Oeuvre

Date : [1761]. / Il s'agit d'une adoration des bergers / Au bout de la première ligne on distingue les traces des lettres grattées "A. P. D. R." / Le 4 avril 1761, "M. Fessard, graveur, agréé, a présenté [à l'Académie] deux estampes qu'il a gravées d'après M. Boucher, l'une intitulée : "La lumière du Monde", représentant l'Adoration des Bergers, l'autre intitulée : "L'Amour désarmé", pour jouir du privilège accordé à l'Académie par l'Arrest du Conseil du 28 juin 1714" ("Procès-verbaux", VII, p. 161). Les deux pièces furent annoncées au "Mercure" en avril 1761 (p. 157)" / L'original, peint sur toile, fut exposé par Boucher au Salon de 1750 (N° 23) : "Un tableau en hauteur de 5 pieds et demi sur environ 4 de large représentant une Nativité ou Adoration des Bergers, pour la Chapelle du Château de Belle-Vûë." Cette peinture fut payée 722 livres à la vente de M.me de Pompadour en 1766. Elle figurait à la vente d'Ennery en 1786 (N° 26) : "Une Nativité. Le grand mérite de ce tableau est connu depuis long-temps. L'auteur l'a fait pour Madame de Pompadour. Il a été exposé au Sallon du Louvre. E. Fessard en a gravé l'estampe qui a pour titre : "la Lumière du monde". Hauteur 5 pieds 4 pouces ; largeur, 3 pieds 11 pouces 6 lignes. Sur toile." / D'après Paul Mantz, "la peinture originale a figuré il y a quelques années, dans une vente de l'hôtel Drouot. Notre souvenir nous la rappelle comme une toile rapidement brossée et qui, dans la gaieté de ses colorations, avait le charme inconsistant d'une œuvre légère". ("François Boucher, Lemoyne et Natoire", 1880, p. 121) / C'était en somme une de ces peintures à sujet religieux, qui n'ont rien de religieux et dont Diderot disait que les Vierges sont "de gentilles petites caillettes", et les anges "de petits satyres libertins" / Une esquisse passait à la vente Cayeux en 1769 (N° 49) : "La Nativité de J. C., belle esquisse terminée, peinte en grisaille, sur bois... par... François Boucher : c'est le petit tableau d'un grand, d'après lequel Étienne Fessard a gravé l'estampe, où au bas on lit : "La Lumière du monde." Cette esquisse fut payée 33 livres / Notice chargée sans modification à partir de l'Inventaire du fonds français, graveurs du XVIIIe siècle.