[Planches pour : La Fontaine. Fables choisies [édition dite d'Oudry]...] : [estampe] (1755-1759)
Données de base
Type de notice et de document: Monographie : ImageTitre et date: [Planches pour : La Fontaine. Fables choisies [édition dite d'Oudry]...] : [estampe] (1755-1759) Mention de responsabilité: [Charles-Nicolas Cochin fils]Adresse: [Paris], [Desaint et Saillant]Description matérielle: 13 est. ; eau-forte, burin.Bibliothèque nationale de France: Notice no 44542107, https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb44542107wSource: Catalogue général de la Bibliothèque nationale de FranceRelations
Remarques et validité
Remarque du Catalogue général de la Bibliothèque nationale de France:
Date : [1755-1759]. / Éd. : 4 vol. in-fol." / Cochin prit une part essentielle à l'illustration de cette édition, dont l'initiative revient à Louis Regnard de Montenault. De 1729 à 1734, Oudry avait composé, pour divers travaux officiels, 276 dessins inspirés par les "Fables" de La Fontaine. Devenu acquéreur de ces dessins, Montenault décida, avec l'assentiment de l'artiste, de les mettre en estampes. Comme les originaux se composaient en majeure partie de croquis et d'esquisses, dont la transposition directe était impossible, on demanda à Cochin d'exécuter, pour les reporter sur le cuivre, de nouveaux dessins "dans lesquels on pût discerner distinctement cette précision de contours à laquelle les peintres ne s'assujettissent jamais dans la chaleur de leur composition, ce qui est cependant indispensable à la perfection des gravures." On se mit à l'œuvre en 1751 : quarante-deux graveurs travaillaient sous la direction de Cochin, qui grava pour sa part les "traits" des estampes. Les premières furent exposées, sous le nom d'Oudry, au Salon de 1753 (n° 35) : "Six estampes d'après les desseins originaux de l'auteur, qui font partie de la suite complette d'une Edition des Fables de La Fontaine, dont le premier volume paroîtra cette année." Il ne parut qu'en 1755. C'est que l'entreprise n'allait pas sans difficultés. Il n'était pas question d'une affaire commerciale ou, comme disait Montenault, d'une "affaire de trafic". Il s'agissait plutôt de donner au public l'édition "la plus parfaite et la plus élégante qui fût possible". Malheureusement le public montrait peu d'empressement. La souscription, ouverte jusqu'au 30 juin 1755, se faisait avec lenteur. Puis la désastreuse Guerre de Sept Ans survint, dont les conséquences furent fâcheuses pour le commerce de la Librairie ; "le débit de cet ouvrage ne pouvait manquer de s'en ressentir, rien ne s'est vendu." Les tomes II et III parurent avec une année de retard et le dernier volume ne put être publié en 1760 que grâce à l'appui du roi. Et pour avoir des acheteurs on dut ramener de 300 à 200 livres le prix des exemplaires. L'édition n'eut qu'un succès d'estime, dû surtout à l'illustration qui l'accompagne. Le "Mercure", le "Journal de Trévoux", l'"Année littéraire" publièrent d'élogieux articles. Seul Grimm, avec sa malveillance coutumière, rechigna : "on a fini, écrivait-il en juin 1760, l'édition des fables de La Fontaine in-folio, avec des gravures auxquelles M. Cochin avait promis au public de présider. Il faut bien qu'il n'ait pas tenu parole, car, malgré ce qu'en disent nos journalistes, l'exécution de ces gravures a été jugée très-indigne d'un bon artiste." Quoi qu'il en soit, c'est seulement à cause des illustrations que les "Fables" de La Fontaine d'Oudry sont aujourd'hui recherchées. La composition typographique n'obtint jamais aucun applaudissement. Elle fut même âprement critiquée en son temps. Ainsi, le "Journal des Savants" publia, en février 1756, une lettre très sévère pour l'imprimeur. Il est vrai qu'elle émanait d'un confrère qui n'avait pas eu part au gâteau, le fondeur Fournier le Jeune" / Consulter : Roger Gaucheron : "La Préparation et le lancement d'un livre de luxe au XVIII.e siècle : l'édition des Fables de la Fontaine, dite d'Oudry", dans "Arts et Métiers graphiques", 1927, p. 77-84, fig." / Voici ce qu'en dit Jombert (n° 233) : "Cette magnifique édition des fables de la Fontaine est enrichie de 270 planches composées par Oudry... et gravées par différens maîtres, d'après les traits dirigés par M. Cochin fils, lequel a tellement rectifié tous les sujets de figure de cette suite qu'il se les est rendu propre et qu'on y reconnoit aisément sa touche et sa manière. Comme les desseins de M. Oudry n'étoient pour la plûpart que des esquisses croquées légèrement et lavées au premier coup à l'encre de la Chine sur papier gris et que toutes ces figures étoient incorrectes et très-indécises, M. Cochin fils, chargé de la conduite de tout l'ouvrage, a été obligé de les redessiner, il en a fait lui-même tous les traits pour les graveurs et a retouché leurs épreuves au crayon noir et blanc à plusieurs reprises, en sorte qu'on peut regarder cette grande suite d'estampes comme devant faire partie de son œuvre ; mais du moins est-il nécessaire d'y insérer l'eau-forte du frontispice et une épreuve du fleuron [à feuilles de chêne dessiné par lui et gravé sur bois par Papillon]". Outre les "traits" indiqués de l'IFF18 COCHIN (Charles-Nicolas) le fils, 276, Cochin a gravé à l'eau-forte les planches dont la liste suit" / Les dessins originaux d'Oudry, qui faisaient partie naguère de la collection Roederer à Reims, furent achetés en 1923 par le libraire américain Rosenbach avec l'ensemble de la bibliothèque de cet amateur [information 1946] / Notice chargée sans modification à partir de l'Inventaire du fonds français, graveurs du XVIIIe siècle.
Mentions dans d'autres contenus
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