Oeuvre

En deux pl., montrant la face antérieure et la face postérieure du même monument. Pour la commodité de la description, dont nous empruntons les éléments, fortement abrégés, à l'article du "Mercure de France" (novembre 1776, p. 118), nous ne séparerons pas les deux pl., la lettre est d'ailleurs identique sur les deux / Du sommet d'un rocher, d'où sortent des torrents d'eau, s'élève un obélisque terminé par un globe fleurdelisé, surmonté d'un coq. La Renommée, suspendue au milieu, embouche sa trompette. Le Temps fixe le médaillon de Louis XVI à l'obélisque. Au pied du monument la Vertu, debout, et la France assise, sous les traits de la reine Marie-Antoinette. Sur les flancs du rocher, à g., les génies de la France frappent les monstres qui ont désolé les peuples, et tournent à présent leur fureur contre eux-mêmes. A dr. Pallas, sous les traits de Madame, assise sur un lion. Cette face du monument est flanquée à dr. de la Mazarine, à g. de la Monnaie / L'autre face montre une médaille avec les effigies de Monsieur et du Comte d'Artois et la devise "Concordia Fratrum." En face de Pallas, la Paix, sous les traits de la Comtesse d'Artois. Au pied de l'obélisque, figures du Commerce et de l'Agriculture. Le roc est percé de ce côté d'une caverne d'où sort, guidé par Neptune, un vaisseau, sur la roue duquel, la déesse de la Seine reçoit les hommages de la déesse de la Marne. Naïades, Dauphins, Tritons,... Sur le piédestal de ce côté de l'Obélisque bas-relief représentant la Séance du rétablissement du Parlement, tenue par le Roi, le 11 novembre 1774. Cette face du monument est encadrée par des perspectives empruntées au palais du Louvre / En marge : "Dédié et présenté à sa majesté par son très respectueux et fidèle sujet l'Abbé de Lubersac, Abbé de Noirlac et Prieur de Brive." En-dessous : "Hoc Monumentum ibit in alvum." / Ces pl. furent annoncées au "Mercure de France", novembre 1776, p. 118, et au "Journal de Paris", 20 mars 1777 / L'Abbé de Lubersac, courtisan à l'imagination fertile, voulait faire ériger ce monument sur le bord de la Seine "entre le Pont-neuf et le Pont-Royal, à l'extrêmité de la Colonnade du Louvre". Voir son "Discours sur les Monuments publics de tous les âges..."..." / Notice chargée sans modification à partir de l'Inventaire du fonds français, graveurs du XVIIIe siècle.