Oeuvre

Date : [1788]. / Dans une chambre à coucher. A dr. un lit à dais circulaire d'où retombent d'épais rideaux. Une jeune fille, les seins nus, écarte l'un des rideaux en fixant d'un air effrayé sa compagne qui se précipite vers la porte à g. en renversant un guéridon, car sa chemise a pris feu. A terre, le réchaud cause du dégat. Par la porte apparaissent deux commères qui regardent ironiquement la scène, l'une d'elle verse un pot à eau sur une bougie tombée à terre / Le titre est coupé par un fleuron représentant deux amours encadrant un écusson ovale sur lequel l'amour de dr. écrit avec une flèche : "A M.lle // Amable // Irène // Des F // S.t. H." / "Ma chemise brûle", Estampe gravée par Augustin Le Grand, d'après Fragonard, chez l'Auteur rue S. Julien-le-Pauvre, n° 18 ; prix 6 liv. en couleur, 3 liv. en noir." / "Gazette de France", Mardi 23 décembre 1788, p. 456 / "Ma chemise brûle, inventé par Honoré Fragonard, gravé par Augustin Legrand. Prix 3 liv. en noir, 6 liv. en couleurs. A Paris chez le graveur, rue Saint Julien le Pauvre, n° 18." "Mercure de France", Janvier 1789, p. 45 / "Comment reconnaître la peinture de Fragonard dans les lourdes gravures du "Verrou" et du "Contrat", de Maurice Blot (1754-1818) dans la veulerie pointillée de "Ma chemise brûle", d'Augustin Le Grand..." L. Delteil, "op. cit.", p. 162-163 / Cette pièce grivoise est de composition lâche et de dessin vulgaire Il semble difficile que le dessin original soit de Fragonard. Elle ne figure d'ailleurs ni dans l'ouvrage de G. Wildenstein sur Fragonard (1960) ni dans celui d'A. Ananoff. "L'Œuvre dessiné de Fragonard". Paris, F. de Nobèle, 1968 / Notice chargée sans modification à partir de l'Inventaire du fonds français, graveurs du XVIIIe siècle.