Oeuvre

Ballet burlesque en 5 parties, dansé par le roi Louis XIII, les seigneurs de la cour et des danseurs professionnels. Commandé, inventé et offert au roi par le comte de Nemours, Henri Ier de Savoie selon l'abbé Marolles. Daté du 9 ou du 11 février, dansé probablement dans la grande salle du Louvre. / Les vers du récit sont attribués à René Bordier et musique destinée à être jouée principalement par les vingt-quatre violons du Roi par Antoine Boësset, surintendant de la Musique de Chambre du Roi. La supervision des évolutions dansées fut probablement confiée à Jacques de Montmorency de Belleville, "conducteur des ballets du roi" depuis 1615 environ. / Les costumes ont été réalisés par Daniel Rabel, ingénieur ordinaire exclusif des costumes et spectacles de Louis XIII de 1615 à 1633. Les dessins qui servirent de modèles sont conservés au département des Arts graphiques du Louvre et deux recueils de copies au département des Estampes et de la Photographie de la BnF et au Victoria & Albert Museum de Londres / La scénographie, les décors et artifices ont été réalisés en collaboration par le scénographe Francine et l'artificier Horace Morel. Le ballet fut fort coûteux, notammnent pour ses costumes et décors (voir A. N. KK. 200 : Argenterie de Louis XIII, 1625)" / Ce ballet est connu par un ensemble de sources : un exemplaire unique du livret en prose conservé à la Bibliothèque municipale d'Amiens (Les Fées des Forests de S. Germain, Ballet Dansé par sa Majesté, Paris, René Giffart, 1625, (Exemplaire BnF, ARS, BL 2057/6 (11) C) ; deux éditions des vers (Les Fées des Forestes de S. Germain, Ballet, Dansé par le Roy en la salle du Louvre, le (XIe) jour de Février 1625, Paris, S. N., 1625 et Les Fées des Forests de S. Germain, Ballet, dansé par le Roy en la salle du Louvre, le 11. jour de Février 1625, Paris, Jean Sara, 1625) ; par des sources iconographiques (recueils des dessins de Daniel Rabel) ; par le recueil des "récits" vocaux paru en 1626 dans les collections d'airs de cour de l'imprimeur du roi pour la musique Pierre Ballard et les entrées instrumentales publiées en 1690 par le garde de la Bibliothèque de musique du roi André Danican Philidor dit Laisné ; enfin par les Archives Nationales KK 200 les comptes de l'Extraordinaire de l'Argenterie de 1625 détaillant les fournitures et les paiements effectués."