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p. 184-185
LES DAMES de la Ville du Saint Esprit à Madame la Contesse du R.....
Début :
Il paroît, aimable Comtesse, [...]
Mots clefs :
Vers
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texteReconnaissance textuelle : LES DAMES de la Ville du Saint Esprit à Madame la Contesse du R.....
LES DAMES de la Ville du Sains
Esprit à Madame la Contesse du R.....
IL paroît , aimable Comtesse ,
Aux Vers qui de ta part nous ont été rendus
Que les pas que tu fais sur les bords du Permesse
Ne furent jamais pas perdus.
On y reconnoît le génie ,
Qui préside au sacré vallon ;
Le Tour , la Raison , l'Harmonie ;
Tout semble partir d'Apollon.
C'est lui qui te prête sa Lire
Pour former des Accords si remplis de douceurs
' est de lui que vient le délire
D'où naissent ces Enfans avoüez de neuf Soeurs
Si comme toi nous avions l'avantage
De parler dignement le langage des Dieux ,
Cent fois en ta faveur nous aurions fait usage
D'un talent aussi précieux .
Cent fois sur pegaze montées ,
Nous aurions trouvé aux yeux
grace
du Dic
des Vers ;
Tes Louanges par nous auroient été chantées ,
Et sur l'aîle des Vents portées,
Auroient parcouru l'Univers
C'est
JANVIER . 1734. 185
>
C'est ainsi , Madame , que tâchant
d'imiter votre stile , car nous ne sçaurions
nous proposer un plus parfait modele
, et nous appropriant même quel
ques-uns de vos Vers , nous prônerions
par tout votre Beauté , votre Esprit et
la nature a si ces graces sans nombre que
libéralement répandues sur votre personne
; nous joindrions à votre Eloge
célui de M. le Comte votre illustre
Epoux moins recommandable par sa
naissance et par son rang que par
les rares
qualitez que le Ciel lui a départies.
Nous aurions sur tout plaisir , Madame ,
à nous étendre sur la bonté de vos coeurs,
qui se sont attirez tous les nôtres : mais
comme les routes du Parnasse nous sont
peu connuës , nous laisserons aux nonrrissons
des Muses à traiter cette nobit
matiere ; nous contentant de vous témoi
gner en Langue vulgaire que nous sommes
fort sensibles à l'honneur de vetre
souvenir , que nous supportons impatiemment
votre absence , et qu'il nous
tarde extrémement de vous revoir en ce
Pays , pour vous faire notre cour ; c'est
avec ses sentimens accompagnés de beaucoup
de respect et de zele , que nous
sommes & c.
Esprit à Madame la Contesse du R.....
IL paroît , aimable Comtesse ,
Aux Vers qui de ta part nous ont été rendus
Que les pas que tu fais sur les bords du Permesse
Ne furent jamais pas perdus.
On y reconnoît le génie ,
Qui préside au sacré vallon ;
Le Tour , la Raison , l'Harmonie ;
Tout semble partir d'Apollon.
C'est lui qui te prête sa Lire
Pour former des Accords si remplis de douceurs
' est de lui que vient le délire
D'où naissent ces Enfans avoüez de neuf Soeurs
Si comme toi nous avions l'avantage
De parler dignement le langage des Dieux ,
Cent fois en ta faveur nous aurions fait usage
D'un talent aussi précieux .
Cent fois sur pegaze montées ,
Nous aurions trouvé aux yeux
grace
du Dic
des Vers ;
Tes Louanges par nous auroient été chantées ,
Et sur l'aîle des Vents portées,
Auroient parcouru l'Univers
C'est
JANVIER . 1734. 185
>
C'est ainsi , Madame , que tâchant
d'imiter votre stile , car nous ne sçaurions
nous proposer un plus parfait modele
, et nous appropriant même quel
ques-uns de vos Vers , nous prônerions
par tout votre Beauté , votre Esprit et
la nature a si ces graces sans nombre que
libéralement répandues sur votre personne
; nous joindrions à votre Eloge
célui de M. le Comte votre illustre
Epoux moins recommandable par sa
naissance et par son rang que par
les rares
qualitez que le Ciel lui a départies.
Nous aurions sur tout plaisir , Madame ,
à nous étendre sur la bonté de vos coeurs,
qui se sont attirez tous les nôtres : mais
comme les routes du Parnasse nous sont
peu connuës , nous laisserons aux nonrrissons
des Muses à traiter cette nobit
matiere ; nous contentant de vous témoi
gner en Langue vulgaire que nous sommes
fort sensibles à l'honneur de vetre
souvenir , que nous supportons impatiemment
votre absence , et qu'il nous
tarde extrémement de vous revoir en ce
Pays , pour vous faire notre cour ; c'est
avec ses sentimens accompagnés de beaucoup
de respect et de zele , que nous
sommes & c.
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Résumé : LES DAMES de la Ville du Saint Esprit à Madame la Contesse du R.....
En janvier 1734, une lettre est adressée à Madame la Contesse du R. Les auteurs y louent son génie et son talent poétique, qu'ils comparent à une inspiration divine, similaire à celle d'Apollon. Ils expriment leur admiration pour ses vers et souhaitent pouvoir chanter ses louanges comme les dieux. La beauté, l'esprit et les nombreuses grâces de la comtesse sont également admirés, ainsi que les qualités exceptionnelles de son époux, le comte. Les auteurs regrettent leur absence et expriment leur impatience de la revoir pour lui rendre hommage. La lettre se conclut par des sentiments de respect et de zèle.
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