[Plans d'installation de la Bibliothèque du Roi, rue de Richelieu] : [dessin] (1717-1740)
Données de base
Type de notice et de document: Recueil : ImageTitre et date: [Plans d'installation de la Bibliothèque du Roi, rue de Richelieu] : [dessin] (1717-1740) Mention de responsabilité: [Agence Robert de Cotte]Description matérielle: 51 dess.Bibliothèque nationale de France: Notice no 40278321, https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb402783210Source: Catalogue général de la Bibliothèque nationale de FranceRelations
Concerne une personne:
Remarques et validité
Remarque du Catalogue général de la Bibliothèque nationale de France:
Date : [1717-1740]. / C'est en 1721 que l'ensemble des livres et collections qui constituaient la Bibliothèque du Roi, alors dirigée par l'abbé Jean-Paul Bignon, fut finalement transporté rue de Richelieu. Après les projets successifs d'installation place Louis-le-Grand (cf. notice ) en 1685, au Louvre par deux fois en 1712 et en 1720 (cf. notice), le Régent approuve le 11 novembre 1716 la proposition de l'abbé de Louvois, alors Garde de la Bibliothèque, de transférer les collections dans l'ancien palais Mazarin, comprenant l'Hôtel Tubeuf et la double galerie bâtie par Mansart dont avait hérité le duc Mazarin, et le quadrilatère construit par Le Muet sur la rue de Richelieu, dont avait hérité le duc de Nevers. Ce dernier avait vendu sa part en 1714, qui revint finalement au Roi et l'abbé de Louvois chargea R. de Cotte, aidé du Conseiller d'Etat Louis Fagon, de dresser un état des lieux, le 10 novembre 1717 (cf. Hd 135 dossier 842). De son côté, l'abbé de Louvois rédigea un mémoire (cf. Hd 135 dossier 844) estimant la surface nécéssaire aux livres à 900 toises d'in-folios, 600 d'in-quartos et 640 d'in-octavos, proposant la construction d'un grand salon pour les deux globes de Coronelli et réquisitionnant la partie de l'Hôtel de Nevers occupée par la marquise de Lambert, qui y tenait un salon célèbre. Là auraient été logés relieurs et doreurs, tandis que les combles serviraient de magasins de papier, de livres en blanc, de maroquin. Aménagements, construction de trois bâtiments neufs pour les globes et le logement des bibliothécaires, transfert des collections atteignaient la somme de 416 000 livres. Le refus de la marquise de Lambert de céder sa part de l'hôtel et la mort de l'abbé de Louvois en 1718 réduisirent ce projet à néant ; c'est alors qu'on songea derechef à une installation au Louvre en 1720 (cf. notice), d'autant plus que l'Hôtel de Nevers venait d'être vendu en 1719 à Law pour 400 000 livres. Après la faillite de ce dernier, l'abbé Bignon, successeur de celui de Louvois, obtint immédiatement par arrêt du Conseil du 14 septembre 1721 l'affectation de la partie de l'Hôtel de Nevers qui n'était pas occupée par la Compagnie des Indes, à la Bibliothèque encore entassée rue Vivienne. Sans attendre les aménagements de l'hôtel, il fit procéder au déménagement à la hâte et ce n'est que par des lettres patentes du 16 mai 1724 (cf. Hd 135 dossier 848) que l'affectation de l'Hôtel de Nevers et de ses dépendances jusqu'à l'angle des rues de Richelieu et des Petits-Champs, et à l'exception du logement de la marquise de Lambert, fut confirmée. En 1725 le duc d'Antin délégua à nouveau R. de Cotte aidé de l'expert Charles-François de L'Espée, pour dresser un état des lieux estimés à 2078 toises (cf. Hd 135 dossiers 849) Deux ans plus tard seulement l'architecte proposa de nouveaux aménagements après une concertation difficile avec l'abbé Bignon, partisan de galeries et non d'enfilade de salles. Les travaux ne commencèrent qu'en 1728, confiés à l'entrepreneur Leschaudelle, à raison de 600 livres par toise (cf. Hd 135 dossier 851) et plusieurs projets se succédèrent, entraînant notamment la suppression du grand salon prévu pour les globes de Coronelli, qui aurait gêné la marquise de Lambert. Leur coût est estimé à près de 500 000 livres ; 50 000 livres sont immédiatement attribuées et le Contrôleur général des finances Le Peletier des Forts alloue mensuellement 4000 livres. Le marché pour les ouvrages de menuiserie fut soumis aux deux ateliers en renom à l'époque et travaillant pour l'Agence des bâtiments, celui de François Roumier et celui de Degoullons et Legoupil, aidés des Lelong , de Simon, de Moriseau, de Bridault, de Marteau et de Vassé (cf. Hd 135 dossiers 853 à 863) ; il s'agissait de fabriquer 1780 toises supplémentaires de tablettes, des balcons et des boiseries, dont la confection fut achevée et posée dès 1729 par l'atelier Degoullons. En 1730, après une visite du cardinal Fleury, le projet du salon des globes, où seraient également placées les estampes, fut repris, tandis que l'aménagement de la bibliothèque se poursuivit, avec fauteuils de canne et écritoires d'ébène exécutés par Coulon, rideaux de taffetas cramoisi pour les salons et de toile blanche pour les galeries. La chapelle fut rétablie et consacrée en 1731. Enfin à la mort de la marquise de Lambert en 1733, le projet de galerie transversale, parallèle à la rue Colbert fut repris et mené à bien par J.R. de Cotte en 1735 ; le Cabinet des médailles quitta Versailles pour être installé dans le salon de la marquise, qui venait d'être décoré par Natoire, Boucher et Van Loo ; l'abbé Bignon envisagea même d'étendre la bibliothèque sur toute la longueur de la rue Colbert et en 1740 J.R. de Cotte fut chargé d'assigner des logements au personnel, à condition qu'ils ne fussent pas à proximité des livres (cf. Hd 135 dossiers 877 à 883) et que les cheminées des appartements fussent bouchées, à la suite d'un début d'incendie en avril 1740. La Bibliothèque du Roi fut désormais ouverte au public et ne connut guère de modifications jusqu'à la fin de l'Ancien Régime.
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