv*inquoient,Necefftrio
lune oegnofçcre ea per qaoe re.
ncuytHr. ,', Il cft de l'heresie cortirïtc
1 poiiori ;!e
coeurd'un hpnie
empoisonné ne peuteftre
)n[umé par le feu.Laârace,
rce feuxlivinpénétrera-,
fficilernent les coeurs de nÓs,
, reres, à moinsqu'ilsne quinine
tous leurs prejîig^ ét\
nitçs leurs pre^bmlorts. rt.
1 y a que deux moyens pour
[tirer nos Freres j ç'est 'd-ê'
rut prépoftr ra.n~
eguifirmenr, & d^afr"pour
eux une charité fans bornes.
C'est sur ce principe que
deux freres d'Alemagoe, tous
deux Evêques suffragans de
Cologne, si connusjdans toute
rEurope par leur profonde
doctrine, nous ayant donné
troisgros volumes, pour,
prouver aux Protestans qu'ils
nont eu aucun sujet. de se..
paratiôn., ces deux freres
Adrien & Pierre de Walenburch,
féprefenterent la
ve..
rité & la charité fous le fym.,
bole de deux Dames. La ve,.;
rite en:oi.creprcfenrée par une
Dame dpntl'air eftoic severe,
portant un flambeau d'une
main, & un bouclier de l'autre:
plufieureenfans.ébloüis
des rayons du Soleil qui donnant'
sur le bouclier ïeurfrarpoit
les yeux, faisoienteffort
pour fuir, mais ils e ftoientarrestez
par laCharke,qui ef-.
toit. representée'parune; Mère
qui les arre fioit en leur tendant
les bras, & en ferrant
sur son fein ceux qu'elle avoic
pu recenir. C'efl
*
de S. Aug*
que ces deux sçavans Prélats
avoienc pris cette idée, Retrouve
au C. 8. d'un a-d mirai
ble Ouvrage de S. Augulïin^
de Vtilitate Credendi,un endroic
qui est propreau sùjet,
queje traite. Voulez-vous,
ditS. Aug. parlant à celuy
qui cherche finceremeritlesi
moyens 'de faire' fbnsalut,
mettre fin àtoutes vos in-
•
quiétudes?~ tibisatisjaét*- Il
tus viderts,ifhemque hUJufmodt.
Uboribus luis imfonere Jedis la:,
même chose à nos chers Fre- J
res separez, vousavez quittél
la France,vpfiré aimable par")
trie:\vous estes eftrançers
--i parmy les Narions.dediffeooij
rentes Religtons & Cre'ances.~j
aest-ce pas
assezfoufFrirfans|
merite&fans honneurîNVftce
pas aÍfezd'aguations? Sequereviam
Catholicoe Difczptinæ.'
quoeab ipso Cbrijio perdpoftolof
lacl -nos usquemanavit. ? *j "
Vousne pouvez pas dire
que vostre Eglisè prétenduetire
sonorigine des Apostres,
mais qu'elle s'cft élevée d'elle-
même,& auelle eftoitin*
connue jusqu'&au dernier fiecle.
Revenez donc-, mes Freréseaugiron
de l'Eglifr.-Rc)-
maine. Loüis le Grande le
Proteéteur de cette'Eglife*
vous tend lés les bras, Loüis,
le Grand,l'Empereur,dis*
François vous ouvre-son
coeur. La [eyeritéde ce Monarque
a esté celle d'uunn, PPaafleur
qui rouche dsMa houlette
(a brebis» quiVelt égarée
jpour la fairerevenir au
bercail. Faitescomme la Colombe
qui retournaàr:KArche;
imitercejeuneGentilhomme
doncnous parle l'Evangile,
qui désolé d'avoir
quittéla- rnaifon paternelle^
prit: la refoiution d'y retour.,
ner- Venez Hardiment
,
ramour
paternel que Loüis le,
Grand conferve pour*vous,,
efi unéloquent&un guiflant
1
Avocat qui parle en voftre*
faveur. Que l'éclatmajestueux
que chacun reverc
sur le front denoftre Empereur,
que le rayon de la Divinité
qui paroilt sur levifage
du plus grand Roy de l'Univers,
que ce sacré-vcftsge
du doigt de Dieu que l'on- y.
admire; que toute cette ma-'
jefté ne vous éloigne po!nt.'
Approchez,. mesFrères; )&'
Trône de Louis le Grandi
n'dl point gardé, par des-.
Lions, comme celuy de Satomon.
Cet éclat de majeûé eit
temperé paçune-bo^cétoutei
paternelle. Ce Souverain ne
ofrme dedesirs que pourvostre
retour; vostrefallu£estla
finqu'il s'eitproposee, &
tous les travauxle térnjiafent
à fàire detous sesSujetsdes
Enfâns de l'Eglile; ses. follicitations
fORt les preuves de
fçn affe&ion. Obdfïèz a la
voix de nostre Monarque;il
esthterreur de tes Etfrieriais,
ou de ses Jalour, maisilsâic
les delicesde ses Peuples.
Heureux, & mille fois heureux
les Sujets qui font gouverncz
par l'Empereur des
"aniois 1e le y
le pius fage &le
plus,
)iluss-grand de tous les Pria- qui peut, comme Saoman)
faire écrire sur la
sorte de son Cabinet, Ego
apientia habite in confilio, tT
ruditisinnrjum ttgltatÙJnibru.
IBr
Ce petit Discours couchant
l'invocation des Saints, ne
pouvoit vous efire envoyé
dans un temps plus favorable,
puisque nous sommes si
prés de celuy où l'Eglise a
de coutume d'en celebrer les
merires par une Feste solemnelle.
Mr Deslandes, qui a
traitécette matiere avec de
U justesRemarques,vdoijj
eilre perfoade que toutes
celles de cette nature sur
IcfqueiLesil voudra bien nous
donner les Reflexions, ferons
d'une grande ticilicé pour le
public) quireçoit avec plaiflr
tous lesOuvrages qui
p.ortem Ton nom. 1
Le 4.de ce mois>Mrl'Archevefque
de, CambrJy."
pour marquer leftime & l'af,
fechon particulière qu'il a
pour rOrdre de Saint Fraf)jj
çois, prononça le Pancgyt;^
que de ceSainr Fon dateur,
dans 1Hglifc des liecolcts 4c
Ville Metropolitaine) avec
nn~e eé looqquueennccee,, & une éÏuition
qu'on ne (çauroit exrimer,
& qui luy attirèrent
admiration de tous ceux
ui l'entendirent. C'efloit :premier Sermon que ce
relac eufl:presché depuis
>n entrée dans le Diocese
e Cam bray. Mefifturs de
Eglise Métropolitaine yaftferent
en Cor p s. M'de
oneux Archidiacre, Chaoinc
& Officiai de l'Eghfe
e Camb ra y avoit ce l e b ré ie
latin la graiidmeffe dans
L mesme Eglise des Kecôlets,
affiliéde MrsdéFiéf\
&dHellin,auifi Chànoir
de ia Métropolitaine. Te
les Chapitres & cornes
Communautez se rrouverê
aussi à la Prédicationde ] rArcheverque deCambra
aufii bien que Mrs les A
bez de Saint Aubert, <
Saint Sépulcre, de Quentir
'pré êc de Vaucelles, Mr
Comte de Montbron, Go
verneur de la Pl ace, Mad
me la Comrelfe de Mon
bron, & Madame la Con
Éeffe de Loiiac, avec ton;
la NoblefTc du Païs, &M
Magistrats en Corps.La
[le, le termina par la Bedid:
ion du S. Sacrement,
ic Mr de Borieux qUI avoic
5cié le matin
,
donnale foir
res le Sermon.
; L'Academie des Peres de
)ratoire de Nostre- Dame
Grace en Forefts* prée
Saint Estienne, a fait cetannée
l'ouVercure de deux
aflfcs de Mathématiques;
ne de Geometrie,& l'au-
= des Fortifications. Le
:re Sicard, Supérieur de
tte Maison, a cherché parà
faire refleurir cette illultre
Academie, où t'enaj
prend le Latin à toutes fOI
ces de personnes,) de que;
que condition quelles [oient
On y donne aussi une bel;
connoissance de l'HHtoirej
de la Geographie,& du Bla,
son. Cette Academie eit fori
ancienne, & considerable pal
Je grand nombre de person.
- nes de qualité qui l'ont tou.
j.ours frequencée LeFilsdcM:,
Boursier, Secreraire de Mr le
Maréchal de Villeroy, y foutint
une These d'Humante
aumois d'Aoust dernier, d'une
maniéré à le faire admira
léfout cequ'il y'»av-o' > it dd'e gens
l'cfpric dans la Province qui
afl'fterent. Outrel'habileté
les1Professeurs,qui fait rehercher
cette Academie,
lie èfl: dans la plus belle si.
liation du monde, & l'on
joiiit d'un air si bon & si
>ur,que l'annéedèniié^e, que *
but "citaitpleinde maladies,
.:army plus de cent personnes
[tri estoient dans cette Maton,
il ne s'entrouva aucune
ui ëust la moindre incomnodké.
u La Lettre qui fuit traire
an-j matiere aflez curieuCe,
1 pour mcricer que vous y faf,
fiez attention. J
j IREPONSE j
A Mondeur de CipiereJ sur
l'origine des Armesi
de France.
ii L'Origine des JPleurs de Lisy
Monsieur, ne doitpMeftre,
4 mon avis, reportée au tBla/on)
dont linvention ne nous tif connue
que depuis les Craisades Ëq
voyages d'outre mer, ou ckpquq
Seigneur, ou chef de q-roupes,
ornoitsonEcu J'une couleuràfom
gré, aluaceltsy. de UDamequ'à
refptÛok lA plm ce qui pendant
plus d'un sîecleaejîéc'ause que les
Edifionsriefloientebarge/^d'atiennespuces
,comme ilparoifi dans
celuj.delà ^^laîfond*Alhretxqui
porte encore aujourdhuy simplement
de Gueules. Il faut en re*
chercher lorigineplusloin,&pénétrer
jnfques dans les siscies les
plus recule%
y
où nous trouverons
que comme les Enjeignés des 1<.0.
mains dans le temps de leurRj"
publique estoient marquées de ces
quatre lettres, S.P-qui
vouloient dire, Senatus, PopulufqueRomanus^
félon Ti,
te Live ydemesme, les Enfeignts
fom lefquelles les Princes dès Gaulois,
depuwrappiUel^ Francs9 &
Françoisfaisoient combatreleurs
Soldats, ejloientmarquées dura
LisJie jardIn. Il n'importe par
quelle rmfon cettefleurait (fiéprésérée
aux autres, pour eflrtélevée
dans les Drapaux de Franeus
fécond, qui vivaitpresque 40.
ans avant Jtfas-Cbrift, vers
3927. CeFpAneits efloirfilsd'An-
~~,~rle cinquantedeuxième
Pr ince en la Lignée des Gaulotst
le vingt huitième &uy des fie
cambrtens, & lepremier qui de
son nomappellafesSujets Francs,
ou rfançais
t
félon Stitrert
Tritheme; à. moins que nous nen
rapportions l'étymolope à lafranchise
gr liberté, que ces Sicam.
briens, vouloient conservercontre
Auguftt, Empereur du R~
fuivanteequensembletémoigner
Çonan au troijlémc Livre de fil
Commintairesdit Droit Civil,
parlant des Françots dont il dit:
non una gens erar, fedquidam
bominura faaio, libertads
a ppetens , ex omnibus,
populis Galliæ conflata. Ce
qui pourrait servir à confirmer
que ces Peuples auroient pris un
Lis dans leurs Etendars
,
pour
montrer que comme cette jl:ur
s'ejkve au deffas de toutes , &
ne rampepMawfîque les autres,
de mtfme leur htmteur libre les
portut À s Affranchir de toute
jwte de contrainte. Je ne parité
naj peint des trois Lis qu'ondit
tvotr esie apporte^ par un Ango
au Baptesme de CÜyvis, Je m'en
liens au fnrimtntJJAriftote, qui
assurequ'il nefaut point raporter
idescausessurnaturelles, ce qui
si peut facilement fiire par les
ordinaires. Il me paroistinutile
de dfputersurleBlwfm de ces
Lis, puis que la ucdonté en d'
1esle l'arbitre.Ainsi mpmt leur AttribuertelleJt~gv~ifMica~tio~n qdw
voudra.Celle qu*vous lem don»'
neZ me paroifîfort jwfte,-âajfi
bien qmedes Medailles
duTombe&udeCbilderit,
en 488. RobertGaguingrPaul
£mite faisant bim mention des
neis Crapauts, qu1 on attribué à
,un certainAderodac on MM'tt..
mir, Princt de la qaule
, tvers
l'an du monde3f3o. environ qjo.
ans avant Jefus Chrijlymais
nullementdes abeilles que pBrtenc
ces Médaillés.
£h*<tnt aux Cachets de nos
Rais, ies Fleurs de Lis n'y ont
eslegravéesqu'aprèssaintLouis9
dont le Crthtt quieji dans sa
hagtt£,portefik personne revenue
des Ornemens Royaux avec ces
dttix lettres, S. L. quisignifient
Sigillum Ludovici.,& riende
flus.
Voilà, Monfteur, ce que je
puis vous communiquersur l'origine
des Lis. Le sentiment du
Perejêurdan a unegrandenjrajysemblance
,car, que ces Fleursayentservy
4'ornementaux Enfeignesdes
Armées, ou aux Couronnes
& AUX Sceptres de nos
Roisyil a toujoursraison dedire
que cefontdes Ornemens, parte
queffectivement le Lis efiantune
des plus bellesfleurs de la terre, O*
il fera toujours agréablementem.
ployé dans toutesfortes(T$uvm<
ges, commevous remarque^ qu\l
l'efloitsur lesmeubles du Temple
de Salomon
J
dans les parures de
Judith,£<r jujqnesJur le Jupinter
OilYampiesn, d.on,tparlePausa- PourlaDevife, Lilia neque
nenr, nèque la borant, il ria
pm eslé difficile de la choisir la
plus convenable au Lis) &d'en
faire une beureufeapplication à
la Loy Sahcjj4ey la difficulté'rie*
fiant que dans l'origine des Lis,
que je prêtensdu/âge plus de cinq
'- cens ansavantCloyïs, dont les
descendans lesportèrent fansnombre,
jusques À l'an 1400. que
Charles VI. les reduisit à trois.
Sijavois, Monsieur9 thon.
neur d'estre connu de 'vous, je
"vous diroU ma pensée de vive
voix,ravy de defereren personne
à vos avis ,
sur cette bellt
matière, commesur tpute autre.
Je fuis vostre (~c. L'A B B B*
HARCQUET.
ValogneefiuneVille de
la Baflc Norman die, au près
de laquelle on a découvert
depuis peu de tem ps un
Theatre; dans la epurt
dej
Mrs deFranqueterre,un.peu'
au dessus de ce qu'on appelle
les Tours du Cafielet, entre
la Ferme où a demeuré le
nomnfé Revend,&: la maison
de Mrs de Franqueterrelappellèe
le Bus,joignant )aLan.
de dit Casteletroù demeure
Mr Yon. Voila des marques
pour ceux quiconnois.
se-nt Te Pays. CeTheatre peut
c-ontenir quinzeà (eizr mille
hommes aflisàleur aise.
Cette découverte eftdeuë au
Pere daNor,Jesuite,quiest
après 6outesles autres-ruines'
qui paroiiîent en divers env
c
- -
,1
droits dans toutel'étendue
du Castelet.Il va tâcher à
-
I l, Va tacher, à
faire revivre la memoire d' u.
ne Ville qu'ilprérend estre
plus grandequcRoiien,&qui"
avoit esté enfeve lie fous les
ruines depuis plus de treize
siecles. CeftlanciennêVille
d'Aiione, d'où l'on a,fait /TA'.
logne, & Alleaume
,
Capitale
des Peuples que Cesar appelle
FenelliyouVnelli. Delà
on a dit Ventile, Alloney Vallone,
Valogne. On trouve de
plus des Bains publics fpatieux
& vastes , dont il fait
decerreries fondemens,ce
,q'ue..vu)gairement onappelle
les:Bains5 du Castelet ; un
Preflbir àla Maison du Caus,.
&uneCitadelle,delaquelle
on dé*couvre encore les mu.
.,T'aiDes de plus dedouze pieds
de l'efpacede prés de foixam
te toises. On y trouve aufli
un lieu,où a pparemment-oh
frapoit la Monnoye, & force
Médaillés par cy par là,fnu
pées depuis le remps des
Consuls, plusde deux cens
ans avant la Naissance du
Sauveur jufquà Gratien, cc
quifait croire quecette Villa
a-elle détruite fous son Env
pire,peuc-estre par Maximé,
qui s'eftoic révolté;contre
luy, 3c qui Se souffrir!aux
PeLlpl;s Armoriques tout ce
que la rage luy pue inspirer,
parce qu'ils l'empêchèrent
dejoindreGratien, qui n'a~^
voie pointid,Arme,cr&qui| fut contraintde prendre des
Barbares àsa solde pour reiîfier
à Maxime.
Il n'y a point de matiere
si sterile qu'un genie heureux
ne puisse rendre feconde.
Rien ne paroifloic moins pro.
pre à estre traire, que la Vit
d'Adirn, puisque l'Ecriture
À
nous;apprend fore peu - dé'
chose de ce qu'a fait ce premier
de cous les hommes.
Cependant, Loredano, No-
4
bte Venitien) & l'un des plus
excellens Auteurs de son fieclcn'a
pas iaiffé de nous
donner certe Vie en Italien.
Il eH: vray qu'il y a ajoulté
desReflexions Morales, qui
ne fervent pas feulement à
embellir son Histoire
,
mais
qui nous la rendent auffi utile
qu'elle nous doit estre venerable
S'il a avancé des'
<
choses quine serencontrent
\pas dans les Saintes Ecritures,
Il IV fait sur ce qu'en ont rapi:
porre lesAnciens Rabbins
qui ont écrit sur les livrés dé
Moyse. Cette Vie d'Adam
vient d'estre traduire par un
homme qui ap pris grand foin
de conserver dans sa copie
routes les graces de l'Original',
en forte que l'on peut
dire de luy qu'il connoist
très bien les beautez de l'une
&de l'autre langue.Ccc ouvrage
se débite chez le sieur
t>
Edme Couterot N , rue Saint
*Jacques, au Bon Pasteur. -
Je vous parlay le mois dernier
de plusieurs ouvrages
, de pietédeM1l'Abbé de
Fourcroy, mais je ne vous ay
encore rien dit de son Catem
cbijme Dogmatique &Moralt
ou Abregé méthodique pourap"
prendre facilement les principaux
Points de la Doflrine & de U
AdoraitCbreflienne Tous les
livres de cet Auteur font si
heureux, ou plutolt si bons,
qu'on en fait toûjours plusieurs
Editions. On en a fait
une feconde de ce dernier,
&: elle se debite chez lemeC
me Mr Couterot, & chez-le
S' Brunet
,
grande Salle du
Palais auMercure Galant.»
Lsk Veuve du Sr de S. Jean,
connu par les Portraits & les
habillemensàla. mode/où il
a excellé
y
continue a faire
graver ses Desseins , , A: les
peineentniniarure,Il eftcertain
que la mort du lieur de
de S. Jean a clté une vraye
perte pour toute l'Europe,
qui s'empreflbit à rechercher
ses Eltampes. Outre les"
modes qu'elles apprenoient,
toutes ses figures avoient un
air gracieux, qui faifoir plaii
,sir.
Il y acfe'ja plusieursannées
que les Anglois surprirent en
pleine
leine paix sur les François,
nFort qui est dans le GolhedeHudsonen
Amérique,
: que l'on appelle le Fort de
lourbon. Il a quatre bations5
& ils s'y eftoienc
laintenus
, parce qu'on ne
çauroit aborder en cet'en-
Iroit qu'une foisTannée, ce
[u'on ne peut faire qu'an ne
enne bien Ton temps. Ona
:U nouvelles que Mrd'I berriile,
Capitaine deFreçrateLe"':
reres"citoir rendu maistre de
:e melrne Fort le 14.Octobre
le l'annee derniere» &OU"it.
1 avoic pris cinquante trois
Anglois quionc efibé amenez
à la Rochelle prisonniers- de
Guerre, trente piecesde canon
, & quantité de munirions
ôc de Pelleteries. rattens
ledétail de cette adion.,
ôc je vous en feray part.
Le mot de l'Enigme du
mois pasle estoitLepPhénix i, ,
& il a esté trouvé par M" de
Bechancour; Vincenc, lé
Chevalier de S.Estienne dé
Molincour;de Breuilly d'Ar-à
gentan; de Gevantet d*A<
vranchc; Tamirifte, de laru3
deCerifaye; Mesdemoiselles
de Bergyj la Brune Carlie.-
rineMargerin de Noyon; l'Enjouée de la rùë deRichelieu
j la charmante Veuve &
la petire.Solitaire de la ruë
du Foin; l'Indifferent du
quartier de l'Hostel des Urfins;
les deux bons Amis de
l'Hostel d'Argençon; le Chao ttePhenixduMans.
, L'Enigme qui fuit mérite
d'autant plus que vos Amies
se fafTentun plaisir d'enchercher
leiens, qu'elle Ca d'une
perlonne de vofire sexe. Madame
Favart qui a toujours
aimé la Poësie
?
s'est divertie
à la faire.
EN IGME.
LOrs qu'un hommea perdu ce iqjiil avoit de bien,
A me posseder il commence.
Quiconque Inas me fortebien^
Sans craindre en voyageant des vo,
leurs la presence.
Le (eut ignroantme connoit.
Ze Orminel que l'en ment ait
(upplice
De dire. qùilma fait, (ouv-ent
pense avoir droit.
Dane /tnftsrile champ , qui mesl
de nulservices
Qui me cherche peut 1ne trouveri
Je ne fuis cependantarbrey nyfleur"
ny plante,
Jrfèmejefuistoujours contraint del
Wf fauver* , i
Si'test qui quelque arhè ony
plante.
Quelque lieu que fhabitet ou7iïa~
\ure, DU Palais,
Je ne Nmplis jamais.
Je ne vous dis rien sur l'Air
nouveau que je vous envoyé.
Vous vous connoissez trop
'bien en Muficjue5 pour n'en
pasdécouvrir Us beautez.
LAIR. NOUVEAU. «",,^ r, .f
,
î-fïïT'-^ moj mourir en r, !Jol, 1 Souvenir iviporivndemagloire
P-pi.,iîêe, ¡'l Etrioffrez^ptuia ma
Le ran^quefay tenu surdlUufitcs
Rivaux,
Si fayreguè sur le coeur de Silvit,
Quand je la perds> bêlas! vous
redoublez^ mes maux.
Souvenirimportun dej beaux jours
de ma vie,
Laisse,'moy mourir en repos.
Vous avez déjà appris par
les nouvelles publiques,que
Mr de Baubriand1Evesque,
de Granville, & Mr du Guay
Troiïin
,
de S. Malo
,
quj
commandoient les Vaifieaujj
du Sa Majesté, le Fortuné &^
le François,enont pristrois
"Anglois,à la hauteur de
GaI,
loiiay en Irlande. Ces troiaj
; Vaisseaux appeliez la
DeffenJ
(è, leSuccez&laRefolucion]
tfenoient des Indesavec ciimnietifesri-
cheffts, & ilsparurent.
d'abord Vaiffcaux de
G 1 Guerre aceux qui les rencontrèrent,
à caule du gran d
*nombre de canons pour lesquel
s ils e ftoienc percez Cependant
lesnoftres ne laiiTc.
IICnt pas de les arrefier
,
&
jils ne connurent quedans le
Combat qu'ils n'estoient pas
.ec qu'ils paroiffoienr. Alors ils
,les ménagerent pour ne les
point perdren'ayant tiré
que dans les mats & les voiles
, ils tâcherent de venir
l'abordage, à quoyils réussirent;
en forte qu'après un
combat de deux heures ils
s'enrendirent les maittres.-Je
vous envoye le détail de la
Cargaison de deux de ces
trois Vaisseaux, en attendant
que je vous envoye celle du
troisiéme qui estoit de cinquanre
canons, que je n'ay
pu .encore avoir.
, CARGAISON DXÙ
VaifleMla Deffencc
,
de
800. Tonneaux Ër de 6oJ
Canons.
ê 161. P-,oivre noir.
90.TonneauxdeSalpeftrc.
IS¿. Paquets de cotton filé.
181. Bulles de Gomme de
bois.
2,45. Ballots de gros Calit
cots.
no. Balles de Caffé.
91. BailocsdeCalhcocs blancs
& larges.
71. Ballots de CaMicot brun
& gros.
46-Sallois JeCallicoisblancs
fins3 moins larges.
40. Ballots de Callicots
blanc.
6z. Ballots étroits & fins.
46. BallotSjTurbans pour les
Noirs.
3t. Ballots de Callicotsblanc
& bleu.
39. Ballots d'Etoffe de Gui- nee. 2.3, Ballots, dits de noir,
zo. Ballots Calicots, ou In-I
dicnne à lfeur.
zo. Ballots, idem.
-
11. Ballots) idem.
9. Ballotsdedifférentescoupleurs.
6. Balots de mouchoirs.
• jJ
9. Ballots deToiilefine.
j. Ballots de Calicots brun.
3. Ballots larges& gros.
z. Ballots de Tapisseries
x
pour faire çouvcwe.
f. Ballot de Calicot brun &
fin.
CARGAISON DV
petit VaiJJ'eau de36. Canons. 41*.BallesdeSo\e.
163-liaIlesdeSoye.
150. Tonneaux de Salpêtre.
J30. Jires d'Opium.•
zy Caisses de Poivre long
fauf t ce qu'il y a de ramege
de Poivre noir.
On appelle Poivre de ratnege
, une grande quantité
de Poivre qu'on mec dans le
fond du Vaisseau encre'le*
Ballors
, pour achever de'
rBemplair cUe quion'esrt psoin.c enj
Je ne vous dis rien tOU1
chant JaGuerre, parce qu'on
trouvera. la firuation des Affaires
prefenres de la France
& ries Alliez,&]e para'<lele!
de ce qu'ont fait ks uns ôc
les autres pendant la Cam-1
pagne dernierc, dansunDifj
cours qui doit pcéceder ld
Journal duSiege de NamurJ
que le Sieur Brunec debiJ
tera vers le huitième duj
mois prochain. Ce JournalJ
refI6 par une personnetresleninforméede
tout ce qui
ett pafféen'ceSiege, con-
,entun volume encier,reUl-
Iide particularitez don-r on
a pas encore entendu par-
'r. & qui ne font pas moins
irprenantes que dignes d'e-
Te fceuësde ia pofteritc..
Ceux qui n'ont pas leeu
u'on devoit faire unEnvoy
JX Boutsrimez proposez à
i gloire de Madame la Prinellè
deConti, pounont en..
oyer ce Supplément jufqucs
uioe. du mois prochain.
J'ay mis sur la fin de ma
Lettre du moispaffe
,
M1
l'Abbé Blot Député du Clergé
de la Province de Languedoc.
Il falloit meure, Mr belor lîi
Député de la ProvinceEc-^
clefiaftique de Bordeaux II
n'y a point de Province Ecelefuftique
de Languedoc;
mais de Touioufe
,
de Nar-j
bonne, qui s'écendenc dans
le LangueJoc. Je fuis
,
Madame,
&c. 1
A 31.Qiïcbre I69fi.. rl'
TABLE.
Reliais.
JrierepjeoRu*leRoy,•$
ïèfenfedune Lettre crisisne, fut
les mots-\hoftdemeut Paien,
ffr Cbîourme.SS
)sftfipltou de deux nouvelles découvertes
qui peuvent servir
pour laNavigation. 6,1
Particularité% di la vie & de la
mort d'un Vieillard âgé de cent
dix~fept ans. g,7
raDe; accordéesà Mr tEvèque de
Cbalons.
;eure écrite à gi, un Peripateticien.çt -hfoire r "taâuftton d'une Ode à'Horace.
TABLE.
-parMademoiselleCheron. jéi
Zettre de Mr de Senee;, sur cette
Traduttion. j67
Ode dHorace,tradaitepar le même.
J77
Loterie de plu/teurs Ouvrages etHorlogerie. J33. -
J)ifcours fait à Coccafion de la Statue
donnée par les Algeriens À
Mrdu Sauit. 194
Servicefait au Convent des Grandd
Augufimt
, pour ftu Mr tAr.
chevèquede Pllrit. 23
Morts. *$«
Fable. 24
Zettre de Mr ïAbbè Dejlandes J
Archidiacre & Chanoinedi
TreQtJter. ira
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