[Planches pour : Robbé de Beauvezet. Mon Odyssée, ou le journal de mon retour de Saintonge, poëme à Chloé] : [estampe] (1760)
Données de base
Type de notice et de document: Monographie : ImageTitre et date: [Planches pour : Robbé de Beauvezet. Mon Odyssée, ou le journal de mon retour de Saintonge, poëme à Chloé] : [estampe] (1760) Mention de responsabilité: [Charles-Nicolas Cochin fils]Adresse: [La Haye], [V.e Thiboust]Description matérielle: 4 est. ; eau-forte, burin.Bibliothèque nationale de France: Notice no 44542149, https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb44542149tSource: Catalogue général de la Bibliothèque nationale de FranceRelations
Remarques et validité
Remarque du Catalogue général de la Bibliothèque nationale de France:
Date : [1760]. / Éd. : in-8° / 4 vignettes, une pour chacun des 4 chants, signées, sous le tr. c., à la pointe : "Desfriches delin. C. Cochin sculp." / Robbé de Beauvezet, petit poète licencieux, né à Vendôme en 1714, mourut à Saint-Germain-en-Laye en 1792. En 1760, ayant fait à pied un voyage de Saintes à Orléans, il en rima les péripéties et, satisfait de son ouvrage, se mit en tête de le publier. Il pria Desfriches, son excellent oncle, de l'agrémenter de quelques vignettes, afin d'en faciliter le débit. Et Cochin, sollicité de les graver, ne se récusa point, étant l'ami du poète et du dessinateur. Malheureusement pour le rimeur, le graveur des Menus-Plaisirs était surchargé de besogne. Il exécuta le travail avec une lenteur désespérante au gré de Robbé : "la paresse de notre ami Cochin me désole, écrivait-il à Desfriches, nous serions prêts si nous n'avions à l'attendre..." Et peu après : "Je fus avant-hier chés Cochin. Il nous désole par sa lenteur à opérer ; ce ne sera que jeudy prochain, jour dont il destine la soirée à M.e Thibout [l'éditeur], que nous sçaurons au juste le jour qu'il remettra ses quatre planches au tireur... Ce ne sera donc que dans quinze jours au plutôt que le voyage verra le grand jour. On veut à toute force mettre le livre à un écu, et l'on prétend qu'il n'en ira ni plus ni moins ; c'est l'avis de tous les libraires et M.me Thibout panche fort à le faire monter là. Ce qu'il y a de sûr, c'est que les huit feuilles d'impression communes valent trente-deux sols. Or vos desseins exécutés par Cochin sont quelque chose. Est-ce trop de les mettre à cinq sols pièce ? On sera toujours maître au reste de diminuer de prix si la vente languissoit..." Quand enfin l'ouvrage parut, il fut assez malmené par la critique. Voici par exemple le jugement de Grimm (sept. 1760) : "Si vous voulez lire un poême sans feu, sans style, sans idées, sans poésie, sans images, détestable en tout point, vous lirez "Mon Odyssée..." poême par M. Robbé. Je n'ai jamais vu un poête aussi brouillé avec le bon sens, les grâces et le goût que celui-ci." Il est probable que sans les vignettes l'ouvrage eût été laissé pour compte. Mais les illustrations firent passer le texte. Pourtant Cochin était loin d'être satisfait de son travail. Le 30 septembre, il écrivait à son ami Desfriches : "... Le poëme de Robbé essuye ici beaucoup de critiques et reçoit aussi des éloges. Ce qu'il y a de bon c'est qu'il se vend assés bien et qu'actuellement je crois qu'il y en a à peu près un mille de consommé... Plût à Dieu que ce ne fût pas un compliment que ce que vous me dites qu'on est content des planches ; pour moy je ne le suis point du tout ; pour vouloir aller trop vîte, je n'ay rien fait qui vaille. J'avois dessein de les raccomoder ; il auroit falû du temps ; à la vérité, il s'agissoit de les faire de la moitié moins noire, mais l'édition étoit faitte, j'étois au désespoir de faire attendre, je les ay lachées à contre cœur et je me suis fait pour cet instant l'illusion de croire qu'elles pouvoient passer. A présent qu'elles sont au jour j'enrage quand je les vois et quand on m'en parle. Il ne reste qu'à attendre l'occasion que Robé fasse quelque bon morceau et je lui promets quelque chose de mieux gravé. Je ne feroy pas mordre comme un enragé dans l'intention d'expédier et j'auroy moins de peine à retoucher, amen" (P. Ratouis de Limay, "Aignan-Thomas Desfriches", p. 63)" / Il existe un buste de Robbé de Beauveset par J.-B. Lemoyne, qui faisait partie de la coll. de Jacques Doucet, lequel l'avait acheté, en 1896, à la vente d'Alexandre Dumas fils (cf. "Bulletin de la Société de l'histoire de l'art français", 1912, p. 65-68) / Notice chargée sans modification à partir de l'Inventaire du fonds français, graveurs du XVIIIe siècle.
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