Le Comte de Livourne. : [estampe] (1801)
Données de base
Type de notice et de document: Monographie : ImageTitre et date: Le Comte de Livourne. : [estampe] (1801) Mention de responsabilité: Dessiné par Boizot Fils. / Gravé par Alex.dre Chaponnier.Adresse: Se vend à Paris, chez Chaise, M.d d'Estampes, Rue Neuve des Petits Champs, // vis-à-vis le Ministre des Finances, N° 490.Description matérielle: 1 est. ; pointillé ; 11,8 x 10,7 cm.Bibliothèque nationale de France: Notice no 44538067, https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb44538067qSource: Catalogue général de la Bibliothèque nationale de FranceRelations
Remarques et validité
Remarque du Catalogue général de la Bibliothèque nationale de France:
Date : [1801]. / En buste, de profil à dr., dans un ovale / Au bas : "Déposé à la Bibliothèque Nationale" / Déposé le 24 prairial an IX (13 juin 1801)" / Il s'agit de Louis de Parme (fils de l'infant d'Espagne Ferdinand), devenu roi d'Étrurie en vertu du traité d'Aranjuez, et marié à Marie-Louise de Bourbon, fille de Charles IV. Le nouveau roi, qui allait prendre possession de ses nouveaux États, traversait la France sous le nom de "Comte de Livourne". Il venait d'arriver à Paris (5 prairial an IX-25 mai 1801) et logeait à l'ancien hôtel de Montesson, rue du Mont-Blanc, 22. Le public parisien, déshabitué de voir des rois, accueillit celui-ci avec une curiosité sympathique. On l'exhiba beaucoup durant le mois qu'il passa dans la capitale. Fêtes et réceptions se multiplièrent en l'honneur du nouveau souverain. Le 9 prairial, assistant à une représentation d'"Œdipe" dans la loge du premier Consul, il fut acclamé. Le vers du rôle de Philoctète : "J'ai fait des souverains et n'ai pas voulu l'être", fut vigoureusement applaudi par les spectateurs, qui saisirent l'allusion (à ce moment on ne séparait pas encore le nom de Bonaparte de celui de la République). Entre temps, le comte de Livourne avait entrepris la visite des principaux établissements de Paris. On le vit successivement à la Bibliothèque nationale (10 prairial), aux Gobelins (11), au Musée central des Arts (13). Le 19 prairial, Talleyrand donna dans sa maison de Neuilly une fête de nuit particulièrement réussie. Une autre fut donnée le 25, jour anniversaire de Marengo, chez le ministre de la guerre. Toutes ces dépenses en l'honneur d'un roi scandalisaient les "patriotes". "Les factieux, dit un rapport de police, s'efforcent de persuader au peuple que les fêtes données au comte de Livourne sont une insulte à la misère publique. Mais les bons esprits sentent bien que, quelques sommes qu'elles coûtent, l'argent ne sort point de la République et qu'il nourrit et entretient au contraire les arts et les ouvriers de tout genre." Ces fêtes, qui mécontentaient les "factieux", n'avaient même pas l'avantage de distraire celui qui en était l'objet. Le comte de Livourne était "extrêmement triste dans l'intimité". Il regrettait d'être venu en France et craignait, non sans raison, le mauvais accueil des Toscans. Il finit par lasser la curiosité des Parisiens et partit le 11 messidor (30 juin) au milieu de l'indifférence générale. Il ne devait pas jouir longtemps de sa royauté éphémère : il mourut en effet le 27 mai 1803, à Florence ; il avait 30 ans. Bourrienne rapporte dans ses "Mémoires" (éd. Lacroix, II, p. 416-417) un entretien de Bonaparte avec le comte de Livourne et sa femme : "J'en suis fatigué, déclara le premier Consul, je lui ai fait une foule de questions, il n'a pu répondre à aucune..." Et comme l'autre s'étonnait qu'on ait pu livrer la Toscane à un tel souverain : "La politique l'a voulu, répondit le maître, et d'ailleurs il n'y a pas de mal à faire voir à la jeunesse, qui n'a pas vu de roi, comment ils sont faits" / Notice chargée sans modification à partir de l'Inventaire du fonds français, graveurs du XVIIIe siècle.
Mentions dans d'autres contenus
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