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1
p. 2831-2838
« PROJET de Souscription pour l'Edition de l'Histoire Metallique des XVII. [...] »
Début :
PROJET de Souscription pour l'Edition de l'Histoire Metallique des XVII. [...]
Mots clefs :
Histoire métallique, Souscription, Projet, Cuivre, Tube
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texteReconnaissance textuelle : « PROJET de Souscription pour l'Edition de l'Histoire Metallique des XVII. [...] »
PROJET de Souscription pour l'Edi
tion de l'Histoire Metallique des XVII.
Provinces des Pays- Bas , depuis l'abdication de Charles V. jusqu'à la Paix de Bade
en 1716. traduite du Holandois de M.
Gerard Van-Loon. A la Haye , chez P.
Gosse , F. Neaulme et P. de Hondt , 1732..
Cet ouvrage doit être regardé non seulement comme une Histoire Métallique ,
mais encore comme une Histoire Civile ,
Militaire , Ecclésiastique et Genealogique.
des Pays- Bas. Elle est tirée des Historiens
-les plus estimez , tant géneraux que particuliers , et confirmée par les Monumens
les plus certains et les plus authentiques ;
ensorte qu'on ne fait aucun doute qu'elle
ne soit préferée à toutes les Histoires des
XVII Provinces qui ont paru jusqu'à présent, et à tout ce qu'on a encore vu de
plus curieux en ce genre.
L'Edition sera divisée en s vol. in- fol.
qui contiendront 675 feuilles, de très- beau)
papier, en caracteres neufs. Il y aura 2945
II. Vol. E iij Médail
2832 MERCURE DE FRANCE
Médailles avec leurs revers , gravées par
les meilleurs Maîtres , et expliquées par
PAutheur.
Ceux qui souscriront auront cet Ouvra- ge pour 90 florins deHollande pour le petit papier , et pour 135 florins le grand pa
pier. Les principaux Libraires de ces Provinces et des Pays Etrangers recevront les
souscriptions ; et en payant à differens termes , suivant le Prospectus &c. ils auront
tout l'Ouvrage entier dans le courant de
P'année 1733. On pourra chez les mêmes
Libraires consulter le Prospectus pour une
plus ample instruction .
L'Article XI de la seconde Partie de ce
Journal , intitulé Expériences étonnantes
sur l'Electricité , merite une attention particuliere de la part des Physiciens. Il contient la description de plusieurs Expériences faites en Angleterre par M. Etienne
Gray , et extraites d'une de ses Lettres.
Elles se trouvent aussi décrites dans les
Transactions Philosophiques de la Société
Royale de Londres , num. 356 et 417.
Nous ne rapporterons icy qu'une de ces
Expériences à cause des bornes auxquelles
nous sommes nécessairement assujettis.
les Curieux pourront recourir au Journal
même , ou aux Transactions pour être instruits sur toutes les autres.
11. Vol. . M.
DECEMBRE. 1732. 2833
M. Gray découvrit au mois de Fevrier
1729 pour la premiere fois une Attraction
Electrique dans plusieurs Corps qu'on n'avoit pas soup onés jusques- là d'avoir cette
propriété. Il fit là- dessus divers Essais sur
les Métaux , pour voir si on ne pourroit
pas les rendre attractifs par le même moïen
qui donne cette qualité à d'autres corps ,
sçavoir en les échaufant , les frottant , les
battant à coups de marteau ; mais ce fut
sans succès.
Il résolut alors de se servir d'un grand
Tube de Cristal ; car comme le Tube com
munique de la lumiere aux corps quand
on les frotte dans l'obscurité , M. Gray
pensa qu'il pourroit peut- être bien leur
communiquer en même tems de l'Electri
cité, et il ne se trompa pas , suivant les
differentes expériences faites sur les métaux , les végétaux &c. rapportées dans ce
Journal , que nous obmettons , ainsi que
la Description du Cube en question , pour
venir à l'experience singuliere à laquelle
pous sommes contraints de nous borner.
Ecoutons là- dessus M. Gray lui même
qui parle ainsi dans sa Lettre dattée du 8.
Fevrier 1731.
» Le 8 Avril 1730 je fis l'expérience suivante sur un petit garçon de 8 à 9 ans.
»Il pesoit , tout habillé , quarante et sept
II. Vol. Eiiij livres
2834 MERCURE DE FRANCE
»
»livres dix onces. Je le suspendis horisontalement à deux cordes , telles qu'on
»les employe à sccher le linge. Elles
» étoient d'environ 13 pieds de longueur,
» et avoient des ganses à chaque bout.
» Dans la solive de ma chambre , qui avoit
» un pied d'épaisseur , on avoit fiché deux
>> crochets à l'opposite l'un de l'autre , et
» à deux pieds de ceux- là encore deux au-
>> tres de la même maniere , sur ces cro
» chets on suspendit les cordons par leurs
น ganses , en guise d'escarpolettes , le bas
» n'étant élevé au dessus du plancher que
» d'environ deux pieds. On mit l'enfant
» sur ces deux cordes , la face en bas , de
» façon qu'une des cordes lui passoit sous
»la poitrine et l'autre sous les cuisses. Les
»feuilles de cuivre furent posées sur un
"petit gueridon fait d'une planche ronde,
» d'un pied de diametre , couverte de pa-
»pier blanc et soutenue par un pied d'un
» pied de haut. Comme on eut frotté le
» Tube , et qu'on le tenoit près des pieds
» du petit garçon , mais sans le toucher ;
»son visage attira les feuilles de cuivre
avec beaucoup de force , jusqu'à les fai-
»re monter à la hauteur de 8 et quelqué
fois de 10 pouces. Je mis quantité de
» morceaux de feuilles sur le gueridon tout
»à la fois , et elles s'éleverent toujours
AI. Vol.
tout
DECEMBRE. 1732. 2835
tout à la fois dans le même tems.
>> On mit alors le garçon sur le dos , et
» le derriere de sa tête qui étoit couverte
» de cheveux courts , attira , mais non pas
» tout à fait à la même hauteur que son
» visage avoit fait. Après cela on mit
» les feuilles sous ses pieds , sans qu'il eut
» quitté ni souliers ni bas , et le Tube
ayant été tenu près de sa tête , les pieds
" attirerent, mais pas tout à fait à la même
»hauteur que la tête. Après cela on remit
» encore les feuilles sous sa tête , mais il
» n'y eut aucune attraction , non plus que
» quand on tenoit le Tube au dessus des
» pieds , et les feuilles au dessous.
در
» Le 16 Avril je repetai l'expérience du
» petit garçon , mais l'attraction ne fut
»pas , à beaucoup près , si forte ce jour- là
» que la premiere fois. Les feuilles de cuivre
>> ne monterent qu'à environ 6 pouces. Je
» fis étendre au garçon ses mains horison-
»talement , et je plaçai un petit gueridon
»avec des feuilles de cuivre sous chaque
» main , et un autre plus grand sous son
»visage après quoi le Tube excité ayant
» été tenu près de ses pieds , son visage et »ses mains attirerent tout à la fois. Je lui
donnai alors à tenir dans une main le
»bout superieur d'une ligne à Pêcheur
*L'Auteuradit auparavant que cetteLigne étoit
II. Vol.
E v
2836 MERCURE DE FRANCE
» à la petite pointe de laquelle étoit en-
» chassée une boule de liege , sous laquelle
»on mit les feuilles de cuivre , et le Tu-
»be ayantété frotté et tenu près des pieds,
»la boule attira les feuilles à la hauteur de
» deux pouces , puis les repoussa , et les
"attira encore plusieurs fois de suite avec
beaucoup de force.
» Le 21 Avril je réïterai mes expérien
» ces sur le petit garçon , et je trouvai l'at-
» traction beaucoup plus forte que la pre-
»miere fois. Les feuilles de cuivre s'éle-
» verent vers son visage à la hauteur de
plus d'un pied. Je donnai alors au gar
>> çon dans chacune de ses mains l'extrê
» mité d'une ligne de pêcheur , avec une
» boule de liége à la pointe , et je mis un
» petit gueridon avec des feuilles sous chaque boule. Le Tube ayant été frotté et
»tenu près de ses pieds , les deux liéges
>> attirerent et repousserent fortement tout
» à la fois. La longueur de chaque morceau
» de liége étoit d'environ 7 pieds. On mit
» aprèc cela le petit garçon sur le côtégau
» che , et on lui donna à tenir de ses deux
» mainsuneligne à pêcher de 12 pieds de
כן
long , surmontée au bout d'une petite
» boule de liége d'un pouce trois quarts
»de diamettre : après cela toutes choses
faite d'une longue Canne on Roseau
11, Vol.
étant
DECEMBRE. 1732. 2837
étant préparées , et le Tube près des
"pieds de l'enfant , la boule de liége atti-
" ra et repoussa avec force les feuilles de
cuivre jusqu'à la hauteur de deux pou
» ces au moins.
» Remarquez , continue M. Gray , que
quand je parle de tenir le Tube près des
pieds de l'enfant , j'entends que c'étoit
vis à vis de la plante de ses pieds ; et
» quand je dis que c'étoit près de sa tête
il faut entendre près du sommet ; car
»quand on tenoit le Tube au dessus de la
» tête ou des jambes , l'attraction ne se
»communiquoit pas si fortement aux au-
» tres parties de son corps.
3)
» Ces Expériences montrent , conclud
» l'Auteur, que les animaux reçoivent en
plus grande quantité les écoulemens
» électriques , et que ces écoulemens peu-
»vent passer d'eux ailleurs , jusqu'à des
» distances considérables par plusieurs
» chemins tout à la fois , pour peu qu'ils
» trouvent des passages propres , après
» quoi ils déployent leur puissance attrac-
» tive dans les endroits où ils sont - par-
>> venus.
On ne peut pas disconvenir qu'il n'y
aitdu neufet du merveilleux dans ces Expériences ; M. Gray se propose de les por
ker encore plus loin , encouragé par une
II. Vola B vj nou-
2838 MERCURE DE FRANCE
nouvelle découverte qu'il a faite touchant
l'attraction des corps colorez , lesquels attirent , dit-il , plus ou moins à raison de
la couleur dont ils sont , quoique de même substance , de même volume , de même poids ; ensorte que le rouge , l'orange
ou le jaune , attirent pour le moins 3 ou4,
fois plus fortement que le verd , le bleu ou le pourpre. Voilà encore une fois des
Nouveautez susceptibles de bien des Reflexions ; elles prouvent au moins qu'il
reste encore beaucoup de mysteres à découvrir dans la Nature. Pline qui l'avoit
assez étudiée le pensoit ainsi , nous finirons par son expression qui ne sçauroit
être plus noble , ni peut- être mieux appliquée qu'ici : Multa latent in majestate Natura.
tion de l'Histoire Metallique des XVII.
Provinces des Pays- Bas , depuis l'abdication de Charles V. jusqu'à la Paix de Bade
en 1716. traduite du Holandois de M.
Gerard Van-Loon. A la Haye , chez P.
Gosse , F. Neaulme et P. de Hondt , 1732..
Cet ouvrage doit être regardé non seulement comme une Histoire Métallique ,
mais encore comme une Histoire Civile ,
Militaire , Ecclésiastique et Genealogique.
des Pays- Bas. Elle est tirée des Historiens
-les plus estimez , tant géneraux que particuliers , et confirmée par les Monumens
les plus certains et les plus authentiques ;
ensorte qu'on ne fait aucun doute qu'elle
ne soit préferée à toutes les Histoires des
XVII Provinces qui ont paru jusqu'à présent, et à tout ce qu'on a encore vu de
plus curieux en ce genre.
L'Edition sera divisée en s vol. in- fol.
qui contiendront 675 feuilles, de très- beau)
papier, en caracteres neufs. Il y aura 2945
II. Vol. E iij Médail
2832 MERCURE DE FRANCE
Médailles avec leurs revers , gravées par
les meilleurs Maîtres , et expliquées par
PAutheur.
Ceux qui souscriront auront cet Ouvra- ge pour 90 florins deHollande pour le petit papier , et pour 135 florins le grand pa
pier. Les principaux Libraires de ces Provinces et des Pays Etrangers recevront les
souscriptions ; et en payant à differens termes , suivant le Prospectus &c. ils auront
tout l'Ouvrage entier dans le courant de
P'année 1733. On pourra chez les mêmes
Libraires consulter le Prospectus pour une
plus ample instruction .
L'Article XI de la seconde Partie de ce
Journal , intitulé Expériences étonnantes
sur l'Electricité , merite une attention particuliere de la part des Physiciens. Il contient la description de plusieurs Expériences faites en Angleterre par M. Etienne
Gray , et extraites d'une de ses Lettres.
Elles se trouvent aussi décrites dans les
Transactions Philosophiques de la Société
Royale de Londres , num. 356 et 417.
Nous ne rapporterons icy qu'une de ces
Expériences à cause des bornes auxquelles
nous sommes nécessairement assujettis.
les Curieux pourront recourir au Journal
même , ou aux Transactions pour être instruits sur toutes les autres.
11. Vol. . M.
DECEMBRE. 1732. 2833
M. Gray découvrit au mois de Fevrier
1729 pour la premiere fois une Attraction
Electrique dans plusieurs Corps qu'on n'avoit pas soup onés jusques- là d'avoir cette
propriété. Il fit là- dessus divers Essais sur
les Métaux , pour voir si on ne pourroit
pas les rendre attractifs par le même moïen
qui donne cette qualité à d'autres corps ,
sçavoir en les échaufant , les frottant , les
battant à coups de marteau ; mais ce fut
sans succès.
Il résolut alors de se servir d'un grand
Tube de Cristal ; car comme le Tube com
munique de la lumiere aux corps quand
on les frotte dans l'obscurité , M. Gray
pensa qu'il pourroit peut- être bien leur
communiquer en même tems de l'Electri
cité, et il ne se trompa pas , suivant les
differentes expériences faites sur les métaux , les végétaux &c. rapportées dans ce
Journal , que nous obmettons , ainsi que
la Description du Cube en question , pour
venir à l'experience singuliere à laquelle
pous sommes contraints de nous borner.
Ecoutons là- dessus M. Gray lui même
qui parle ainsi dans sa Lettre dattée du 8.
Fevrier 1731.
» Le 8 Avril 1730 je fis l'expérience suivante sur un petit garçon de 8 à 9 ans.
»Il pesoit , tout habillé , quarante et sept
II. Vol. Eiiij livres
2834 MERCURE DE FRANCE
»
»livres dix onces. Je le suspendis horisontalement à deux cordes , telles qu'on
»les employe à sccher le linge. Elles
» étoient d'environ 13 pieds de longueur,
» et avoient des ganses à chaque bout.
» Dans la solive de ma chambre , qui avoit
» un pied d'épaisseur , on avoit fiché deux
>> crochets à l'opposite l'un de l'autre , et
» à deux pieds de ceux- là encore deux au-
>> tres de la même maniere , sur ces cro
» chets on suspendit les cordons par leurs
น ganses , en guise d'escarpolettes , le bas
» n'étant élevé au dessus du plancher que
» d'environ deux pieds. On mit l'enfant
» sur ces deux cordes , la face en bas , de
» façon qu'une des cordes lui passoit sous
»la poitrine et l'autre sous les cuisses. Les
»feuilles de cuivre furent posées sur un
"petit gueridon fait d'une planche ronde,
» d'un pied de diametre , couverte de pa-
»pier blanc et soutenue par un pied d'un
» pied de haut. Comme on eut frotté le
» Tube , et qu'on le tenoit près des pieds
» du petit garçon , mais sans le toucher ;
»son visage attira les feuilles de cuivre
avec beaucoup de force , jusqu'à les fai-
»re monter à la hauteur de 8 et quelqué
fois de 10 pouces. Je mis quantité de
» morceaux de feuilles sur le gueridon tout
»à la fois , et elles s'éleverent toujours
AI. Vol.
tout
DECEMBRE. 1732. 2835
tout à la fois dans le même tems.
>> On mit alors le garçon sur le dos , et
» le derriere de sa tête qui étoit couverte
» de cheveux courts , attira , mais non pas
» tout à fait à la même hauteur que son
» visage avoit fait. Après cela on mit
» les feuilles sous ses pieds , sans qu'il eut
» quitté ni souliers ni bas , et le Tube
ayant été tenu près de sa tête , les pieds
" attirerent, mais pas tout à fait à la même
»hauteur que la tête. Après cela on remit
» encore les feuilles sous sa tête , mais il
» n'y eut aucune attraction , non plus que
» quand on tenoit le Tube au dessus des
» pieds , et les feuilles au dessous.
در
» Le 16 Avril je repetai l'expérience du
» petit garçon , mais l'attraction ne fut
»pas , à beaucoup près , si forte ce jour- là
» que la premiere fois. Les feuilles de cuivre
>> ne monterent qu'à environ 6 pouces. Je
» fis étendre au garçon ses mains horison-
»talement , et je plaçai un petit gueridon
»avec des feuilles de cuivre sous chaque
» main , et un autre plus grand sous son
»visage après quoi le Tube excité ayant
» été tenu près de ses pieds , son visage et »ses mains attirerent tout à la fois. Je lui
donnai alors à tenir dans une main le
»bout superieur d'une ligne à Pêcheur
*L'Auteuradit auparavant que cetteLigne étoit
II. Vol.
E v
2836 MERCURE DE FRANCE
» à la petite pointe de laquelle étoit en-
» chassée une boule de liege , sous laquelle
»on mit les feuilles de cuivre , et le Tu-
»be ayantété frotté et tenu près des pieds,
»la boule attira les feuilles à la hauteur de
» deux pouces , puis les repoussa , et les
"attira encore plusieurs fois de suite avec
beaucoup de force.
» Le 21 Avril je réïterai mes expérien
» ces sur le petit garçon , et je trouvai l'at-
» traction beaucoup plus forte que la pre-
»miere fois. Les feuilles de cuivre s'éle-
» verent vers son visage à la hauteur de
plus d'un pied. Je donnai alors au gar
>> çon dans chacune de ses mains l'extrê
» mité d'une ligne de pêcheur , avec une
» boule de liége à la pointe , et je mis un
» petit gueridon avec des feuilles sous chaque boule. Le Tube ayant été frotté et
»tenu près de ses pieds , les deux liéges
>> attirerent et repousserent fortement tout
» à la fois. La longueur de chaque morceau
» de liége étoit d'environ 7 pieds. On mit
» aprèc cela le petit garçon sur le côtégau
» che , et on lui donna à tenir de ses deux
» mainsuneligne à pêcher de 12 pieds de
כן
long , surmontée au bout d'une petite
» boule de liége d'un pouce trois quarts
»de diamettre : après cela toutes choses
faite d'une longue Canne on Roseau
11, Vol.
étant
DECEMBRE. 1732. 2837
étant préparées , et le Tube près des
"pieds de l'enfant , la boule de liége atti-
" ra et repoussa avec force les feuilles de
cuivre jusqu'à la hauteur de deux pou
» ces au moins.
» Remarquez , continue M. Gray , que
quand je parle de tenir le Tube près des
pieds de l'enfant , j'entends que c'étoit
vis à vis de la plante de ses pieds ; et
» quand je dis que c'étoit près de sa tête
il faut entendre près du sommet ; car
»quand on tenoit le Tube au dessus de la
» tête ou des jambes , l'attraction ne se
»communiquoit pas si fortement aux au-
» tres parties de son corps.
3)
» Ces Expériences montrent , conclud
» l'Auteur, que les animaux reçoivent en
plus grande quantité les écoulemens
» électriques , et que ces écoulemens peu-
»vent passer d'eux ailleurs , jusqu'à des
» distances considérables par plusieurs
» chemins tout à la fois , pour peu qu'ils
» trouvent des passages propres , après
» quoi ils déployent leur puissance attrac-
» tive dans les endroits où ils sont - par-
>> venus.
On ne peut pas disconvenir qu'il n'y
aitdu neufet du merveilleux dans ces Expériences ; M. Gray se propose de les por
ker encore plus loin , encouragé par une
II. Vola B vj nou-
2838 MERCURE DE FRANCE
nouvelle découverte qu'il a faite touchant
l'attraction des corps colorez , lesquels attirent , dit-il , plus ou moins à raison de
la couleur dont ils sont , quoique de même substance , de même volume , de même poids ; ensorte que le rouge , l'orange
ou le jaune , attirent pour le moins 3 ou4,
fois plus fortement que le verd , le bleu ou le pourpre. Voilà encore une fois des
Nouveautez susceptibles de bien des Reflexions ; elles prouvent au moins qu'il
reste encore beaucoup de mysteres à découvrir dans la Nature. Pline qui l'avoit
assez étudiée le pensoit ainsi , nous finirons par son expression qui ne sçauroit
être plus noble , ni peut- être mieux appliquée qu'ici : Multa latent in majestate Natura.
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Résumé : « PROJET de Souscription pour l'Edition de l'Histoire Metallique des XVII. [...] »
Le document expose un projet de souscription pour l'édition de l'Histoire Métallique des XVII Provinces des Pays-Bas, couvrant la période de l'abdication de Charles V jusqu'à la Paix de Bade en 1716. Cet ouvrage, traduit du hollandais par Gerard Van-Loon, est une histoire civile, militaire, ecclésiastique et généalogique. Il se distingue par son fondement sur des historiens estimés et des monuments authentiques, le rendant supérieur aux autres histoires des XVII Provinces. L'édition sera composée de cinq volumes in-folio, totalisant 675 feuilles de beau papier et 2945 illustrations, dont 2832 médailles avec leurs revers. Ces illustrations sont gravées par les meilleurs maîtres et expliquées par l'auteur. Le coût de l'ouvrage est de 90 florins pour le petit papier et 135 florins pour le grand papier. Les souscriptions sont acceptées par les principaux libraires des Provinces et des pays étrangers, avec un paiement échelonné pour une livraison complète prévue en 1733. Le texte mentionne également un article sur l'électricité, tiré du journal, décrivant des expériences de M. Étienne Gray. En 1729, Gray a découvert une attraction électrique dans divers corps. Il a mené des expériences sur les métaux et les végétaux en utilisant un tube de cristal pour communiquer l'électricité. Une expérience notable impliquait un petit garçon suspendu horizontalement, dont le visage et les mains attiraient des feuilles de cuivre lorsqu'un tube frotté était approché de ses pieds. Gray a conclu que les animaux reçoivent les écoulements électriques et peuvent les transmettre sur de grandes distances. Il a également observé que les corps colorés attirent différemment selon leur couleur, avec le rouge, l'orange ou le jaune attirant plus fortement que le vert, le bleu ou le pourpre. Ces découvertes montrent qu'il reste encore beaucoup de mystères à explorer dans la nature.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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