M.lle Camargo : [estampe] (1731)
Données de base
Type de notice et de document: Monographie : ImageTitre et date: M.lle Camargo : [estampe] (1731) Mention de responsabilité: Peint par N. Lancret. / gravé par L. Cars.Édition, état: [État avec la seule adresse de Surugue (État décrit dans l'Inventaire du fonds français, XVIIIe s.)]Adresse: A Paris chez L. Surugue Graveur du Roy rue des Noyers attenant le Magazin de papier vis a vis S.t Yves. Avec Privilege du Roy.Description matérielle: 1 est. ; gravure en taille-douce ; 41,2 x 56 cm.Bibliothèque nationale de France: Notice no 44535906, https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb445359068Source: Catalogue général de la Bibliothèque nationale de FranceRelations
Concerne une personne:
Remarques et validité
Remarque du Catalogue général de la Bibliothèque nationale de France:
Date : [1731]. / Dansant dans un parc au son d'un petit orchestre / En marge, de part et d'autre du titre, un quatrain dédoublé de Leriget de La Faye, possesseur du tableau : "Fidele aux loix de la Cadence..." / Cette estampe célèbre et qui se répandit bientôt dans toute l'Europe, fut annoncée au "Mercure" en janvier 1731 (p. 138) : "Le portrait historié et très bien caractérisé de la D.lle Camargo, première danseuse de l'Opéra, va paroître en estampe. Il a été peint par le sieur Lancret... Le sieur Cars, graveur... très habile dans sa profession, a gravé ce portrait de la même grandeur du tableau, et avec tant d'art que les connoisseurs ne sçavent à qui donner la préférence du pinceau ou du burin. L'estampe est en large et de la même grandeur du tableau original, dont nous pouvons faire tout d'un coup l'éloge en disant qu'il est dans le cabinet de M. de la Faye. Cette estampe se vendra chez l'auteur, quay de la Mégisserie, à la Croix de Perles et chez le sieur Cars, au nom de Jésus." L'annonce de la mise en vente parut dans le numéro de mars (p. 572) : "L'estampe que nous avons déjà annoncée du portrait historié de la D.lle Camargo... est en vente, et le grand débit qu'on en fait prouve l'applaudissement du public." / En avril 1732, le "Mercure" publia également (p. 810-818) des "Remarques sur l'estampe de la demoiselle Camargo", où l'auteur critique la figure de la danseuse et signale certains gestes ou attitudes qui sont des défauts "à l'égard des règles de la danse" / Cette estampe a pour pendant le portrait de "Mademoiselle Sallé", gr. par N. de Larmessin d'après un tableau de Lancret également / Consulter : Emile Dacier. "Les Portraits gravés de la Camargo au XVIII.e siècle", dans la "Revue de l'Art ancien et moderne", août 1911, p. 143-148) / L'original est aujourd'hui dans la collection Wallace à Londres (catalogue, 1920, n° 393) [information 1934]. Il fut peint par Lancret en 1730 pour Leriget de La Faye. On le vit à la vente Cottin, le 27 novembre 1752, avec son pendant "Mademoiselle Sallé" (les 2 tableaux, n° 368 du catalogue, furent payés 452 livres par Le Brun) / On en connaît deux répliques : l'une au Musée de Nantes (catalogue de Nicolle et de Dacier, n° 634), l'autre au Musée de l'Ermitage à Leningrad (catalogue Somof, n° 1888). Dans les collections de Potsdam, il existe également un portrait de la "Camargo dansant", qui diffère notablement des tableaux précédents : la danseuse est accompagnée d'un partenaire et entourée de nombreux spectateurs [informations 1934] / Consulter : Emile Dacier. "A propos du portrait de la Camargo par Lancret, au Musée de Nantes" (dans les "Musées de France", 1911, n° 3, p. 42-45) et Wildenstein, "Lancret", p. 109 / Marie-Anne de Cupis de Camargo de la même famille que le cardinal de ce nom, venait d'entrer à l'Opéra quand Lancret fit son portrait. Elle nous apparaît dans tout l'éclat de ses vingt ans (elle était née le 15 avril 1710, à Bruxelles). Sa grâce et son agilité extraordinaires lui valurent tous les succés. "Il est vrai que sa conformation était la plus favorable qu'elle pût être à son art. Ses pieds, ses jambes, ses bras, sa taille, étaient de la forme la plus parfaite. On sait que son cordonnier nommé Choisy, fit la plus grande fortune de son état, parce que les femmes de la Cour et de la ville aimèrent à se persuader qu'il suffisait de l'adresse de Choisy pour avoir le plus joli pied du monde" ("Nécrologe des hommes célèbres de France", 1771, p. 113). Elle quitta l'Opéra en 1734, y rentra en 1740 et prit sa retraite définitive en 1751. "Depuis cette dernière retraite jusqu'au 28 avril 1770, que ses amis l'ont perdue, elle a vécu en femme honnête, en citoyenne paisible et vertueuse, et s'est fait regretter de tous ceux qui la connaissaient par une conduite modeste, raisonnable et chrétienne." ("Ibid.", p. 117)" / La prestigieuse ballerine avait une rivale en la personne de M.lle Sallé. Chacune d'elles avait naturellement ses partisans. Voltaire rendait grâces à toutes deux, témoin ce madrigal qu'il composa en janvier 1732 : "Ah ! Camargo, que vous êtes brillante ! // Mais que Sallé, grands Dieux, est ravissante ! // Que vos pas sont légers, et que les siens sont doux ! // Elle est inimitable, et vous toujours nouvelle ; // Les Nymphes sautent comme vous, // Et les Grâces dansent comme elle." / Notice chargée sans modification à partir de l'Inventaire du fonds français, graveurs du XVIIIe siècle.
Mentions dans d'autres contenus
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