Oeuvre

Date : [1694-1720]. / Après sa disgrâce en 1714 et la mort de sa femme, le chancelier de Pontchartrain se retira au couvent de l'Oratoire. Lorsqu'il mourut à Pontchartrain en décembre 1727, il fut enterré selon son voeu, sans aucune cérémonie dans la chapelle des Trépassés (actuellement chapelle de la Vierge) de Saint-Germain l'Auxerrois, où les Phélipeaux avaient leur sépulture depuis la fin du XVIe siècle, comme les Bellièvre et les Aligre, ornée du fameux tableau de Le Sueur représentant le martyre de St Laurent (la chapelle était également dédiée à ce saint), tableau que le chancelier avait d'ailleurs transporté dans son hôtel pour le remplacer par une copie. D'autre part, dès 1694, Pontchartrain s'était préoccupé de refaire le caveau de sa famille, parqueter et lambrisser la chapelle et ériger deux monuments à ses parents. La mort de sa belle-fille, née La Rochefoucauld, entraina de nouveaux aménagements vers 1705. Il est donc probable que les plans de l'Agence des bâtiments étaient bien antérieurs à sa retraite et ne correspondaient pas à un mausolée personnel mais à celui destiné à ses parents. Une des propositions, sans doute celle retenue, était signée de Jean Thierry et de Desjardins, avec le paraphe du chancelier. Plus tard et sans doute sous le contrôle de son neveu l'abbé Bignon à qui il avait procuré le bénéfice de Saint-germain-L'Auxerrois, les chanoines de l'église firent des travaux d'embellissement de l'église entraînant successivement la suppression du trumeau du portail central, des verrières peintes et enfin du jubé de Pierre Lescot et Jean Goujon en 1745, tandis que Baccarit transformait le choeur en faisant canneler les piliers, que Vassé construisait un nouveau maître-autel et que Pierre Damiez forgeait une nouvelle grille de choeur. Ces travaux réalisés tardivement avaient pourtant été prévus dans les années 1710-1720, ainsi qu'en témoignent plusieurs dessins de R. de Cotte. de Pierre Lescot et Jean Goujon en 1745, tandis que Baccarit transformait le choeur en faisant canneler les piliers, que Vassé construisait un nouveau maître-autel et que Pierre Damiez forgeait une nouvelle grille de choeur. Ces travaux réalisés tardivement avaient pourtant été prévus dans les années 1710-1720, ainsi qu'en témoignent plusieurs dessins du fonds R. de Cotte.