LA J O Y E
à Madame B.
Parmi les Dieux que te-
Fable revere
2/1onp-ortrait nese trou-
V"Pas
LaJoye cJff njïvt& si
legere
Sj£auxpinceauxlesplus
promptséchapentses
appas.
Cependant mon pouvoir
n'estpoint imaginaire
CesDieuxsicelebrezsont
tous aneantis,
Je leur ay survecu. Ce
temps cy m'est contraire
Ilmojîc des amis, ilme
changeilm'altere
> Meshommagessont ralentis,
A toute autre qu'a vous
Climene
Il faudroit décl,inermon
nom,
Maisvous meremetrez,
sanspeine;
Je vous quittesipeu,même
avec la raisons
Vous m'avez mise en
liaison
,
Chezlesfillesjesuisgênée,
Laseinte,l'airconcerté,
M'y tient en captivité
PourlePays à,Hjmenêe>
L'aj-je jamais habité ?
Ce n'est qu'un lieu de
passage,
Hymen lespremiersjours
mefera bon visage
Et , nous en restonslà. Vive
l'heureux veuvage,
Des plaisirs leseul appanage,
usyledela liberté,
Precieux avantage,
Dontles Dieuxsontexclus
par l'Immortalité.
furons nous donc , vewve
aimable>
Une alliancedurable
Aunom des ris, desjeux,
tant dansans,quechantans,
Ceux dujour
, de la nuit,
ceux du bal
,
de la
table.
Car j'en tiens prés de
rvous un cortege in -
nombrable,
Vous en a-vez, pour tous
les temps, Je garderay la porte~&
veilleray sans cesse
9 Pour empêcher l'ennuy
d'entrer,
Sousquelqueforme qu'il
parojffe
, De Prudes du quartier,
cherchantacensurer,
De compteurs de tristes
nouvelles ,
Gens en deuilpour tout
l'Univers,
Ou d'Auteursempressez
de reciter leurs Vers
Ou de ces vieilles Damoiselles
Quitrouventsigrossier le
siecle d'aujourd'huy;
Sous ces masques divers
nous connoiflronsl'en»
nU),
NOUJ leferons bien fuir.
UAmour, l'Amour
lui-même,
J'ilprenoitunairserieux,
Un ton languissant &
blême,
Un ton trop imperieux,
A vostreavis le traiterions
nous mieux?
A propos de joye,il faut
encore en dire un mot.