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1
p. 1077-1081
A MADAME la Princesse de Conti, premiere Douairiere.
Début :
Prophanes Nymphes du Permesse [...]
Mots clefs :
Princesse de Conti, Lyre, Faveurs, Respects, Coeur
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texteReconnaissance textuelle : A MADAME la Princesse de Conti, premiere Douairiere.
A MADAME la Princesse de Conti ,
premiere Douairiere.
ODE
PRophanes Nymphes du Permesse
Je ne veux plus suivre vos pas ,
Trop long-temps vos trompeurs app.
Ont séduit ma folle jeunesse ;
Plus j'approche du Monument ,
Plus je vois sans déguisement ,
Combien vos faveurs sont à craindre ,
Et ma maison est un flambeau ,
Dont l'éclat n'est jamais si beau ,
Que lorsqu'il est prêt de s'éteindre.
Tantôt sur un ton langoureux ,
Vous avez ajusté ma Lyre ,
Dont souvent mon tendre délire ,
Atiré des sons dangereux ,
Tantôt plus charmé pour Athénes ,
Des traits lancez par Démosthènes ,
Qu'intimidé par ses malheurs ,
Je n'ai pas craint sous vos auspices
De parcourir des, précipices ,
Que vous m'aviez semés de fleurs.
I. Vol.
Que Biiij
1078 MERCURE DE FRANCE
Que de jours remplis d'amertume ,
M'attira le couroux du Ciel ,
Quand je laissai couler le fiel ,
Où vous aviez trempé ma plume !
N'aurois-je pas perdu le jour ,
Dans l'horreur d'un affreux séjour ( a ) ,
Voisin de l'Empire des Manes >
Si mes vœux s'étoient reposez ,
Sus vos Hercules supposez ,
Qu sur vos feintes Arianes ?·
J'addressai mes humbles respects,
Au Dieu qu'adore une Princesse ,
Dont on prise autant la sagesse ,
Qu'on fut charmé de ses attraits ;
Alors , agréable surprise !
L'airain de mes Portes se brise ,
Ma fuite devance les vents ;
Et je vois la plaine liquide ,
M'ouvrir une route solide ,
A travers deux remparts mouvans.
粥
Compare , ô Chantre de la Grèce ,
A ces secrets miraculeux ,
Ceux que ton Héros fabuleux ,
Reçut d'une fausse Déesse ;
(a )Les Isles de fainte Marguerite.
1. Vol. Qui-
JUIN.
1732. 1079
Quiconque a Dieu pour son appui ,
Et ne met son espoir qu'en lui ,
Brave les fureurs de l'envie ;
Parmi les piéges des méchans ,
Au milieu des glaives tranchans ,
Ilne tremble point pour sa vie.
'Armé d'un si puissant secours
J'ai rendu ma course celebre ,
Depuis le Pô , le Tage et l'Ebre,
Jusqu'où Lamstel finit son cours ,
De l'Apennin aux Pirenées ,
J'ai vu des têtes couronnées ,'
Relever mon sort abbatu ;
Souvent les ames généreuses ;
Donnent aux fautes courageuses
Les Eloges de la vertu.
Sorti des Terres étrangeres ,
Od j'ai vû dix ans s'écouler ,
Qu'il m'est doux de ne plus fouler
Que l'héritage de mes Peres. !
Je vis sous leurs antiques toits ,
Qu'aux superbes Palais des Rois ,
Préfere mon ame charmée ,
Ou plus heureux , et plus Chrétien ,
1.Vol, By Mon
1080 MERCURE DE FRANCE.
1
Mon cœur ne se plaint plus de rien
Que d'un peu trop de Renommée.
M
C'est dans cet azyle assuré ,
Que souvent mes erreurs passées
Se sont en foule retracées ,
A mon esprit plus épuré.
C'est-là que ma Lyre profane ,
D'an Roy ( a ) que Dieu prit pour organe
Préferant les sacrez accords ,
J'ai cru que par de saintes rimes ,
Je devois réparer les crimes ;
De celles qui font mes remords.
Vous que vers lui par tant de graces ;
Le Seigneur s'est plû d'attirer ,
Vous qu'on peut bien plus admirer ,
Qu'on ne peut marcher sur vos traces.
Princesse , versez dans mon cœur ,
Pour en ranimer la vigueur ,
Ce feu divin qui vous éclaire ;
Et favorisez un projet ,
Qui peut-être a trop pour objet
Un nouveau désir de vous plaire..
M
Tandis qu'à l'Enfant de Cypris
( a) David.
1. Vol. Ma
JUIN. 1732. 1081
Majeunesse a rendu les armes,
J'ai de vous emprunté les charmes
Que j'ai dépeint dans mes Ecrits ;
'Aujourd'hui qu'ennemi des Fables ,
C'est aux veritez ineffables ,
Que mon Luth veut se consacrer ,
Je prens sur vos vertus augustes,
Celles que des rimes plus justes ,
Ont entrepris de célébrer.
M. D.B
Le 4 Mars 1732.
premiere Douairiere.
ODE
PRophanes Nymphes du Permesse
Je ne veux plus suivre vos pas ,
Trop long-temps vos trompeurs app.
Ont séduit ma folle jeunesse ;
Plus j'approche du Monument ,
Plus je vois sans déguisement ,
Combien vos faveurs sont à craindre ,
Et ma maison est un flambeau ,
Dont l'éclat n'est jamais si beau ,
Que lorsqu'il est prêt de s'éteindre.
Tantôt sur un ton langoureux ,
Vous avez ajusté ma Lyre ,
Dont souvent mon tendre délire ,
Atiré des sons dangereux ,
Tantôt plus charmé pour Athénes ,
Des traits lancez par Démosthènes ,
Qu'intimidé par ses malheurs ,
Je n'ai pas craint sous vos auspices
De parcourir des, précipices ,
Que vous m'aviez semés de fleurs.
I. Vol.
Que Biiij
1078 MERCURE DE FRANCE
Que de jours remplis d'amertume ,
M'attira le couroux du Ciel ,
Quand je laissai couler le fiel ,
Où vous aviez trempé ma plume !
N'aurois-je pas perdu le jour ,
Dans l'horreur d'un affreux séjour ( a ) ,
Voisin de l'Empire des Manes >
Si mes vœux s'étoient reposez ,
Sus vos Hercules supposez ,
Qu sur vos feintes Arianes ?·
J'addressai mes humbles respects,
Au Dieu qu'adore une Princesse ,
Dont on prise autant la sagesse ,
Qu'on fut charmé de ses attraits ;
Alors , agréable surprise !
L'airain de mes Portes se brise ,
Ma fuite devance les vents ;
Et je vois la plaine liquide ,
M'ouvrir une route solide ,
A travers deux remparts mouvans.
粥
Compare , ô Chantre de la Grèce ,
A ces secrets miraculeux ,
Ceux que ton Héros fabuleux ,
Reçut d'une fausse Déesse ;
(a )Les Isles de fainte Marguerite.
1. Vol. Qui-
JUIN.
1732. 1079
Quiconque a Dieu pour son appui ,
Et ne met son espoir qu'en lui ,
Brave les fureurs de l'envie ;
Parmi les piéges des méchans ,
Au milieu des glaives tranchans ,
Ilne tremble point pour sa vie.
'Armé d'un si puissant secours
J'ai rendu ma course celebre ,
Depuis le Pô , le Tage et l'Ebre,
Jusqu'où Lamstel finit son cours ,
De l'Apennin aux Pirenées ,
J'ai vu des têtes couronnées ,'
Relever mon sort abbatu ;
Souvent les ames généreuses ;
Donnent aux fautes courageuses
Les Eloges de la vertu.
Sorti des Terres étrangeres ,
Od j'ai vû dix ans s'écouler ,
Qu'il m'est doux de ne plus fouler
Que l'héritage de mes Peres. !
Je vis sous leurs antiques toits ,
Qu'aux superbes Palais des Rois ,
Préfere mon ame charmée ,
Ou plus heureux , et plus Chrétien ,
1.Vol, By Mon
1080 MERCURE DE FRANCE.
1
Mon cœur ne se plaint plus de rien
Que d'un peu trop de Renommée.
M
C'est dans cet azyle assuré ,
Que souvent mes erreurs passées
Se sont en foule retracées ,
A mon esprit plus épuré.
C'est-là que ma Lyre profane ,
D'an Roy ( a ) que Dieu prit pour organe
Préferant les sacrez accords ,
J'ai cru que par de saintes rimes ,
Je devois réparer les crimes ;
De celles qui font mes remords.
Vous que vers lui par tant de graces ;
Le Seigneur s'est plû d'attirer ,
Vous qu'on peut bien plus admirer ,
Qu'on ne peut marcher sur vos traces.
Princesse , versez dans mon cœur ,
Pour en ranimer la vigueur ,
Ce feu divin qui vous éclaire ;
Et favorisez un projet ,
Qui peut-être a trop pour objet
Un nouveau désir de vous plaire..
M
Tandis qu'à l'Enfant de Cypris
( a) David.
1. Vol. Ma
JUIN. 1732. 1081
Majeunesse a rendu les armes,
J'ai de vous emprunté les charmes
Que j'ai dépeint dans mes Ecrits ;
'Aujourd'hui qu'ennemi des Fables ,
C'est aux veritez ineffables ,
Que mon Luth veut se consacrer ,
Je prens sur vos vertus augustes,
Celles que des rimes plus justes ,
Ont entrepris de célébrer.
M. D.B
Le 4 Mars 1732.
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Résumé : A MADAME la Princesse de Conti, premiere Douairiere.
Le texte est une ode dédiée à Madame la Princesse de Conti. Le poète exprime son désir de se libérer des influences trompeuses des nymphes du Permesse, qui ont séduit sa jeunesse. Il reconnaît la dangerosité de ces influences et compare sa maison à un flambeau dont l'éclat est le plus beau lorsqu'il est prêt à s'éteindre. Le poète évoque les jours d'amertume causés par la colère divine, lorsqu'il a laissé couler le fiel dans ses écrits. Il remercie Dieu pour son soutien, qui lui a permis de surmonter les fureurs de l'envie et les pièges des méchants. Grâce à ce soutien, il a pu rendre sa course célèbre à travers diverses régions d'Europe et a vu des têtes couronnées relever son sort abattu. De retour dans son héritage ancestral, il se plaint seulement d'une trop grande renommée. Le poète souhaite réparer ses erreurs passées par des rimes saintes et demande à la Princesse de Conti de ranimer son cœur avec le feu divin qui l'éclaire. Il aspire à consacrer son luth aux vérités ineffables et à célébrer les vertus augustes de la Princesse.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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