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p. 25-26
L'OMBRE DE LE BRUN, A M. Massé, Peintre du Roi, Conseiller de l'Académie de Peinture & de Sculpture, au sujet de la Grande Galerie de Versailles, gravée d'après ses desseins.
Début :
Un murmure flateur, au séjour du silence, [...]
Mots clefs :
Peintre du roi, Gallerie de Versailles, Conseiller de l'Académie de peinture et de sculpture
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texteReconnaissance textuelle : L'OMBRE DE LE BRUN, A M. Massé, Peintre du Roi, Conseiller de l'Académie de Peinture & de Sculpture, au sujet de la Grande Galerie de Versailles, gravée d'après ses desseins.
L'OMBRE DE LE BRUN ,
A M. Maſſe , Peintre du Roi , Confeiller
de l'Académie de Peinture & de Sculptu
re , au fujet de la grande Galerie de Ver
Jailles , gravée d'après fes deffeins.
UN murmure flateur , au féjour du filence;
Des manes attentifs réveille l'indolence ,
Et de mon ombre en pleurs arrête les foupirs :
Oui j'en crois , cher Maffé , ta gloire & mes de
firs .
De fublimes clartés , tréfor intariffable ,
Et de foins pour ton art toujours inſatiable ,
Tu fauves mes lauriers d'un éternel affront ;
Contre l'aîle du tems qui menaçoit mon front ,
Tu foutiens de mon nom la colonne ébranlée ,
Et diffipes la nuit dont elle étoit voilée.
Ces fuperbes lambris du palais de nos Rois ,'
Où de Louis le Grand j'ai tracé les exploits ,
Par toi , fe tranfportant des régions de l'ourfe
'Aux lieux où le foleil recommence ſa courſe ,
Des flots de la ruine évitant la fureur ,
En fe multipliant reprendront leur fplendeur ;
Tout l'univers entier , en chantant Alexandre ,
D'Apelles fous la tombe honorera la cendre ;
L. Vol. B
26. MERCURE DE FRANCE .
Sous un commun palmier nos noms entrelacés ,
Saifiront de refpect nos rivaux terraffés.
Sur cette morne rive une joie inconnue
Semble appaiſer enfin ma douleur continue .
*
Depuis qu'un fier mortel au devant du trépas
Sur ces funettes bords précipita ſes pas ,
Tout ici m'abandonne , & la foule inconftante
Par un revers fatal l'applaudit & le vante ,
Et près de moi placé le nomme mon vainqueur.
Voilà les maux cruels qui déchirent mon coeur
Toi feul pouvois tarir la fource de mes larmes.
Mais quel foupçon jaloux vient altérer fes charmes
?
A
"
Appui de ma grandeur , marches-tu mon égal ?
Ah ! pardonne , je crains & prévois un rival.
En mé formant , l'envie a jetté dans mon ame
Les germes immortels de fa funefte flamme ,
Que n'éteindront jamais les eaux de l'Acheron ; -.
M'abreuvant à longs traits de fon brûlant poiſon,
Jufques dans les enfers ce vautour me dévore ;
félicité je géinis même encore :
De
ma
Mais je céde au deftin , qu'importe ? venge-moi?
Puifqu'il faut partager le triomphe avec toi .
* Fr. le Moyne.
A M. Maſſe , Peintre du Roi , Confeiller
de l'Académie de Peinture & de Sculptu
re , au fujet de la grande Galerie de Ver
Jailles , gravée d'après fes deffeins.
UN murmure flateur , au féjour du filence;
Des manes attentifs réveille l'indolence ,
Et de mon ombre en pleurs arrête les foupirs :
Oui j'en crois , cher Maffé , ta gloire & mes de
firs .
De fublimes clartés , tréfor intariffable ,
Et de foins pour ton art toujours inſatiable ,
Tu fauves mes lauriers d'un éternel affront ;
Contre l'aîle du tems qui menaçoit mon front ,
Tu foutiens de mon nom la colonne ébranlée ,
Et diffipes la nuit dont elle étoit voilée.
Ces fuperbes lambris du palais de nos Rois ,'
Où de Louis le Grand j'ai tracé les exploits ,
Par toi , fe tranfportant des régions de l'ourfe
'Aux lieux où le foleil recommence ſa courſe ,
Des flots de la ruine évitant la fureur ,
En fe multipliant reprendront leur fplendeur ;
Tout l'univers entier , en chantant Alexandre ,
D'Apelles fous la tombe honorera la cendre ;
L. Vol. B
26. MERCURE DE FRANCE .
Sous un commun palmier nos noms entrelacés ,
Saifiront de refpect nos rivaux terraffés.
Sur cette morne rive une joie inconnue
Semble appaiſer enfin ma douleur continue .
*
Depuis qu'un fier mortel au devant du trépas
Sur ces funettes bords précipita ſes pas ,
Tout ici m'abandonne , & la foule inconftante
Par un revers fatal l'applaudit & le vante ,
Et près de moi placé le nomme mon vainqueur.
Voilà les maux cruels qui déchirent mon coeur
Toi feul pouvois tarir la fource de mes larmes.
Mais quel foupçon jaloux vient altérer fes charmes
?
A
"
Appui de ma grandeur , marches-tu mon égal ?
Ah ! pardonne , je crains & prévois un rival.
En mé formant , l'envie a jetté dans mon ame
Les germes immortels de fa funefte flamme ,
Que n'éteindront jamais les eaux de l'Acheron ; -.
M'abreuvant à longs traits de fon brûlant poiſon,
Jufques dans les enfers ce vautour me dévore ;
félicité je géinis même encore :
De
ma
Mais je céde au deftin , qu'importe ? venge-moi?
Puifqu'il faut partager le triomphe avec toi .
* Fr. le Moyne.
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Résumé : L'OMBRE DE LE BRUN, A M. Massé, Peintre du Roi, Conseiller de l'Académie de Peinture & de Sculpture, au sujet de la Grande Galerie de Versailles, gravée d'après ses desseins.
Le texte est une dédicace adressée à M. Masse, peintre du Roi et conseiller de l'Académie de Peinture et de Sculpture, concernant la grande Galerie des Glaces. L'auteur exprime sa gratitude envers Masse pour avoir restauré sa réputation et sa gloire. Masse est loué pour ses talents artistiques exceptionnels et son dévouement à son art, qui permettent de préserver les exploits de Louis le Grand représentés dans les lambris du palais. La dédicace évoque également la rivalité et la jalousie ressenties par l'auteur face à la reconnaissance de Masse. Malgré ces sentiments, l'auteur accepte de partager la gloire avec Masse, reconnaissant la nécessité de collaborer pour le triomphe commun.
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