Résultats : 601 texte(s)
Détail
Liste
351
p. 211-212
AVIS.
Début :
Je, soussigné, Docteur en Médecine, ancien Médecin, Pensionnaire de la Venerie [...]
Mots clefs :
Remède, Dysenterie, Malades, Docteur en médecine, Fièvre, Symptômes, Guérison, Douleurs
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texteReconnaissance textuelle : AVIS.
AVIS.
JE, fouffigné , Docteur en Médecine , ancien
Médecin , Penfionnaire de la Venerie du Roi ,
& Médecin de l'infirmerie royale de Verſailles ,
certifie qu'il m'a été remis par Monfieur le Premier
Médecin du Roi , un remede antidyfentérique
, attribué à M. Nivard , & que je m'en fuis
fervi en quelques occafions avec fuccès ; mais
principalement dans deux cas graves : le premier
à l'égard d'un homme âgé de 24 à 25 ans , qui
me vint à l'infirmerie attaqué d'une violente
dyfenterie , avec fievre aigue , & tous les fymptômes
& accidens qui caractérisent cette maladie.
Je l'ai donné en fecond lieu à une Dame Religieufe
Bénédictine de l'Abbaye royale de S. Cyr , que
je trouvai à toute extrêmité lorfque je la vis ; elle
étoit malade depuis 7 à 8 jours , je la trouvai
ayant les extrêmités froides , des vomiffemens &
un hoquet fatiguant elle fe préfentoit dix fois.
par heure au baffin avec des douleurs inexprimables
& des défaillances continuelles , & toujours
prefque inutilement. Il ne fortoit que quelques
mucofités glaireufes & fanglantes : fa maladie
étoit en outre accompagnée de perte . Elle
212 MERCURE DE FRANCE.
yomifloit tout , & d'ailleurs elle n'étoit pas ch
état de prendre un vomitif. Je lui donnai le remede
de M. Nivard, à de très -petites doles répétées
de temps en temps , & j'eus la fatisfaction de voir
peu à peu les accidens ceffer , & l'efpérance renaître
car j'avoue que je la crus perdue. Ce remede
me paroît agir , comme fondant , anodin &
diaphorétique. En foi de quoi j'ai délivré le préfent
certificat , pour fervir on befoin fera , &
pour engager le poffeffeur de ce remede à nous en
procurer , afin d'en tirer parti & le mieux connoître.
A Verfailles , ce 10 Février 1757. Le
Gagneur.
Le fieur Nivard , demeure rue Saint Louis au
Marais , au coin de la rue Saint François. On le
trouve tous les matins jufqu'à midi . S'il y a
quelqu'un en province qui veuille du remede , ila
n'auront qu'à affranchir leur lettre , on leur ea
enverra.
JE, fouffigné , Docteur en Médecine , ancien
Médecin , Penfionnaire de la Venerie du Roi ,
& Médecin de l'infirmerie royale de Verſailles ,
certifie qu'il m'a été remis par Monfieur le Premier
Médecin du Roi , un remede antidyfentérique
, attribué à M. Nivard , & que je m'en fuis
fervi en quelques occafions avec fuccès ; mais
principalement dans deux cas graves : le premier
à l'égard d'un homme âgé de 24 à 25 ans , qui
me vint à l'infirmerie attaqué d'une violente
dyfenterie , avec fievre aigue , & tous les fymptômes
& accidens qui caractérisent cette maladie.
Je l'ai donné en fecond lieu à une Dame Religieufe
Bénédictine de l'Abbaye royale de S. Cyr , que
je trouvai à toute extrêmité lorfque je la vis ; elle
étoit malade depuis 7 à 8 jours , je la trouvai
ayant les extrêmités froides , des vomiffemens &
un hoquet fatiguant elle fe préfentoit dix fois.
par heure au baffin avec des douleurs inexprimables
& des défaillances continuelles , & toujours
prefque inutilement. Il ne fortoit que quelques
mucofités glaireufes & fanglantes : fa maladie
étoit en outre accompagnée de perte . Elle
212 MERCURE DE FRANCE.
yomifloit tout , & d'ailleurs elle n'étoit pas ch
état de prendre un vomitif. Je lui donnai le remede
de M. Nivard, à de très -petites doles répétées
de temps en temps , & j'eus la fatisfaction de voir
peu à peu les accidens ceffer , & l'efpérance renaître
car j'avoue que je la crus perdue. Ce remede
me paroît agir , comme fondant , anodin &
diaphorétique. En foi de quoi j'ai délivré le préfent
certificat , pour fervir on befoin fera , &
pour engager le poffeffeur de ce remede à nous en
procurer , afin d'en tirer parti & le mieux connoître.
A Verfailles , ce 10 Février 1757. Le
Gagneur.
Le fieur Nivard , demeure rue Saint Louis au
Marais , au coin de la rue Saint François. On le
trouve tous les matins jufqu'à midi . S'il y a
quelqu'un en province qui veuille du remede , ila
n'auront qu'à affranchir leur lettre , on leur ea
enverra.
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Résumé : AVIS.
Le document est un certificat médical rédigé par un médecin, ancien pensionnaire de la vénerie du Roi et médecin de l'infirmerie royale de Versailles. Il atteste avoir reçu un remède antidysentérique de M. Nivard, qu'il a utilisé avec succès dans deux cas graves. Le premier cas concerne un homme de 24 à 25 ans souffrant de dysenterie aiguë avec fièvre et symptômes associés. Le second cas implique une religieuse bénédictine de l'Abbaye royale de Saint-Cyr, gravement malade depuis 7 à 8 jours, présentant des vomissements, un hoquet, des douleurs et des défaillances. Le remède a été administré en petites doses répétées, conduisant à une amélioration notable de l'état de la patiente. Le médecin décrit le remède comme fondant, anodin et diaphorétique. Le certificat vise à encourager la production et la distribution du remède pour une meilleure connaissance de ses effets. M. Nivard réside rue Saint-Louis au Marais et est disponible tous les matins jusqu'à midi. Pour les demandes en province, il suffit d'affranchir la lettre pour recevoir le remède.
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352
p. 212
AUTRE. A L'AUTEUR DU MERCURE.
Début :
La veuve Fauvel continue de faire par elle-même les bandages d'yvoire, [...]
Mots clefs :
Bandages, Veuve Fauvel
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texteReconnaissance textuelle : AUTRE. A L'AUTEUR DU MERCURE.
AUTRE .
A L'AUTEUR DU MERCURE
La veuve A veuve Fauvel continue de faire par eile-mê
me les bondages d'yvoire , dont fon mari étoit
F'auteur . Je vous prie , Monfieur , de l'annoncer
dans votre Mercure , pour défabufer le Public qui
croit ce talent anéanti . Plufieurs de mes prati
ques & de celles de mes confreres qui en portent
de fa préparation , s'en trouvent bien . Rien
n'eft plus vrai que le témoignage que je lui reads
ici , & plus fincere que la parfaite confidération
avec laquelle j'ai l'honneur d'être , & c. Enifa ,
Docteur- Régent de la Faculté de Médecine de
Paris.
A L'AUTEUR DU MERCURE
La veuve A veuve Fauvel continue de faire par eile-mê
me les bondages d'yvoire , dont fon mari étoit
F'auteur . Je vous prie , Monfieur , de l'annoncer
dans votre Mercure , pour défabufer le Public qui
croit ce talent anéanti . Plufieurs de mes prati
ques & de celles de mes confreres qui en portent
de fa préparation , s'en trouvent bien . Rien
n'eft plus vrai que le témoignage que je lui reads
ici , & plus fincere que la parfaite confidération
avec laquelle j'ai l'honneur d'être , & c. Enifa ,
Docteur- Régent de la Faculté de Médecine de
Paris.
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Résumé : AUTRE. A L'AUTEUR DU MERCURE.
La veuve Fauvel continue de fabriquer des bandages d'ivoire, comme son mari. Pour rassurer le public, l'auteur demande la publication de cette information. Plusieurs praticiens et le Docteur-Régent de la Faculté de Médecine de Paris attestent de la qualité de ces bandages.
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353
p. 211
AVIS.
Début :
Jean Senac, Conseiller ordinaire du Roi en ses Conseils d'Etat & privé, [...]
Mots clefs :
Conseiller ordinaire du roi, Médecin de sa majesté, Chimie, Poudre, Remède, Guérison
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texteReconnaissance textuelle : AVIS.
AVIS.
JEAN Senac , Confeiller ordinaire du Roi en
fes Confeils d'Etat & privé , premier Médecin
de Sa Majesté , Surintendant Général des Eaux ,
Bains & Fontaines minérales & médecinales
du Royaume , &c. Le Steur Privat , ancien Infpecteur
des Mines , nous ayant repréfenté que
dans des travaux chimiques , dont nous fçavons
qu'il s'occupe depuis long- temps , il avoit trouvé
une poudre blanche qu'il tire du Mars ;
connoiffant d'ailleurs fes lumieres diftinguées ,
fa probité & fon zele pour tout ce qui peus
être utile au public ; Nous , en conféquence de
la délibération prife dans notre bureau de la
Commiffion royale de médecine affemblée le
vingt- trois Février dernier , avons autorifé &
autorifons exclufivement à tout autre , ledit
Sieur Privat , de vendre , diftribuer & adminiftrer
dans toute l'étendue du Royaume , ladite
poudre apéritive & defobftruante , qui a les propriétés
du Mars , fans en avoir les inconvéniens ;
le tout conformément aux Arrêts du Confeil
d'Etat du Roi , & nommément à celui du 10
Septembre 1754 ; en foi de quoi nous lui avons
délivré le préfent figné de notre main & contrefigné
de notre Secretaire qui y a appofé le
fccau de nos armes. Donné à Verſailles , le Roi
y étant , le 17 Mars mil fept cent cinquante
fix. Senac.
Un grand nombre de perfonnes ont déja ufé
de ce remede avec beaucoup de fuccès , & plufieurs
étrangers en ont pris pour des fommes
confidérables. Nous en fommes inftruits par des
perfonnes dont l'affertion eft une autorité.
JEAN Senac , Confeiller ordinaire du Roi en
fes Confeils d'Etat & privé , premier Médecin
de Sa Majesté , Surintendant Général des Eaux ,
Bains & Fontaines minérales & médecinales
du Royaume , &c. Le Steur Privat , ancien Infpecteur
des Mines , nous ayant repréfenté que
dans des travaux chimiques , dont nous fçavons
qu'il s'occupe depuis long- temps , il avoit trouvé
une poudre blanche qu'il tire du Mars ;
connoiffant d'ailleurs fes lumieres diftinguées ,
fa probité & fon zele pour tout ce qui peus
être utile au public ; Nous , en conféquence de
la délibération prife dans notre bureau de la
Commiffion royale de médecine affemblée le
vingt- trois Février dernier , avons autorifé &
autorifons exclufivement à tout autre , ledit
Sieur Privat , de vendre , diftribuer & adminiftrer
dans toute l'étendue du Royaume , ladite
poudre apéritive & defobftruante , qui a les propriétés
du Mars , fans en avoir les inconvéniens ;
le tout conformément aux Arrêts du Confeil
d'Etat du Roi , & nommément à celui du 10
Septembre 1754 ; en foi de quoi nous lui avons
délivré le préfent figné de notre main & contrefigné
de notre Secretaire qui y a appofé le
fccau de nos armes. Donné à Verſailles , le Roi
y étant , le 17 Mars mil fept cent cinquante
fix. Senac.
Un grand nombre de perfonnes ont déja ufé
de ce remede avec beaucoup de fuccès , & plufieurs
étrangers en ont pris pour des fommes
confidérables. Nous en fommes inftruits par des
perfonnes dont l'affertion eft une autorité.
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Résumé : AVIS.
L'avis concerne Jean Senac, Conseiller ordinaire du Roi, premier Médecin de Sa Majesté, et Surintendant Général des Eaux, Bains et Fontaines minérales et médicinales du Royaume. Antoine Privat, ancien Inspecteur des Mines, a découvert une poudre blanche dérivée du Mars lors de travaux chimiques. La Commission royale de médecine a autorisé Privat à vendre, distribuer et administrer cette poudre apéritive et désobstruante dans tout le Royaume, conformément aux arrêts du Conseil d'État du Roi, notamment celui du 10 septembre 1754. L'avis est signé par Senac à Versailles le 17 mars 1756. De nombreuses personnes, y compris des étrangers, ont utilisé ce remède avec succès et en ont acheté de grandes quantités. Ces informations proviennent de sources fiables.
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354
p. 212
AUTRE.
Début :
Mademoiselle Collet, continue de vendre ; pour l'utilité du Public, une Pommade de [...]
Mots clefs :
Pommade, Hémorroïdes, Douleurs, Soins, Mademoiselle Collet
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AUTRE.
AUTRE.
Mademoiselle Collet , continue de vendre ;
pour l'utilité du Public , une Pommade de fa
compofition, qui appaiſe ; dans l'inſtant , les grandes
douleurs des hémorroides , tant internes ,
qu'externes , fuffent - elles ulcéreufes & fiftuleufes
; foulage auffi dans l'instant ceux qui en
font attaqués , & les en guérit radicalement.
Cette Pommade eft fi connue qu'elle n'a pas
befoin d'autre recommandation.
Elle fe garde autant de temps que l'on veut , &
fe peut tranfporter par tout , pourvu qu'on ait
foin de la garantir de la chaleur & du feu. Les
moindres pots font de 3 , de 6 , de 10 , de 12 ,
de 18 & de 20 liv. & de tous les prix que l'on
fouhaitera . On donnera la façon de s'en fervir.
Des perfonnes étrangeres qui en voudront faire
ufage , auront la bonté d'affranchir les ports
de lettres .
Mademoiselle Collet , demeure à préfent , rue
des Petits Champs , vis - à- vis la petite porte S.
Honoré , dans la maifon de M. Jollivet , mare
chand Papetier , à l'enſeigne de l'Eperance.
Mademoiselle Collet , continue de vendre ;
pour l'utilité du Public , une Pommade de fa
compofition, qui appaiſe ; dans l'inſtant , les grandes
douleurs des hémorroides , tant internes ,
qu'externes , fuffent - elles ulcéreufes & fiftuleufes
; foulage auffi dans l'instant ceux qui en
font attaqués , & les en guérit radicalement.
Cette Pommade eft fi connue qu'elle n'a pas
befoin d'autre recommandation.
Elle fe garde autant de temps que l'on veut , &
fe peut tranfporter par tout , pourvu qu'on ait
foin de la garantir de la chaleur & du feu. Les
moindres pots font de 3 , de 6 , de 10 , de 12 ,
de 18 & de 20 liv. & de tous les prix que l'on
fouhaitera . On donnera la façon de s'en fervir.
Des perfonnes étrangeres qui en voudront faire
ufage , auront la bonté d'affranchir les ports
de lettres .
Mademoiselle Collet , demeure à préfent , rue
des Petits Champs , vis - à- vis la petite porte S.
Honoré , dans la maifon de M. Jollivet , mare
chand Papetier , à l'enſeigne de l'Eperance.
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Résumé : AUTRE.
Mademoiselle Collet vend une pommade pour les hémorroïdes internes ou externes, ulcéreuses ou fistuleuses. Elle soulage et guérit radicalement. La pommade se conserve bien à l'abri de la chaleur. Disponible en pots de 3 à 20 livres, elle est accompagnée d'instructions. Mademoiselle Collet réside rue des Petits Champs, chez Monsieur Jollivet, marchand papetier.
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355
p. 204-205
Hôpital de M. le Maréchal-Duc de Biron. Huitième traitement depuis son établissement.
Début :
Nous avons prévenu le Public dans le dernier Mercure que nous lui [...]
Mots clefs :
Traitement, Maladies, Soldats, Guérison
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texteReconnaissance textuelle : Hôpital de M. le Maréchal-Duc de Biron. Huitième traitement depuis son établissement.
Hôpital de M. le Maréchal - Duc de Biron.
Huitieme traitement depuis fon établiſſement ..
NOUS ous avons prévenu le Public dans le dernier
Mercure que nous lui épargnerons déformais les
détails défagréables des maladies de chaque foldat
nous croyons que huit traitemens confécugifs
à l'hôpital & trois précédemment faits au
JANVIER. 1758. zor
fauxbourg S. Jacques , doivent fuffire pour per
fuader & convaincre ; ainfi nous nous contenterons
déformais de lui nommer les foldats traités
& guéris , avec les noms de leurs compagnies ,
comme nous faifons aujourd'hui , & continuerons
dans la fuite.
Etat des Soldats traités à l'Hôpital de M. le Ma
réchal de Biron , & fortis guéris depuis le feptieme
traitement..
Le nommé Saint Germain , Compagnie de
Pondeux , guéri.
Le nommé Leveillé , Compagnie de Voifenon,
guéri.
Le nommé Margnet ; Compagnie du Trévoux,,
guéri.
Le nommé Meunier , Compagnie de Sinety ,
guéri ..
Le nommé Durofier , Compagnie de Bragelon,
gne , guéri.
Le nommé Cardin , Compagnie de Vifé , guéri .
Le nommé Chance , Compagnie de Bragelon
gne , guéri .
Le nommé Sans quartier , Compagnie du Tré
Youx , guéri.
Le nommé Joli- coeur , Compagnie de la Sone;
guéri .
Le nommé Chaperon , Compagnie Colonelle ,
guéri.
Le nommé Cleret , fcorbutique , forti pour
changer d'air , & n'ayant prefque plus de fymp
tômes de fcorbut..
Il fera fait au courant du mois prochain une revue
générale de tous les foldats traités avant & de,
puis l'établiffement de l'Hôpital , & nous en rens
dronsle compte le plus fidele..
Huitieme traitement depuis fon établiſſement ..
NOUS ous avons prévenu le Public dans le dernier
Mercure que nous lui épargnerons déformais les
détails défagréables des maladies de chaque foldat
nous croyons que huit traitemens confécugifs
à l'hôpital & trois précédemment faits au
JANVIER. 1758. zor
fauxbourg S. Jacques , doivent fuffire pour per
fuader & convaincre ; ainfi nous nous contenterons
déformais de lui nommer les foldats traités
& guéris , avec les noms de leurs compagnies ,
comme nous faifons aujourd'hui , & continuerons
dans la fuite.
Etat des Soldats traités à l'Hôpital de M. le Ma
réchal de Biron , & fortis guéris depuis le feptieme
traitement..
Le nommé Saint Germain , Compagnie de
Pondeux , guéri.
Le nommé Leveillé , Compagnie de Voifenon,
guéri.
Le nommé Margnet ; Compagnie du Trévoux,,
guéri.
Le nommé Meunier , Compagnie de Sinety ,
guéri ..
Le nommé Durofier , Compagnie de Bragelon,
gne , guéri.
Le nommé Cardin , Compagnie de Vifé , guéri .
Le nommé Chance , Compagnie de Bragelon
gne , guéri .
Le nommé Sans quartier , Compagnie du Tré
Youx , guéri.
Le nommé Joli- coeur , Compagnie de la Sone;
guéri .
Le nommé Chaperon , Compagnie Colonelle ,
guéri.
Le nommé Cleret , fcorbutique , forti pour
changer d'air , & n'ayant prefque plus de fymp
tômes de fcorbut..
Il fera fait au courant du mois prochain une revue
générale de tous les foldats traités avant & de,
puis l'établiffement de l'Hôpital , & nous en rens
dronsle compte le plus fidele..
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Résumé : Hôpital de M. le Maréchal-Duc de Biron. Huitième traitement depuis son établissement.
Le rapport traite des traitements réalisés à l'Hôpital de M. le Maréchal - Duc de Biron. Depuis l'établissement de l'hôpital, huit traitements ont été effectués, en plus de trois autres en janvier 1758 dans le faubourg Saint-Jacques. L'auteur ne détaillera plus les maladies des soldats, mais nommera ceux qui ont été traités et guéris, ainsi que leurs compagnies. Les soldats traités et guéris depuis le septième traitement incluent Saint Germain (Compagnie de Pondeux), Leveillé (Compagnie de Voisenon), Margnet (Compagnie du Trévoux), Meunier (Compagnie de Sinety), Durofier (Compagnie de Bragelon), Cardin (Compagnie de Visé), Chance (Compagnie de Bragelon), Sans quartier (Compagnie du Trévoux), Joli-coeur (Compagnie de la Sonne), Chaperon (Compagnie Colonelle), et Cleret, atteint de scorbut et nécessitant un changement d'air, mais presque sans symptômes. Une revue générale de tous les soldats traités avant et après l'établissement de l'hôpital est prévue pour le mois suivant, avec un compte rendu fidèle.
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356
p. 206
Lettre de M. Delaplaine, Chirurgien de M. de Thomond, écrite de Bordeaux, en date du 22 Octobre, à M. Keyser,
Début :
J'ai eu l'honneur de vous informer par mes précédentes, Monsieur, que j'avois entrepris [...]
Mots clefs :
Maladie, Soins, Dragées, Traitements, Succès, Guérison
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texteReconnaissance textuelle : Lettre de M. Delaplaine, Chirurgien de M. de Thomond, écrite de Bordeaux, en date du 22 Octobre, à M. Keyser,
Lettre de M. Delaplaine , Chirurgien de M.
de Thomond , écrite de Bordeaux , en date du
22 Octobre , à M. Keyfer,
>
J'ai eu l'honneur de vous informer par mes
précédentes , Monfieur , que j'avois entrepris de
traiter avec vos dragées, deux filles , dont l'état extrêmement
fâcheux étoit connu , & au fçu de
toute la Ville de Bordeaux ; qu'avant de les comcommencer
, je les avois préfentées à MM. de la
Montagne & Betbeder , Docteur en médecine
qui avoient eu la bonté de conftater avec moi l'état
cruel où ces deux malheureuſes fe trouvoient.
Sans rentrer dans les détails que je vous en ai fait ,
ni vous importuner de ceux des traitemens que j'aî
conduits , je crois n'avoir rien de mieux à faire
que de vous envoyer les certificats de Meffieurs
les Médecins ci - deffus nommés , par lefquels
Vous verrez la guérifon de ces deux filles , & le
fuccès de vos dragées entre mes mains . Ces traite
mens ont été comme publics : les filles font
trop connues dans la ville & à la Comédie , pour
que l'on puiffe révoquer leur guérifon en
doute les fuffrages n'ont point été mandiés , &
je crois pouvoir vous affurer que leur état & leur
curé n'ont pas laiffé que de faire du bruit dans
cette Ville.
de Thomond , écrite de Bordeaux , en date du
22 Octobre , à M. Keyfer,
>
J'ai eu l'honneur de vous informer par mes
précédentes , Monfieur , que j'avois entrepris de
traiter avec vos dragées, deux filles , dont l'état extrêmement
fâcheux étoit connu , & au fçu de
toute la Ville de Bordeaux ; qu'avant de les comcommencer
, je les avois préfentées à MM. de la
Montagne & Betbeder , Docteur en médecine
qui avoient eu la bonté de conftater avec moi l'état
cruel où ces deux malheureuſes fe trouvoient.
Sans rentrer dans les détails que je vous en ai fait ,
ni vous importuner de ceux des traitemens que j'aî
conduits , je crois n'avoir rien de mieux à faire
que de vous envoyer les certificats de Meffieurs
les Médecins ci - deffus nommés , par lefquels
Vous verrez la guérifon de ces deux filles , & le
fuccès de vos dragées entre mes mains . Ces traite
mens ont été comme publics : les filles font
trop connues dans la ville & à la Comédie , pour
que l'on puiffe révoquer leur guérifon en
doute les fuffrages n'ont point été mandiés , &
je crois pouvoir vous affurer que leur état & leur
curé n'ont pas laiffé que de faire du bruit dans
cette Ville.
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Résumé : Lettre de M. Delaplaine, Chirurgien de M. de Thomond, écrite de Bordeaux, en date du 22 Octobre, à M. Keyser,
M. Delaplaine, chirurgien de M. de Thomond, adresse une lettre à M. Keyfer depuis Bordeaux le 22 octobre. Il y relate le traitement de deux jeunes filles dont l'état de santé préoccupant était connu dans toute la ville. Avant de commencer le traitement, Delaplaine a présenté les patientes à MM. de la Montagne et Betbeder, docteur en médecine, qui ont confirmé leur état critique. Il ne détaille pas les traitements mais envoie les certificats médicaux attestant la guérison des deux filles grâce aux dragées de M. Keyfer. Les traitements ayant été publics, la guérison des patientes, bien connues à Bordeaux et à la Comédie, est incontestable. Leur état et leur rétablissement ont suscité une grande attention dans la ville.
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357
p. 206-208
Certificat de M. de la Montagne, Docteur en médecine à Bordeaux.
Début :
Premier Malade. Je, soussigné, Docteur en Médecine, Aggregé au College [...]
Mots clefs :
Certificats, Malades, Guérison, Traitement, Symptômes, Maux, Dragées, M. Keyser
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Certificat de M. de la Montagne, Docteur en médecine à Bordeaux.
Certificat de M. de la Montagne , Docteur en médecine
à Bordeaux .
Premier Malade. Je , fouffigné , Docteur en
Médecine , Aggregé au College des Médecins de
Bordeaux , déclare avoir été appellé par M. de la
Plaine , Chirurgien de M. le Maréchal de Thomond
, Commandant en chef dans la province de
Guyenne , pour examiner une fille agée d'envi
JANVIER. 1758 . 207
ron vingt ans , qui avoit contracté depuis quatre
mois une G..... virulente , accompagnée d'un
grand nombre de puftules , & autres fymptômes
qu'on ne nommera plus. Dans cet état , elle
avoit eu recours à un Chirurgien , qui par le
moyen de quelque topiques , avoit fait difparoître
les puftules. Peu de temps après elle fut attaquée
d'un violent mal de tête , & de douleurs dans
tous les membres , qui vers le foir devenoient
plus vives , & lui ôtoient entiérement le fommeil.
Bientôt les puftules reparurent en plus grand
nombre : elles furent fuivies à l'entour de l'a ....
d'excroiffances fongueufes , en forme de champignons
très -larges , & tellement douloureufes ,
qu'elle avoit à peine la liberté de marcher . Dans
le même temps , le fond de la gorge & la cloiſon
du palais s'enflammerent , au point de rendre la
déglutition très-difficile . Plufieurs ulceres chancreux
fuccéderent à cette inflammation . L'état déplorable
de cete fille exigeoit les fecours les plus
prompts & les plus efficaces. M. de la Plaine entreprit
de les traiter avec les dragées , & felon la
méthode de M. Keyfer . Quelques jours après je
fus appellé pour être témoin des effets qu'avoit
déja produit l'ufage du remede. Le plus grand
nombre des puftules avoit difparu , les excroiffances
s'étoient fondues , l'inflammation de la
gorge étoit diffipée. Dix ou douze jours après ce
fecond examen , le fieur de la Plaine me prefenta
encore la malade , & je vis avec étonnement qu'il
ne reftoit plus aucune trace des fymptômes affreux
dont j'avois été le témoin . Au reſte , cette
fille m'a affuré n'avoir éprouvé aucun accident facheux
dans le cours du traitement de fa maladie , "
& avoir vaqué à fes différentes occupations , comme
dans le temps de la meilleure fanté. En foi de
ZoS MERCURE DE FRANCE.
quoi j'ai fouffigné le préfent certificat . A Bor
deaux le 30 Octobre 1757. Lamontagne.
Deuxieme Certificat pour la deuxieme Malade:
Je , fouffigné , déclare avoir été appellé par
M. de la Plaine , pour examiner une fille , âgée
de 17 ans , qui avoit depuis un an contracté une
maladie vénérienne des plus confidérables . Ici Pon
épargnera les noms des Symptômes dénoncés dans le
Certificat. La malade avoit de plus des douleurs
dans tous les membres , & étoit tourmentée d'un
mal de tête , dont la violence lui avoit fait pers
dre entiérement le fommeil, Le fieur de la Plaine
la mit à l'ufage des dragées antivénériennes , & la
traita felon la méthode de M. Keyfer. Environ
trois femaines après , j'ai vu la malade : elle m'a
paru parfaitement rétablie , & je n'ai rien obſervé
qui pût me faire douter de l'éfficacité merveil
leufe du remede de M. Keyfer. Cette fille n'a gardé
aucun regime , & quoique fa mifere l'empê
chât de prendre les plus légeres précautions , elle
m'a affuré n'avoir éprouvé dans tout le cours du
traitement , rien qui l'ait le moins du monde incommodée.
Les effets finguliers de ce remede
m'ont étonné , & ma furprife & mon admiration
font égales. A. Bordeaux le 20 Octobre 1757.
Lamontagne.
à Bordeaux .
Premier Malade. Je , fouffigné , Docteur en
Médecine , Aggregé au College des Médecins de
Bordeaux , déclare avoir été appellé par M. de la
Plaine , Chirurgien de M. le Maréchal de Thomond
, Commandant en chef dans la province de
Guyenne , pour examiner une fille agée d'envi
JANVIER. 1758 . 207
ron vingt ans , qui avoit contracté depuis quatre
mois une G..... virulente , accompagnée d'un
grand nombre de puftules , & autres fymptômes
qu'on ne nommera plus. Dans cet état , elle
avoit eu recours à un Chirurgien , qui par le
moyen de quelque topiques , avoit fait difparoître
les puftules. Peu de temps après elle fut attaquée
d'un violent mal de tête , & de douleurs dans
tous les membres , qui vers le foir devenoient
plus vives , & lui ôtoient entiérement le fommeil.
Bientôt les puftules reparurent en plus grand
nombre : elles furent fuivies à l'entour de l'a ....
d'excroiffances fongueufes , en forme de champignons
très -larges , & tellement douloureufes ,
qu'elle avoit à peine la liberté de marcher . Dans
le même temps , le fond de la gorge & la cloiſon
du palais s'enflammerent , au point de rendre la
déglutition très-difficile . Plufieurs ulceres chancreux
fuccéderent à cette inflammation . L'état déplorable
de cete fille exigeoit les fecours les plus
prompts & les plus efficaces. M. de la Plaine entreprit
de les traiter avec les dragées , & felon la
méthode de M. Keyfer . Quelques jours après je
fus appellé pour être témoin des effets qu'avoit
déja produit l'ufage du remede. Le plus grand
nombre des puftules avoit difparu , les excroiffances
s'étoient fondues , l'inflammation de la
gorge étoit diffipée. Dix ou douze jours après ce
fecond examen , le fieur de la Plaine me prefenta
encore la malade , & je vis avec étonnement qu'il
ne reftoit plus aucune trace des fymptômes affreux
dont j'avois été le témoin . Au reſte , cette
fille m'a affuré n'avoir éprouvé aucun accident facheux
dans le cours du traitement de fa maladie , "
& avoir vaqué à fes différentes occupations , comme
dans le temps de la meilleure fanté. En foi de
ZoS MERCURE DE FRANCE.
quoi j'ai fouffigné le préfent certificat . A Bor
deaux le 30 Octobre 1757. Lamontagne.
Deuxieme Certificat pour la deuxieme Malade:
Je , fouffigné , déclare avoir été appellé par
M. de la Plaine , pour examiner une fille , âgée
de 17 ans , qui avoit depuis un an contracté une
maladie vénérienne des plus confidérables . Ici Pon
épargnera les noms des Symptômes dénoncés dans le
Certificat. La malade avoit de plus des douleurs
dans tous les membres , & étoit tourmentée d'un
mal de tête , dont la violence lui avoit fait pers
dre entiérement le fommeil, Le fieur de la Plaine
la mit à l'ufage des dragées antivénériennes , & la
traita felon la méthode de M. Keyfer. Environ
trois femaines après , j'ai vu la malade : elle m'a
paru parfaitement rétablie , & je n'ai rien obſervé
qui pût me faire douter de l'éfficacité merveil
leufe du remede de M. Keyfer. Cette fille n'a gardé
aucun regime , & quoique fa mifere l'empê
chât de prendre les plus légeres précautions , elle
m'a affuré n'avoir éprouvé dans tout le cours du
traitement , rien qui l'ait le moins du monde incommodée.
Les effets finguliers de ce remede
m'ont étonné , & ma furprife & mon admiration
font égales. A. Bordeaux le 20 Octobre 1757.
Lamontagne.
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Résumé : Certificat de M. de la Montagne, Docteur en médecine à Bordeaux.
Le document contient deux certificats médicaux rédigés par M. de la Montagne, Docteur en médecine à Bordeaux. Le premier certificat, daté du 30 octobre 1757, concerne une fille d'environ vingt ans atteinte depuis quatre mois d'une maladie virulente avec pustules et autres symptômes. Après un traitement chirurgical, la patiente a développé des maux de tête, des douleurs dans les membres et des excroissances fongueuses douloureuses. M. de la Plaine a alors utilisé des dragées selon la méthode de M. Keyfer, améliorant rapidement l'état de la malade. En dix à douze jours, tous les symptômes avaient disparu sans effets secondaires. Le second certificat, daté du 20 octobre 1757, concerne une fille de dix-sept ans souffrant d'une maladie vénérienne depuis un an, accompagnée de douleurs et de maux de tête. M. de la Plaine a utilisé les dragées antivénériennes de M. Keyfer, et après trois semaines, la patiente était rétablie sans désagréments. M. de la Montagne exprime son admiration pour l'efficacité du remède.
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358
p. 208-210
Certificat de M. Betbeder, Professeur Royal à Bordeaux.
Début :
Je, soussigné, Professeur royal de médecine en l'université de Bordeaux, [...]
Mots clefs :
Certificats, Guérison, Maladies, Symptômes, Douleurs, Dragées, Maladie vénérienne
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texteReconnaissance textuelle : Certificat de M. Betbeder, Professeur Royal à Bordeaux.
Certificat de M. Betbeder Profeſſeur Royal à
Bordeaux.
Je , fouffigné , Profeffeur royal de médecine
en l'univerfité de Bordeaux , Médecin de l'Hôpital
de Saint André , certifie qu'ayant examiné le 12
Septembre dernier , une fille âgée de 18 ans , que
M. de la Plaine propofoit de traiter avec le remede
& fuivans la méthode de M. Keyfer , j'ai
JANVIER. 1758. 209
trouvé que cette fille avoit les plus graves fymptô
mes de la maladie vénérienne . Onfouftrait encore
ici tous les noms de ces fymptômes. Que l'ayant
interrogée fi elle n'éprouvoit pas encore d'autres
accidens , elle me dit reffentir de violentes
douleurs de tête , & dans tous les membres ,
particuliérement pendant la nuit , des infomnies
cruelles , & un grand mal de gorge . Ce qui
m'ayant fait examiner l'intérieur de la bouche ,
je vis la luette , les piliers des amygdales , & le
voile du palais confidérablement gonflés avec
exulcération dans ces parties . Que dans cet état ,
la malade paffa à l'ufage du remede de M. Keyſer,
adminiftré par M. de la Plaine , & qu'ayant été
invité une feconde fois d'examiner la malade le
18 Octobre fuivant , je vis avec plaifir que les fymp
tômes énoncés , avoient difparus , & la malade
m'affura ne point reffentir de douleurs de tête, ni
dans les membres , & qu'elle avoit recouvré le
fommeil le gonflement de la luette , du voile du
palais , & des piliers des amygdales avoit entiérement
difparu ; il ne fubfiftoit plus que quelque
petites ulcérations très-légeres aux gencives , qui
me parurent provenir d'un agacement occafionné
par le remede qui avoit pu porter à la bouche , &
qu'on avoit conduit avec autant de prudence que
de fagacité. En foi de quoi j'ai donné le préfent
certificat. A Bordeaux , le 21 Octobre 17573
Betheder , Profeſſeur royal de médecine.
Deuxieme Certificat.
Le 25 Septembre 1757 , j'examinai une fecon
de fille , âgée de 17 ans , pareillement atteinte depuis
15 mois d'une maladie vénérienne bien confirmée
& fort grave , au point même qu'elle étoit
hors d'état de marcher. L'on fupprime encore ici
210 MERCURE DE FRANCE.
tous les noms de maux déſagréables . Aux accidens
qui exiftoient lorfque je vifitai la malade , fe joignoient
de violentes douleurs de tête , & dans tous
les membres dans cet état la malade a paffé à
P'ufage du remede de M. Keyfer , adminiftré par
M. de la Plaine , Chirurgien de M. le Maréchal
de Thomond , & après trois femaines de traitement
, tous les fymptômes puftules , &c . avoient
difparus , ce que je declare très - vrai . A Bordeaux
le 21 Octobre 1757. Betbeder , Profeſſeur royal
de médecine.
Bordeaux.
Je , fouffigné , Profeffeur royal de médecine
en l'univerfité de Bordeaux , Médecin de l'Hôpital
de Saint André , certifie qu'ayant examiné le 12
Septembre dernier , une fille âgée de 18 ans , que
M. de la Plaine propofoit de traiter avec le remede
& fuivans la méthode de M. Keyfer , j'ai
JANVIER. 1758. 209
trouvé que cette fille avoit les plus graves fymptô
mes de la maladie vénérienne . Onfouftrait encore
ici tous les noms de ces fymptômes. Que l'ayant
interrogée fi elle n'éprouvoit pas encore d'autres
accidens , elle me dit reffentir de violentes
douleurs de tête , & dans tous les membres ,
particuliérement pendant la nuit , des infomnies
cruelles , & un grand mal de gorge . Ce qui
m'ayant fait examiner l'intérieur de la bouche ,
je vis la luette , les piliers des amygdales , & le
voile du palais confidérablement gonflés avec
exulcération dans ces parties . Que dans cet état ,
la malade paffa à l'ufage du remede de M. Keyſer,
adminiftré par M. de la Plaine , & qu'ayant été
invité une feconde fois d'examiner la malade le
18 Octobre fuivant , je vis avec plaifir que les fymp
tômes énoncés , avoient difparus , & la malade
m'affura ne point reffentir de douleurs de tête, ni
dans les membres , & qu'elle avoit recouvré le
fommeil le gonflement de la luette , du voile du
palais , & des piliers des amygdales avoit entiérement
difparu ; il ne fubfiftoit plus que quelque
petites ulcérations très-légeres aux gencives , qui
me parurent provenir d'un agacement occafionné
par le remede qui avoit pu porter à la bouche , &
qu'on avoit conduit avec autant de prudence que
de fagacité. En foi de quoi j'ai donné le préfent
certificat. A Bordeaux , le 21 Octobre 17573
Betheder , Profeſſeur royal de médecine.
Deuxieme Certificat.
Le 25 Septembre 1757 , j'examinai une fecon
de fille , âgée de 17 ans , pareillement atteinte depuis
15 mois d'une maladie vénérienne bien confirmée
& fort grave , au point même qu'elle étoit
hors d'état de marcher. L'on fupprime encore ici
210 MERCURE DE FRANCE.
tous les noms de maux déſagréables . Aux accidens
qui exiftoient lorfque je vifitai la malade , fe joignoient
de violentes douleurs de tête , & dans tous
les membres dans cet état la malade a paffé à
P'ufage du remede de M. Keyfer , adminiftré par
M. de la Plaine , Chirurgien de M. le Maréchal
de Thomond , & après trois femaines de traitement
, tous les fymptômes puftules , &c . avoient
difparus , ce que je declare très - vrai . A Bordeaux
le 21 Octobre 1757. Betbeder , Profeſſeur royal
de médecine.
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Résumé : Certificat de M. Betbeder, Professeur Royal à Bordeaux.
Le document contient deux certificats médicaux rédigés par M. Betbeder, Professeur Royal de médecine à l'université de Bordeaux, datés du 21 octobre 1757. Le premier certificat concerne une fille de 18 ans atteinte de la maladie vénérienne, présentant des douleurs de tête, des douleurs dans les membres, des insomnies et un mal de gorge. Un examen de la bouche révéla un gonflement de la luette, des piliers des amygdales et du voile du palais, avec des exulcérations. Après traitement avec le remède de M. Keyfer, administré par M. de la Plaine, les symptômes disparurent et la malade récupéra son sommeil. Le second certificat concerne une fille de 17 ans atteinte de la maladie vénérienne depuis 15 mois, au point qu'elle ne pouvait plus marcher. Après trois semaines de traitement avec le remède de M. Keyfer, administré par M. de la Plaine, tous les symptômes disparurent.
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359
p. 210-211
Lettre de M. Defréssiniat, Docteur en Médecine, à Limoges, écrites à M. Keyser, le 28 Octobre 1757.
Début :
C'est avec le plus grand plaisir, Monsieur, que je vous apprends que, [...]
Mots clefs :
Dragées, Malades, Remèdes, Succès, Guérison
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Lettre de M. Defréssiniat, Docteur en Médecine, à Limoges, écrites à M. Keyser, le 28 Octobre 1757.
Lettre de M. Defréffiniat , Docteur en Médecine ,
à Limoges , écrites à M. Keyfer , le 28 Octobre
1757.
C'eft avec le plus grand plaifir , Monfieur ,
que je vous apprends que , graces à vos merveilleufes
dragées , le malade pour lequel je vous les
avois demandées , fe trouve parfaitement guéri.
C'est un homme nouveau qui ne fe reffent plus des
maux paffés , qui a pris l'embonpoint le plus parfait
, & enfin jouit d'une très-bonne fanté . Vous
pouvez me citer dans le Mercure , & dans tel
Journal qu'il vous plaira , parce que je me ferai
toujours gloire & honneur de procurer au Public
tous les fecours qu'il me fera poffible , & de lui
faire éprouver les avantages d'un remede dans
lequel je viens de voir par moi - même autant d'efficacité.
Je vous ferai très-obligé de m'en faire
paffer encore quelque boîtes , & vous exhorte à
prendre courage . L'on eft bien fort , quand on
combat avec les armes de la vérité. Jefuis , &c.
De Freffiniat , Docteur en médecine , à Limoges .
M. Keyfer avertit le Public , qu'il a encore
plus de 30 à 40 lettres , venues de toutes parts , &
à lui écrites , par les plus habiles maîtres de l'art
JANVIER, 1758. 211
dans toutes les provinces , lefquels ont fait par
eux-mêmes les expériences les plus authentiques ,
& defquels il rendra compte fucceffivement.
à Limoges , écrites à M. Keyfer , le 28 Octobre
1757.
C'eft avec le plus grand plaifir , Monfieur ,
que je vous apprends que , graces à vos merveilleufes
dragées , le malade pour lequel je vous les
avois demandées , fe trouve parfaitement guéri.
C'est un homme nouveau qui ne fe reffent plus des
maux paffés , qui a pris l'embonpoint le plus parfait
, & enfin jouit d'une très-bonne fanté . Vous
pouvez me citer dans le Mercure , & dans tel
Journal qu'il vous plaira , parce que je me ferai
toujours gloire & honneur de procurer au Public
tous les fecours qu'il me fera poffible , & de lui
faire éprouver les avantages d'un remede dans
lequel je viens de voir par moi - même autant d'efficacité.
Je vous ferai très-obligé de m'en faire
paffer encore quelque boîtes , & vous exhorte à
prendre courage . L'on eft bien fort , quand on
combat avec les armes de la vérité. Jefuis , &c.
De Freffiniat , Docteur en médecine , à Limoges .
M. Keyfer avertit le Public , qu'il a encore
plus de 30 à 40 lettres , venues de toutes parts , &
à lui écrites , par les plus habiles maîtres de l'art
JANVIER, 1758. 211
dans toutes les provinces , lefquels ont fait par
eux-mêmes les expériences les plus authentiques ,
& defquels il rendra compte fucceffivement.
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Résumé : Lettre de M. Defréssiniat, Docteur en Médecine, à Limoges, écrites à M. Keyser, le 28 Octobre 1757.
Le Docteur Defréffiniat de Limoges écrit à M. Keyfer le 28 octobre 1757 pour annoncer la guérison complète d'un patient grâce aux dragées de M. Keyfer. Le malade, désormais en parfaite santé, a retrouvé un poids idéal. Defréffiniat exprime sa satisfaction et son honneur à recommander ce remède, affirmant qu'il se fera toujours un plaisir de promouvoir les bienfaits de ce traitement. Il demande à M. Keyfer de lui envoyer d'autres boîtes de dragées et l'encourage à persévérer, soulignant la force de la vérité. En janvier 1758, M. Keyfer informe le public qu'il possède plus de 30 à 40 lettres de maîtres éminents de diverses provinces, attestant de l'efficacité des dragées après des expériences authentiques. Keyfer prévoit de rendre compte de ces témoignages successivement.
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360
p. 211
AVIS.
Début :
Bechique souverain, ou Syrop pectoral, approuvé par brevet du 24 Août 1750, [...]
Mots clefs :
Sirop béchique, Sirop pectoral, Humeurs engorgées, Toux, Asthme, Dame veuve Mouton
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AVIS.
AVIS.
BECHIQUE fouverain , ou Syrop pectoral , approuvé
par brevet du 24 Août 1750 , pour les ma
ladies de poitrine , comme rhume , toux invétérées
, oppreffion , foibleffe de poitrine , & afthme
humide. Ce Béchique ayant la propriété de fondre
& d'atténuer les humeurs engorgées dans le poulmon
, d'adoucir l'acrimonie de la lymphe , en
tant que balfamique , & de rétablir les forces abattues,
en rappellant peu à peu l'appétit & le fommeil
,comme parfait reftaurant , produit des effets
fi rapides dans les maladies ci- énoncées , que la
Bouteille taxée à fix livres , fcellée & étiquetée
àl'ordinaire , eft fuffifante pour en éprouver toute
l'efficacité avec fuccès . Il ne fe débite que chez la
Dame veuve Mouton , Marchande Apothicaire
de Paris , rue S. Denis , à côté de la rue Thévenot
,vis- à-vis le Roi François.
BECHIQUE fouverain , ou Syrop pectoral , approuvé
par brevet du 24 Août 1750 , pour les ma
ladies de poitrine , comme rhume , toux invétérées
, oppreffion , foibleffe de poitrine , & afthme
humide. Ce Béchique ayant la propriété de fondre
& d'atténuer les humeurs engorgées dans le poulmon
, d'adoucir l'acrimonie de la lymphe , en
tant que balfamique , & de rétablir les forces abattues,
en rappellant peu à peu l'appétit & le fommeil
,comme parfait reftaurant , produit des effets
fi rapides dans les maladies ci- énoncées , que la
Bouteille taxée à fix livres , fcellée & étiquetée
àl'ordinaire , eft fuffifante pour en éprouver toute
l'efficacité avec fuccès . Il ne fe débite que chez la
Dame veuve Mouton , Marchande Apothicaire
de Paris , rue S. Denis , à côté de la rue Thévenot
,vis- à-vis le Roi François.
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Résumé : AVIS.
Le médicament 'BECHIQUE fouverain' ou 'Syrop pectoral', approuvé le 24 août 1750, traite les maladies de poitrine comme le rhume, la toux et l'asthme. Il fluidifie les humeurs pulmonaires, adoucit la lymphe et restaure les forces. Vendu en bouteilles de six livres, il est disponible chez la Dame veuve Mouton, apothicaire à Paris, rue Saint-Denis, près de la rue Thévenot.
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361
p. 211-213
L'ART de faire parler les Sourds & Muets.
Début :
Une chose qui doit donner de grandes espérances dans les sciences [...]
Mots clefs :
Sciences, Découvertes, Mutisme, Apprendre à parler, Surdité, M. Ernaud, Guérison, Prononciation, Certificat
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : L'ART de faire parler les Sourds & Muets.
L'ART de faire parler les Sourds & Muets .
UNE chofe qui doit donner de grandes efpérances
dans les fciences & dans les arts , c'est que
l'on y a fouvent fait des découvertes qu'on n'efpéroit
pas y jamais faire , & dont on n'avoit pas
même l'idée. Jufqu'à ces derniers temps , par
exemple , où l'on eft parvenu à faire parler des
muets de naiffance , on n'avoit pas imaginé feulement
la chofe poffible. On regardoit les muets
de naiffance comme moins guériffables qu'aucuns
autres ; il fembloit que la nature elle- même , par
quelque malin vouloir , eût mis un cachet fur
leur langue pour les empêcher éternellement d'articuler.
Cependant ce font ces muets- là même
qu'il eft plus poffible de faire parler , que ceux
qui le font devenus par des accidens : ils ne font
reftés muets que parce qu'ils étoient fourds , les
organes de la parole ne leur manquent pas : ils font
feulement plus embarraffés par le défaut d'exercice.
Comme donc ces muets le font en conféquence
de leur furdité , il faut , pour ainfi dire ,
leur faire voir des fons , puis les exercer à les rendre
. Voilà quel eft l'art de M. Ernaud , qui eft à
Paris depuis quelque temps. L'éleve qu'il a amené
de Bordeaux eft né fourd & muet, & a, outre
la furdité , tous les vices d'organes que la nature
pouvoit cumuler , pour qu'il ne lui reftât aucune
efperance , fi bien que, de l'aveu de plufieurs Médecins
célebres , il ne Pauroit jamais fait intelligiblement
, quand il ne feroit pas né fourd. Il a
212 MERCURE DE FRANCE.
le filet coupé trop avant , il a un embarras dans
le gofier dont on ne connoît pas la caufe immédiate
, il a de la difpofition à bégayer , il manque
de falivation , & pardeffus tout cela , il eft
né Irlandois. M. Ernaud a fçu par fon art vaincre
tous ces obftacles , & l'enfant âgé de 13 ans , qui
n'eft que depuis un an entre fes mains , demande
intelligiblement fes befoins , lit à haute voix quelque
livre qu'on lui préfente , répond jufte aux
queftions qu'on lui fait , foit par écrit ou au mouvement
des levres , à quoi il ne fe trompe pas.
L'Académie des fciences a vu & entendu parler
cet enfant ; M. Morand Secrétaire perpétuel de
l'Académie de Chirurgie , l'a vu & entendu auffi ,
& en a donné fon certificat à . M. Ernaud. M. Er
naud vient d'entreprendre , je ne dirai pas la cure
, mais l'inſtruction d'un ſecond éleve ; car il
n'emploie pour cet effet , ni opérations , ni remédes
; mais beaucoup d'art , une connoiffance
peu commune de tous les fons dont la voix peat
être fufceptible & une patience infinie.
Les fourds & muets ne font pas fi rares qu'on
penfe : on ne les croit rares que parce que ces infortunés
déja fi maltraités de la nature , pour com.
ble de difgrace , font encore rélégués par leurs
parens loin de la fociété des hommes , comme
en étant les rebuts. On cache leur malheur , au
lieu d'y remédier , parce qu'on le croit irremédiable
. C'est donc rendre un bon fervice au public,
que d'indiquer un homme qui y remédie.
M. Ernaud promet de plus au public , de corriger
dans toutes fortes de fujets , muets ou non,
le bégayement , le graffeyement , le défaut de
falivation , & généralement tous les vices de conformation
d'organes. Sa méthode est toujours
également fimple. Quelque difficulté qu'ait un béJANVIER.
1758. 213
gue (pour prouver la vérité de ce qu'il avance ),
il lui fait prononcer aisément & fans grimace
quelques mots que ce foit , & cela dans l'inſtant
même, & en très -peu de temps il les fait parler
auffi-bien que tout autre. Il faut s'adreffer chez
M. Julien , Négociant , rue de la vieille monnoie
à Paris.
UNE chofe qui doit donner de grandes efpérances
dans les fciences & dans les arts , c'est que
l'on y a fouvent fait des découvertes qu'on n'efpéroit
pas y jamais faire , & dont on n'avoit pas
même l'idée. Jufqu'à ces derniers temps , par
exemple , où l'on eft parvenu à faire parler des
muets de naiffance , on n'avoit pas imaginé feulement
la chofe poffible. On regardoit les muets
de naiffance comme moins guériffables qu'aucuns
autres ; il fembloit que la nature elle- même , par
quelque malin vouloir , eût mis un cachet fur
leur langue pour les empêcher éternellement d'articuler.
Cependant ce font ces muets- là même
qu'il eft plus poffible de faire parler , que ceux
qui le font devenus par des accidens : ils ne font
reftés muets que parce qu'ils étoient fourds , les
organes de la parole ne leur manquent pas : ils font
feulement plus embarraffés par le défaut d'exercice.
Comme donc ces muets le font en conféquence
de leur furdité , il faut , pour ainfi dire ,
leur faire voir des fons , puis les exercer à les rendre
. Voilà quel eft l'art de M. Ernaud , qui eft à
Paris depuis quelque temps. L'éleve qu'il a amené
de Bordeaux eft né fourd & muet, & a, outre
la furdité , tous les vices d'organes que la nature
pouvoit cumuler , pour qu'il ne lui reftât aucune
efperance , fi bien que, de l'aveu de plufieurs Médecins
célebres , il ne Pauroit jamais fait intelligiblement
, quand il ne feroit pas né fourd. Il a
212 MERCURE DE FRANCE.
le filet coupé trop avant , il a un embarras dans
le gofier dont on ne connoît pas la caufe immédiate
, il a de la difpofition à bégayer , il manque
de falivation , & pardeffus tout cela , il eft
né Irlandois. M. Ernaud a fçu par fon art vaincre
tous ces obftacles , & l'enfant âgé de 13 ans , qui
n'eft que depuis un an entre fes mains , demande
intelligiblement fes befoins , lit à haute voix quelque
livre qu'on lui préfente , répond jufte aux
queftions qu'on lui fait , foit par écrit ou au mouvement
des levres , à quoi il ne fe trompe pas.
L'Académie des fciences a vu & entendu parler
cet enfant ; M. Morand Secrétaire perpétuel de
l'Académie de Chirurgie , l'a vu & entendu auffi ,
& en a donné fon certificat à . M. Ernaud. M. Er
naud vient d'entreprendre , je ne dirai pas la cure
, mais l'inſtruction d'un ſecond éleve ; car il
n'emploie pour cet effet , ni opérations , ni remédes
; mais beaucoup d'art , une connoiffance
peu commune de tous les fons dont la voix peat
être fufceptible & une patience infinie.
Les fourds & muets ne font pas fi rares qu'on
penfe : on ne les croit rares que parce que ces infortunés
déja fi maltraités de la nature , pour com.
ble de difgrace , font encore rélégués par leurs
parens loin de la fociété des hommes , comme
en étant les rebuts. On cache leur malheur , au
lieu d'y remédier , parce qu'on le croit irremédiable
. C'est donc rendre un bon fervice au public,
que d'indiquer un homme qui y remédie.
M. Ernaud promet de plus au public , de corriger
dans toutes fortes de fujets , muets ou non,
le bégayement , le graffeyement , le défaut de
falivation , & généralement tous les vices de conformation
d'organes. Sa méthode est toujours
également fimple. Quelque difficulté qu'ait un béJANVIER.
1758. 213
gue (pour prouver la vérité de ce qu'il avance ),
il lui fait prononcer aisément & fans grimace
quelques mots que ce foit , & cela dans l'inſtant
même, & en très -peu de temps il les fait parler
auffi-bien que tout autre. Il faut s'adreffer chez
M. Julien , Négociant , rue de la vieille monnoie
à Paris.
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Résumé : L'ART de faire parler les Sourds & Muets.
Le texte aborde l'art de faire parler les sourds et muets, une découverte récente. Jusqu'à une époque récente, il était considéré comme impossible de faire parler les muets de naissance, jugés moins guérissables que les autres. Cependant, il s'avère que les muets de naissance, n'ayant jamais exercé leurs organes de la parole, peuvent être rééduqués plus facilement que ceux devenus muets par accident. M. Ernaud, à Paris, a développé une méthode pour enseigner la parole aux sourds-muets. Il a réussi à faire parler un enfant né sourd et muet, malgré divers handicaps physiques, en seulement un an. L'Académie des sciences et M. Morand, secrétaire perpétuel de l'Académie de Chirurgie, ont attesté des progrès de l'enfant. M. Ernaud propose également de corriger le bégaiement, le grasillement et autres vices de conformation des organes de la parole. Sa méthode est simple et efficace, permettant aux sujets de prononcer des mots sans grimace et rapidement. Pour plus d'informations, il est possible de s'adresser à M. Julien, négociant, rue de la vieille monnoie à Paris.
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362
p. 213-214
AVIS.
Début :
Le sieur Dauvers, Chirurgien-Dentiste de son Altesse Royale Madame l'Infante, [...]
Mots clefs :
Chirurgien-dentiste, Hygiène de la bouche, Gencives, Prévention des caries, Dents, Opiate
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AVIS.
AVIS.
fieur Dauvers , Chirurgien-Dentiſte de fon
Alteffe Royale Madame Infante , donne avis au
Public , qu'il poffede un opiat & une liqueur dont
Madame Infante fait ufage depuis huit ans. Leur
vertu effentielle eft de maintenir la bouche dans
le meilleur état , de s'oppofer aux maladies qui
affectent les gencives , en facilitant le cours des
liqueurs dans ces parties , & de concourir à la
confervation des dents. Il a , par leur moyen ,
guéri des gencives gorgées , ulcérées , & c. affectées
de vice fcorbutique , raifons pour lesquelles
il fe croit obligé de les faire connoître ici pendant
fon féjour , & procurer leurs avantages aux
perfonnes qui en auront befoin.
L'on peut en faire ufage journellement , tant
pour maintenir la bouche en état , que pour s'oppofer
à la carie des dents. L'opiat affranchit de
l'ufage des poudres , puiſqu'il renferme dans fa
compofition celles qui conviennent pour emporter
le limon qui s'attache aux dents , fans préjudicier
à ces parties . L'on trouvera chez lui des racines
préparées pour porter l'opiat fur les gencives
& fur les dents , ainfi que la maniere de faire
ufage de l'un & de l'autre .
Il loge rue & ifle Saint Louis , chez Monfieur
Bourbelain , Maître Chirurgien , la quatrieme
214 MERCURE DE FRANCE .
porte-cochere à gauche en entrant par le ponta
rouge.
Et à Versailles à l'Hôtel Mainvilette , petite
place.
fieur Dauvers , Chirurgien-Dentiſte de fon
Alteffe Royale Madame Infante , donne avis au
Public , qu'il poffede un opiat & une liqueur dont
Madame Infante fait ufage depuis huit ans. Leur
vertu effentielle eft de maintenir la bouche dans
le meilleur état , de s'oppofer aux maladies qui
affectent les gencives , en facilitant le cours des
liqueurs dans ces parties , & de concourir à la
confervation des dents. Il a , par leur moyen ,
guéri des gencives gorgées , ulcérées , & c. affectées
de vice fcorbutique , raifons pour lesquelles
il fe croit obligé de les faire connoître ici pendant
fon féjour , & procurer leurs avantages aux
perfonnes qui en auront befoin.
L'on peut en faire ufage journellement , tant
pour maintenir la bouche en état , que pour s'oppofer
à la carie des dents. L'opiat affranchit de
l'ufage des poudres , puiſqu'il renferme dans fa
compofition celles qui conviennent pour emporter
le limon qui s'attache aux dents , fans préjudicier
à ces parties . L'on trouvera chez lui des racines
préparées pour porter l'opiat fur les gencives
& fur les dents , ainfi que la maniere de faire
ufage de l'un & de l'autre .
Il loge rue & ifle Saint Louis , chez Monfieur
Bourbelain , Maître Chirurgien , la quatrieme
214 MERCURE DE FRANCE .
porte-cochere à gauche en entrant par le ponta
rouge.
Et à Versailles à l'Hôtel Mainvilette , petite
place.
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Résumé : AVIS.
Le chirurgien-dentiste Dauvers, au service de l'Alteffe Royale Madame Infante, annonce la possession d'un opiat et d'une liqueur utilisés par Madame Infante depuis huit ans. Ces produits maintiennent la bouche en bon état, préviennent les maladies des gencives et aident à la conservation des dents. Ils ont guéri des gencives enflammées, ulcérées et atteintes de scorbut. Dauvers souhaite partager ces avantages pendant son séjour. Les produits peuvent être utilisés quotidiennement pour maintenir la bouche en état et prévenir la carie dentaire. L'opiat remplace les poudres dentaires, car il contient des composants qui éliminent les dépôts sans nuire aux dents. Des racines préparées pour appliquer l'opiat sur les gencives et les dents sont disponibles. Dauvers réside à Paris, rue et île Saint-Louis, chez Monsieur Bourbelain, Maître Chirurgien, quatrième porte-cochère à gauche en entrant par le pont rouge, et à Versailles à l'Hôtel Mainvilette, petite place.
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363
p. 214
« Le sieur Mangin, Maître Perruquier, rue Montmartre, près celle de la [...] »
Début :
Le sieur Mangin, Maître Perruquier, rue Montmartre, près celle de la [...]
Mots clefs :
Eau, Dents, Nettoyage, Douleurs, Bain de bouche
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texteReconnaissance textuelle : « Le sieur Mangin, Maître Perruquier, rue Montmartre, près celle de la [...] »
Lefieur Mangin , Maître Perruquier , rue Monmartre
, près celle de la Juffienne , à le fecret
d'une eau dont les propriétés font de nettoyer les
dents , d'en détruire le tartre , & de diffiper les
douleurs. Elle eft d'une odeur agréable , & rend
l'haleine douce . On en fait ufage , en en mettant
douze gouttes dans une cuillerée d'eau , & fe rinfant
la bouche pendant l'eſpace de trois minutes ,
& autant qu'on peut la garder. Plufieurs perfonnes,
en prenant cette eau , & réitérant chaque fois
que la douleur reprenoit , ont confervé les dents
qu'elles auroient été obligées de faire arracher , &
n'y ont plus fenti de mal. Le prix de chaque petite
fiole eft de vingt - quatre fols.
, près celle de la Juffienne , à le fecret
d'une eau dont les propriétés font de nettoyer les
dents , d'en détruire le tartre , & de diffiper les
douleurs. Elle eft d'une odeur agréable , & rend
l'haleine douce . On en fait ufage , en en mettant
douze gouttes dans une cuillerée d'eau , & fe rinfant
la bouche pendant l'eſpace de trois minutes ,
& autant qu'on peut la garder. Plufieurs perfonnes,
en prenant cette eau , & réitérant chaque fois
que la douleur reprenoit , ont confervé les dents
qu'elles auroient été obligées de faire arracher , &
n'y ont plus fenti de mal. Le prix de chaque petite
fiole eft de vingt - quatre fols.
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Résumé : « Le sieur Mangin, Maître Perruquier, rue Montmartre, près celle de la [...] »
Lefieur Mangin, Maître Perruquier, rue Montmartre, vend une eau dentaire nettoyant les dents, détruisant le tartre et soulageant les douleurs. Elle rend l'haleine douce et a une odeur agréable. Utilisation : douze gouttes dans une cuillerée d'eau, rincer trois minutes. Prix : vingt-quatre sols la fiole. Plusieurs utilisateurs ont gardé des dents qu'ils auraient dû faire arracher.
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364
p. 189-191
Hôpital de M. le Maréchal Duc de Biron. Neuvième traitement depuis son établissement.
Début :
Le nommé la Réjouissance, Compagnie Colonelle, entré le 13 Octobre, & sorti [...]
Mots clefs :
Malades, Guérison, Soldats, M. Keyser, Remèdes, Santé
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Hôpital de M. le Maréchal Duc de Biron. Neuvième traitement depuis son établissement.
Hopital de M. le Maréchal Duc de Biron,
Neuvieme traitement depuisfon établiſſement.
LE nommé la Réjouiffance , Compagnie Colonelle,
entré le 13 Octobre, & forti le 8 Novembre,
parfaitement guéri,
Le nommé Thibault , Compagnie de la Tour ,
190 MERCURE DE FRANCE.
entré le 6 Octobre , & forti le 22 Novembre , part
faitement guéri ...
Le nommé Blois , Compagnie de Voifenon,
entré le 6 Octobre , & forti le 22 Novembre, parfaitement
guéri .
Le nommé Durel , Compagnie de la Vieuville, 1 :
entré le 16 , & forti le 29 Novembre , parfaitement
guéri.
Le nommé la Meule , Compagnie de Mathan ,
entré le 20 , & forti le 29 Novembre , parfaitement
guéri.
Le nommé Desjardins , Compagnie de Baglion,
entré le 21 , & forti le 29 Novembre , parfaitement
guéri.
Le nommé la Grenade , Compagnie de Tourville
, entré le 22 , & forti le 29 Novembre , parfaitement
guéri.
Le nommé Blanchet , Compagnie de Lautrec ,
entré le 27 , & forti le 29 Novembre , parfaitement
guéri.
Le nommé Arpin , Compagnie de Baglion ,
entré le 3 Novembre , & forti le 20 Décembre ,
parfaitement guéri .
Le nommé Condé , Compagnie de Nolivos ,
entré le 10 Novembre , & forti le 20 Décembre ,
parfaitement guéri .
Le nommé Bellehumeur, Compagnie de Cheva.
lier , entré le 10 Novembre , & forti le 20 Décembre
, parfaitement guéri .
Le nommé S. Paul , Compagnie de Rafilly ,
entré le 10 Novembre , & forti le 27 Décembre.
L'on n'aflure point la guériſon de ce foldat. Son
traitement ayant été interrompu par plufieurs acçès
desesgoutte , & lui n'ayant pas voulu donner le
semps qu'on l'achevât.
Nous avons annoncé dans le volume de Janvier
FEVRIER. 1758. 191
3 , &
qu'il fe feroit une révue générale ( on obfervera
que cette revue s'eſt déja faite trois fois de tous les
foldats quelconques , traités & guéris par M. Keyfer
, depuis l'établiffement de l'Hôpital jufqu'à ce
jour. Cette revue vient de fe faire le mardi
le vendredi 6 Janvier , en préfence de MM . les
Officiers -Majors du Régiment , de MM . Verdelan
, Médecin de S. A. S. Monfeigneur le Prince
de Condé , Poiffonnier le jeune , Boury & Demours
, Docteurs en Médecine , lefquels ont bien
voulu affifter à la premiere revue ; MM . Morand ,
Chirurgien -Major des Invalides , Faget & du Fouare
, Chirurgiens- Majors du Régiment des Gardes-
Françoiſes , & Guerin , Chirurgien- Major des
Moufquetaires , Infpecteur & Major de l'Hôpital
de M. le Maréchal de Biron .
Nous ne répéterons point ici les noms de chaque
foldat , ni les détails de leur traitement, dont
il a été rendu un compte exact dans les précédens
Mercures , ne voulant pas abuſer , ni de l'attention
du public , ni de la place que M. de Boiffy veut
bien nous donner dans ce volume , & nous nous
> contenterons de dire que dans le nombre confidérable
des foldats traités jufqu'ici , il ne s'en eft
trouvé que fept à huit qui ont été décidés à revoir
comme fufpectés , foit pour avoir revu des femmes
& repris de nouveau le mal , foit pour avoir
confervé des vices locaux & fait trop peu d'ufage
du remede , foit enfin , pour avoir été véritablement
manqués , ce dont on conviendra , & l'on
rendra un compte vrai à la revue prochaine quí
en fera faite ; toutes les guérifons des autres , au
nombre de près de deux cens , fe trouvant d'ail
leurs bien conftantes , & tous les foldats jouiffant :
de la meilleure fanté,
Neuvieme traitement depuisfon établiſſement.
LE nommé la Réjouiffance , Compagnie Colonelle,
entré le 13 Octobre, & forti le 8 Novembre,
parfaitement guéri,
Le nommé Thibault , Compagnie de la Tour ,
190 MERCURE DE FRANCE.
entré le 6 Octobre , & forti le 22 Novembre , part
faitement guéri ...
Le nommé Blois , Compagnie de Voifenon,
entré le 6 Octobre , & forti le 22 Novembre, parfaitement
guéri .
Le nommé Durel , Compagnie de la Vieuville, 1 :
entré le 16 , & forti le 29 Novembre , parfaitement
guéri.
Le nommé la Meule , Compagnie de Mathan ,
entré le 20 , & forti le 29 Novembre , parfaitement
guéri.
Le nommé Desjardins , Compagnie de Baglion,
entré le 21 , & forti le 29 Novembre , parfaitement
guéri.
Le nommé la Grenade , Compagnie de Tourville
, entré le 22 , & forti le 29 Novembre , parfaitement
guéri.
Le nommé Blanchet , Compagnie de Lautrec ,
entré le 27 , & forti le 29 Novembre , parfaitement
guéri.
Le nommé Arpin , Compagnie de Baglion ,
entré le 3 Novembre , & forti le 20 Décembre ,
parfaitement guéri .
Le nommé Condé , Compagnie de Nolivos ,
entré le 10 Novembre , & forti le 20 Décembre ,
parfaitement guéri .
Le nommé Bellehumeur, Compagnie de Cheva.
lier , entré le 10 Novembre , & forti le 20 Décembre
, parfaitement guéri .
Le nommé S. Paul , Compagnie de Rafilly ,
entré le 10 Novembre , & forti le 27 Décembre.
L'on n'aflure point la guériſon de ce foldat. Son
traitement ayant été interrompu par plufieurs acçès
desesgoutte , & lui n'ayant pas voulu donner le
semps qu'on l'achevât.
Nous avons annoncé dans le volume de Janvier
FEVRIER. 1758. 191
3 , &
qu'il fe feroit une révue générale ( on obfervera
que cette revue s'eſt déja faite trois fois de tous les
foldats quelconques , traités & guéris par M. Keyfer
, depuis l'établiffement de l'Hôpital jufqu'à ce
jour. Cette revue vient de fe faire le mardi
le vendredi 6 Janvier , en préfence de MM . les
Officiers -Majors du Régiment , de MM . Verdelan
, Médecin de S. A. S. Monfeigneur le Prince
de Condé , Poiffonnier le jeune , Boury & Demours
, Docteurs en Médecine , lefquels ont bien
voulu affifter à la premiere revue ; MM . Morand ,
Chirurgien -Major des Invalides , Faget & du Fouare
, Chirurgiens- Majors du Régiment des Gardes-
Françoiſes , & Guerin , Chirurgien- Major des
Moufquetaires , Infpecteur & Major de l'Hôpital
de M. le Maréchal de Biron .
Nous ne répéterons point ici les noms de chaque
foldat , ni les détails de leur traitement, dont
il a été rendu un compte exact dans les précédens
Mercures , ne voulant pas abuſer , ni de l'attention
du public , ni de la place que M. de Boiffy veut
bien nous donner dans ce volume , & nous nous
> contenterons de dire que dans le nombre confidérable
des foldats traités jufqu'ici , il ne s'en eft
trouvé que fept à huit qui ont été décidés à revoir
comme fufpectés , foit pour avoir revu des femmes
& repris de nouveau le mal , foit pour avoir
confervé des vices locaux & fait trop peu d'ufage
du remede , foit enfin , pour avoir été véritablement
manqués , ce dont on conviendra , & l'on
rendra un compte vrai à la revue prochaine quí
en fera faite ; toutes les guérifons des autres , au
nombre de près de deux cens , fe trouvant d'ail
leurs bien conftantes , & tous les foldats jouiffant :
de la meilleure fanté,
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Résumé : Hôpital de M. le Maréchal Duc de Biron. Neuvième traitement depuis son établissement.
Le document décrit le neuvième traitement de l'hôpital du Maréchal Duc de Biron, détaillant les cas de soldats traités et guéris. Plusieurs soldats, comme La Réjouissance, Thibault, Blois, Durel, La Meule, Desjardins, La Grenade, Blanchet, Arpin, Condé, et Bellehumeur, sont mentionnés avec leurs dates d'entrée et de sortie, tous déclarés parfaitement guéris. Le soldat S. Paul est un cas particulier, car son traitement a été interrompu par des accès de goutte, empêchant sa guérison complète. Une revue générale des soldats traités et guéris par M. Keyfer a eu lieu le 6 janvier 1758, en présence de plusieurs officiers et médecins, dont M. Verdelan, Médecin de S. A. S. Monseigneur le Prince de Condé. Sur près de deux cents soldats traités, seuls sept à huit ont été jugés suspects, soit pour avoir repris contact avec des femmes, soit pour des vices locaux ou un mauvais usage du remède. Les guérisons des autres soldats sont jugées constantes et ces derniers jouissent d'une bonne santé.
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365
p. 192-195
Etat des quatre Malades sur les dix qui ont été traités dans les Hôpitaux de Marseille, annoncés dans les volumes précédens, & dont on a promis de rendre compte.
Début :
I. Marie Cujés, âgée de 58 ans, avoit eu, il y a quatre ans, la Maladie Vénérienne, [...]
Mots clefs :
Malades, Maladie vénérienne, Ulcères, Douleurs, Guérison, Santé, Symptômes, Fistules, Certificats, Recteurs de l'Hôpital, M. Keyser, Succès, Remèdes, Fausses accusations
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Etat des quatre Malades sur les dix qui ont été traités dans les Hôpitaux de Marseille, annoncés dans les volumes précédens, & dont on a promis de rendre compte.
Etat des quatre Malades fur les dix qui ont été
traités dans les Hôpitaux de Marſeille , annoncés
dans les volumes précédens , & dont on a promis
de rendre compte.
. Marie Cujés , âgée de 8 ans , avoit eu , ily a
quatre ans , la Maladie Vénérienne , pour laquelle
elle avoit été traitée. Elle avoit un ulceré trèsprofond
à la partie fupérieure du. pariétat droit ,
de la largeur d'une piece de vingt- quatre fols ;
deux fur le front de la largeur d'un écu de trois
livress un fur la partie inférieure du fourcil droit ,
avec un finus qui perçoit le mufcle fourcillier ; ce
qui avoit occafionné une infiltration à la paupiere
fupérieure , & l'avoit rendue groffe comme un
ceufde poule ; un quatrieme ulcere fur la partie
fupérieure du nez , & deux finus au deffous du
grand angle de l'oeil gauche un cinquieme au mi- `
lieu de la mâchoire inférieure , avec dureté de la
groffeur d'une noix ; un fixieme ulcere de quatre
pouces de longueur , fur la partie fupérieure du
fternum avec une exoftofe de la groffeur d'une
noix ; un feptieme ulcere au milieu de la clavicule
; ; un cautere au bras gauche , des douleurs de
tête fi violentes qu'elle ne pouvoit prendre aucun
repos ; un appauvriffement de fang fi confidérable
que la malade étoit entiérement defféchée ; enfin
cette femme étoit dans un état fi fâcheux , qu'il
étoit très -problématique de l'entreprendre & de
fe flatter de la guérir . Elle jɔuit actuellement de
la meilleure fanté.
2. Pierre Cujés fon mari , avoit des douleurs
nocturnes dans tous les membres , & des fiſtulesi
fur toutes les parties de fon corps . Il eſt parfaite
ment guéri.
3. Marie Dupré avoit , outre les fymptômes orordinaires
,
FEVRIER. 1758. 193
dinaires , des douleurs très -aigues aux extrêmités
inférieures , dont elle ne fe reffent plus.
4. Anne Imbert , outre les fymptômes ordinaires,
avoit des douleurs aux cuiffes & aux genoux ,
fort aigues , dont elle eft parfaitement guérie.
CERTIFICAT de Meffieurs les Recteurs de l'Hôpital
, aufujet de ces quatre Malades.
Nous,fouffignés , Recteurs de l'Hôpital général
de la grande Miféricorde de cette Ville de Marfeille
, certifions que nous avons remis à M. Naudinat
les quatre Malades dont l'état est constaté
ci-deffus , & qu'il les a traités avec les dragées anti-
vénériennes de M. Keyfer , jufqu'à la parfaite
guériſon qui s'en eft enfuivie : en foi de quoi nous
avons donné le préfent certificat . A Marſeille , ce
2 Novembre 1757. Bruttier , Lafont , Lombaut
Barrot , Sabatier , Judavaque , Aubergy- Gouffé,
de Troivilles , Lefbrot , Teileire.
›
M. Keyfer annonce au public , qu'ayant actuel
lement multiplié les envois de fon remede à l'infini
& recevant tous les jours de mille endroits
des lettres & des certificats authentiques qui lui
apprennent les fuccès journaliers tant des épreuves
déja faites , que de celles qui fe font tous les jours ,
il n'en peut inférer ici le nombre qui devient immenfe
; mais qu'il en rendra compte à la fin de
chaque année , par un écrit féparé .
Qu'il donnera auffi inceffamment la lifte générale
de tous fes correfpondans , dans chaque Ville
du Royaume & celles des Pays étrangers , n'attendant
pour cela que le confentement de quelquesuns
qui n'ont point encore fini leurs épreuves ; &
qu'en attendant , il avertit le public de bien prendre
garde de donner légérement fa confiance à
I
194 MERCURE DE FRANCE.
le
beaucoup de gens qui , foit à Paris , foit dans les
Provinces , fe vantent d'avoir fon remede ,
contrefont , & difent être fes correſpondans ; ce
qui eft d'autant plus faux , qu'il ne l'a donné jufqu'ici
, & ne le donnera qu'à une feule perſonne
dans chaque endroit .
Au refte , il croit n'avoir plus à fe défendre , ni
devoir répondre à de faux & malins écrits qui ſe
multiplient tous les jours , n'ayant ni le goût ni le
temps de le faire , & convaincu que' les gens fenfés
verront clairement que des milliers d'épreuves annoncées
, faites dans tous les lieux par les perfonnes
les plus connues dans la Médecine & la Chirurgie
, & qui n'ont aucune espece d'intérêt à vanter
la bonté de fon remede , fuffiront pour confondre
& faire rougir des gens qui fe font fait un
métier d'écrire fans miffion , & qui font affez mauvais
citoyens pour chercher & employer toutes
fortes de manoeuvres à faire échouer un remede .
dont il réfulte tant d'avantages pour l'humanité.
Il ne fe flatte pas de contenter tout le monde,
11 eft clair que , dans le genre des maladies qu'il·
entreprend, ilfe trouve par fois des complications
incurables : mais comme il ne donne & n'a jamais
donné fon remede , que pour ce qui eft Maladie
Vénérienne , il croit qu'on ne peut ni ne doit lui
demander autre chofe. Ce qui le fàche davantage,
& qu'il eft forcé de dire avec douleur ', c'eft qu'il
fe rencontre quelquefois , dans le cours de les traitemens
, des gens dont la mauvaiſe foi & la fourberie
font au-delà de tout ce qui fe peut imaginer:
gens qui , étant venus implorer fon fecours , aux
moyens defquels il s'eft prêté en galant homme ,
qu'il a guéris , fans autre efpoir que celui de leurs
promeffes ou leurs paroles d'honneur , font affez
lâches & affez méprifables pour le fouftraire aux
1
FEVRIER . 1758. 195
:
paiemens qu'ils ont promis par des billets ou engagemens
convenus, en le menaçant de dire qu'ils
ne font pas guéris , que fon remede leur a fait du
mal , & de donner même des certificats contre
lui. Il eft en état de prouver ce qu'il avance. Il
veut bien ne pas nommer des efpeces auffi méprifables
mais il eft muni de certificats vrais & fa-.
vorables de la part de tels gens , qui , féduits par
fes adverfaires , n'ont pas eu honte de leur en donner
de contraires , & dont il a été fait ufage dans
un dernier mémoire compofé contre lui . D'autres
qui , ayant leurs billets entre fes mains , & ayant
repris du mal nouveau depuis leurs guérifons
croient pouvoir impunément lui redemander leurs
engagemens , en lui faiſant de pareilles menaces.
Il eft en état de fe juftifier bien authentiquement
de tout ce que l'on pourroit jamais lui reprocher,
à toutes fortes d'égards ; & comme il a la vérité
& les faits pour lui , il ne craindra jamais de les
expofer aux yeux de qui il appartiendra.
Nous croyons devoir ajouter à l'article de M.
Keyfer , qu'il nous eft adreffé à nous- mêmes des
lettres qu'on nous prie d'inférer dans nos volumes
, que le peu d'efpace ne nous permet pas d'y
ajouter , mais qui font on ne peut pas plus favo
rables au remede qu'il adminiftre.
traités dans les Hôpitaux de Marſeille , annoncés
dans les volumes précédens , & dont on a promis
de rendre compte.
. Marie Cujés , âgée de 8 ans , avoit eu , ily a
quatre ans , la Maladie Vénérienne , pour laquelle
elle avoit été traitée. Elle avoit un ulceré trèsprofond
à la partie fupérieure du. pariétat droit ,
de la largeur d'une piece de vingt- quatre fols ;
deux fur le front de la largeur d'un écu de trois
livress un fur la partie inférieure du fourcil droit ,
avec un finus qui perçoit le mufcle fourcillier ; ce
qui avoit occafionné une infiltration à la paupiere
fupérieure , & l'avoit rendue groffe comme un
ceufde poule ; un quatrieme ulcere fur la partie
fupérieure du nez , & deux finus au deffous du
grand angle de l'oeil gauche un cinquieme au mi- `
lieu de la mâchoire inférieure , avec dureté de la
groffeur d'une noix ; un fixieme ulcere de quatre
pouces de longueur , fur la partie fupérieure du
fternum avec une exoftofe de la groffeur d'une
noix ; un feptieme ulcere au milieu de la clavicule
; ; un cautere au bras gauche , des douleurs de
tête fi violentes qu'elle ne pouvoit prendre aucun
repos ; un appauvriffement de fang fi confidérable
que la malade étoit entiérement defféchée ; enfin
cette femme étoit dans un état fi fâcheux , qu'il
étoit très -problématique de l'entreprendre & de
fe flatter de la guérir . Elle jɔuit actuellement de
la meilleure fanté.
2. Pierre Cujés fon mari , avoit des douleurs
nocturnes dans tous les membres , & des fiſtulesi
fur toutes les parties de fon corps . Il eſt parfaite
ment guéri.
3. Marie Dupré avoit , outre les fymptômes orordinaires
,
FEVRIER. 1758. 193
dinaires , des douleurs très -aigues aux extrêmités
inférieures , dont elle ne fe reffent plus.
4. Anne Imbert , outre les fymptômes ordinaires,
avoit des douleurs aux cuiffes & aux genoux ,
fort aigues , dont elle eft parfaitement guérie.
CERTIFICAT de Meffieurs les Recteurs de l'Hôpital
, aufujet de ces quatre Malades.
Nous,fouffignés , Recteurs de l'Hôpital général
de la grande Miféricorde de cette Ville de Marfeille
, certifions que nous avons remis à M. Naudinat
les quatre Malades dont l'état est constaté
ci-deffus , & qu'il les a traités avec les dragées anti-
vénériennes de M. Keyfer , jufqu'à la parfaite
guériſon qui s'en eft enfuivie : en foi de quoi nous
avons donné le préfent certificat . A Marſeille , ce
2 Novembre 1757. Bruttier , Lafont , Lombaut
Barrot , Sabatier , Judavaque , Aubergy- Gouffé,
de Troivilles , Lefbrot , Teileire.
›
M. Keyfer annonce au public , qu'ayant actuel
lement multiplié les envois de fon remede à l'infini
& recevant tous les jours de mille endroits
des lettres & des certificats authentiques qui lui
apprennent les fuccès journaliers tant des épreuves
déja faites , que de celles qui fe font tous les jours ,
il n'en peut inférer ici le nombre qui devient immenfe
; mais qu'il en rendra compte à la fin de
chaque année , par un écrit féparé .
Qu'il donnera auffi inceffamment la lifte générale
de tous fes correfpondans , dans chaque Ville
du Royaume & celles des Pays étrangers , n'attendant
pour cela que le confentement de quelquesuns
qui n'ont point encore fini leurs épreuves ; &
qu'en attendant , il avertit le public de bien prendre
garde de donner légérement fa confiance à
I
194 MERCURE DE FRANCE.
le
beaucoup de gens qui , foit à Paris , foit dans les
Provinces , fe vantent d'avoir fon remede ,
contrefont , & difent être fes correſpondans ; ce
qui eft d'autant plus faux , qu'il ne l'a donné jufqu'ici
, & ne le donnera qu'à une feule perſonne
dans chaque endroit .
Au refte , il croit n'avoir plus à fe défendre , ni
devoir répondre à de faux & malins écrits qui ſe
multiplient tous les jours , n'ayant ni le goût ni le
temps de le faire , & convaincu que' les gens fenfés
verront clairement que des milliers d'épreuves annoncées
, faites dans tous les lieux par les perfonnes
les plus connues dans la Médecine & la Chirurgie
, & qui n'ont aucune espece d'intérêt à vanter
la bonté de fon remede , fuffiront pour confondre
& faire rougir des gens qui fe font fait un
métier d'écrire fans miffion , & qui font affez mauvais
citoyens pour chercher & employer toutes
fortes de manoeuvres à faire échouer un remede .
dont il réfulte tant d'avantages pour l'humanité.
Il ne fe flatte pas de contenter tout le monde,
11 eft clair que , dans le genre des maladies qu'il·
entreprend, ilfe trouve par fois des complications
incurables : mais comme il ne donne & n'a jamais
donné fon remede , que pour ce qui eft Maladie
Vénérienne , il croit qu'on ne peut ni ne doit lui
demander autre chofe. Ce qui le fàche davantage,
& qu'il eft forcé de dire avec douleur ', c'eft qu'il
fe rencontre quelquefois , dans le cours de les traitemens
, des gens dont la mauvaiſe foi & la fourberie
font au-delà de tout ce qui fe peut imaginer:
gens qui , étant venus implorer fon fecours , aux
moyens defquels il s'eft prêté en galant homme ,
qu'il a guéris , fans autre efpoir que celui de leurs
promeffes ou leurs paroles d'honneur , font affez
lâches & affez méprifables pour le fouftraire aux
1
FEVRIER . 1758. 195
:
paiemens qu'ils ont promis par des billets ou engagemens
convenus, en le menaçant de dire qu'ils
ne font pas guéris , que fon remede leur a fait du
mal , & de donner même des certificats contre
lui. Il eft en état de prouver ce qu'il avance. Il
veut bien ne pas nommer des efpeces auffi méprifables
mais il eft muni de certificats vrais & fa-.
vorables de la part de tels gens , qui , féduits par
fes adverfaires , n'ont pas eu honte de leur en donner
de contraires , & dont il a été fait ufage dans
un dernier mémoire compofé contre lui . D'autres
qui , ayant leurs billets entre fes mains , & ayant
repris du mal nouveau depuis leurs guérifons
croient pouvoir impunément lui redemander leurs
engagemens , en lui faiſant de pareilles menaces.
Il eft en état de fe juftifier bien authentiquement
de tout ce que l'on pourroit jamais lui reprocher,
à toutes fortes d'égards ; & comme il a la vérité
& les faits pour lui , il ne craindra jamais de les
expofer aux yeux de qui il appartiendra.
Nous croyons devoir ajouter à l'article de M.
Keyfer , qu'il nous eft adreffé à nous- mêmes des
lettres qu'on nous prie d'inférer dans nos volumes
, que le peu d'efpace ne nous permet pas d'y
ajouter , mais qui font on ne peut pas plus favo
rables au remede qu'il adminiftre.
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Résumé : Etat des quatre Malades sur les dix qui ont été traités dans les Hôpitaux de Marseille, annoncés dans les volumes précédens, & dont on a promis de rendre compte.
Le document relate l'état de quatre patients traités pour la maladie vénérienne dans les hôpitaux de Marseille. Marie Cujés, âgée de 8 ans, présentait plusieurs ulcères et fistules, ainsi que des douleurs violentes et un appauvrissement du sang. Elle est désormais en bonne santé. Pierre Cujés, son mari, souffrait de douleurs nocturnes et de fistules sur tout le corps, mais il est maintenant guéri. Marie Dupré et Anne Imbert avaient respectivement des douleurs aiguës aux extrémités inférieures et aux articulations, et elles sont également guéries. Les recteurs de l'Hôpital général de la grande Miséricorde de Marseille certifient que ces patients ont été traités avec les dragées antivenériennes de M. Keyfer et sont complètement guéris. M. Keyfer mentionne recevoir de nombreux témoignages de succès de son remède et met en garde contre les contrefaçons. Il déplore également la mauvaise foi de certains patients qui menacent de le diffamer pour éviter de payer leurs traitements.
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366
p. 210-212
AVIS.
Début :
Eau Royale du sieur Dardel, ancien Echevin de la ville de Chamberry, [...]
Mots clefs :
Eau royale, Brevet, Maux d'estomac, Fièvre, Coliques, Syncopes, Maladies cérébrales, Apoplexie, Accouchements, Rhumatisme, Guérison, Soulagement
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AVIS.
AVIS.
BAU Royale du fieur Dardel , ancien Echevin
de la ville de Chamberry, approuvée par Meffieurs
les Médecins de ladite ville , qui en ont vu des
effets furprenans , & par feu Monfieur Dodart ,
premier Médecin de Sa Majefté Très-Chrétienne.
Ladite approbation renouvellée par brever de
Monfieur Chicoyneau , Confeiller ordinaire du
Roi , en fes confeils d'Etat , & premier Médecin
de Sa Majefté , fuivant le brevet & privilege du
20 Septembre 1750 , & confirmée par Meffieurs
de la Commiffion Royale de Sa Majefté. Voici
fes vertus & fon uſage.
L'expérience a fait connoître que cette Eau eft
très-bonne pour les maux d'eftomac provenant
de foibleffe & relâchement , ceffation de chaleur
naturelle : la doſe eſt de deur bonnes cuillerées à
café , dans une cuillerée de vin. L'on en peut ufer
fréquemment , fuivant les befoins.
Elle eft merveilleufe pour les indigeſtions provenantes
de plénitude . Elle aide à la coction , en
en prenant de même deux cuillerées à café , dans
une cuillerée de vin , & même plus grande quan..
tité , fi le mal continue.
Elle guérit les coliques venteufes & bilieufes
en en prenant deux cuillerées à café , moitié de
vin : on s'en frotte auffi le ventre dans les grandes
douleurs. On en peut donner aux enfans jufqu'à
fix gouttes , & autres plus avancés en âge , à proportion
; & fi le mal réfifte , on continuera d'en
prendre par intervalle.
MAR S. 1758. ΣΙΓ
Elle agit puiffamment dans les fyncopes , dé
faillances , évanouiffemens , en en prenant la
quantité ci-deffus , fi le cas le requiert.
Elle est très-bonne pour les maladies du cerveau
, telles que les vertiges , affections foporeufes.
Elle foulage les maux de tête , fortifie le cerveau
, en s'en frottant les tempes , & en en prenant
par les narines .
Elle eft fouveraine dans les accidens d'apoplexie
; elle ranime les efprits , en en prenant
trois cuillerées à café , avec . autant de vin , &
même pure dans les accidens violens : l'on réitérera
la dofe ,fuivant que le cas exige.
Elle facilite les accouchemens ; elle donne
des forces aux femmes , lorfqu'elles font épuisées
par les efforts qu'elles ont faits ; elle les ranime ,
en en prenant une cuillerée à café , & autant de
vin : on continuera d'en donner fuivant le befain.
Elle eft fort bonne pour la paralyfie , le rhumatifme
, en s'en frottant la partie affligée , & y tenant
deffus un linge blanc , mouille dans ladite
eau , de laquelle l'on prendra deux cuilleres à
café , dans une cuillerée de vin .
L'on peur s'en fervir pour les plaies fimples ,
contufions , mettant ladite eau avec du vin , y
trempant un linge que l'on mettra deffus, humec
tant de temps en tenips.
Elle guérit auffi les tranchées des chevaux , en
en en donnant la moitié d'une bouteille avec autant
de, vin .
L'expérience fera mieux connoître les qualités
& fes vertus.
Le Public eft averti que le fieur Dardel ne mettra
plus fon cachet au col de la bouteille , attendu
que plufieurs Particuliers l'ont contrefait ,
212 MERCURE DE FRANCE
même que fon Eau , mais qu'il mettra fon nom
figné de fa main fur ladite bouteille , de même
qu'il fe trouvera mis au bas de fon imprimé.
Cette Eau fe vend au Bureau du fieur Bertaut ,
Marchand Limonadier , rue Saint Antoine , au .
coin de la rue Percée , à Paris . Le prix eſt de 40
fols.
BAU Royale du fieur Dardel , ancien Echevin
de la ville de Chamberry, approuvée par Meffieurs
les Médecins de ladite ville , qui en ont vu des
effets furprenans , & par feu Monfieur Dodart ,
premier Médecin de Sa Majefté Très-Chrétienne.
Ladite approbation renouvellée par brever de
Monfieur Chicoyneau , Confeiller ordinaire du
Roi , en fes confeils d'Etat , & premier Médecin
de Sa Majefté , fuivant le brevet & privilege du
20 Septembre 1750 , & confirmée par Meffieurs
de la Commiffion Royale de Sa Majefté. Voici
fes vertus & fon uſage.
L'expérience a fait connoître que cette Eau eft
très-bonne pour les maux d'eftomac provenant
de foibleffe & relâchement , ceffation de chaleur
naturelle : la doſe eſt de deur bonnes cuillerées à
café , dans une cuillerée de vin. L'on en peut ufer
fréquemment , fuivant les befoins.
Elle eft merveilleufe pour les indigeſtions provenantes
de plénitude . Elle aide à la coction , en
en prenant de même deux cuillerées à café , dans
une cuillerée de vin , & même plus grande quan..
tité , fi le mal continue.
Elle guérit les coliques venteufes & bilieufes
en en prenant deux cuillerées à café , moitié de
vin : on s'en frotte auffi le ventre dans les grandes
douleurs. On en peut donner aux enfans jufqu'à
fix gouttes , & autres plus avancés en âge , à proportion
; & fi le mal réfifte , on continuera d'en
prendre par intervalle.
MAR S. 1758. ΣΙΓ
Elle agit puiffamment dans les fyncopes , dé
faillances , évanouiffemens , en en prenant la
quantité ci-deffus , fi le cas le requiert.
Elle est très-bonne pour les maladies du cerveau
, telles que les vertiges , affections foporeufes.
Elle foulage les maux de tête , fortifie le cerveau
, en s'en frottant les tempes , & en en prenant
par les narines .
Elle eft fouveraine dans les accidens d'apoplexie
; elle ranime les efprits , en en prenant
trois cuillerées à café , avec . autant de vin , &
même pure dans les accidens violens : l'on réitérera
la dofe ,fuivant que le cas exige.
Elle facilite les accouchemens ; elle donne
des forces aux femmes , lorfqu'elles font épuisées
par les efforts qu'elles ont faits ; elle les ranime ,
en en prenant une cuillerée à café , & autant de
vin : on continuera d'en donner fuivant le befain.
Elle eft fort bonne pour la paralyfie , le rhumatifme
, en s'en frottant la partie affligée , & y tenant
deffus un linge blanc , mouille dans ladite
eau , de laquelle l'on prendra deux cuilleres à
café , dans une cuillerée de vin .
L'on peur s'en fervir pour les plaies fimples ,
contufions , mettant ladite eau avec du vin , y
trempant un linge que l'on mettra deffus, humec
tant de temps en tenips.
Elle guérit auffi les tranchées des chevaux , en
en en donnant la moitié d'une bouteille avec autant
de, vin .
L'expérience fera mieux connoître les qualités
& fes vertus.
Le Public eft averti que le fieur Dardel ne mettra
plus fon cachet au col de la bouteille , attendu
que plufieurs Particuliers l'ont contrefait ,
212 MERCURE DE FRANCE
même que fon Eau , mais qu'il mettra fon nom
figné de fa main fur ladite bouteille , de même
qu'il fe trouvera mis au bas de fon imprimé.
Cette Eau fe vend au Bureau du fieur Bertaut ,
Marchand Limonadier , rue Saint Antoine , au .
coin de la rue Percée , à Paris . Le prix eſt de 40
fols.
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Résumé : AVIS.
L'avis porte sur la BAU Royale, une eau médicinale approuvée par plusieurs autorités médicales, dont les Médecins de Chamberry, feu Monsieur Dodart, et Monsieur Chicoyneau, premier Médecin du Roi. Cette approbation a été renouvelée par la Commission Royale en 1750. L'eau est recommandée pour divers maux : maux d'estomac, indigestions, coliques ventrues et bilieuses, syncopes, maladies du cerveau, accidents d'apoplexie, accouchements difficiles, paralysie, rhumatismes, plaies simples, contusions et tranchées chez les chevaux. Les doses varient selon les affections, souvent deux cuillerées à café dans du vin, avec des ajustements possibles. En raison de contrefaçons, le sieur Dardel signera désormais les bouteilles à la main. L'eau se vend au Bureau du sieur Bertaut, Marchand Limonadier, à Paris, au prix de 40 sols.
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367
p. 206-207
Hôpital de M. le Maréchal Duc de Biron. Dixieme traitement depuis son établissement.
Début :
Le nommé Brindamour, de la Compagnie de Sinety, est entré le 24 Novembre, [...]
Mots clefs :
Malades, Soldats, Santé, Guérison, Succès
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Hôpital de M. le Maréchal Duc de Biron. Dixieme traitement depuis son établissement.
Hôpital de M. le Maréchal Duc de Biron.
Dixieme traitement depuis fon établiſſement.
Le nommé Brindamour , de la Compagnie de
Sinety , eft entré le 24 Novembre , & eft forti le
3 Janvier parfaitement guéri.
E
Le nommé Saint- Antoine , de la Compagnie de
Gauville , eft entré le 24 Novembre , & eft forti le
3 Janvier parfaitement guéri..
Le nommé la Fayeur , Compagnie de Ratilly
eft entré le premier Décembre , & eft forti le 3
Janvier parfaitement guéri.
Le nommé Lépine , Compagnie de Poudenx ,
eft entré le premier Décembre , & eft forti le
3Janvier parfaitement guéri.
AVRTE. 1758.
207
Le nommé Beaudevin , Compagnie de Guer ,
eft entré le premier Décembre, & eft forti le 3:
Janvier parfaitement guéri.
Le nominé Lapierre , Compagnie des Defpiez ,.
eft entré le premier Décembre , & eft forti le 3
Janvier parfaitement guéri.
Le nommé Comtois, Compagnie de la Ferriere ,.
eft entré le 28 Novembre , & eft forti le 3 Janvier
parfaitement guéri.
Le nommé Cuify , Compagnie de Chevalier ,
eft entré le 28 Novembre , & eft forti le 3 Janvier
parfaitement guéri.
Le nommé Alphonfe , de la Compagnie de.
Coëttrieux , eft entré le 28 Novembre , & eft forti
le 3 Janvier parfaitement guéri.
Le nommé la Sonde , Compagnie de la Vieuville
, eft entré le 28 Novembre , & eft forti le 3
Janvier parfaitement guéri.
Le nommé Robert , de la Compagnie de Vifé ,
eft entré le 28 Novembre, & eft forti le 3 Janvier
parfaitement guéri.
Dixieme traitement depuis fon établiſſement.
Le nommé Brindamour , de la Compagnie de
Sinety , eft entré le 24 Novembre , & eft forti le
3 Janvier parfaitement guéri.
E
Le nommé Saint- Antoine , de la Compagnie de
Gauville , eft entré le 24 Novembre , & eft forti le
3 Janvier parfaitement guéri..
Le nommé la Fayeur , Compagnie de Ratilly
eft entré le premier Décembre , & eft forti le 3
Janvier parfaitement guéri.
Le nommé Lépine , Compagnie de Poudenx ,
eft entré le premier Décembre , & eft forti le
3Janvier parfaitement guéri.
AVRTE. 1758.
207
Le nommé Beaudevin , Compagnie de Guer ,
eft entré le premier Décembre, & eft forti le 3:
Janvier parfaitement guéri.
Le nominé Lapierre , Compagnie des Defpiez ,.
eft entré le premier Décembre , & eft forti le 3
Janvier parfaitement guéri.
Le nommé Comtois, Compagnie de la Ferriere ,.
eft entré le 28 Novembre , & eft forti le 3 Janvier
parfaitement guéri.
Le nommé Cuify , Compagnie de Chevalier ,
eft entré le 28 Novembre , & eft forti le 3 Janvier
parfaitement guéri.
Le nommé Alphonfe , de la Compagnie de.
Coëttrieux , eft entré le 28 Novembre , & eft forti
le 3 Janvier parfaitement guéri.
Le nommé la Sonde , Compagnie de la Vieuville
, eft entré le 28 Novembre , & eft forti le 3
Janvier parfaitement guéri.
Le nommé Robert , de la Compagnie de Vifé ,
eft entré le 28 Novembre, & eft forti le 3 Janvier
parfaitement guéri.
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Résumé : Hôpital de M. le Maréchal Duc de Biron. Dixieme traitement depuis son établissement.
Le document décrit le dixième traitement de l'hôpital du Maréchal Duc de Biron, en se concentrant sur les patients et leurs guérisons. Entre le 24 novembre et le 1er décembre 1757, neuf soldats ont été admis et sont sortis guéris le 3 janvier 1758. Les soldats admis sont Brindamour de la Compagnie de Sinety, Saint-Antoine de la Compagnie de Gauville, la Fayeur de la Compagnie de Ratilly, Lépine de la Compagnie de Poudenx, Beaudevin de la Compagnie de Guer, Lapierre de la Compagnie des Despiez, Comtois de la Compagnie de la Ferrière, Cuisy de la Compagnie de Chevalier, Alphonce de la Compagnie de Coëttrieux, la Sonde de la Compagnie de la Vieuville et Robert de la Compagnie de Visé.
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368
p. 207-208
Expérience faite à Rheims. Lettre de M. Méric, Maitre en Chirurgie, à M. Keyser, en date du 14 Février 1758.
Début :
Je crois devoir vous faire part, Monsieur, du succès de vos dragées [...]
Mots clefs :
Dragées, Maladies vénériennes, Guérison
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Expérience faite à Rheims. Lettre de M. Méric, Maitre en Chirurgie, à M. Keyser, en date du 14 Février 1758.
Expériencefaite à Rheims
Lettre de M. Méric , Maitre en Chirurgie , à M..
Keyfer , en date du
Février 1758.
14
Je crois devoir vous faire part , Monfieur , du
fuccès de vos dragées antivénériennes , dont je
viens de me fervir fur une homme d'environ quarante
ans , lequel avoit deux larges & profondes
puftules véroliques avec un gonflement confidé--
rable dans les glandes inguinales. Ce qui lui étoir
furvenu à la fuite de plufieurs g... maltraitées , &
qui a été parfaitement guéri le trente- cinquieme
jour de l'ufage de vos dragées , quoique le maladefoit
forti tous les jours pour aller à les occupa
20 MERCURE DE FRANCE.
·
tions ordinaires , excepté les jours de purgation
Le tout a été exécuté fous les yeux d'un habile
Médecin de cette Ville. Cer exemple me prouve
l'efficacité de votre remede , que j'adminiftrerai
déformais avec la plus grande confiance à tous
ceux qui feront dans le cas d'en avoir beſoin , &
qui s'adrefferont à moi. Je me flatte qu'en fuivant
exactement votre méthode & vos confeils dans les
cas particuliers , je réuffirai toujours , & me ferai
gloire de contribuer avec vous au bien de lafo
ciété. J'ai l'honneur d'être , &c. Signé , Méric.
Lettre de M. Méric , Maitre en Chirurgie , à M..
Keyfer , en date du
Février 1758.
14
Je crois devoir vous faire part , Monfieur , du
fuccès de vos dragées antivénériennes , dont je
viens de me fervir fur une homme d'environ quarante
ans , lequel avoit deux larges & profondes
puftules véroliques avec un gonflement confidé--
rable dans les glandes inguinales. Ce qui lui étoir
furvenu à la fuite de plufieurs g... maltraitées , &
qui a été parfaitement guéri le trente- cinquieme
jour de l'ufage de vos dragées , quoique le maladefoit
forti tous les jours pour aller à les occupa
20 MERCURE DE FRANCE.
·
tions ordinaires , excepté les jours de purgation
Le tout a été exécuté fous les yeux d'un habile
Médecin de cette Ville. Cer exemple me prouve
l'efficacité de votre remede , que j'adminiftrerai
déformais avec la plus grande confiance à tous
ceux qui feront dans le cas d'en avoir beſoin , &
qui s'adrefferont à moi. Je me flatte qu'en fuivant
exactement votre méthode & vos confeils dans les
cas particuliers , je réuffirai toujours , & me ferai
gloire de contribuer avec vous au bien de lafo
ciété. J'ai l'honneur d'être , &c. Signé , Méric.
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Résumé : Expérience faite à Rheims. Lettre de M. Méric, Maitre en Chirurgie, à M. Keyser, en date du 14 Février 1758.
En février 1758, M. Méric, maître en chirurgie, écrit à M. Keyfer pour partager le succès des dragées antivénériennes de ce dernier. Méric a soigné un homme d'environ quarante ans atteint de deux pustules vénériennes profondes et d'un gonflement des glandes inguinales, suite à des relations sexuelles non protégées. Après trente-cinq jours de traitement par les dragées, le patient a été guéri, malgré ses activités quotidiennes, sauf les jours de purgation. Le traitement a été supervisé par un médecin compétent de Reims. Méric confirme l'efficacité du remède et s'engage à l'utiliser pour ses futurs patients en suivant les instructions de Keyfer. Il exprime son désir de collaborer avec Keyfer pour le bien-être de la société.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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369
p. 208-209
Lettre de M. Perrin maître en Chirurgie, & Greffier de M. le premier Chirurgien du Roi, à Vernon en Normandie, à M. Keyser.
Début :
J'ai été longtemps sans vous donner de mes nouvelles, Monsieur, parce qu'avant de rien [...]
Mots clefs :
Remèdes, Efficacité, Enfant, Nourrice, Boutons, Mort, Douleurs, Guérison
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Lettre de M. Perrin maître en Chirurgie, & Greffier de M. le premier Chirurgien du Roi, à Vernon en Normandie, à M. Keyser.
Lettre de M. Perrin maître en Chirurgie , & Gref
fier de M. le premier Chirurgien du Roi ,
Vernon en Normandie , à M. Keyfer.
J'ai été longtemps fans vous donner de mes
nouvelles , Monfieur , parce qu'avant de rien pro
noncer fur l'efficacité de vos remedes , & malgré
la quantité des cures que je vous ai vu faire , j'ai
voulu par moi-même être sûr d'une qui fût bien
radicale ; la voici , & je me hâte de vous en faire
part , en vous priant de la faire inférer dans le
Mercure.
Elizabeth Laurent âgée de 35 ans , femme de
Jean Grenier Vigneron de la Paroiffe de Nieville
avoit pris à Paris en 1756 un nourriffon . Quel
que temps après fon retour , cet enfant deving
cruel ce qu'elle attribua à des tranchées , mala
dies affez ordinaires aux enfans nouveaux nés. Auk
mois de mars , il furvint des boutons à cet enfanc
efquels jettoient un pus verdâtre , & ne furent
pas regardés comme des puftules , quoique c'em
étoit bien effectivement. L'on fe contenta de faigner
& purger la nourrice , de lui faire prendre
des plantes rafraichiffantes , ce qui ne ' fit aucun
effer . Les boutons fe multiplierent de plus en plus
AVRIL 1758. 209
furvint des ulceres , l'enfant mourut & fon corps
devint dans une fi grande mortification , qu'on fut
obligé de l'enterrer deux heures après.
La nourrice vers ce même temps fut at aquée
des plus violens maux de tête , des douleurs dans
tous les membres & dans les articulations des démangeaifons
cruelles aux nymphos , des ulceres
& deux chancres , dont il y en avoit un qui conmençoit
à ronger les parties , un condiiôme ; enfin
cette femme étoit dans un état affreux , fans
qu'on eût voulu connoître fon mal , ni que le
Chirurgien qui la foignoit , eût imaginé de lui
donner le Mercure. Dans cet état , elle vint donc
me confulter , je n'eus rien de plus preffé que de
lui confeiller votre remede , je la fis voir à un
Seigneur de notre Ville , qui toujours prêt à fecourir
& protéger les malheureux , voulut bien
écrire à M. le Major des Gardes- Françoiſes , pour
lui procurer le remede qu'elle a pris , & au moyen
de quoi elle eft parfaitement guérie , dormant
bien , & dans le meilleur embonpoint . Je l'ai fuivie
exactement. Aucun fymptôme n'a reparu , &
la femme a accouché depuis très- heureuſement.
Or , quoique votre remede n'ait pas befoin , Monfieur
, de l'authenticité de cette cure pour le faire
adopter , je me ferois reproché de ne l'avoir pas
rendue publique , en certifiant avec vérité que
l'effet de la cure a été prompt & radical , le traitement
fort doux , & que cette malheureuſe n'a
fouffert en aucune maniere. A Vernon , ce 6 décembre
1757. Perrin
fier de M. le premier Chirurgien du Roi ,
Vernon en Normandie , à M. Keyfer.
J'ai été longtemps fans vous donner de mes
nouvelles , Monfieur , parce qu'avant de rien pro
noncer fur l'efficacité de vos remedes , & malgré
la quantité des cures que je vous ai vu faire , j'ai
voulu par moi-même être sûr d'une qui fût bien
radicale ; la voici , & je me hâte de vous en faire
part , en vous priant de la faire inférer dans le
Mercure.
Elizabeth Laurent âgée de 35 ans , femme de
Jean Grenier Vigneron de la Paroiffe de Nieville
avoit pris à Paris en 1756 un nourriffon . Quel
que temps après fon retour , cet enfant deving
cruel ce qu'elle attribua à des tranchées , mala
dies affez ordinaires aux enfans nouveaux nés. Auk
mois de mars , il furvint des boutons à cet enfanc
efquels jettoient un pus verdâtre , & ne furent
pas regardés comme des puftules , quoique c'em
étoit bien effectivement. L'on fe contenta de faigner
& purger la nourrice , de lui faire prendre
des plantes rafraichiffantes , ce qui ne ' fit aucun
effer . Les boutons fe multiplierent de plus en plus
AVRIL 1758. 209
furvint des ulceres , l'enfant mourut & fon corps
devint dans une fi grande mortification , qu'on fut
obligé de l'enterrer deux heures après.
La nourrice vers ce même temps fut at aquée
des plus violens maux de tête , des douleurs dans
tous les membres & dans les articulations des démangeaifons
cruelles aux nymphos , des ulceres
& deux chancres , dont il y en avoit un qui conmençoit
à ronger les parties , un condiiôme ; enfin
cette femme étoit dans un état affreux , fans
qu'on eût voulu connoître fon mal , ni que le
Chirurgien qui la foignoit , eût imaginé de lui
donner le Mercure. Dans cet état , elle vint donc
me confulter , je n'eus rien de plus preffé que de
lui confeiller votre remede , je la fis voir à un
Seigneur de notre Ville , qui toujours prêt à fecourir
& protéger les malheureux , voulut bien
écrire à M. le Major des Gardes- Françoiſes , pour
lui procurer le remede qu'elle a pris , & au moyen
de quoi elle eft parfaitement guérie , dormant
bien , & dans le meilleur embonpoint . Je l'ai fuivie
exactement. Aucun fymptôme n'a reparu , &
la femme a accouché depuis très- heureuſement.
Or , quoique votre remede n'ait pas befoin , Monfieur
, de l'authenticité de cette cure pour le faire
adopter , je me ferois reproché de ne l'avoir pas
rendue publique , en certifiant avec vérité que
l'effet de la cure a été prompt & radical , le traitement
fort doux , & que cette malheureuſe n'a
fouffert en aucune maniere. A Vernon , ce 6 décembre
1757. Perrin
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Résumé : Lettre de M. Perrin maître en Chirurgie, & Greffier de M. le premier Chirurgien du Roi, à Vernon en Normandie, à M. Keyser.
La lettre de M. Perrin, maître en chirurgie et greffier du premier chirurgien du roi, adressée à M. Keyfer, décrit une cure réussie grâce aux remèdes de ce dernier. M. Perrin a voulu vérifier personnellement l'efficacité des remèdes avant de les recommander. Il relate le cas d'Elizabeth Laurent, âgée de 35 ans, femme de Jean Grenier, vigneron de la paroisse de Nieville. En 1756, Elizabeth Laurent avait pris un nourrisson à Paris, qui tomba malade peu après leur retour. L'enfant développa des boutons purulents, des ulcères, et mourut rapidement. La nourrice contracta ensuite des maux de tête violents, des douleurs articulaires, des démangeaisons, des ulcères et des chancres. Un seigneur de Vernon intervint pour lui procurer le remède de M. Keyfer, qui la guérit parfaitement. M. Perrin certifie que le traitement a été prompt et radical, sans souffrances pour la patiente, qui accoucha ensuite heureusement. La lettre est datée du 6 décembre 1757.
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370
p. 209-210
« M. Keyser prévient Messieurs ses Correspondants, que ne pouvant insérer toutes [...] »
Début :
M. Keyser prévient Messieurs ses Correspondants, que ne pouvant insérer toutes [...]
Mots clefs :
Correspondances, Publication, Certificats, Remèdes, M. Keyser
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « M. Keyser prévient Messieurs ses Correspondants, que ne pouvant insérer toutes [...] »
M. Keyfer prévient Meffieurs fes Correfpondans
, que ne pouvant inférer toutes les lettres &
Les certificats qu'ils lui envoient , dans le petit
eſpace du Mercure qui lui cft accordé , ils ne
210 MERCURE DE FRANCE.
foient pas étonnés de n'y voir que ceux , qui pa
Toiffant les plus authentiques , y feront mis de
préférence , mais en petit nombre, & il fera dans
un volume de l'année , un extrait de toutes les
autres cures qui auront été faites dans toutes les
Villes en général par telle & telle perfonne. Il les
prie auffi de vouloir bien obferver avec la plus
grande attention que comme il eft par fois
des tempéramens délicats & finguliers , fi fenfibles
à l'impreffion du mercure , que le moindre
ufage leur occafionne la falivation , quand il leur
tombera de ces tempéramens , ils ayent la bonté
de leur adminiftrer le remede, en très - petites dofes
, & de fe contenter de traîner la cure en longueur
, laquelle ne fera pas moins radicale, N'étant
pas poffible d'ailleurs de faire mieux , & fon
remede , quoique préparé différemment , étant
toujours le Mercure .
Il fupplie auffi le public d'obferver , que toutes
les lettres & certificats qu'il a l'honneur de lui préfenter
, font d'autant moins mandiées & fufpectes
, qu'elles lui viennent de la part de toutes fortes
de perfonnes , dont il n'a l'honneur , ni d'être
connu , ni d'être ami , qu'en envoyant par◄
tout , & il l'ofe dire avec vérité , pour des fommes.
confidérables , fon remede dans toutes les
Provinces, il a fupplié ces mêmes perfonnes d'en
faire les épreuves gratis pour foulager dans tous
les endroits , les malheureux qui leur tomberont
fous la main , & fe convaincre authentiquement
de la vérité & de l'efficacité du remede , avant
de lui donner la confiance qu'il efpere mériter ,
& avant d'en faire usage par préférence. Que
peut-il faire de plus
Il demeure toujours rue & ifle S. Louis , près le
Pont-rouge.
, que ne pouvant inférer toutes les lettres &
Les certificats qu'ils lui envoient , dans le petit
eſpace du Mercure qui lui cft accordé , ils ne
210 MERCURE DE FRANCE.
foient pas étonnés de n'y voir que ceux , qui pa
Toiffant les plus authentiques , y feront mis de
préférence , mais en petit nombre, & il fera dans
un volume de l'année , un extrait de toutes les
autres cures qui auront été faites dans toutes les
Villes en général par telle & telle perfonne. Il les
prie auffi de vouloir bien obferver avec la plus
grande attention que comme il eft par fois
des tempéramens délicats & finguliers , fi fenfibles
à l'impreffion du mercure , que le moindre
ufage leur occafionne la falivation , quand il leur
tombera de ces tempéramens , ils ayent la bonté
de leur adminiftrer le remede, en très - petites dofes
, & de fe contenter de traîner la cure en longueur
, laquelle ne fera pas moins radicale, N'étant
pas poffible d'ailleurs de faire mieux , & fon
remede , quoique préparé différemment , étant
toujours le Mercure .
Il fupplie auffi le public d'obferver , que toutes
les lettres & certificats qu'il a l'honneur de lui préfenter
, font d'autant moins mandiées & fufpectes
, qu'elles lui viennent de la part de toutes fortes
de perfonnes , dont il n'a l'honneur , ni d'être
connu , ni d'être ami , qu'en envoyant par◄
tout , & il l'ofe dire avec vérité , pour des fommes.
confidérables , fon remede dans toutes les
Provinces, il a fupplié ces mêmes perfonnes d'en
faire les épreuves gratis pour foulager dans tous
les endroits , les malheureux qui leur tomberont
fous la main , & fe convaincre authentiquement
de la vérité & de l'efficacité du remede , avant
de lui donner la confiance qu'il efpere mériter ,
& avant d'en faire usage par préférence. Que
peut-il faire de plus
Il demeure toujours rue & ifle S. Louis , près le
Pont-rouge.
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Résumé : « M. Keyser prévient Messieurs ses Correspondants, que ne pouvant insérer toutes [...] »
M. Keyfer informe ses correspondants qu'il ne peut pas publier toutes les lettres et certificats reçus dans le Mercure en raison de l'espace limité. Il privilégie les documents les plus authentiques et promet de publier un extrait des autres guérisons dans un volume annuel. Il recommande de traiter les tempéraments délicats avec des doses très petites et de prolonger les cures si nécessaire, car le remède reste efficace malgré les variations de préparation. M. Keyfer assure que les lettres et certificats présentés sont authentiques et proviennent de personnes qu'il ne connaît pas personnellement. Il a envoyé son remède dans toutes les provinces, offrant des échantillons gratuits pour soulager les malheureux et prouver l'efficacité du remède avant de demander une confiance ou un usage préférentiel. Il réside toujours rue et île Saint-Louis, près du Pont-Rouge.
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371
p. 212
AUTRE.
Début :
Le sieur Cartier, nouvellement arrivé en cette Ville, débite une pommade [...]
Mots clefs :
Pommade, Teint, Rides, Boutons, Couperose, Coups de soleil
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texteReconnaissance textuelle : AUTRE.
AUTRE.
LE fieur Cartier , nouvellement arrivé en cette
Ville , débite une pommade faite avec des fimples
, pour le teint , & qui a beaucoup de vertus ,
entr'autres. 1 °. Elle conferve le teint toujours trèsfrais
& la peau très- blanche. Elle empêche les rides
, & ôte les taches de rouffeur , en s'en fervant
tous les foirs : elle ôte auffi parfaitement le rouge.
2º. Elle emporte les boutons de telle efpece qu'ils
foient au vifage & au refte du corps , fans les faire
rentrer en dedans. 3°. Elle eft auffi très - bonne
pour les perfonnes couperofées , ou qui ont le
teint échauffé. 4° . Elle guérit les dartres vives &
farineufes. . Elle adoucit beaucoup les Hémorroïdes.
6° . Elle efface la marque que laiffent les
coups de foleil , en s'en fervant fur le champ. 7 °
Enfin elle eft bonne pour tous les vices auxquel's
la peau eft fujette. Elle peut fe conferver au moins
fix ans , en la tenant dans un endroit fec , fupporte
même la mer. Si elle jauniffoit , on la remanieroit
avec de l'eau de la Reine d'Hongrie , &
elle reprendroit fa premiere blanchear . Il eft bon
d'obferver que quand elle jauniroit , elle ne perdroit
que le coup d'oeil , fans perdre rien de fes
qualités . Cette pommade fe débite au café dans le
Palais du Luxembourg. Il y a des pots de 6. 1. &
de 3. L. Le nom de l'Auteur eft fur les pos
LE fieur Cartier , nouvellement arrivé en cette
Ville , débite une pommade faite avec des fimples
, pour le teint , & qui a beaucoup de vertus ,
entr'autres. 1 °. Elle conferve le teint toujours trèsfrais
& la peau très- blanche. Elle empêche les rides
, & ôte les taches de rouffeur , en s'en fervant
tous les foirs : elle ôte auffi parfaitement le rouge.
2º. Elle emporte les boutons de telle efpece qu'ils
foient au vifage & au refte du corps , fans les faire
rentrer en dedans. 3°. Elle eft auffi très - bonne
pour les perfonnes couperofées , ou qui ont le
teint échauffé. 4° . Elle guérit les dartres vives &
farineufes. . Elle adoucit beaucoup les Hémorroïdes.
6° . Elle efface la marque que laiffent les
coups de foleil , en s'en fervant fur le champ. 7 °
Enfin elle eft bonne pour tous les vices auxquel's
la peau eft fujette. Elle peut fe conferver au moins
fix ans , en la tenant dans un endroit fec , fupporte
même la mer. Si elle jauniffoit , on la remanieroit
avec de l'eau de la Reine d'Hongrie , &
elle reprendroit fa premiere blanchear . Il eft bon
d'obferver que quand elle jauniroit , elle ne perdroit
que le coup d'oeil , fans perdre rien de fes
qualités . Cette pommade fe débite au café dans le
Palais du Luxembourg. Il y a des pots de 6. 1. &
de 3. L. Le nom de l'Auteur eft fur les pos
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Résumé : AUTRE.
Le texte décrit une pommade créée par le sieur Cartier, récemment installé en ville. Cette pommade, à base de simples, offre divers bienfaits pour la peau. Elle préserve le teint frais et la blancheur de la peau, prévient les rides et élimine les taches de rousseur et les rougeurs. Elle traite les boutons sans les faire s'enfoncer, est bénéfique pour les personnes couperosées ou au teint échauffé, et guérit les dartres vives et farineuses. Elle adoucit également les hémorroïdes, efface les marques de coups de soleil et combat divers problèmes cutanés. La pommade se conserve au moins six ans dans un endroit sec et supporte les voyages en mer. En cas de jaunissement, elle peut être rafraîchie avec de l'eau de la Reine d'Hongrie sans perdre ses propriétés. Elle est disponible en pots de six et trois livres au café du Palais du Luxembourg, avec le nom de l'auteur indiqué sur les pots.
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372
p. 213-214
AUTRE.
Début :
La veuve du sieur Bunon, Dentiste des Enfans de France, donne avis [...]
Mots clefs :
Dentiste, Remède, Élixir anti-scorbutique, Gencives, Tumeurs, Boutons, Douleurs, Eau, Opiate, Poudre de corail
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texteReconnaissance textuelle : AUTRE.
AUTRE.
LAA veuve du fieur Bunon , Dentiſte des Enfans
de France , donne avis qu'elle débite journellement
chez elle , rue des Saints Peres , fauxbourg
Saint Germain , la troifieme porte cochere à main
droite en entrant par la rue de Grenelle , les Remedes
de feu fon mari , dont elle a feule la compofition
, & qu'elle a toujours préparés elle- même.
L'on en trouvera toujours chez le fieur Georget ,
fon frere , Chirurgien , rue Sainte Avoye , au coin
de la rue de Braque, pour la commodité des perfon
nes qui logent au Marais. Sçavoir , 1º. Un Elixir
anti -fcorbutique qui affermit les dents , diffipe le
gonflement & l'inflammation des gencives , les
fortifie , les fait recroître, diffipe & prévient toutes
les afflictions fcorbutiques , & appaiſe la douleur
des dents. 2° . Une Eau appellée Souveraine , qui
affermit auffi les dents , rétablit les gencives , en
diffipe toutes tumeurs , chancres & boutons qui
viennent auffi à la langue , à l'intérieur des levres
& des joues , en fe.rinçant la bouche de quelques
gouttes dans de l'eau tous les jours , & elle la rend
fraîche & fans odeurs , & en éloigne les corrup
tions , elle calme la douleur des dents. 3º. Un
Opiat pour affermir & blanchir les dents , diffiper
le fang épais & groffier des gencives , qui les rend
tendres & mollaffes , & caufe de l'odeur dans la
bouche, 4° . Une Poudre de Corail pour blanchir
les dents & les entretenir ; elle empêche que le
limon ne fe forme en tartre, & qu'il ne corrompe
les gencives, & elle les conferve fermes & bonnes
de forte qu'elle peut fouffrir pour les perfonnes
qui ont foin de leurs dents , fans qu'il ſoit nécef214
MERCURE DE FRANCE:
faire de leur faire nettoyer. Les plus petites boud
teilles d'Elixir font d'une livre dix fols. Les plus
petites bouteilles d'Eau Souveraine , font d'une livre
quatre fols , mais plus grandes que celles de
l'élixir. Les pots d'Opiat , les petits , font d'une
livre dix fols. Les boîtes de Poudre de Corail
font d'une livre quatre fols.
LAA veuve du fieur Bunon , Dentiſte des Enfans
de France , donne avis qu'elle débite journellement
chez elle , rue des Saints Peres , fauxbourg
Saint Germain , la troifieme porte cochere à main
droite en entrant par la rue de Grenelle , les Remedes
de feu fon mari , dont elle a feule la compofition
, & qu'elle a toujours préparés elle- même.
L'on en trouvera toujours chez le fieur Georget ,
fon frere , Chirurgien , rue Sainte Avoye , au coin
de la rue de Braque, pour la commodité des perfon
nes qui logent au Marais. Sçavoir , 1º. Un Elixir
anti -fcorbutique qui affermit les dents , diffipe le
gonflement & l'inflammation des gencives , les
fortifie , les fait recroître, diffipe & prévient toutes
les afflictions fcorbutiques , & appaiſe la douleur
des dents. 2° . Une Eau appellée Souveraine , qui
affermit auffi les dents , rétablit les gencives , en
diffipe toutes tumeurs , chancres & boutons qui
viennent auffi à la langue , à l'intérieur des levres
& des joues , en fe.rinçant la bouche de quelques
gouttes dans de l'eau tous les jours , & elle la rend
fraîche & fans odeurs , & en éloigne les corrup
tions , elle calme la douleur des dents. 3º. Un
Opiat pour affermir & blanchir les dents , diffiper
le fang épais & groffier des gencives , qui les rend
tendres & mollaffes , & caufe de l'odeur dans la
bouche, 4° . Une Poudre de Corail pour blanchir
les dents & les entretenir ; elle empêche que le
limon ne fe forme en tartre, & qu'il ne corrompe
les gencives, & elle les conferve fermes & bonnes
de forte qu'elle peut fouffrir pour les perfonnes
qui ont foin de leurs dents , fans qu'il ſoit nécef214
MERCURE DE FRANCE:
faire de leur faire nettoyer. Les plus petites boud
teilles d'Elixir font d'une livre dix fols. Les plus
petites bouteilles d'Eau Souveraine , font d'une livre
quatre fols , mais plus grandes que celles de
l'élixir. Les pots d'Opiat , les petits , font d'une
livre dix fols. Les boîtes de Poudre de Corail
font d'une livre quatre fols.
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Résumé : AUTRE.
La veuve du dentiste Bunon, connu sous le nom de 'dentiste des Enfants de France', vend quotidiennement les remèdes de son mari, dont elle seule maîtrise la composition et la préparation. Ces produits sont disponibles chez elle, rue des Saints Pères, dans le faubourg Saint-Germain, ainsi que chez son frère, le chirurgien Georget, rue Sainte Avoye, pour les habitants du Marais. Les remèdes incluent un élixir antiscorbutique qui affermit les dents, dissout les inflammations des gencives, les fortifie et prévient les affections scorbutiques. Une eau souveraine, utilisée en rinçage buccal, affermit les dents, dissout les tumeurs et les chancres, et rafraîchit la bouche. Un opiat est proposé pour affermir et blanchir les dents, dissoudre le sang épais des gencives et éliminer les mauvaises odeurs. Enfin, une poudre de corail est disponible pour blanchir et entretenir les dents, prévenir la formation de tartre et conserver les gencives en bonne santé. Les prix des produits varient selon leur taille et leur type.
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373
p. 207-208
AVIS.
Début :
Les heureux succès que produit le vinaigre romain pour la conservation de la bouche, [...]
Mots clefs :
Vinaigre romain, Bouche, Hygiène, Dents, Prévention des caries, Vinaigre de turbie, Peau, Teinture
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AVIS.
AVIS.
Las heureux fuccès que produit le vinaigre re
main pour la conſervation de la bouche , prou
yent que cette compofition eft la plus parfaite qui
208 MERCURE DE FRANCE .
fe foit trouvée. Ce vinaigre blanchit les dents
arrête le progrès de la carie , empêche que les
autres dents ne fe carient , & prévient l'haleine
forte. Le vinaigre de Turbie le débité avec une
zéushte parfaite pour la guériſon du mal de dents ,
comme auffi différentes fortes de vinaigres ſervans
à ôter les boutons , tâches du vifage , dartres fa→
sineuſes , blanchir la peau , & noircir les cheveux
& fourcils roux ou blanes . Ces vinaigres ſe vendent
chez le fieur Maille , Vinaigrier - Diſtillateur
de leurs Majefté Impériale , & le feul pour la com
pofition de ces fortes de vinaigres. Il tient maga→
fin de vinaigres au nombre de cent ſoixante-douze
fortes. Il demeure à Paris rue S. André des Arts
La troifieme porté cochere à droite par le bout qui
fait face à la rue de la Huchette aux Armes Impé
riales . Les moindres bouteilles font de trois livresj
Aux perfonnes de Province qui défireront fe pro
curer ces fortes de vinaigres en écrivant une lettre
d'avis au fieur Maille , & remertant Pargent par
la pofte le tout affranchi , on leur fera tenir exace
tement le vinaigre , ainfi que la façon de s'en feri
vir. Le fieur Maille , après qu'il aura eu l'hon
meur de préfenter à leurs Majeſtés Impériales , de
nouveaux vinaigres en couleur qui n'ont pointen
core parus , les annoncera dans les Mercures in→
ceffamment.
Las heureux fuccès que produit le vinaigre re
main pour la conſervation de la bouche , prou
yent que cette compofition eft la plus parfaite qui
208 MERCURE DE FRANCE .
fe foit trouvée. Ce vinaigre blanchit les dents
arrête le progrès de la carie , empêche que les
autres dents ne fe carient , & prévient l'haleine
forte. Le vinaigre de Turbie le débité avec une
zéushte parfaite pour la guériſon du mal de dents ,
comme auffi différentes fortes de vinaigres ſervans
à ôter les boutons , tâches du vifage , dartres fa→
sineuſes , blanchir la peau , & noircir les cheveux
& fourcils roux ou blanes . Ces vinaigres ſe vendent
chez le fieur Maille , Vinaigrier - Diſtillateur
de leurs Majefté Impériale , & le feul pour la com
pofition de ces fortes de vinaigres. Il tient maga→
fin de vinaigres au nombre de cent ſoixante-douze
fortes. Il demeure à Paris rue S. André des Arts
La troifieme porté cochere à droite par le bout qui
fait face à la rue de la Huchette aux Armes Impé
riales . Les moindres bouteilles font de trois livresj
Aux perfonnes de Province qui défireront fe pro
curer ces fortes de vinaigres en écrivant une lettre
d'avis au fieur Maille , & remertant Pargent par
la pofte le tout affranchi , on leur fera tenir exace
tement le vinaigre , ainfi que la façon de s'en feri
vir. Le fieur Maille , après qu'il aura eu l'hon
meur de préfenter à leurs Majeſtés Impériales , de
nouveaux vinaigres en couleur qui n'ont pointen
core parus , les annoncera dans les Mercures in→
ceffamment.
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Résumé : AVIS.
Le texte est une publicité mettant en avant les bienfaits du vinaigre, notamment pour la conservation de la bouche et la prévention de la carie dentaire. Il blanchit les dents, empêche leur carie et prévient l'haleine forte. Le vinaigre de Turbie est recommandé pour soigner le mal de dents. D'autres vinaigres traitent divers problèmes esthétiques comme les boutons, les tâches du visage, les dartres, blanchissent la peau et noircissent les cheveux et sourcils roux ou blonds. Le sieur Maille, vinaigrier et distillateur des Majestés Impériales, propose cent soixante-douze sortes de vinaigres. Il réside à Paris, rue Saint-André des Arts, à la troisième porte cochère à droite en face de la rue de la Huchette, aux Armes Impériales. Les bouteilles les plus petites contiennent trois livres. Les personnes de province peuvent commander par lettre en envoyant l'argent affranchi. Le vinaigre et les instructions seront expédiés. Le sieur Maille prévoit d'annoncer de nouveaux vinaigres en couleur dans les Mercures.
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374
p. 208-209
AUTRE.
Début :
Le sieur Mangin, maître Perruquier à Paris, rue Montmartre à côté de la porte [...]
Mots clefs :
Eau, Dents, Blanchiment, Douleurs, Apaisement
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AUTRE.
A U T R E.
La fieur Mangin, maître Perruquier à Paris ,
Fue Montmartre à côté de la porte cochere de l
Juffienne , que nous avons déja annoncé dans le
Mercure de Janvier dernier , comme ayant le fe
eret d'une eau dont les propriétés fant , de come
AVRIL 1758. 200
per
ferver, nettoyer les dents , & en appaifer & diffi
les douleurs , a encore le fecret d'une farinė
qui blanchit parfaitement les dents ; la manierede
s'en fervir , eft de tremper le doigt dans l'eau
fufdite , & enfuite dans la farine à plufieurs fois ,
& de s'en frotter les dents. Le prix de chaque pe
tite boke de farine , ainsi que de chaque fiolle
d'eau , eft de 24 fols.
La fieur Mangin, maître Perruquier à Paris ,
Fue Montmartre à côté de la porte cochere de l
Juffienne , que nous avons déja annoncé dans le
Mercure de Janvier dernier , comme ayant le fe
eret d'une eau dont les propriétés fant , de come
AVRIL 1758. 200
per
ferver, nettoyer les dents , & en appaifer & diffi
les douleurs , a encore le fecret d'une farinė
qui blanchit parfaitement les dents ; la manierede
s'en fervir , eft de tremper le doigt dans l'eau
fufdite , & enfuite dans la farine à plufieurs fois ,
& de s'en frotter les dents. Le prix de chaque pe
tite boke de farine , ainsi que de chaque fiolle
d'eau , eft de 24 fols.
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Résumé : AUTRE.
La perruquière Mangin, à Montmartre, propose une eau et une farine pour les soins dentaires. L'eau conserve, nettoie les dents et apaise les douleurs. La farine les blanchit. Utilisation : mélanger l'eau et la farine, puis frotter les dents. Prix : 24 sols par boîte ou fiole.
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375
p. 209
AUTRE.
Début :
Monsieur Marchand continue à faire des cures admirables avec le secret [...]
Mots clefs :
Chancres, Loupes, Guérison
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AUTRE.
AUTRE.
ONSIEUR Marchand continue à faire des cures
admirables avec le fecret qu'il a trouvé de guérir
les loupes & les chancres. Il vient d'opérer la
parfaite guérifon du pere Tiburce Denielle , Gar
dien des Recollets d'Arras , d'une loupe monf
trueufe qu'il avoit fur le nez , fous laquelle étoit
un chancre qui pénétroit jufqu'au cartilage. Mrs
Jes Médecins & Chirurgiens jugeoient fon mal incurable
, il eft aujourd'hui fi parfaitement guéri
qu'on ne voit pas fur fon nez la moindre marque
qu'il y ait eu du mal . Monfieur Marchand demeu
re rue du Chantre près du Louvre , à Paris .
ONSIEUR Marchand continue à faire des cures
admirables avec le fecret qu'il a trouvé de guérir
les loupes & les chancres. Il vient d'opérer la
parfaite guérifon du pere Tiburce Denielle , Gar
dien des Recollets d'Arras , d'une loupe monf
trueufe qu'il avoit fur le nez , fous laquelle étoit
un chancre qui pénétroit jufqu'au cartilage. Mrs
Jes Médecins & Chirurgiens jugeoient fon mal incurable
, il eft aujourd'hui fi parfaitement guéri
qu'on ne voit pas fur fon nez la moindre marque
qu'il y ait eu du mal . Monfieur Marchand demeu
re rue du Chantre près du Louvre , à Paris .
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Résumé : AUTRE.
Monsieur Marchand a découvert un remède efficace contre les loupes et les chancres. Il a guéri le père Tiburce Denielle, gardien des Recollets d'Arras, d'une loupe massive et d'un chancre sur le nez. Plusieurs médecins avaient jugé cette affection incurable. Le père Denielle est aujourd'hui complètement guéri. Monsieur Marchand réside rue du Chantre près du Louvre, à Paris.
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376
p. 210-211
AUTRE.
Début :
Mademoiselle Geraudly, niéce & éléve de feu M. Geraudly, seule privilégiée du Roi, [...]
Mots clefs :
Élixir, Dents, Fortifiant, Gencives, Opiate, Blanchiment, Douleurs, Essence
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AUTRE.
AUTRE.
ADEMOISELLE Geraudly , niéce & éléve de
feu M. Geraudly , feule privilégiée du Roi , dé
bite journellement dans fa maifon , rue d'Orléans ,
quartier S. Honoré , vis-à-vis l'hôtel de la Prove
AVRIL 1758. 277
dence , au fecond fur le derriere. 1º . Un élixir
qui fortifie les dents qui branlent , & qui fait croître
les gencives. 2° . Un opiat qui nettoie & blanchit
les dents. 3 °. Une effence qui appaife & guérit
fur le champ les douleurs des dents . Les prix
font marqués fur chaque bouteille , fur chaque
pot & fur chaque boîte.
ADEMOISELLE Geraudly , niéce & éléve de
feu M. Geraudly , feule privilégiée du Roi , dé
bite journellement dans fa maifon , rue d'Orléans ,
quartier S. Honoré , vis-à-vis l'hôtel de la Prove
AVRIL 1758. 277
dence , au fecond fur le derriere. 1º . Un élixir
qui fortifie les dents qui branlent , & qui fait croître
les gencives. 2° . Un opiat qui nettoie & blanchit
les dents. 3 °. Une effence qui appaife & guérit
fur le champ les douleurs des dents . Les prix
font marqués fur chaque bouteille , fur chaque
pot & fur chaque boîte.
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Résumé : AUTRE.
En avril 1758, Mademoiselle Geraudly, nièce de feu M. Geraudly, propose trois produits dentaires : un élixir pour renforcer les dents et les gencives, un opiat pour nettoyer et blanchir les dents, et une essence pour apaiser les douleurs dentaires. Elle réside rue d'Orléans, quartier Saint-Honoré. Les prix sont indiqués sur chaque emballage.
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377
p. 211-212
AUTRE.
Début :
Le sieur Villermé, qui s'est fait annoncer il y a plusieurs années dans le Mercure [...]
Mots clefs :
Guérison, Écrouelles, Remèdes internes
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AUTRE.
AUTRE.
La fieur Villermé , qui-s'eſt fait annoncer il y'a
plufieurs années dans le Mercure pour la guérifon
des écrouelles , avertit de nouveau le public qu'il
continue de traiter ces maladies avec tout le fuccès
poffible. Ce n'eft , comme il l'a déja marqué ,
ni par des opérations , ni par des topiques , qu'il
parvient à les guérir. Appliqué depuis longtemps
à connoître & à fuivre ces torres de maladies , il
fçait que ces moyens ne peuvent être qu'infiuctueux
, & qu'une affection générale & habituelle ,
qui a fon principe dans toute la mafſe du fang , ne
fe détruit pas comme un mal paffager. Il emploie
intérieurement des remedés , dont une longue expérience
lui a confirmé la propriété & l'efficacité ,
& il a la fatisfaction avec plus ou moins de temps
fuivant les différens fujets , de rendre à leurs pa
rens des enfans dont la fanté & l'embonpoint les
étonnent , après les lui avoir donnés dans un état
qui leur paroiffoit défefpéré. L'on fouhaiteroit
peut-être que le fieur Villermé , pour prouver ce
qu'il avance, produifft quelque certificat ; mais
quel eft celui qui voudroit confentir qu'il apprît au
public que c'eft fon enfant qu'il a guéri ? Perſonne
ne veut être connu, & il doit par état & par confidération
, garder le filence là- deffus. Tout ce qu'i
212 MERGURE DE FRANCE.
fe croit permis , c'eft d'affuret qu'il ne cherelle
pas à en impofer , & qu'il ne dit ici rien qui ne
foit exactement vrai. Sa demeure est toujours à
Lardy , à 2 lieues d'Arpajeon , & à neuf de Paris,
route d'Orléans.
La fieur Villermé , qui-s'eſt fait annoncer il y'a
plufieurs années dans le Mercure pour la guérifon
des écrouelles , avertit de nouveau le public qu'il
continue de traiter ces maladies avec tout le fuccès
poffible. Ce n'eft , comme il l'a déja marqué ,
ni par des opérations , ni par des topiques , qu'il
parvient à les guérir. Appliqué depuis longtemps
à connoître & à fuivre ces torres de maladies , il
fçait que ces moyens ne peuvent être qu'infiuctueux
, & qu'une affection générale & habituelle ,
qui a fon principe dans toute la mafſe du fang , ne
fe détruit pas comme un mal paffager. Il emploie
intérieurement des remedés , dont une longue expérience
lui a confirmé la propriété & l'efficacité ,
& il a la fatisfaction avec plus ou moins de temps
fuivant les différens fujets , de rendre à leurs pa
rens des enfans dont la fanté & l'embonpoint les
étonnent , après les lui avoir donnés dans un état
qui leur paroiffoit défefpéré. L'on fouhaiteroit
peut-être que le fieur Villermé , pour prouver ce
qu'il avance, produifft quelque certificat ; mais
quel eft celui qui voudroit confentir qu'il apprît au
public que c'eft fon enfant qu'il a guéri ? Perſonne
ne veut être connu, & il doit par état & par confidération
, garder le filence là- deffus. Tout ce qu'i
212 MERGURE DE FRANCE.
fe croit permis , c'eft d'affuret qu'il ne cherelle
pas à en impofer , & qu'il ne dit ici rien qui ne
foit exactement vrai. Sa demeure est toujours à
Lardy , à 2 lieues d'Arpajeon , & à neuf de Paris,
route d'Orléans.
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Résumé : AUTRE.
Le texte présente le sieur Villermé, un guérisseur spécialisé dans le traitement des écrouelles, une maladie de la peau. Villermé affirme traiter cette affection non par des opérations ou des applications locales, mais par des remèdes internes. Il explique que les écrouelles résultent d'une affection générale et habituelle du sang, nécessitant un traitement interne. Villermé souligne que son expérience a confirmé l'efficacité de ses remèdes, permettant de rétablir la santé et l'embonpoint des enfants qu'il traite. Il mentionne que les certificats de guérison sont difficiles à obtenir, car les parents préfèrent rester anonymes. Villermé assure qu'il ne cherche pas à imposer ses méthodes et qu'il ne dit que la vérité. Il réside à Lardy, à deux lieues d'Arpajon et neuf de Paris, sur la route d'Orléans.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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378
p. 211-212
AUTRE.
Début :
Le sieur Fagonde, Marchand à Paris, rue Saint Denis, à côté de Sainte [...]
Mots clefs :
Eau anticaustique, Guérison, Brûlures, Mal, Cloques, Apaisement
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texteReconnaissance textuelle : AUTRE.
AUTRE.
Life
La fieur Fagonde, Marchand à Paris , rue Saine
Denis, à côté de Sainte Catherine , à l'enfeigne
de la Toilette , débite roujours avee fuccès , l'ean
Anticauftique , ainfi appellée à caufe de fa vertu
fouveraine , pour la guérifon prompte & fure de
toutes fortes de brûlures de quelque nature
qu'elles puiffent être . Perfonne n'ignore combien
eft vive la douleur excitée par l'action du
feu: la guérifon d'une brûlure eft ordinairement
affez longue , parce que le mal augmente pendant
dix à douzejours. Ce n'eft d'abord qu'une
longeur plus ou moins grande : furviennent en
fuire des tumeurs féruſes , vulgairement appel.
212 MERCURE DE FRANCE:
lées cloches , la partie affligée ſe gonfle , & s'er
flamme de plus en plus , tout cela eſt accompagné
de douleurs aiguës , qui fouvent occafionnent
la fièvre , la peau du malade ſe roidit , lés
petites fibres ne pouvant plus faire leurs fonctions
fe détruifent , & enfin on refte fouvent eſtropié
La liqueur Anticauftique , appliquée à froid , &
fouvent renouvellée , remedie à tous ces accidens
: elle commence par appaiſer la douleur ,
& elle arrête enfuite très-promptement tous les
progrès que le mal pourroit faire. Le prix eſt de
3 liv. le flacon de demi- fetier , le demi facon
30 fols. Cette eau peut le tranſporter en tous
lieux & fe conferve toujours , pourvu que les bouteilles
foient bien bouchées. On donnera une
inftruction pour l'employer.
Life
La fieur Fagonde, Marchand à Paris , rue Saine
Denis, à côté de Sainte Catherine , à l'enfeigne
de la Toilette , débite roujours avee fuccès , l'ean
Anticauftique , ainfi appellée à caufe de fa vertu
fouveraine , pour la guérifon prompte & fure de
toutes fortes de brûlures de quelque nature
qu'elles puiffent être . Perfonne n'ignore combien
eft vive la douleur excitée par l'action du
feu: la guérifon d'une brûlure eft ordinairement
affez longue , parce que le mal augmente pendant
dix à douzejours. Ce n'eft d'abord qu'une
longeur plus ou moins grande : furviennent en
fuire des tumeurs féruſes , vulgairement appel.
212 MERCURE DE FRANCE:
lées cloches , la partie affligée ſe gonfle , & s'er
flamme de plus en plus , tout cela eſt accompagné
de douleurs aiguës , qui fouvent occafionnent
la fièvre , la peau du malade ſe roidit , lés
petites fibres ne pouvant plus faire leurs fonctions
fe détruifent , & enfin on refte fouvent eſtropié
La liqueur Anticauftique , appliquée à froid , &
fouvent renouvellée , remedie à tous ces accidens
: elle commence par appaiſer la douleur ,
& elle arrête enfuite très-promptement tous les
progrès que le mal pourroit faire. Le prix eſt de
3 liv. le flacon de demi- fetier , le demi facon
30 fols. Cette eau peut le tranſporter en tous
lieux & fe conferve toujours , pourvu que les bouteilles
foient bien bouchées. On donnera une
inftruction pour l'employer.
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Résumé : AUTRE.
Le texte est une annonce publicitaire pour une liqueur nommée 'Eau Anticaustique', vendue par la fleur Fagonde, marchand à Paris, rue Sainte-Denis, près de Sainte Catherine, sous l'enseigne de la Toilette. Cette eau est reconnue pour son efficacité dans le traitement rapide et sûr des brûlures. Les brûlures sont décrites comme extrêmement douloureuses, avec des symptômes tels que des douleurs vives, des tumeurs, des cloques, un gonflement, une inflammation, et parfois de la fièvre. Ces complications peuvent entraîner une rigidité de la peau, une destruction des fibres, et une estropie. L'Eau Anticaustique, appliquée à froid et renouvelée fréquemment, apaise la douleur et stoppe la progression des dommages. Elle est disponible à 3 livres le flacon de demi-setier et 30 sols le demi-flacon. Les bouteilles doivent être bien bouchées pour assurer une conservation et un transport faciles. Une instruction pour son utilisation est fournie.
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379
p. 212-214
AUTRE, A L'AUTEUR DU MERCURE.
Début :
Monsieur, l'attention que vous avez d'insérer dans votre Mercure, tout ce qui peut [...]
Mots clefs :
Remède, Rhumatismes, Sciatique, Paralysie, Tumeurs froides, Écrouelles, Succès, Guérison, Commission royale de médecine
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texteReconnaissance textuelle : AUTRE, A L'AUTEUR DU MERCURE.
AUTRE ,
A L'AUTEUR DU MERCURE.
MONSIEUR , l'attention que vous avez d'inféser
dans votre Mercure , tout ce qui peut concourir à
l'avantage & à la fatisfaction du public , me fait
efpérer que vous voudrez bien lui annoncer un
Remede nouveau , dont les bons effets ont été conf
tatés par un grand nombre de cures furprenantes.
C'est un Topique éprouvé avec le plus grand fucpour
les Rhumatifmes fimples & goutteup ,
pour la fciatique , la paralifie commençante, pour
toutes les maladies de nerf, les fraîcheurs des parties
, contre les anchilofes , exoftoles , écrouelles
, & généralement contre toutes les tumeurs
froides...
cès
Il agit principalement par les urines , ſouvent
MA 1. 1758. 213
par un fuintement confidérable , qui évacue l'humeur
, & quelquefois par les felles . Comme on
doit être en garde contre les nouveautés en fait de
Médecine , j'ai voulu par moi- même reconnoître
les effets du remede , & ai fuivi quelques maladies
dont la guérifon radicale a levé tous mes doutes.
Vous me permettrez d'en çiter une , que je croyois
au deffus de toutes les reffources de l'art . La nommée
Leroi âgée d'environ 60 ans , demeurant, rue
Dauphine chez un Ceinturonnier , étoit travaillée
depuis plus de trois mois d'un fhumatifme goutteux
, qui lui faifoit fouffrir les plus cuifantes douleurs
elle avoit été traitée inutilement par plufieurs
Médecins & Chirurgiens qui défefpéroient
de fa guérifon. Je la trouvai au lit dans un état pitoyable
, & avec des douleurs fi vives , qu'elle ne
pouvoit le remuer , ni fouffrir qu'on la touchât ;
le bras gauche perclus & entiérement defféché ,
& au genouil du même côté une anchyloſe énorme
; enfin elle étoit à l'extrêmité : un mois de
l'ufage du remede l'a rétablie entiérement . Je vous
en citerois un grand nombre d'autres , fi les barnes
de votre recueil me, permettoient de donner
plus d'étendue à cette lettre. Soyez perfuadé
Monfieur , que c'est l'intérêt feul de la vérité &
celui du public , qui m'ont déterminé à vous écrire.
Ceux qui me connoiffent , n'en douteront
point , & les malades qui auront éprouvé par l'ufage
l'efficacité du topique , nous fçaurons gré à
P'un & à l'autre de l'avoir indiqué. Le privilege qui
vient d'être délivré par M. le premier Médecin du
Roi , & par Mrs de la commiffion royale de Mé→
decine , prouve encore plus que tout ce que je
pourrois dire , qu'on ne fçauroit avoir trop de
confiance en ce remede. Le fieur Berthelot qui le
diftribue, demeure à l'hôtel de Tour, rue du Paon,
214 MERCURE DE FRANCE.
& avertit qu'il ne retirera point de lettres qu'elles
m'aient été affranchies.
J'ai l'honneur d'être , & c.
Giraud.
A L'AUTEUR DU MERCURE.
MONSIEUR , l'attention que vous avez d'inféser
dans votre Mercure , tout ce qui peut concourir à
l'avantage & à la fatisfaction du public , me fait
efpérer que vous voudrez bien lui annoncer un
Remede nouveau , dont les bons effets ont été conf
tatés par un grand nombre de cures furprenantes.
C'est un Topique éprouvé avec le plus grand fucpour
les Rhumatifmes fimples & goutteup ,
pour la fciatique , la paralifie commençante, pour
toutes les maladies de nerf, les fraîcheurs des parties
, contre les anchilofes , exoftoles , écrouelles
, & généralement contre toutes les tumeurs
froides...
cès
Il agit principalement par les urines , ſouvent
MA 1. 1758. 213
par un fuintement confidérable , qui évacue l'humeur
, & quelquefois par les felles . Comme on
doit être en garde contre les nouveautés en fait de
Médecine , j'ai voulu par moi- même reconnoître
les effets du remede , & ai fuivi quelques maladies
dont la guérifon radicale a levé tous mes doutes.
Vous me permettrez d'en çiter une , que je croyois
au deffus de toutes les reffources de l'art . La nommée
Leroi âgée d'environ 60 ans , demeurant, rue
Dauphine chez un Ceinturonnier , étoit travaillée
depuis plus de trois mois d'un fhumatifme goutteux
, qui lui faifoit fouffrir les plus cuifantes douleurs
elle avoit été traitée inutilement par plufieurs
Médecins & Chirurgiens qui défefpéroient
de fa guérifon. Je la trouvai au lit dans un état pitoyable
, & avec des douleurs fi vives , qu'elle ne
pouvoit le remuer , ni fouffrir qu'on la touchât ;
le bras gauche perclus & entiérement defféché ,
& au genouil du même côté une anchyloſe énorme
; enfin elle étoit à l'extrêmité : un mois de
l'ufage du remede l'a rétablie entiérement . Je vous
en citerois un grand nombre d'autres , fi les barnes
de votre recueil me, permettoient de donner
plus d'étendue à cette lettre. Soyez perfuadé
Monfieur , que c'est l'intérêt feul de la vérité &
celui du public , qui m'ont déterminé à vous écrire.
Ceux qui me connoiffent , n'en douteront
point , & les malades qui auront éprouvé par l'ufage
l'efficacité du topique , nous fçaurons gré à
P'un & à l'autre de l'avoir indiqué. Le privilege qui
vient d'être délivré par M. le premier Médecin du
Roi , & par Mrs de la commiffion royale de Mé→
decine , prouve encore plus que tout ce que je
pourrois dire , qu'on ne fçauroit avoir trop de
confiance en ce remede. Le fieur Berthelot qui le
diftribue, demeure à l'hôtel de Tour, rue du Paon,
214 MERCURE DE FRANCE.
& avertit qu'il ne retirera point de lettres qu'elles
m'aient été affranchies.
J'ai l'honneur d'être , & c.
Giraud.
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Résumé : AUTRE, A L'AUTEUR DU MERCURE.
La lettre adressée à l'auteur du Mercure annonce un nouveau remède efficace contre diverses affections. Giraud, l'auteur de la lettre, souligne l'intérêt du Mercure pour le bien-être du public. Le remède est un topique éprouvé pour traiter les rhumatismes simples et goutteux, la sciatique, la paralysie commençante, les maladies des nerfs, les fraîcheurs des parties, les anchyloses, les exostoses, les écrouelles et les tumeurs froides. Il agit principalement par les urines et parfois par les selles. Giraud rapporte le cas de la nommée Leroi, âgée d'environ 60 ans, souffrant de rhumatismes goutteux depuis plus de trois mois. Après des traitements infructueux de plusieurs médecins et chirurgiens, elle a été guérie en un mois grâce à ce remède. Giraud mentionne également un privilège délivré par le premier Médecin du Roi et la commission royale de Médecine, confirmant l'efficacité du remède. Le distributeur, le sieur Berthelot, réside à l'hôtel de Tour, rue du Paon.
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380
p. 214
AUTRE.
Début :
Leclerc, Maître Perruquier, rue de la Harpe, près S. Côme, [...]
Mots clefs :
Pommade, Fortifiant, Cheveux, Sourcils, Succès, Certificats
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AUTRE.
AUTRE.
LECT
ECLERC , Maître Perruquier
, rue de la Har
pe , près S. Côme , vend & diftribue une Pommade
Chymique
, parfaite pour fortifier la racine
des cheveux , les empêcher
de tomber & les
faire revenir ; elle eft auffi d'ufage pour faire reve
nir les fourcils , & ce n'eft qu'après plufieurs expériences
faites par nombre de perfonnes
qui
en ont fait ufage , qu'il donne des Certificats
de
vérité de l'effet de ladite Pommade
, à tous ceux
& celles qui l'ignorent
; & on ne trouvera la véritable
Pommade
Chymique
que chez le fieur
Leclerc. Il vend le pot 3 liv. & 6 liv.
LECT
ECLERC , Maître Perruquier
, rue de la Har
pe , près S. Côme , vend & diftribue une Pommade
Chymique
, parfaite pour fortifier la racine
des cheveux , les empêcher
de tomber & les
faire revenir ; elle eft auffi d'ufage pour faire reve
nir les fourcils , & ce n'eft qu'après plufieurs expériences
faites par nombre de perfonnes
qui
en ont fait ufage , qu'il donne des Certificats
de
vérité de l'effet de ladite Pommade
, à tous ceux
& celles qui l'ignorent
; & on ne trouvera la véritable
Pommade
Chymique
que chez le fieur
Leclerc. Il vend le pot 3 liv. & 6 liv.
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Résumé : AUTRE.
Maître Leclerc, perruquier rue de la Harpe, vend une pommade chimique pour fortifier les cheveux, prévenir leur chute et favoriser leur repousse. Elle est également efficace pour les sourcils. Les effets sont attestés par des certificats d'utilisateurs. La pommade est disponible uniquement chez Leclerc au prix de 3 ou 6 livres le pot.
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381
p. 212
AVIS.
Début :
Le sieur Cousin vient de perfectionner un bandage à ressort pour l'exomphale [...]
Mots clefs :
Bandage, Exomphale, Succès, Bandages élastiques
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AVIS.
AVIS.
Le fieur Coufin vient de perfectionner un bandage
à reffort pour l'exomphale réduit . Il a préfenté
ce bandage à la Faculté de Médecine , qui ,
fur le rapport des Commiffaires qu'elle avoit nommés
pour l'examen , a jugé que ce bandage par
fes grands avantages , furpaffoit de beaucoup ceux
qui avoient jufqu'ici été propofés pour cette maladie.
L'on trouve de plus chez lui , des bandages
élaftiques à reffort & fans reffort , à charnieres &
à corps ouverts . Il a toujours regardé ceux à corps
ouverts d'acier trempé , comme préférables par
leurs fuccès , & fe flatte de contenir toutes les décentes
de telle nature qu'elles puiffent être ; l'on
trouve auffi chez ledit ſieur , botine pour les enfans
, fufpenfoirs & peffaires. Il démeure rue Comteffe
d'Artois , entre la rue Monconfeil & celle de
la Truanderie , à Paris.
Le fieur Coufin vient de perfectionner un bandage
à reffort pour l'exomphale réduit . Il a préfenté
ce bandage à la Faculté de Médecine , qui ,
fur le rapport des Commiffaires qu'elle avoit nommés
pour l'examen , a jugé que ce bandage par
fes grands avantages , furpaffoit de beaucoup ceux
qui avoient jufqu'ici été propofés pour cette maladie.
L'on trouve de plus chez lui , des bandages
élaftiques à reffort & fans reffort , à charnieres &
à corps ouverts . Il a toujours regardé ceux à corps
ouverts d'acier trempé , comme préférables par
leurs fuccès , & fe flatte de contenir toutes les décentes
de telle nature qu'elles puiffent être ; l'on
trouve auffi chez ledit ſieur , botine pour les enfans
, fufpenfoirs & peffaires. Il démeure rue Comteffe
d'Artois , entre la rue Monconfeil & celle de
la Truanderie , à Paris.
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Résumé : AVIS.
Le sieur Coufin a perfectionné un bandage à ressort pour traiter l'exomphale réduit, jugé supérieur par la Faculté de Médecine. Il propose divers bandages élastiques, dont ceux à corps ouverts en acier trempé, considérés comme les plus efficaces. Coufin vend aussi des bottines pour enfants, des suspensoires et des ceintures. Il réside rue Comtesse-d'Artois, à Paris.
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382
p. 213-214
AUTRE.
Début :
Eau souveraine pour guérir les maux de dents, les conserver & fortifier [...]
Mots clefs :
Eau souveraine, Maux de dents, Coton imbibé, Gencives, Scorbut
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AUTRE.
AUTRE.
FAU fouveraine pour guérir les maux de dents ,
les conferver & fortifier les gencives : maniere de
s'en fervir .
On en met fix gouttes dans deux cuillerées.
d'eau chaude pour le laver la bouche tous les matins.
Quand on aura mal aux dents , on en prendra
de pure plein une petite cuiller à café , que
l'on gardera dans fa bouche.
On peut mettre du coton imbibé de cette eau
dans la dent gâtée ou cariée. Cette eau appaife la
douleur des dents , les empêche de fe gâter , raffermit
& fait croître les gencives , & guérit le
fcorbut,
214 MERCURE DE FRANCE.
Le prix eft de 3 liv. la bouteille . Il faut s'adref
fer rue Dauphine , au Magafin de Montpellier ,
chez M. Brouet Epicier- Droguifte.
FAU fouveraine pour guérir les maux de dents ,
les conferver & fortifier les gencives : maniere de
s'en fervir .
On en met fix gouttes dans deux cuillerées.
d'eau chaude pour le laver la bouche tous les matins.
Quand on aura mal aux dents , on en prendra
de pure plein une petite cuiller à café , que
l'on gardera dans fa bouche.
On peut mettre du coton imbibé de cette eau
dans la dent gâtée ou cariée. Cette eau appaife la
douleur des dents , les empêche de fe gâter , raffermit
& fait croître les gencives , & guérit le
fcorbut,
214 MERCURE DE FRANCE.
Le prix eft de 3 liv. la bouteille . Il faut s'adref
fer rue Dauphine , au Magafin de Montpellier ,
chez M. Brouet Epicier- Droguifte.
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Résumé : AUTRE.
Le remède 'FAU souveraine' traite les maux de dents et renforce les gencives. En usage quotidien, six gouttes dans deux cuillerées d'eau chaude pour se rincer la bouche. En cas de douleur, une cuillerée à café pure dans la bouche ou sur un coton dans la dent cariée. Soulage la douleur, prévient la carie, raffermit les gencives et guérit le scorbut. Disponible chez M. Brouet, épicier-droguiste, rue Dauphine, au Magasin de Montpellier, à trois livres la bouteille.
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383
p. 203-204
Hôpital de M. le Maréchal-Duc de Biron. Onzieme traitement depuis son établissement.
Début :
Le nommé Daniel, Compagnie de Tourville, entré le premier Décembre, est sorti [...]
Mots clefs :
Malade, Guérison, Soldats
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Hôpital de M. le Maréchal-Duc de Biron. Onzieme traitement depuis son établissement.
Hôpital de M. le Maréchal - Duc de Biron.
Onzieme traitement depuis ſon établiſſement.
Le nommé Daniel , Compagnie LE de Tourville ,
entré le premier Décembre, eft forti le 10 Janvier
parfaitement guéri . I vj
204 MERCURE DE FRANCE.
Le nommé Lavertu , Compagnie de la Ferriere,
entré le premier Décembre , eft forti le 10 Janvier
parfaitement guéri.
Le nommé Mille , Compagnie de Champignelles
, entré le 22 Décembre , eft forti le 31 Janvier
parfaitement guéri ..
Le nommé Joly , Compagnie de Coettrieux
entré le 23 Décembre , eft forti le 31 Janvier
parfaitement guéri.
Le nommé Popin , Compagne de Gauville ,
entré le s Janvier , eft forti le 14 Février parfaitement
guéri .
f
Le nommé Pagnon , Compagnie de Poudenx ,
entré les Janvier , eft forti le 14 Février parfaitement
guéri.
Le nommé Légal , Compagnie de la Tour ,
entré les Janvier , eft forti le 14 Février parfaite.
ment guéri .
Il faut obferver que le nombre des malades
diminue par celui des foldats guéris , & par le
départ du Régiment des Gardes.
Onzieme traitement depuis ſon établiſſement.
Le nommé Daniel , Compagnie LE de Tourville ,
entré le premier Décembre, eft forti le 10 Janvier
parfaitement guéri . I vj
204 MERCURE DE FRANCE.
Le nommé Lavertu , Compagnie de la Ferriere,
entré le premier Décembre , eft forti le 10 Janvier
parfaitement guéri.
Le nommé Mille , Compagnie de Champignelles
, entré le 22 Décembre , eft forti le 31 Janvier
parfaitement guéri ..
Le nommé Joly , Compagnie de Coettrieux
entré le 23 Décembre , eft forti le 31 Janvier
parfaitement guéri.
Le nommé Popin , Compagne de Gauville ,
entré le s Janvier , eft forti le 14 Février parfaitement
guéri .
f
Le nommé Pagnon , Compagnie de Poudenx ,
entré les Janvier , eft forti le 14 Février parfaitement
guéri.
Le nommé Légal , Compagnie de la Tour ,
entré les Janvier , eft forti le 14 Février parfaite.
ment guéri .
Il faut obferver que le nombre des malades
diminue par celui des foldats guéris , & par le
départ du Régiment des Gardes.
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Résumé : Hôpital de M. le Maréchal-Duc de Biron. Onzieme traitement depuis son établissement.
Le document décrit le onzième traitement de l'hôpital du Maréchal-Duc de Biron. Plusieurs soldats ont été soignés et déclarés parfaitement guéris. Daniel, de la Compagnie LE de Tourville, est entré le 1er décembre et sorti le 10 janvier. Lavertu, de la Compagnie de la Ferriere, a suivi le même parcours. Mille, de la Compagnie de Champignelles, est entré le 22 décembre et sorti le 31 janvier. Joly, de la Compagnie de Coettrieux, a été soigné entre le 23 décembre et le 31 janvier. Popin, de la Compagnie de Gauville, est entré le 5 janvier et sorti le 14 février. Pagnon, de la Compagnie de Poudenx, et Légal, de la Compagnie de la Tour, sont entrés les 5 et 6 janvier respectivement et sont sortis le 14 février. Le nombre de malades diminue grâce aux soldats guéris et au départ du Régiment des Gardes.
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384
p. 204-211
Nouvelles épreuves faites à Toulouse, à Rennes en Bretagne, à Lyon, à Besançon & à l'Armée, sous les yeux des Magistrats, des Médecins & des Chirurgiens.
Début :
Vous recevrez, Monsieur, avec la présente, les certificats de MM. les Médecins [...]
Mots clefs :
Toulouse, M. Laboric, M. Keyser, Dragées, Maladies vénériennes, Succès, Certificats, Médecins, Chirurgiens, Guérison, Rennes, Cure, Besançon, Lyon, M. Rey, M. Dupont
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Nouvelles épreuves faites à Toulouse, à Rennes en Bretagne, à Lyon, à Besançon & à l'Armée, sous les yeux des Magistrats, des Médecins & des Chirurgiens.
Nouvelles épreuves faites à Toulouse , à Rennes en:
Bretagne , à Lyon , à Besançon & à l'Armée
fous les yeux des Magifirats , des Médecins &
des Chirurgiens.
TOULOUSE.
Lettre de M. Laborie , Maître en Chirurgie à Touloufe
, à M. Keyſer , en datte du 2 Mars 1758 .
Vous recevrez , Monfieur , avec la préfente , les
certificats de MM. les Médecins & Chirurgiens ,,
de MM. les Capitouls , & de M. le Préſident de
Nupces , qui a bien voulu me donner fon atteftation
particuliere , & que fon amour pour le bien
publie & le foulagement de l'humanité a engagé
JUILLET. 1758. 201
a permettre que je traitaffe chez lui & fous fes
yeux avec vos dragées , les deux derniers de mes
malades. Je me flatte , Monfieur , que l'on ne
doutera pas de l'authenticité de ces atteftations , &
je ne puis m'empêcher de rendre ici juftice à la
vérité , & au zele impartial de mes Confreres , &
en particulier de M. Camoire , notre Lieutenant ,
lefquels, bien loin de témoigner aucune forte de
répugnance à voir les effets de votre remede , ont
été enchantés de fes fuccès prompts & certains
& m'ont donné leurs certificats avec autant de
plaifir que de fatisfaction.
Certificat de Meffieurs Sicret & Lapuyade , Maitres
en Chirurgie , à Toulouse.
Nous , Maîtres en Chirurgie de la ville de Touloufe
, certifions à qui il appartiendra , que le
fieur Laboric , notre Confrere , a traité fous nos
yeux par l'ufage des dragées de M. Keyfer , deux
malades de cette Ville , mari & femme , qui, après
avoir fubi quatre traitemens inutiles par les frictions
, avoient encore plufieurs fymptômes de v...
des douleurs nocturnes dans tous les membres ,
des excroiffances vénériennes & un ulcere au gofier
qui avoit conftamment réfifté à tous les reme
des. Nous atteftons ici avec plaifir que tous ces
fymptômes ont cédé en très- peu de temps à l'ufage
des dragées , pendant la durée duquel ces ma
lades n'ont éprouvé aucune incommodité remarquable
, qu'ils ont toujours vaqué à leurs affaires ,
& que l'un & l'autre nous ont paru bien & parfaitement
guéris . A Toulouſe , le 2 Mars 1758.
Signé , Sicret & Lapuyade.
Certificat de Meffieurs les Caritouls.
Nous , Capitouls , Gouverneurs de la ville de
Touloufe , Chefs des Nobles , Juges des caufes
206 MERCURE DE FRANCE.
civiles & criminelles , & de la police de ladite
Ville & gardiage d'icelle , à tous ceux qui ces
préfentes Lettres verront , Salut. Sçavoir faiſons ,
& atteftons que les fignatures de MM . Sicret &
Lapuyade , Chirurgiens - Jurés de cette Ville , ciappofées
, font véritables , & que foi doit y être
ajoutée en jugement & dehors. En témoins de quoi
nous avons figné ces Préfentes , fait contrefigner
par notre Secretaire Greffier , & à icelles fait appoſer
le fceau des Armes de la Ville. A Toulouſe ,
ce 22 Mars 1758. Signé , Pagés - de Suttes : Tournico,
Capitoul, Chef du Confiftoire. Par Meffieurs.
Savanier.
Certificat de Meffieurs les Médecins , & de M. le
Lieutenant de M. le Premier Chirurgien.
"
Nous , Docteurs en Médecine , le Lieutenant
de M. le premier Chirurgien du Roi , & les Maîtres
en Chirurgie fouffignés , certifions avoir vu
& vérifié l'état actuel d'un homme & d'une femme
mariés auxquels nous avons trouvés , 1º. au mari
des puftules fulfureufes au front , à la tête , à la
bouche & au meaton , des tuméfactions & plufieurs
ulceres chancreux & quantité d'autres
fymptômes très - graves . L'on fupprime ici les
mots défagréables. A la femme un anneau de
crêtes , moles , indolentes & autres fymptômes
très -confidérables . Qu'enfuite des traitemens faits
par M. Laboric , notre Confrere , avec les dragées
de M. Keyſer , nous avons revus & examinés les
malades ci- deffus ; & qu'en conféquence , nous
certifions qu'après des examens & vifites réitérées,
nous avons trouvé tous les accidens & ſymptômes
dont il eft fait mention, radicalement détruits ,
de façon qu'il n'en refte point veftige , que l'homme
& la femme jouiffent d'une fanté parfaite , &
JUILLET. 1758. 207
que pendant l'ufage des remedes de M. Keyfer ,
ils n'ont éprouvé aucune espece d'incommodité.
En foi de quoi , &c. A Toulouſe > ce 25 Mars
1758. Signé , Meynard , Ponderous , Docteurs en
Médecine ; Camoire , Fronton ,
fils , Crouzet , Cazabon , &c .
pere , Fronten
Certificat de M. le Marquis de Nupces , Préfident à
Mortier au Parlement.
9
Je, fouffigné, déclare que la nommée Segonzat
& fon mari de ma terre de Florentin , attaqués
d'une maladie fi confidérable , qu'ils avoient été
obligés de fe faire tranfporter fur une charette ,
ont été traités dans mon hôtel par M. Laboric
& qu'ils font partis en très - bonne fanté , ce qui
annonce une guériſon parfaite. En foi de quoi
j'ai figné . A Toulouſe , le 28 Mars 1758. De
Nupces , Préfident au Parlement.
Certificat de Meffieurs les Capitouls .
.
Nous , Capitouls , Gouverneurs , & c. fçavoir
faifons que les feings appofés au bas du Préfent ,
fçavoir de MM . Ponderons & Meynard , Médecins
de cette Ville ; Camoire , Fronton pere &
fils , Crouzet & Cazabon , Chirurgiens , font les
feings véritables , & que foi doit y être ajoutée.
En témoin de quoi , & c. nous avons fignés. Tournico,
Pagés , Defuttes . Par Meffieurs , Savanier.
RENNE S.
Lettre de M. Dupont , Maître en Chirurgie , Démonftrateur
Royal , à M. Keyfer , en datte da
26 Mars.
C'eft avec le plus grand plaifir , Monfieur , que
je me trouve dans le cas de pouvoir attefter l'efficacité
de vos dragées pour la cure des maladies
t
208 MERCURE DE FRANCE.
vénériennes. Lorfque vous eûtes la bonté de me
propofer votre correfpondance , j'eus l'honneur
de vous répondre que je ne pouvois l'accepter
fans m'être convaincu par mes expériences de la
fupériorité de votre méthode : vous convîntes de
ce préalable. Les trois fujets de la maladie def
quels je vous ai précédemment fait le détail fe
préfenterent , je les ai guéris. Je fuis convaincu
& en conféquence j'accepte avec autant de plaifir
que de reconnoiffance l'offre que vous m'avez
faite. Je joins ici le certificat de M. Sevoy , Docteur
en Médecine , qui a vu & fuivi ces malades.
J'ai l'honneur d'être , &c . Dupont , Démonſtra
teur Royal en Chirurgie à Rennes.
Certificat de M. Sevoy , Docteur en Médecine a
Rennes , en Bretagne.
Je fouffigné Docteur en Médecine , Aggrégé
au College des Médecins de Rennes, certifie avoir
vu & vifité Pierre Coliant , âgé de 40 ans , Jeanne
Rocher, fa femme , âgée de 35 , & fon enfant d'environ
3 ans , tous trois attaqués de maladie vénérienne
très - grave, Pon fupprime ici les détails ,
lefquels, ayant été tous trois traités par les dragées
de M. Keyfer , adminiftrés par M. Dupont , Mai
tre Chirurgien à Rennes & ayant commencé à
en prendre le 2 Janvier 1758 , j'ai vu & vifité les
mêmes perfonnes deux mois après , & les ai trouvées
fans aucun de ces fymptômes , & paroiffant
jouir d'une bonne fanté, malgré l'inclémence de
la faifon. A Rennes , ce 23 Mars 1758. Sevoy »
Médecin.
"
BESANÇON.
Lettre de M. Juffy, Maître en Chirurgie , à M.
Keyfer , en datte du 24 Mars 1758.
Je ferois bien malheureux , Monfieur , fi votre
JUILLET. 175 269
remède ayant partout les plus heureux fuccès , je
n'avois la fatisfaction de vous apprendre qu'il m'a
parfaitement réuſſi ſur un Employé attaqué de la
maladie vénérienne la plus confirmée , & fur le
nommé Luguet , Aubergifte , qui avoit lavoûte &
le voile du palais ulcéré , & qui avoit été déja
inutilement traité par les frictions. L'on fupprime
ici les détails de ces maladies dont les vilains mots
ne paroiffent pas néceffaires , mais qui étoient des
plus graves , & lefquels font parfaitement guéris.
Ce qui me prouve autentiquement la vérité que
vous m'aviez annoncée , & in'engage à donner à
votre méthode la préférence qu'elle mérite à tous
égards , ces malades ayant vaqué à leurs affaires ,
& n'ayant reffenti aucune efpèce d'incommodités .
J'ai l'honneur d'être , &c. Juffy , Maître en Chirurgie
à Befançon.
ΕΥΟΝ.
Lettre de M. Rey , Maitre en Chirurgie, à M
Keyfer , en datte du 2 Avril 1758.
Celle - ci eft , Monfieur , pour vous prévenir
que les épreuves qu'il a plu à M. le Prévôt des
Marchands & à MM. les Recteurs de l'Hôtel-
Dieu , de me faire faire de deux malades attaqués
des maladies vénériennes les plus graves , étant
achevées , & ces deux malades venant de fortir
parfaitement guéris, un de Meffieurs les Recteurs
vient d'envoyer à M. le Prévôt des Marchands ,
actuellement à Paris , les Certificats qui m'ont
été donnés par mes Confreres chargés de fuivre ces
expériences , & lefquels Certificats doivent être
préſentés à M. le Duc de Villeroy & à M. le Ma
réchal de Biron. Tous les malades dont je vous ai
parlé dans mes dernieres font -entierement guéris ,
210 MERCURE DE FRANCE.
1
n'ont éprouvé aucuns accidens , & jouiffent de la
meilleure fanté . J'en ai plufieurs nouveaux , de
l'état defquels je vous entretiendrai par le Courier
prochain. J'ai l'honneur d'être , &c. Rey , Maître
en Chirurgie à Lyon.
Nouveau Certificat de M. Garengeot , à l'occasion
de l'ufage qu'il vient de faire par lui- même des
dragées à l'Armée du Roi.
E'on n'a encore vu dans les repliques de M.
Keyfer à fes adverfaires , que deux de mès Certificats
fous l'autorité de deux Seigneurs qui exigeoient
que je fuiviffe ce Praticien dans le traitement
d'un nombre déterminé de fes malades , &
que je leur en rendiffe compte fuivant la probité
qu'ils me connoiffoient . Or j'attefte de plus aujourd'hui
que ce Chirurgien m'ayant reconnu
verfé dans le genre de maladie qui l'occupe , m'a
confié de fon remede. Me trouvant enfuite dans
une pofition où je ne pouvois traiter trois Officiers
par la méthode ordinaire ; je me fuis fervi
avec fuccès dudit remede , quoique ces Militaires
fuffent affujettis à paffer toute une campagne
dans des plaines , à n'avoir d'autre domicile que
leur tente , aux exercices de leur état qui confiftent
à monter de temps à autre des gardes , à
coucher ſouvent au bivouac , à des marches trèsfréquentes
, & à un régime peu convenable . Je
donne moins ces trois exemples pour modele ,
que pour faire connoître aux perſonnes en état
d'obferver un certain régime , d'être à portée
d'une adminiftration judicieufe & journaliere du
remede , & des acceffoires qui font quelquefois
d'une néceffité abfolue , qu'elles fe trouveront
guéries fans s'être abfentées de leurs exercices que
l'on fuppofe modérés , & fans qu'on ſe ſoit apJUILLET.
1758.
21X
२
perçu de leur incommodité ; avantage très- grand
pour plufieurs. Fait à Paris , le 17 Mars 1758.
Croiffant- de Garengeot .
Bretagne , à Lyon , à Besançon & à l'Armée
fous les yeux des Magifirats , des Médecins &
des Chirurgiens.
TOULOUSE.
Lettre de M. Laborie , Maître en Chirurgie à Touloufe
, à M. Keyſer , en datte du 2 Mars 1758 .
Vous recevrez , Monfieur , avec la préfente , les
certificats de MM. les Médecins & Chirurgiens ,,
de MM. les Capitouls , & de M. le Préſident de
Nupces , qui a bien voulu me donner fon atteftation
particuliere , & que fon amour pour le bien
publie & le foulagement de l'humanité a engagé
JUILLET. 1758. 201
a permettre que je traitaffe chez lui & fous fes
yeux avec vos dragées , les deux derniers de mes
malades. Je me flatte , Monfieur , que l'on ne
doutera pas de l'authenticité de ces atteftations , &
je ne puis m'empêcher de rendre ici juftice à la
vérité , & au zele impartial de mes Confreres , &
en particulier de M. Camoire , notre Lieutenant ,
lefquels, bien loin de témoigner aucune forte de
répugnance à voir les effets de votre remede , ont
été enchantés de fes fuccès prompts & certains
& m'ont donné leurs certificats avec autant de
plaifir que de fatisfaction.
Certificat de Meffieurs Sicret & Lapuyade , Maitres
en Chirurgie , à Toulouse.
Nous , Maîtres en Chirurgie de la ville de Touloufe
, certifions à qui il appartiendra , que le
fieur Laboric , notre Confrere , a traité fous nos
yeux par l'ufage des dragées de M. Keyfer , deux
malades de cette Ville , mari & femme , qui, après
avoir fubi quatre traitemens inutiles par les frictions
, avoient encore plufieurs fymptômes de v...
des douleurs nocturnes dans tous les membres ,
des excroiffances vénériennes & un ulcere au gofier
qui avoit conftamment réfifté à tous les reme
des. Nous atteftons ici avec plaifir que tous ces
fymptômes ont cédé en très- peu de temps à l'ufage
des dragées , pendant la durée duquel ces ma
lades n'ont éprouvé aucune incommodité remarquable
, qu'ils ont toujours vaqué à leurs affaires ,
& que l'un & l'autre nous ont paru bien & parfaitement
guéris . A Toulouſe , le 2 Mars 1758.
Signé , Sicret & Lapuyade.
Certificat de Meffieurs les Caritouls.
Nous , Capitouls , Gouverneurs de la ville de
Touloufe , Chefs des Nobles , Juges des caufes
206 MERCURE DE FRANCE.
civiles & criminelles , & de la police de ladite
Ville & gardiage d'icelle , à tous ceux qui ces
préfentes Lettres verront , Salut. Sçavoir faiſons ,
& atteftons que les fignatures de MM . Sicret &
Lapuyade , Chirurgiens - Jurés de cette Ville , ciappofées
, font véritables , & que foi doit y être
ajoutée en jugement & dehors. En témoins de quoi
nous avons figné ces Préfentes , fait contrefigner
par notre Secretaire Greffier , & à icelles fait appoſer
le fceau des Armes de la Ville. A Toulouſe ,
ce 22 Mars 1758. Signé , Pagés - de Suttes : Tournico,
Capitoul, Chef du Confiftoire. Par Meffieurs.
Savanier.
Certificat de Meffieurs les Médecins , & de M. le
Lieutenant de M. le Premier Chirurgien.
"
Nous , Docteurs en Médecine , le Lieutenant
de M. le premier Chirurgien du Roi , & les Maîtres
en Chirurgie fouffignés , certifions avoir vu
& vérifié l'état actuel d'un homme & d'une femme
mariés auxquels nous avons trouvés , 1º. au mari
des puftules fulfureufes au front , à la tête , à la
bouche & au meaton , des tuméfactions & plufieurs
ulceres chancreux & quantité d'autres
fymptômes très - graves . L'on fupprime ici les
mots défagréables. A la femme un anneau de
crêtes , moles , indolentes & autres fymptômes
très -confidérables . Qu'enfuite des traitemens faits
par M. Laboric , notre Confrere , avec les dragées
de M. Keyſer , nous avons revus & examinés les
malades ci- deffus ; & qu'en conféquence , nous
certifions qu'après des examens & vifites réitérées,
nous avons trouvé tous les accidens & ſymptômes
dont il eft fait mention, radicalement détruits ,
de façon qu'il n'en refte point veftige , que l'homme
& la femme jouiffent d'une fanté parfaite , &
JUILLET. 1758. 207
que pendant l'ufage des remedes de M. Keyfer ,
ils n'ont éprouvé aucune espece d'incommodité.
En foi de quoi , &c. A Toulouſe > ce 25 Mars
1758. Signé , Meynard , Ponderous , Docteurs en
Médecine ; Camoire , Fronton ,
fils , Crouzet , Cazabon , &c .
pere , Fronten
Certificat de M. le Marquis de Nupces , Préfident à
Mortier au Parlement.
9
Je, fouffigné, déclare que la nommée Segonzat
& fon mari de ma terre de Florentin , attaqués
d'une maladie fi confidérable , qu'ils avoient été
obligés de fe faire tranfporter fur une charette ,
ont été traités dans mon hôtel par M. Laboric
& qu'ils font partis en très - bonne fanté , ce qui
annonce une guériſon parfaite. En foi de quoi
j'ai figné . A Toulouſe , le 28 Mars 1758. De
Nupces , Préfident au Parlement.
Certificat de Meffieurs les Capitouls .
.
Nous , Capitouls , Gouverneurs , & c. fçavoir
faifons que les feings appofés au bas du Préfent ,
fçavoir de MM . Ponderons & Meynard , Médecins
de cette Ville ; Camoire , Fronton pere &
fils , Crouzet & Cazabon , Chirurgiens , font les
feings véritables , & que foi doit y être ajoutée.
En témoin de quoi , & c. nous avons fignés. Tournico,
Pagés , Defuttes . Par Meffieurs , Savanier.
RENNE S.
Lettre de M. Dupont , Maître en Chirurgie , Démonftrateur
Royal , à M. Keyfer , en datte da
26 Mars.
C'eft avec le plus grand plaifir , Monfieur , que
je me trouve dans le cas de pouvoir attefter l'efficacité
de vos dragées pour la cure des maladies
t
208 MERCURE DE FRANCE.
vénériennes. Lorfque vous eûtes la bonté de me
propofer votre correfpondance , j'eus l'honneur
de vous répondre que je ne pouvois l'accepter
fans m'être convaincu par mes expériences de la
fupériorité de votre méthode : vous convîntes de
ce préalable. Les trois fujets de la maladie def
quels je vous ai précédemment fait le détail fe
préfenterent , je les ai guéris. Je fuis convaincu
& en conféquence j'accepte avec autant de plaifir
que de reconnoiffance l'offre que vous m'avez
faite. Je joins ici le certificat de M. Sevoy , Docteur
en Médecine , qui a vu & fuivi ces malades.
J'ai l'honneur d'être , &c . Dupont , Démonſtra
teur Royal en Chirurgie à Rennes.
Certificat de M. Sevoy , Docteur en Médecine a
Rennes , en Bretagne.
Je fouffigné Docteur en Médecine , Aggrégé
au College des Médecins de Rennes, certifie avoir
vu & vifité Pierre Coliant , âgé de 40 ans , Jeanne
Rocher, fa femme , âgée de 35 , & fon enfant d'environ
3 ans , tous trois attaqués de maladie vénérienne
très - grave, Pon fupprime ici les détails ,
lefquels, ayant été tous trois traités par les dragées
de M. Keyfer , adminiftrés par M. Dupont , Mai
tre Chirurgien à Rennes & ayant commencé à
en prendre le 2 Janvier 1758 , j'ai vu & vifité les
mêmes perfonnes deux mois après , & les ai trouvées
fans aucun de ces fymptômes , & paroiffant
jouir d'une bonne fanté, malgré l'inclémence de
la faifon. A Rennes , ce 23 Mars 1758. Sevoy »
Médecin.
"
BESANÇON.
Lettre de M. Juffy, Maître en Chirurgie , à M.
Keyfer , en datte du 24 Mars 1758.
Je ferois bien malheureux , Monfieur , fi votre
JUILLET. 175 269
remède ayant partout les plus heureux fuccès , je
n'avois la fatisfaction de vous apprendre qu'il m'a
parfaitement réuſſi ſur un Employé attaqué de la
maladie vénérienne la plus confirmée , & fur le
nommé Luguet , Aubergifte , qui avoit lavoûte &
le voile du palais ulcéré , & qui avoit été déja
inutilement traité par les frictions. L'on fupprime
ici les détails de ces maladies dont les vilains mots
ne paroiffent pas néceffaires , mais qui étoient des
plus graves , & lefquels font parfaitement guéris.
Ce qui me prouve autentiquement la vérité que
vous m'aviez annoncée , & in'engage à donner à
votre méthode la préférence qu'elle mérite à tous
égards , ces malades ayant vaqué à leurs affaires ,
& n'ayant reffenti aucune efpèce d'incommodités .
J'ai l'honneur d'être , &c. Juffy , Maître en Chirurgie
à Befançon.
ΕΥΟΝ.
Lettre de M. Rey , Maitre en Chirurgie, à M
Keyfer , en datte du 2 Avril 1758.
Celle - ci eft , Monfieur , pour vous prévenir
que les épreuves qu'il a plu à M. le Prévôt des
Marchands & à MM. les Recteurs de l'Hôtel-
Dieu , de me faire faire de deux malades attaqués
des maladies vénériennes les plus graves , étant
achevées , & ces deux malades venant de fortir
parfaitement guéris, un de Meffieurs les Recteurs
vient d'envoyer à M. le Prévôt des Marchands ,
actuellement à Paris , les Certificats qui m'ont
été donnés par mes Confreres chargés de fuivre ces
expériences , & lefquels Certificats doivent être
préſentés à M. le Duc de Villeroy & à M. le Ma
réchal de Biron. Tous les malades dont je vous ai
parlé dans mes dernieres font -entierement guéris ,
210 MERCURE DE FRANCE.
1
n'ont éprouvé aucuns accidens , & jouiffent de la
meilleure fanté . J'en ai plufieurs nouveaux , de
l'état defquels je vous entretiendrai par le Courier
prochain. J'ai l'honneur d'être , &c. Rey , Maître
en Chirurgie à Lyon.
Nouveau Certificat de M. Garengeot , à l'occasion
de l'ufage qu'il vient de faire par lui- même des
dragées à l'Armée du Roi.
E'on n'a encore vu dans les repliques de M.
Keyfer à fes adverfaires , que deux de mès Certificats
fous l'autorité de deux Seigneurs qui exigeoient
que je fuiviffe ce Praticien dans le traitement
d'un nombre déterminé de fes malades , &
que je leur en rendiffe compte fuivant la probité
qu'ils me connoiffoient . Or j'attefte de plus aujourd'hui
que ce Chirurgien m'ayant reconnu
verfé dans le genre de maladie qui l'occupe , m'a
confié de fon remede. Me trouvant enfuite dans
une pofition où je ne pouvois traiter trois Officiers
par la méthode ordinaire ; je me fuis fervi
avec fuccès dudit remede , quoique ces Militaires
fuffent affujettis à paffer toute une campagne
dans des plaines , à n'avoir d'autre domicile que
leur tente , aux exercices de leur état qui confiftent
à monter de temps à autre des gardes , à
coucher ſouvent au bivouac , à des marches trèsfréquentes
, & à un régime peu convenable . Je
donne moins ces trois exemples pour modele ,
que pour faire connoître aux perſonnes en état
d'obferver un certain régime , d'être à portée
d'une adminiftration judicieufe & journaliere du
remede , & des acceffoires qui font quelquefois
d'une néceffité abfolue , qu'elles fe trouveront
guéries fans s'être abfentées de leurs exercices que
l'on fuppofe modérés , & fans qu'on ſe ſoit apJUILLET.
1758.
21X
२
perçu de leur incommodité ; avantage très- grand
pour plufieurs. Fait à Paris , le 17 Mars 1758.
Croiffant- de Garengeot .
Fermer
Résumé : Nouvelles épreuves faites à Toulouse, à Rennes en Bretagne, à Lyon, à Besançon & à l'Armée, sous les yeux des Magistrats, des Médecins & des Chirurgiens.
En 1758, plusieurs villes françaises ont mené des épreuves et certifications pour évaluer l'efficacité des dragées de M. Keyser dans le traitement des maladies vénériennes. À Toulouse, M. Laborie, maître en chirurgie, a traité deux malades sous la supervision de médecins et chirurgiens. Ces derniers ont attesté de la guérison rapide et sans inconvénients des patients. Les Capitouls, les médecins, et M. le Président de Nupces ont confirmé l'authenticité de ces témoignages. À Rennes, M. Dupont et M. Sevoy ont certifié la guérison de trois patients grâce aux dragées de M. Keyser. À Besançon, M. Juffy a rapporté le succès du traitement sur un employé et un aubergiste. À Lyon, M. Rey a informé de la guérison de deux malades sous la supervision de M. le Prévôt des Marchands et des Recteurs de l'Hôtel-Dieu. Enfin, M. Garengeot a attesté de l'efficacité du remède sur trois officiers de l'armée, malgré les conditions difficiles de la campagne militaire.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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385
p. 212-213
AUTRE.
Début :
Bechique souverain, ou Syrop pectoral, approuvé par brevet du 24 Août 1750, [...]
Mots clefs :
Dame veuve Mouton, Sirop béchique, Sirop pectoral, Humeurs engorgées, Lymphe
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AUTRE.
AUTRE.
BECHIQUE fouverain , ou Syrop pectoral , approuvé
par brevet du 24 Août 1750 , pour les maladies
de poitrine , comme rhume , toux invétérées
, oppreffion , foibleffe de poitrine , & afthme
humide. Ce Béchique ayant la propriété de fondre
& d'atténuer les humeurs engorgées dans le poulmon
, d'adoucir l'acrimonie de la lymphe , en
JUILLET. 1758. 213
T
tant que balfamique , & de rétablir les forces abatques
, en rappellant peu à peu l'appétit & le fommeil
,comme parfait reftaurant , produit des effets
fi rapides dans les maladies ci - énoncées , que la
Bouteille taxée à fix livres , fcellée & étiquetée
à l'ordinaire , eft fuffifante pour en éprouver toute
l'efficacité avec fuccès. Il ne fe débite que chez la
Dame veuve Mouton , Marchande Apothicaire
de Paris , rue S. Denis , à côté de la rue Théve
not , vis-à- vis le Roi François.
BECHIQUE fouverain , ou Syrop pectoral , approuvé
par brevet du 24 Août 1750 , pour les maladies
de poitrine , comme rhume , toux invétérées
, oppreffion , foibleffe de poitrine , & afthme
humide. Ce Béchique ayant la propriété de fondre
& d'atténuer les humeurs engorgées dans le poulmon
, d'adoucir l'acrimonie de la lymphe , en
JUILLET. 1758. 213
T
tant que balfamique , & de rétablir les forces abatques
, en rappellant peu à peu l'appétit & le fommeil
,comme parfait reftaurant , produit des effets
fi rapides dans les maladies ci - énoncées , que la
Bouteille taxée à fix livres , fcellée & étiquetée
à l'ordinaire , eft fuffifante pour en éprouver toute
l'efficacité avec fuccès. Il ne fe débite que chez la
Dame veuve Mouton , Marchande Apothicaire
de Paris , rue S. Denis , à côté de la rue Théve
not , vis-à- vis le Roi François.
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Résumé : AUTRE.
Le remède 'Béchique' ou 'Syrop pectoral', approuvé le 24 août 1750, traite les maladies de poitrine comme le rhume et l'asthme. Il fluidifie les humeurs pulmonaires, adoucit la lymphe et restaure les forces. Vendu en bouteilles de six livres, il est disponible chez la Dame veuve Mouton, apothicaire à Paris, rue Saint-Denis.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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386
p. 207-208
Hôpital de M. le Maréchal Duc de Biron. Douzieme traitement depuis son établissement.
Début :
I. Lahave, Compagnie de Rasilly, est entré le 2 Février, & est sorti le 15 [...]
Mots clefs :
Compagnie, Soldats, Malades, Douleurs, Ulcères, Symptômes, Guérison
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Hôpital de M. le Maréchal Duc de Biron. Douzieme traitement depuis son établissement.
Hôpital de M. le Maréchal Duc de Biron.
Douzieme traitement depuis fon établiſſement.
LAHAYE , Compagnie de Rafilly , eft entre
I.
le 2 Février , & eft forti le 15 M parfaitement
guéri ; il étoit dans un état bien fâcheux , & avoir
des douleurs aigues dans tous les doigts du pid.
2. Defrance , Compagnie de Bragelongne , eft
entré le z Février , & eft forti le 15 Mais parfai
tement guéri .
3. Ladouceur , Compagnie de Rochegude , eft
entré le 2 Février , & eft forti le- Mars parfai
tement guéri . Outre les fimptômes vénér ens ,
avoit de grandes douleurs dans les jambes .
4. Saint Médard Compagnie de Guer , eft entré
le 9 Février , & eft forti le 9 Avril parfaitement
guér .
5. Davefne , Compagnie de Bouville , eft entré
le 10 Février , & eft forti le 28 Mars parfa tement
gué: Outre des puftules confidérables , il avoit
des douleurs dans tous les membres , de violens
maux de tête , & un ulcere très profond dans la
gorge.
T
6. Briant , compagnie de Pronleroi , eft entré
le 16 Février , & eft forti le 29 Mars parfaitement
guéri .
7. Drapier , Compagnie de la Colonelle , eft
entré le 17 Février , & eft forti le 28 Mars parfai
tement guéri. l'étoit dans un état cruel , & avoiť
inutilement paffé les grands remedes à Montpellier
& ailleurs.
208 MERCURE DE FRANCE.
8. Digon , Compagnie de Chevalier , eft entré
le 16 Mars , & eft forti le 3 Mai parfaitement
guéri. Outre les fimptômes ordinaires , il avoit
des douleurs partout le corps.
eft
9. Saint André , Compagnie de la Ferriere ,
entré le 30 Mars , & eft forti le 9 Mai parfaitement
guéri. Il avoit les plus violens maux de tête ,
une furdité confidérable , une ophtalmie à l'oeil
gauche , & un ulcere , avec inflammation à la
gorge.
10. La Pierre , Compagnie de Chevalier , eft entré
le 30 Mars , & eft forti le 2 Mai parfaitement
guéri .
11. Verly , Compagnie de Chevalier , eft entré
le 13 Avril, & eft forti le 23 Mai parfaitement
guéri . Il étoit dans l'état le plus fâcheux , & outre
les fimptômes les plus graves , il avoit une furdité
à l'oreille gauche avec un engorgement aux glandes
inguinaires.
12. Coeur-de- Roi , Compagnie de Mathan , eft
entré le 4 Mai , & eft forti le 13 Juin parfaitement
guéri.
Douzieme traitement depuis fon établiſſement.
LAHAYE , Compagnie de Rafilly , eft entre
I.
le 2 Février , & eft forti le 15 M parfaitement
guéri ; il étoit dans un état bien fâcheux , & avoir
des douleurs aigues dans tous les doigts du pid.
2. Defrance , Compagnie de Bragelongne , eft
entré le z Février , & eft forti le 15 Mais parfai
tement guéri .
3. Ladouceur , Compagnie de Rochegude , eft
entré le 2 Février , & eft forti le- Mars parfai
tement guéri . Outre les fimptômes vénér ens ,
avoit de grandes douleurs dans les jambes .
4. Saint Médard Compagnie de Guer , eft entré
le 9 Février , & eft forti le 9 Avril parfaitement
guér .
5. Davefne , Compagnie de Bouville , eft entré
le 10 Février , & eft forti le 28 Mars parfa tement
gué: Outre des puftules confidérables , il avoit
des douleurs dans tous les membres , de violens
maux de tête , & un ulcere très profond dans la
gorge.
T
6. Briant , compagnie de Pronleroi , eft entré
le 16 Février , & eft forti le 29 Mars parfaitement
guéri .
7. Drapier , Compagnie de la Colonelle , eft
entré le 17 Février , & eft forti le 28 Mars parfai
tement guéri. l'étoit dans un état cruel , & avoiť
inutilement paffé les grands remedes à Montpellier
& ailleurs.
208 MERCURE DE FRANCE.
8. Digon , Compagnie de Chevalier , eft entré
le 16 Mars , & eft forti le 3 Mai parfaitement
guéri. Outre les fimptômes ordinaires , il avoit
des douleurs partout le corps.
eft
9. Saint André , Compagnie de la Ferriere ,
entré le 30 Mars , & eft forti le 9 Mai parfaitement
guéri. Il avoit les plus violens maux de tête ,
une furdité confidérable , une ophtalmie à l'oeil
gauche , & un ulcere , avec inflammation à la
gorge.
10. La Pierre , Compagnie de Chevalier , eft entré
le 30 Mars , & eft forti le 2 Mai parfaitement
guéri .
11. Verly , Compagnie de Chevalier , eft entré
le 13 Avril, & eft forti le 23 Mai parfaitement
guéri . Il étoit dans l'état le plus fâcheux , & outre
les fimptômes les plus graves , il avoit une furdité
à l'oreille gauche avec un engorgement aux glandes
inguinaires.
12. Coeur-de- Roi , Compagnie de Mathan , eft
entré le 4 Mai , & eft forti le 13 Juin parfaitement
guéri.
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Résumé : Hôpital de M. le Maréchal Duc de Biron. Douzieme traitement depuis son établissement.
Le document décrit le douzième traitement effectué à l'hôpital du Maréchal Duc de Biron, où douze patients ont été traités et guéris entre février et juin. Lahaye, Desrance et Ladouceur, entrés le 2 février, sont sortis guéris le 15 mars. Ladouceur souffrait également de douleurs dans les jambes. Saint Médard, entré le 9 février, est sorti guéri le 9 avril. Davezne, entré le 10 février, a été guéri le 28 mars malgré des pustules, des douleurs dans les membres, des maux de tête violents et un ulcère profond dans la gorge. Briant, entré le 16 février, est sorti guéri le 29 mars. Drapier, entré le 17 février, était dans un état cruel et a été guéri le 28 mars après avoir essayé sans succès des remèdes à Montpellier. Digon, entré le 16 mars, a été guéri le 3 mai avec des douleurs dans tout le corps. Saint André, entré le 30 mars, a été guéri le 9 mai malgré des maux de tête violents, une surdité, une ophtalmie à l'œil gauche et un ulcère à la gorge. La Pierre, entré le 30 mars, est sorti guéri le 2 mai. Verly, entré le 13 avril, a été guéri le 23 mai malgré une surdité à l'oreille gauche et un engorgement aux glandes inguinales. Enfin, Coeur-de-Roi, entré le 4 mai, est sorti guéri le 13 juin.
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387
p. 208-211
Expériences qui viennent d'être faites dans l'Hôpital Militaire de Strasbourg, sous le bon plaisir de M. l'Intendant d'Alsace, & sous les yeux de Messieurs les Médecins & Chirurgiens dudit Hôpital.
Début :
J'ai l'honneur de vous adresser, Monsieur, un état de cinq malades attaqués [...]
Mots clefs :
Malades, Maladie vénérienne, M. Keyser, Chirurgien-Major de l'hôpital militaire, Vérité, Symptômes, Ulcères, Soldats, Guérison, Pustules, Douleurs, Certificats
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texteReconnaissance textuelle : Expériences qui viennent d'être faites dans l'Hôpital Militaire de Strasbourg, sous le bon plaisir de M. l'Intendant d'Alsace, & sous les yeux de Messieurs les Médecins & Chirurgiens dudit Hôpital.
Expériences qui viennent d'être faites dans l'Hopital
Militaire de Strasbourg ,fous le bon plaifir
de M. l'Intendant d'Alface , & fous les yeux de
Meffieurs les Médecins & Chirurgiens dudit Hô◄
pital.
Lettre de M. le Riche , Chirurgien-Major de l'Hôpital
Militaire de Strasbourg , à M. Keyfer , en
datte du 28 Mai 1758.
J'ai l'honneur de vous adreffer , Monfieur , un
'état de cinq malades attaqués de la maladie vénérienne
, que j'ai traités avec vos dragées , & fuivant
votre méthode de les adminiftrer. Vous ver
rez que le fuccès ne pouvoit en être plus complet ,
JULLET. 1758. 200
ni les atteftations plus authentiques. Il n'y a cependant
rien d'exagéré , ni qui ne foit conforme
à la plus exacte vérité . Je ne vous diffimulerai pas ,
Monfieur , que j'avois befoin de ces preuves pour
croire. Accoutumé depuis très - long- temps à employer
le mercure par les frictions , je ne croyois
pas que toute autre maniere de le donner pût pro
duire de fi bons effets que votre découverte ; mais
je ſuis défabulé , & il eft jufte que j'en faffe l'a
veu. Une circonstance qui me plaît encore , & à
laquelle on doit faire attention , c'eft que la cure
de cette maladie par vos dragées , eft beaucoup
plus courte que par les frictions , plus commode ,
& qu'elle eft pour le moins auffi sûre.
J'ai l'honneur d'être , & c. Le Riche , Chirur
gien Major de l'Hôpital Militaire de Strasbourg .
Etat de cinq malades attaqués de la maladie vénérienne
, qui ont été traités à l'Hôpital Militaire .
de Strasbourg avec les dragées de M. Keyfer ,
fuivantfa méthode , par les foins de M. le Riche,
Chirurgien Major dudit Hôpital , avecla permiffion
de M. le Baron de Lucé , Intendant de la
Province d'Alface.
Le nommé Antoine Buiron , dit Saint Flours ,
Grenadier au Régiment de la Roche -Aymond ,
Compagnie de Saint Fal , eft entré à l'Hôpital le
7 d'Avril , a commencé à être traité le 23 , & en
eft forti le 18 Mai parfaitement guéri , & les forces
rétablies. Les fimptômes de fa maladie étoient
entr'autres des puftules ulcérées.
Le nommé Jean -Baptifte - Jofeph Robelot , Cavalier
au Régiment de Grammont , Compagnie
de Toulle , eft entré à l'hôpital le 23 Mars , fon
traitement a commencé le 10 Avril , & a fini le 12
Mai. Il avoit des puftules ulcérées & des excroiffances.
Il a été parfaitement guéri des unes & des
autres.
210 MERCURE DERANCE!
Le nommé Nicolas la Forge , Cavalier au Rés
giment de Bezons , Compagnie de Ponti , eft entré
à l'hôpital le 23 Mars. Son traitement a commencé
le 10 Avril & a fini le 14 Mai . Il avoit
pour fymptômes des puftules ulcérées , & des
douleurs aux extrêmités fupérieures & inférieures ,
-particulièrement au bras gauche dont il pouvoit
à peine faire ufage. Les puftules font effacées & les
douleurs ont difparues.
Le nommé Gabriel- Pierre , dit d'Arras, Sappeur
au Régiment du Corps royal d'Artillerie , Compagnie
de Clinchamp , eft entré à l'hôpital le 21
Mars . Son traitement a commencé le 10 du mois
`d'Avril , & a fini le 14 Mai. Il avoit pour ſymptômes
un ulcere aux côtés de la luette , lequel lui
étoit furvenu après d'autres maladies vénériennes
bien caractérisées , & il en eft parfaitement guéri.
Le nommé Vidal Eftreman , dit la Jeuneffe ,
foldat au Régiment de Bauvoifis , Compagnie de
la Tour , eft entré à l'hôpital les Avril , ayant un
bubon à laine droite , qui a été ouvert , & autres
fymptômes. Son traitement a commencé le 20
Avril , & a fini le 20 Mai. Il eſt parfaitement guéri .
Certificat de Meffieurs les Médecins & Chirurgiens
qui ont fuivi ces traitemens.
Nous , Médecins , Chirurgiens-Majors & Aides
de l'Hôpital Militaire de Strasbourg , fouffignés
eertifions & atteftons que nous avons vifité trèsfcrupuleufement
les malades dénommés au préfent
état , & que nous avons trouvé qu'ils avoient
chacun les fymptômes propres & particuliers de
la maladie vénérienne dont il eft fait mention à
chaque article féparé. Que nous nous fommes
tranfportés plufieurs fois dans la falle où ils ont
été traités par l'invitation de M. le Riche , Chiturgien-
Major chargé de ce traitement , pour voir
JUI LET. 1758. 211
de quelle maniere le ragées antivénériennes ont
agi fur eux. Que nous avons appris & obfervés en
interrogeant lefdits malades , que ce remede produifoit
des évacuations fûres , douces & aifées ,
tant par les felles , que par les urines & légere
falivation ; & que la guérifon de ces malades
ayant été une fuite de l'adminiftration des dragées
, nous eftimons qu'elles peuvent être employées
avec les meilleurs fuccès pour la guérifon
de cette maladie. Fait à Strasbourg , le 25 du mois
de Mai 1798. Guérin , Docteur en Médecine ;
Paris , Docteur en Médecine ; le Riche , Chirurgien-
Major ; Domergue , Chirurgien - Major en
fecond ; le Riche , Chirurgien Aide- Major ; Barbezant
, Chirurgien Aide- Major.
Militaire de Strasbourg ,fous le bon plaifir
de M. l'Intendant d'Alface , & fous les yeux de
Meffieurs les Médecins & Chirurgiens dudit Hô◄
pital.
Lettre de M. le Riche , Chirurgien-Major de l'Hôpital
Militaire de Strasbourg , à M. Keyfer , en
datte du 28 Mai 1758.
J'ai l'honneur de vous adreffer , Monfieur , un
'état de cinq malades attaqués de la maladie vénérienne
, que j'ai traités avec vos dragées , & fuivant
votre méthode de les adminiftrer. Vous ver
rez que le fuccès ne pouvoit en être plus complet ,
JULLET. 1758. 200
ni les atteftations plus authentiques. Il n'y a cependant
rien d'exagéré , ni qui ne foit conforme
à la plus exacte vérité . Je ne vous diffimulerai pas ,
Monfieur , que j'avois befoin de ces preuves pour
croire. Accoutumé depuis très - long- temps à employer
le mercure par les frictions , je ne croyois
pas que toute autre maniere de le donner pût pro
duire de fi bons effets que votre découverte ; mais
je ſuis défabulé , & il eft jufte que j'en faffe l'a
veu. Une circonstance qui me plaît encore , & à
laquelle on doit faire attention , c'eft que la cure
de cette maladie par vos dragées , eft beaucoup
plus courte que par les frictions , plus commode ,
& qu'elle eft pour le moins auffi sûre.
J'ai l'honneur d'être , & c. Le Riche , Chirur
gien Major de l'Hôpital Militaire de Strasbourg .
Etat de cinq malades attaqués de la maladie vénérienne
, qui ont été traités à l'Hôpital Militaire .
de Strasbourg avec les dragées de M. Keyfer ,
fuivantfa méthode , par les foins de M. le Riche,
Chirurgien Major dudit Hôpital , avecla permiffion
de M. le Baron de Lucé , Intendant de la
Province d'Alface.
Le nommé Antoine Buiron , dit Saint Flours ,
Grenadier au Régiment de la Roche -Aymond ,
Compagnie de Saint Fal , eft entré à l'Hôpital le
7 d'Avril , a commencé à être traité le 23 , & en
eft forti le 18 Mai parfaitement guéri , & les forces
rétablies. Les fimptômes de fa maladie étoient
entr'autres des puftules ulcérées.
Le nommé Jean -Baptifte - Jofeph Robelot , Cavalier
au Régiment de Grammont , Compagnie
de Toulle , eft entré à l'hôpital le 23 Mars , fon
traitement a commencé le 10 Avril , & a fini le 12
Mai. Il avoit des puftules ulcérées & des excroiffances.
Il a été parfaitement guéri des unes & des
autres.
210 MERCURE DERANCE!
Le nommé Nicolas la Forge , Cavalier au Rés
giment de Bezons , Compagnie de Ponti , eft entré
à l'hôpital le 23 Mars. Son traitement a commencé
le 10 Avril & a fini le 14 Mai . Il avoit
pour fymptômes des puftules ulcérées , & des
douleurs aux extrêmités fupérieures & inférieures ,
-particulièrement au bras gauche dont il pouvoit
à peine faire ufage. Les puftules font effacées & les
douleurs ont difparues.
Le nommé Gabriel- Pierre , dit d'Arras, Sappeur
au Régiment du Corps royal d'Artillerie , Compagnie
de Clinchamp , eft entré à l'hôpital le 21
Mars . Son traitement a commencé le 10 du mois
`d'Avril , & a fini le 14 Mai. Il avoit pour ſymptômes
un ulcere aux côtés de la luette , lequel lui
étoit furvenu après d'autres maladies vénériennes
bien caractérisées , & il en eft parfaitement guéri.
Le nommé Vidal Eftreman , dit la Jeuneffe ,
foldat au Régiment de Bauvoifis , Compagnie de
la Tour , eft entré à l'hôpital les Avril , ayant un
bubon à laine droite , qui a été ouvert , & autres
fymptômes. Son traitement a commencé le 20
Avril , & a fini le 20 Mai. Il eſt parfaitement guéri .
Certificat de Meffieurs les Médecins & Chirurgiens
qui ont fuivi ces traitemens.
Nous , Médecins , Chirurgiens-Majors & Aides
de l'Hôpital Militaire de Strasbourg , fouffignés
eertifions & atteftons que nous avons vifité trèsfcrupuleufement
les malades dénommés au préfent
état , & que nous avons trouvé qu'ils avoient
chacun les fymptômes propres & particuliers de
la maladie vénérienne dont il eft fait mention à
chaque article féparé. Que nous nous fommes
tranfportés plufieurs fois dans la falle où ils ont
été traités par l'invitation de M. le Riche , Chiturgien-
Major chargé de ce traitement , pour voir
JUI LET. 1758. 211
de quelle maniere le ragées antivénériennes ont
agi fur eux. Que nous avons appris & obfervés en
interrogeant lefdits malades , que ce remede produifoit
des évacuations fûres , douces & aifées ,
tant par les felles , que par les urines & légere
falivation ; & que la guérifon de ces malades
ayant été une fuite de l'adminiftration des dragées
, nous eftimons qu'elles peuvent être employées
avec les meilleurs fuccès pour la guérifon
de cette maladie. Fait à Strasbourg , le 25 du mois
de Mai 1798. Guérin , Docteur en Médecine ;
Paris , Docteur en Médecine ; le Riche , Chirurgien-
Major ; Domergue , Chirurgien - Major en
fecond ; le Riche , Chirurgien Aide- Major ; Barbezant
, Chirurgien Aide- Major.
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Résumé : Expériences qui viennent d'être faites dans l'Hôpital Militaire de Strasbourg, sous le bon plaisir de M. l'Intendant d'Alsace, & sous les yeux de Messieurs les Médecins & Chirurgiens dudit Hôpital.
Le document décrit des expériences réalisées à l'Hôpital Militaire de Strasbourg sous la supervision de M. l'Intendant d'Alsace et en présence des médecins et chirurgiens de l'hôpital. Une lettre datée du 28 mai 1758, rédigée par M. le Riche, Chirurgien-Major, adresse à M. Keyfer un rapport sur le traitement de cinq malades atteints de la maladie vénérienne. Le traitement a été effectué à l'aide de dragées et de la méthode de M. Keyfer. Le succès du traitement est complet et authentique, sans exagération. M. le Riche, initialement sceptique, reconnaît l'efficacité des dragées, qui permettent une guérison plus rapide et plus commode que les frictions au mercure traditionnelles. Les cinq malades traités sont : 1. Antoine Buiron, grenadier, entré le 7 avril, guéri le 18 mai. 2. Jean-Baptiste-Joseph Robelot, cavalier, entré le 23 mars, guéri le 12 mai. 3. Nicolas la Forge, cavalier, entré le 23 mars, guéri le 14 mai. 4. Gabriel-Pierre, sappeur, entré le 21 mars, guéri le 14 mai. 5. Vidal Estreman, soldat, entré le 1er avril, guéri le 20 mai. Un certificat des médecins et chirurgiens de l'hôpital confirme la guérison des malades et l'efficacité des dragées antivénériennes, observant des évacuations sûres et douces. Le document est signé par plusieurs médecins et chirurgiens le 25 mai 1758.
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388
p. 211-214
Cure particuliere & de remarque.
Début :
Le sieur Keyser entreprit l'an passé M. de ***, dans l'état du monde le plus [...]
Mots clefs :
Maladie, Douleurs, M. Keyser, Traitement, Guérison, Médecins, Échange épistolaire, Remèdes, Frictions, Dragées
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texteReconnaissance textuelle : Cure particuliere & de remarque.
Cure particuliere && de remarque .
Le fieur Keyfer entreprit l'an paffé M. de ***,
dans l'état du monde le plus cruel & fans reffource
, ayant été manqué plufieurs fois , & les frictions
ne pouvant plus lui procurer aucun foulagement.
Avant de l'entreprendre , M Keyfer pria
ce malade de faire faire des confultations authentiques
, lefquelles furent faites par les plus habiles
perfonnes de l'Art en Médecine & en Chirurgie.
M. Keyfer ne pouvant s'étendre plus particuliérement
là- deffus , laiffe ces Meffieurs , qui font extrêmement
au fait , maîtres de juger, en fe rappellant
ce dont il eft queftion . Il entreprit donc ce
malade après leurs confultations , le guérit , &
pria de nouveau fon malade de rappeller après la
guérifon les mêmes perfonnes qui avoient affifté
à la premiere confultation ; ce qui fut exécuté ,
& où plufieurs d'entr'eux marquerent un grand
étonnement. Or comme cette cure a fait tenir
beaucoup de propos , & que les ennemis du ficut
Keyfer , toujours plus animés & plus jaloux que
212 MERCURE DE FRANCE:
jamais , ont ofé répandre danse Public , que non
feulement il l'avoit manque , ais même que ce
malade avoit été obligé de repaffer par les remedes
depuis le traitement du fieur Keyſer ; pour
prouver la nouvelle fauffeté de ces imputations ,
toujours démenties avec autant de vérité que d'authenticité,
le fieur Keyfer va rapporter une Lettre
d'un Maître en Chirurgie de Paris , écrite à fon
malade actuellement à l'armée du Roi , & la Réponſe
dudit malade à ladite Lettre ; ces deux pieces
lui ayant été envoyées par le malade lui -même ,
homme de confidération , & qui s'eft fait un plaifir
d'avertir dans la minute le fieur Keyfer des
queftions qu'on avoit ofé lui faire fur fon état.
Lettre d'un Maître en Chirurgie de Paris , à M.
de *** , à l'Armée de Clermont , en date du 12
Mai 1758.
Monfieur , pour des raifons de la derniere conféquence
, je vous prie en grace de m'écrire let
plutôt que vous pourrez l'état au jufte de votre
fanté , & s'il eft vrai que depuis le traitement que
vous a fait M. Keyler , vous avez été obligé de
paffer par les grands remedes ; c'eft une chofe
très-intéreffante à fçavoir pour moi , voulant fçavoir
au jufte l'état des malades après un temps de
traitement écoulé. Je me flatte que vous ne me
refuferez pas la grace que je vous demande , & j'ai
l'honneur d'être , &c. A Paris , le 12 Mai 1758.
Réponse de M. *** , au Maître en Chirurgie , Auteur
de la Lettre ci deffus.
Monfieur , rien ne m'eft plus aifé que de fatisfaire
à ce que vous paroiffez defirer de moi . L'on
vous en a très-fort impofé , lorfque l'on vous a
que j'avois été obligé de paffer par les remedesdepuis
que j'ai forti des mains de M. Keyfer. Bien
Koin de-là , ma ſanté a toujours été de mieux en
dit
JUI LET . 1758. 213
mieux , malgré l ue d'un long voyage que
j'ai été obligé de à cheval pour joindre mon
Corps. Depuis mon arrivée ici , j'aurai l'honneur
de vous dire, Monfieur, que je ne me fuis gêné en
rien. Je chaffe , je bois , je mange , & je fais mon
ſervice comme fi je n'avois jamais éte incommodé,
Voilà , Monfieur , la vérité pure , & je puis vous
certifier que je dirai à toute la terre que je dois la
vie à M. Keyfer , & non à d'autres , ayant été
manqué par plufieurs. J'ai l'honneur d'être , &c.
A l'Armée de Clermont , Mars 1758. ƉE ***¿
M. Keyfer ne chercheroit affurément pas
s'appuyer de faits fi authentiques ni à en triompher
, fi la malice des propos que l'on invente
chaque jour ne l'y forçoit ; il en eft encore aux➡
quels il croit devoir donner ici un démenti public
Ces propos font qu'il donne des frictions à fes
malades , & que c'eft précisément ce moyen qui lui
fait opérer les cures qu'il cite. A cela M. Keyfer
répond encore comme à la derniere reffource de
fes Adverfaires , que c'eft une fauffeté d'autant
plus grande , qu'il n'en a jamais donné une feule s
qu'il en eft bien éloigné , & qu'il leur défie de
lui citer qui que ce foit qui ofe dire qu'il lui en
ait donné. Ce font là des faits , & ces Meffieurs
peuvent actuellement chercher s'ils en trouveront
Il leur ajoutera encore que ces fortes d'imputa
tions font d'autant plus maladroites , qu'actuel
lement il eft aifé de fçavoir par la multiplicité de
fes Correfpondans , fi le remede a befoin de fric
tions pour guérir , &fi quelqu'un dans la Province
les a employées avec fes dragées. D'autres pour
effrayer le Public , & l'éloigner de ce remede , font
courir le bruit qu'il lui eft mort plufieurs malades
entre les mains. Fauffeté d'autant plus grande
qu'il ne lui en eft pas mort encore un feul , & il
214 MERCURE DE FRANCE.
les défie pareillement de l
foit , riche , pauvre , ou fol
malheureux fort par fes remedes.
Le fieur Keyfer entreprit l'an paffé M. de ***,
dans l'état du monde le plus cruel & fans reffource
, ayant été manqué plufieurs fois , & les frictions
ne pouvant plus lui procurer aucun foulagement.
Avant de l'entreprendre , M Keyfer pria
ce malade de faire faire des confultations authentiques
, lefquelles furent faites par les plus habiles
perfonnes de l'Art en Médecine & en Chirurgie.
M. Keyfer ne pouvant s'étendre plus particuliérement
là- deffus , laiffe ces Meffieurs , qui font extrêmement
au fait , maîtres de juger, en fe rappellant
ce dont il eft queftion . Il entreprit donc ce
malade après leurs confultations , le guérit , &
pria de nouveau fon malade de rappeller après la
guérifon les mêmes perfonnes qui avoient affifté
à la premiere confultation ; ce qui fut exécuté ,
& où plufieurs d'entr'eux marquerent un grand
étonnement. Or comme cette cure a fait tenir
beaucoup de propos , & que les ennemis du ficut
Keyfer , toujours plus animés & plus jaloux que
212 MERCURE DE FRANCE:
jamais , ont ofé répandre danse Public , que non
feulement il l'avoit manque , ais même que ce
malade avoit été obligé de repaffer par les remedes
depuis le traitement du fieur Keyſer ; pour
prouver la nouvelle fauffeté de ces imputations ,
toujours démenties avec autant de vérité que d'authenticité,
le fieur Keyfer va rapporter une Lettre
d'un Maître en Chirurgie de Paris , écrite à fon
malade actuellement à l'armée du Roi , & la Réponſe
dudit malade à ladite Lettre ; ces deux pieces
lui ayant été envoyées par le malade lui -même ,
homme de confidération , & qui s'eft fait un plaifir
d'avertir dans la minute le fieur Keyfer des
queftions qu'on avoit ofé lui faire fur fon état.
Lettre d'un Maître en Chirurgie de Paris , à M.
de *** , à l'Armée de Clermont , en date du 12
Mai 1758.
Monfieur , pour des raifons de la derniere conféquence
, je vous prie en grace de m'écrire let
plutôt que vous pourrez l'état au jufte de votre
fanté , & s'il eft vrai que depuis le traitement que
vous a fait M. Keyler , vous avez été obligé de
paffer par les grands remedes ; c'eft une chofe
très-intéreffante à fçavoir pour moi , voulant fçavoir
au jufte l'état des malades après un temps de
traitement écoulé. Je me flatte que vous ne me
refuferez pas la grace que je vous demande , & j'ai
l'honneur d'être , &c. A Paris , le 12 Mai 1758.
Réponse de M. *** , au Maître en Chirurgie , Auteur
de la Lettre ci deffus.
Monfieur , rien ne m'eft plus aifé que de fatisfaire
à ce que vous paroiffez defirer de moi . L'on
vous en a très-fort impofé , lorfque l'on vous a
que j'avois été obligé de paffer par les remedesdepuis
que j'ai forti des mains de M. Keyfer. Bien
Koin de-là , ma ſanté a toujours été de mieux en
dit
JUI LET . 1758. 213
mieux , malgré l ue d'un long voyage que
j'ai été obligé de à cheval pour joindre mon
Corps. Depuis mon arrivée ici , j'aurai l'honneur
de vous dire, Monfieur, que je ne me fuis gêné en
rien. Je chaffe , je bois , je mange , & je fais mon
ſervice comme fi je n'avois jamais éte incommodé,
Voilà , Monfieur , la vérité pure , & je puis vous
certifier que je dirai à toute la terre que je dois la
vie à M. Keyfer , & non à d'autres , ayant été
manqué par plufieurs. J'ai l'honneur d'être , &c.
A l'Armée de Clermont , Mars 1758. ƉE ***¿
M. Keyfer ne chercheroit affurément pas
s'appuyer de faits fi authentiques ni à en triompher
, fi la malice des propos que l'on invente
chaque jour ne l'y forçoit ; il en eft encore aux➡
quels il croit devoir donner ici un démenti public
Ces propos font qu'il donne des frictions à fes
malades , & que c'eft précisément ce moyen qui lui
fait opérer les cures qu'il cite. A cela M. Keyfer
répond encore comme à la derniere reffource de
fes Adverfaires , que c'eft une fauffeté d'autant
plus grande , qu'il n'en a jamais donné une feule s
qu'il en eft bien éloigné , & qu'il leur défie de
lui citer qui que ce foit qui ofe dire qu'il lui en
ait donné. Ce font là des faits , & ces Meffieurs
peuvent actuellement chercher s'ils en trouveront
Il leur ajoutera encore que ces fortes d'imputa
tions font d'autant plus maladroites , qu'actuel
lement il eft aifé de fçavoir par la multiplicité de
fes Correfpondans , fi le remede a befoin de fric
tions pour guérir , &fi quelqu'un dans la Province
les a employées avec fes dragées. D'autres pour
effrayer le Public , & l'éloigner de ce remede , font
courir le bruit qu'il lui eft mort plufieurs malades
entre les mains. Fauffeté d'autant plus grande
qu'il ne lui en eft pas mort encore un feul , & il
214 MERCURE DE FRANCE.
les défie pareillement de l
foit , riche , pauvre , ou fol
malheureux fort par fes remedes.
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Résumé : Cure particuliere & de remarque.
Le texte décrit la guérison de M. de *** par M. Keyfer, après l'échec de divers traitements et frictions. Avant de procéder, M. Keyfer a consulté des médecins et chirurgiens compétents. Suite à la guérison, ces professionnels ont exprimé leur surprise. Face aux rumeurs affirmant que M. Keyfer aurait échoué ou aurait eu besoin de remèdes supplémentaires, ce dernier présente une lettre d'un maître en chirurgie de Paris et la réponse de M. ***, confirmant sa bonne santé et attribuant sa guérison à M. Keyfer. Le texte réfute également les fausses accusations portées contre M. Keyfer, notamment celle de donner des frictions ou de causer la mort de patients. Ces allégations sont qualifiées d'infondées, et M. Keyfer défie ses détracteurs de prouver le contraire.
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389
p. 214
AVIS.
Début :
Le Public est averti qu'il n'y a que le sieur Garrot qui possede le [...]
Mots clefs :
Eau des Sultannes, Embellissement, Peau, Bain de santé, Taches de la peau, Rougeurs de la peau
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AVIS.
AVIS.
LEE
Public eft averti qu'il n'y a que le fieur
Garrot qui poffede le fecret & la compofition de
la véritable Eau des Sultanes du feu fieur Richard
de Marolle , dont les vertus & propriétés font incomparables
pour l'embelliffement de la peau. On
peut s'en fervir le matin & le foir. Elle rafermit la
peau , la fortifie & l'adoucit confidérablement en
la blanchiffant : elle a auffi la vertu de rafraîchir :
elle convient , non-feulement au beau Sexe , mais
encore aux hommes qui ont le vifage brulé du
foleil en courant la pofte ou la chaffe. Il ne faut
qu'imbiber un petit linge fin ou une éponge avec
cette Eau , & s'en étuver pour fe trouver promptement
foulagé. Cette eau eft très -convenable dans
les bains de fanté & de propreté ; on la peut mêler
avec l'eau du bain à volonté ; lorſqu'on fera
forti du bain , on peut l'employer toute pure ; on
peut auffi , après s'être bien lavé les mains & les
avoir effuyées , fe les frotter de ladite Eau pure ,
puis la laiffer fécher fans les effuyer que très -légérement.
Cette eau eft aufſi très- bonne pour les taches
de rouffeurs & les rougeurs de la petite vérole
; elle les efface entiérement. Plufieurs Seigneurs
& Dames s'en fervent actuellement . Cette Eau fe
débite en différentes Provinces. Le prix du flacon
eft de fix livres , & le demi - flacon eft de trois livres
. Il demeure actuellement rue des deux Ponts ,
Ifle S. Louis , entre un Papetier & un Chaircuitier,
au premier étage. Son Tableau eft fur la porte.
Les perfonnes de Province auront la bonté d'affranchir
les Lettres qu'elles lui écriront.
LEE
Public eft averti qu'il n'y a que le fieur
Garrot qui poffede le fecret & la compofition de
la véritable Eau des Sultanes du feu fieur Richard
de Marolle , dont les vertus & propriétés font incomparables
pour l'embelliffement de la peau. On
peut s'en fervir le matin & le foir. Elle rafermit la
peau , la fortifie & l'adoucit confidérablement en
la blanchiffant : elle a auffi la vertu de rafraîchir :
elle convient , non-feulement au beau Sexe , mais
encore aux hommes qui ont le vifage brulé du
foleil en courant la pofte ou la chaffe. Il ne faut
qu'imbiber un petit linge fin ou une éponge avec
cette Eau , & s'en étuver pour fe trouver promptement
foulagé. Cette eau eft très -convenable dans
les bains de fanté & de propreté ; on la peut mêler
avec l'eau du bain à volonté ; lorſqu'on fera
forti du bain , on peut l'employer toute pure ; on
peut auffi , après s'être bien lavé les mains & les
avoir effuyées , fe les frotter de ladite Eau pure ,
puis la laiffer fécher fans les effuyer que très -légérement.
Cette eau eft aufſi très- bonne pour les taches
de rouffeurs & les rougeurs de la petite vérole
; elle les efface entiérement. Plufieurs Seigneurs
& Dames s'en fervent actuellement . Cette Eau fe
débite en différentes Provinces. Le prix du flacon
eft de fix livres , & le demi - flacon eft de trois livres
. Il demeure actuellement rue des deux Ponts ,
Ifle S. Louis , entre un Papetier & un Chaircuitier,
au premier étage. Son Tableau eft fur la porte.
Les perfonnes de Province auront la bonté d'affranchir
les Lettres qu'elles lui écriront.
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Résumé : AVIS.
L'avis informe le public que le sieur Garrot détient le secret et la composition de la véritable Eau des Sultanes, initialement créée par le feu sieur Richard de Marolle. Cette eau possède des vertus exceptionnelles pour l'embellissement de la peau, qu'elle raffermit, fortifie et adoucit tout en la blanchissant. Elle peut être utilisée le matin et le soir et convient également aux hommes ayant le visage brûlé par le soleil. Pour l'utiliser, il suffit d'imbiber un linge fin ou une éponge avec cette eau et de s'en étuver pour soulager rapidement. L'Eau des Sultanes est adaptée aux bains de santé et de propreté, pouvant être mélangée à l'eau du bain ou utilisée pure après le bain. Elle est efficace pour les taches de rousseur et les rougeurs de la petite vérole, les effaçant entièrement. De nombreux seigneurs et dames l'utilisent déjà. Cette eau est vendue en différentes provinces au prix de six livres pour un flacon et trois livres pour un demi-flacon. Le sieur Garrot réside rue des deux Ponts, île Saint-Louis, entre un papetier et un charcutier, au premier étage. Son tableau est affiché sur la porte. Les personnes de province sont priées d'affranchir les lettres qu'elles lui enverront.
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390
p. 72-73
LOGOGRYPHE.
Début :
Je suis d'une humeur noire, & n'ai point de santé ; [...]
Mots clefs :
Hypocondriaque
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : LOGOGRYPHE.
LOGO GRYPHE.
•
Je fuis d'une humeur noire , & n'ai point de
E
fanté ;
Je fuis malade : enfin voilà ma qualité.
Mais fi tu veux , Lecteur , me difféquer toi -même,
Compte-moi par mes pieds , va jufqu'au quatorzieme
:
Devine tous les mors , amufe ton loifir.
A ma diffection fi tu prends du plaifir ,
Commence par un Dieu , par un Roi , par un
Prince ;
Je les renferme tous avec une Province.
Une ville Normande , une autre dans l'Artois ;
Ce qui forme le brave , un an ,
mois :
un jour , un
Une meſure à vin , une prefque montagne :
Ce qui fait renommer les côteaux de Champagne :
Une voûte de pont , une homme à ponction ,
L'admirable maifon dont la production
Nous fournit à la fois la douceur , la lumiere ;
Je produis des métaux , & n'ai point de miniere :
Ce qui plût à Saül , un poids , une ſaiſon ;
Ce qui fe joint au Duc , fur l'onde une maiſon ;
Un ragoût de cheval , une oeuvre poétique ;
Un bloc à fix côtés , une Ifle afiatique ;
Ce que fentent les gens , lorfqu'on veut les railler ;
Ce
SEPTEMBRE. 1758.
73
Ce qui tient un vaiffeau , quand il vient à mouiller;
Ce que chacun recherche auprès d'une puiffance ,
Le plus petit infecte à notre connoiffance ,
Un autre infupportable à tout le genre humain ;
Ce qui peut t'arriver les cartes à la main ,
Ce qui doit fe trouver dans l'ame d'un arbitre ;
que l'on met toujours en tête d'un chapitre ;
Un ingrédient à fauce , un funebre appareil ;
Ce que tu nommes luftre , un journalier réveil ;
Deux élémens , un vaſe , un grand jour de l'an-
Ce
née ,
Le nom de deux Auteurs de la même lignée ;
La veille d'aujourd'hui , l'égalité du ſec ;
L'épithete qu'on donne à ce Lanternier Grec ,
Ce qu'on ne veux pas être , & ce qu'on defire
être ;
Ce que jette un enfant , quand il commence à
naître .
Avec les pieds que j'ai , tu dois juger , Lecteur ,
Que je peux aller loin ; mais en prolixe Auteur
,
Je crains de te laffer , ainfi prends patience ;
Je vais te mettre au fait du fonds de ma ſcience ,
Si tu peux découvrir celui qui redit tout ,
Ta fçauras quelque chofe avant que d'être à
bout.
•
Je fuis d'une humeur noire , & n'ai point de
E
fanté ;
Je fuis malade : enfin voilà ma qualité.
Mais fi tu veux , Lecteur , me difféquer toi -même,
Compte-moi par mes pieds , va jufqu'au quatorzieme
:
Devine tous les mors , amufe ton loifir.
A ma diffection fi tu prends du plaifir ,
Commence par un Dieu , par un Roi , par un
Prince ;
Je les renferme tous avec une Province.
Une ville Normande , une autre dans l'Artois ;
Ce qui forme le brave , un an ,
mois :
un jour , un
Une meſure à vin , une prefque montagne :
Ce qui fait renommer les côteaux de Champagne :
Une voûte de pont , une homme à ponction ,
L'admirable maifon dont la production
Nous fournit à la fois la douceur , la lumiere ;
Je produis des métaux , & n'ai point de miniere :
Ce qui plût à Saül , un poids , une ſaiſon ;
Ce qui fe joint au Duc , fur l'onde une maiſon ;
Un ragoût de cheval , une oeuvre poétique ;
Un bloc à fix côtés , une Ifle afiatique ;
Ce que fentent les gens , lorfqu'on veut les railler ;
Ce
SEPTEMBRE. 1758.
73
Ce qui tient un vaiffeau , quand il vient à mouiller;
Ce que chacun recherche auprès d'une puiffance ,
Le plus petit infecte à notre connoiffance ,
Un autre infupportable à tout le genre humain ;
Ce qui peut t'arriver les cartes à la main ,
Ce qui doit fe trouver dans l'ame d'un arbitre ;
que l'on met toujours en tête d'un chapitre ;
Un ingrédient à fauce , un funebre appareil ;
Ce que tu nommes luftre , un journalier réveil ;
Deux élémens , un vaſe , un grand jour de l'an-
Ce
née ,
Le nom de deux Auteurs de la même lignée ;
La veille d'aujourd'hui , l'égalité du ſec ;
L'épithete qu'on donne à ce Lanternier Grec ,
Ce qu'on ne veux pas être , & ce qu'on defire
être ;
Ce que jette un enfant , quand il commence à
naître .
Avec les pieds que j'ai , tu dois juger , Lecteur ,
Que je peux aller loin ; mais en prolixe Auteur
,
Je crains de te laffer , ainfi prends patience ;
Je vais te mettre au fait du fonds de ma ſcience ,
Si tu peux découvrir celui qui redit tout ,
Ta fçauras quelque chofe avant que d'être à
bout.
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391
p. 206-207
Hôpital de M. le Maréchal-Duc de Biron (I). Treizieme traitement depuis son établissement.
Début :
Le nommé Bouvet, Compagnie de la Ferriere, est entré le premier Juin, & est [...]
Mots clefs :
Maladies, Soldats, Compagnies, Guérison
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Hôpital de M. le Maréchal-Duc de Biron (I). Treizieme traitement depuis son établissement.
Hôpital deM. le Maréchal-Duc de Biron (1).
5
Treizieme traitement depuis fon établiſſement .
Le nommé Bouvet , Compagnie de la Ferriere ,
eſt entré le premier Juin , & eſt forti le 18 Juillet.
L'on ne peut aſſurer la guériſon radicale de ce
foldat , parce que fa maladie étoit fort grave ,
auroit demandé qu'il reſtât encore une quinzaine
de jours à l'hôpital , & que par un entêtement
déplacé, il a voulu fortir abſolument. On le croit
cependant guéri.
( 1 ) J'ai reçu une Lettre anonyme contre leRemede
de M. Keyser. 1. Je ne ferai jamais aucun.
usage des Lettres anonymes , quand l'objet en ſeras
de quelque conséquence. 2°. L'on a vérifié les faits
contenus dans celle- ci , &j'ai en main les preuves
-de leur fauſſeté,
OCTOBRE. 1758 . 207
Le nommé Joſeph , de la Compagnie d'Obſonville,
eſt entré le 17 Juin , & eſt forti le 27 Juillet
parfaitement guéri .
Le nommé Marinigay , de la Compagnie de la
Tour , eft entré le 17 Juin. Ce ſoldat étoit dans
Pétat le plus fâcheux ; il avoit la poitrine affectée,
&crachoit le ſang. Il eſt ſorti le 25 Juillet parfaitement
guéri .
Le nommé Bavoyau , de la Compagnie de le
Camus , eft entré le 29 de Juin , & eſt forti le
8Août parfaitement guéri.
Le nommé le Blanc , de la Compagnie de Bouville
, eſt entré le 30 Juin , & eſt ſorti le 8 Août
parfaitement guéri .
Le nommé Mitouart , de la Compagnie de la
Sône , eſt entré le 13 Juillet , & eſt ſorti le 22
Août parfaitement guéri .
Le nommé Lagrenade , Compagnie de Tourville
, eſt entré le 20 Juillet , & eſt ſorti le 22 Août
parfaitement guéri ,
5
Treizieme traitement depuis fon établiſſement .
Le nommé Bouvet , Compagnie de la Ferriere ,
eſt entré le premier Juin , & eſt forti le 18 Juillet.
L'on ne peut aſſurer la guériſon radicale de ce
foldat , parce que fa maladie étoit fort grave ,
auroit demandé qu'il reſtât encore une quinzaine
de jours à l'hôpital , & que par un entêtement
déplacé, il a voulu fortir abſolument. On le croit
cependant guéri.
( 1 ) J'ai reçu une Lettre anonyme contre leRemede
de M. Keyser. 1. Je ne ferai jamais aucun.
usage des Lettres anonymes , quand l'objet en ſeras
de quelque conséquence. 2°. L'on a vérifié les faits
contenus dans celle- ci , &j'ai en main les preuves
-de leur fauſſeté,
OCTOBRE. 1758 . 207
Le nommé Joſeph , de la Compagnie d'Obſonville,
eſt entré le 17 Juin , & eſt forti le 27 Juillet
parfaitement guéri .
Le nommé Marinigay , de la Compagnie de la
Tour , eft entré le 17 Juin. Ce ſoldat étoit dans
Pétat le plus fâcheux ; il avoit la poitrine affectée,
&crachoit le ſang. Il eſt ſorti le 25 Juillet parfaitement
guéri .
Le nommé Bavoyau , de la Compagnie de le
Camus , eft entré le 29 de Juin , & eſt forti le
8Août parfaitement guéri.
Le nommé le Blanc , de la Compagnie de Bouville
, eſt entré le 30 Juin , & eſt ſorti le 8 Août
parfaitement guéri .
Le nommé Mitouart , de la Compagnie de la
Sône , eſt entré le 13 Juillet , & eſt ſorti le 22
Août parfaitement guéri .
Le nommé Lagrenade , Compagnie de Tourville
, eſt entré le 20 Juillet , & eſt ſorti le 22 Août
parfaitement guéri ,
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Résumé : Hôpital de M. le Maréchal-Duc de Biron (I). Treizieme traitement depuis son établissement.
En 1758, le treizième traitement à l'hôpital de M. le Maréchal-Duc de Biron a concerné plusieurs soldats. Bouvet, de la Compagnie de la Ferrière, est entré le 1er juin et sorti le 18 juillet, mais sa guérison complète n'a pu être assurée. Joseph, de la Compagnie d'Obsonville, est entré le 17 juin et sorti guéri le 27 juillet. Marinigay, de la Compagnie de la Tour, est entré le 17 juin avec une maladie grave affectant sa poitrine et crachant du sang, et est sorti guéri le 25 juillet. Bavoyau, de la Compagnie de Camus, est entré le 29 juin et sorti guéri le 8 août. Le Blanc, de la Compagnie de Bouville, est entré le 30 juin et sorti guéri le 8 août. Mitouart, de la Compagnie de la Sône, est entré le 13 juillet et sorti guéri le 22 août. Lagrenade, de la Compagnie de Tourville, est entré le 20 juillet et sorti guéri le 22 août. Par ailleurs, une lettre anonyme critiquant le remède de M. Keyser a été reçue, mais les faits ont été vérifiés et jugés faux.
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392
p. 207-211
Suite des Expériences continuelles dans les diverses Villes & Provinces du Royaume, entr'autres à Grenoble, Dijon & Saint-Malo.
Début :
J'ai tardé, Monsieur, jusqu'à présent à avoir l'honneur de vous écrire pour vous faire part [...]
Mots clefs :
Grenoble, Docteur, Remèdes, Symptômes, Guérison, Dragées, M. Keyser, Dijon, Maître en Chirurgie, Satisfaction, Pustules, Douleurs, Certificats
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texteReconnaissance textuelle : Suite des Expériences continuelles dans les diverses Villes & Provinces du Royaume, entr'autres à Grenoble, Dijon & Saint-Malo.
Suite des Expériences continuelles dans les diverſes
Villes & Provinces du Royaume , entr'autres à
Grenoble , Dijon & Saint- Malo.
د
GRENOBLE.
Lettre de M. Marmion , Docteur Aggrégé à la
Faculté de Médecine du Dauphiné , à M. Keyfer,
en datte du 2 Août 1758 .
J'ai tardé , Monfieur , juſqu'à préſent à avoir
P'honneur de vous écrire pour vous faire part du
ſuccès de vos dragées pour le traitement des maladies
vénériennes , parce que je voulois finir plufieurs
épreuves que j'en ai faites , & qui ont répondu
à votre attente. Je crois avoir eu celui déja
108 MERCURE DE FRANCE.
de vous marquer quej'avois fait adminiſtrer votre
remede fur deux pauvres attaqués de ſymptômes
formidables , qui ſont très-bien guéris. Depuis ce
remps , je l'ai employé avec le même ſuccès fur
nombre de perſonnes. Je puis donc maintenant
affurer que votre méthode a des avantages , & que
conduite avec la bonne adminiſtration que vous
indiquez , elle guérit parfaitement ſans les défagrémens
des ſalivations fongueuſes , qui ſont ſuivies
d'événemens ſi fâcheux.
Le traitement par vos dragées , plus doux &
plus aiſé , mérite certainement la préférence fur
les frictions mercurielles. C'eſt l'opinion quej'ai,
Monfieur , ſur votre remede que je me ferai un
plaifir de faire adminiſtrer quand Poccaſion s'en
préſentera, pour contribuer avec vous , autant
qu'il me fera poſſible , au bien public. J'ai l'hon
neur d'être , &c. Signé , Marmion , Médecin de
l'hôpital du Roi , à Grenoble.
DIJON.
Lettre deM. Maret Maitre en Chirurgie de l'Académie
des Sciences & Belles - Lettres de Dijon ,
Chirurgien de l'Hôpital général , & celui des
Filles de Sainte Anne , à M. Keyſer , en date du
13 Juillet 1758 .
J'ai eu la fatisfaction , Monfieur , de traiter le
mois dernier , avec vos dragées , dans notre hôpital
général , de l'agrément de Meſſieurs nos Directeurs
, une femme de ſoldat âgée de 25 ans , attaquée
de maladie vénérienne. Sa tête étoit couverte
de puftules dans un état de ſuppuration putride.
L'on en voyoit de très-groffes ſur les ailes
du nez , les commiſſures des levres & le menton.
Quelques-unes plus petites étoient répandues fur
OCTOBRE. 1758. 201
lecol, les épaules & les bras : elles étoient accom
pagnées d'infomnies & de douleurs nocturnes dans
les membres , & elles avoient été précédées par
d'autres maladies , fruit ordinaire de l'incontinence.
Tous ſes ſymptômes , dix jours après l'uſage
de vos dragées , diminuerent ; le ſommeil revint ,
les douleurs cefferent , les pustules ſe deſſecherent
; enfin , en ſuivant le traitement que vous
preſcrivez , la malade fut parfaitement guérie , environ
quarante jours après fon entrée dans Phopital.
Četre femme , très-contente de la maniere
douce dont elle avoit été traitée , en alla témoigner
ſa reconnoiſſance à M. Marlot , notre Maire ,
qui a bien voulu donner une atteſtation de l'étar
où il la trouvée , & légaliſer les certificats de
deux de mes confreres qui ont vu la malade devant
&après le traitement. Je vous envoie ces trois
pieces juſtificatives , qui , ainſi qu'une multitude
de pareilles que vous recevez de toutes parts , doivent
conſtater de plus en plus l'excellence de votre
remede. Recevez mes remercimens , Monfieur ,
de ce que vous m'avez donné les moyens de reconnoître
par moi- même l'efficacité de votre remede.
J'ai l'honneur d'être , &c. Signé , Maret
de l'Académie des Seiences & Belles-Lettres de
Dijon.
1
Certificat de M. Marlot , Maire de Dijon.
Nous , Vicomte , Mayeur , Prevôt & Lieutenant-
général de Police de la ville de Dijon , &
l'un des Préſidens du bureau d'adminiſtration de
Phôpital de ladite ville , atteſtons que le ſieur
Maret l'aîné , Maître en Chirurgie , & Chirurgien
dudit hôpital , y a traité avec les dragées deM.
Keyſer , une femme attaquéede la maladie vénérienne
, & qu'après fix ſemaines ou environ , il
216 MERCURE DE FRANCE .
nous l'a repréſentée dans un état qui nous a fait
juger qu'elle étoit guétie ; & l'ayant interrogée ,
elle nous a dit ne plus reſſentir aucunes douleurs ,
&n'avoir plus aucuns des fymptômes du mal dont
elle étoit incommodée . Fait à Dijon , le 13 Juillet
1758. Signé , Marlot.
Certificat de M. Enaux , Maître en Chirurgie
àDijon.
Je, ſouſſigné , Maître en Chirurgie de la villede
Dijon , certifie avoir vu pendant le mois de Mars
de la préfente année , une femme au grand hôpital
de Dijon , ayant des pustules à la tête ,&
des douleurs nocturnes dans les membres , laquelle
M. Maret , Chirurgien dudit hôpital , m'a
dit devoir traiter avec les dragées de M. Keyfer',
& qu'après leur uſage pendant trente - cinq ou
quarante jours , j'ai revu la femme qui m'a dit
ne reffentir aucunes_douleurs , ſes puſtules étant
effacées ſans l'uſage d'aucun topique. Fait à Dijon,
ce 10 Juillet 1758. Signé , Enaux.
Certificat de M. Hoin , l'un des deux Chirurgiens
de l'Hôpital de Dijon.
Je , ſouſſigné , l'un des deux Chirurgiens alternes
de l'hôpital de Dijon , certifie qu'étant en exercice
audit hôpital dans le cours du mois deMars
dernier , j'y ai vu une femme qui ſe plaignoit de
douleurs nocturnes ,& dont la tête étoit couverte
de puſtules dans un état de ſuppuration putride;
que ces accidens me parurent dépendre d'un virus
vénérien; qu'en ayant fait avertir M. Maret mon
collegue audit hôpital , qui m'avoit témoigné le
-déſir qu'il avoit d'éprouver un remede contre les
maladies vénériennes , je lui ai cédé le traitement
de cette femme, quoiqu'il ne dût entrer en exer
OCTOBRE. 1738 .
cice audit hôpital , que le premier jour du mois
ſuivant ; que M. Maret m'a dit depuis , qu'il en
treprenoit la guériſon de cette malade par l'uſagedes
dragées de M. Keyſer ; qu'environ deux
mois après , il m'a fait revoir la même femme
dont les pustules étoient abſolument deſſéchées ,
&qui m'aſſura qu'elle jouiſſoit d'une très-bonne
fanté ,& en avoit toutes les apparences. Fait à
Dijon , ce 10 Juillet 1758. Signé , Hoin.
Nous , Vicomte , Mayeur & Lieutenant-général
de Police de la ville de Dijon , atteſtons que
la fignature ci-deſſus , eſt celle du ſieur Hoin ,
Maître en Chirurgie en cette ville , & l'un des
Chirurgiens de l'hôpital général de ladite ville.
Fait àDijon le 13 Juillet 1758. Signé , Marlot.
Villes & Provinces du Royaume , entr'autres à
Grenoble , Dijon & Saint- Malo.
د
GRENOBLE.
Lettre de M. Marmion , Docteur Aggrégé à la
Faculté de Médecine du Dauphiné , à M. Keyfer,
en datte du 2 Août 1758 .
J'ai tardé , Monfieur , juſqu'à préſent à avoir
P'honneur de vous écrire pour vous faire part du
ſuccès de vos dragées pour le traitement des maladies
vénériennes , parce que je voulois finir plufieurs
épreuves que j'en ai faites , & qui ont répondu
à votre attente. Je crois avoir eu celui déja
108 MERCURE DE FRANCE.
de vous marquer quej'avois fait adminiſtrer votre
remede fur deux pauvres attaqués de ſymptômes
formidables , qui ſont très-bien guéris. Depuis ce
remps , je l'ai employé avec le même ſuccès fur
nombre de perſonnes. Je puis donc maintenant
affurer que votre méthode a des avantages , & que
conduite avec la bonne adminiſtration que vous
indiquez , elle guérit parfaitement ſans les défagrémens
des ſalivations fongueuſes , qui ſont ſuivies
d'événemens ſi fâcheux.
Le traitement par vos dragées , plus doux &
plus aiſé , mérite certainement la préférence fur
les frictions mercurielles. C'eſt l'opinion quej'ai,
Monfieur , ſur votre remede que je me ferai un
plaifir de faire adminiſtrer quand Poccaſion s'en
préſentera, pour contribuer avec vous , autant
qu'il me fera poſſible , au bien public. J'ai l'hon
neur d'être , &c. Signé , Marmion , Médecin de
l'hôpital du Roi , à Grenoble.
DIJON.
Lettre deM. Maret Maitre en Chirurgie de l'Académie
des Sciences & Belles - Lettres de Dijon ,
Chirurgien de l'Hôpital général , & celui des
Filles de Sainte Anne , à M. Keyſer , en date du
13 Juillet 1758 .
J'ai eu la fatisfaction , Monfieur , de traiter le
mois dernier , avec vos dragées , dans notre hôpital
général , de l'agrément de Meſſieurs nos Directeurs
, une femme de ſoldat âgée de 25 ans , attaquée
de maladie vénérienne. Sa tête étoit couverte
de puftules dans un état de ſuppuration putride.
L'on en voyoit de très-groffes ſur les ailes
du nez , les commiſſures des levres & le menton.
Quelques-unes plus petites étoient répandues fur
OCTOBRE. 1758. 201
lecol, les épaules & les bras : elles étoient accom
pagnées d'infomnies & de douleurs nocturnes dans
les membres , & elles avoient été précédées par
d'autres maladies , fruit ordinaire de l'incontinence.
Tous ſes ſymptômes , dix jours après l'uſage
de vos dragées , diminuerent ; le ſommeil revint ,
les douleurs cefferent , les pustules ſe deſſecherent
; enfin , en ſuivant le traitement que vous
preſcrivez , la malade fut parfaitement guérie , environ
quarante jours après fon entrée dans Phopital.
Četre femme , très-contente de la maniere
douce dont elle avoit été traitée , en alla témoigner
ſa reconnoiſſance à M. Marlot , notre Maire ,
qui a bien voulu donner une atteſtation de l'étar
où il la trouvée , & légaliſer les certificats de
deux de mes confreres qui ont vu la malade devant
&après le traitement. Je vous envoie ces trois
pieces juſtificatives , qui , ainſi qu'une multitude
de pareilles que vous recevez de toutes parts , doivent
conſtater de plus en plus l'excellence de votre
remede. Recevez mes remercimens , Monfieur ,
de ce que vous m'avez donné les moyens de reconnoître
par moi- même l'efficacité de votre remede.
J'ai l'honneur d'être , &c. Signé , Maret
de l'Académie des Seiences & Belles-Lettres de
Dijon.
1
Certificat de M. Marlot , Maire de Dijon.
Nous , Vicomte , Mayeur , Prevôt & Lieutenant-
général de Police de la ville de Dijon , &
l'un des Préſidens du bureau d'adminiſtration de
Phôpital de ladite ville , atteſtons que le ſieur
Maret l'aîné , Maître en Chirurgie , & Chirurgien
dudit hôpital , y a traité avec les dragées deM.
Keyſer , une femme attaquéede la maladie vénérienne
, & qu'après fix ſemaines ou environ , il
216 MERCURE DE FRANCE .
nous l'a repréſentée dans un état qui nous a fait
juger qu'elle étoit guétie ; & l'ayant interrogée ,
elle nous a dit ne plus reſſentir aucunes douleurs ,
&n'avoir plus aucuns des fymptômes du mal dont
elle étoit incommodée . Fait à Dijon , le 13 Juillet
1758. Signé , Marlot.
Certificat de M. Enaux , Maître en Chirurgie
àDijon.
Je, ſouſſigné , Maître en Chirurgie de la villede
Dijon , certifie avoir vu pendant le mois de Mars
de la préfente année , une femme au grand hôpital
de Dijon , ayant des pustules à la tête ,&
des douleurs nocturnes dans les membres , laquelle
M. Maret , Chirurgien dudit hôpital , m'a
dit devoir traiter avec les dragées de M. Keyfer',
& qu'après leur uſage pendant trente - cinq ou
quarante jours , j'ai revu la femme qui m'a dit
ne reffentir aucunes_douleurs , ſes puſtules étant
effacées ſans l'uſage d'aucun topique. Fait à Dijon,
ce 10 Juillet 1758. Signé , Enaux.
Certificat de M. Hoin , l'un des deux Chirurgiens
de l'Hôpital de Dijon.
Je , ſouſſigné , l'un des deux Chirurgiens alternes
de l'hôpital de Dijon , certifie qu'étant en exercice
audit hôpital dans le cours du mois deMars
dernier , j'y ai vu une femme qui ſe plaignoit de
douleurs nocturnes ,& dont la tête étoit couverte
de puſtules dans un état de ſuppuration putride;
que ces accidens me parurent dépendre d'un virus
vénérien; qu'en ayant fait avertir M. Maret mon
collegue audit hôpital , qui m'avoit témoigné le
-déſir qu'il avoit d'éprouver un remede contre les
maladies vénériennes , je lui ai cédé le traitement
de cette femme, quoiqu'il ne dût entrer en exer
OCTOBRE. 1738 .
cice audit hôpital , que le premier jour du mois
ſuivant ; que M. Maret m'a dit depuis , qu'il en
treprenoit la guériſon de cette malade par l'uſagedes
dragées de M. Keyſer ; qu'environ deux
mois après , il m'a fait revoir la même femme
dont les pustules étoient abſolument deſſéchées ,
&qui m'aſſura qu'elle jouiſſoit d'une très-bonne
fanté ,& en avoit toutes les apparences. Fait à
Dijon , ce 10 Juillet 1758. Signé , Hoin.
Nous , Vicomte , Mayeur & Lieutenant-général
de Police de la ville de Dijon , atteſtons que
la fignature ci-deſſus , eſt celle du ſieur Hoin ,
Maître en Chirurgie en cette ville , & l'un des
Chirurgiens de l'hôpital général de ladite ville.
Fait àDijon le 13 Juillet 1758. Signé , Marlot.
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Résumé : Suite des Expériences continuelles dans les diverses Villes & Provinces du Royaume, entr'autres à Grenoble, Dijon & Saint-Malo.
Le document décrit des expériences réussies avec des dragées pour le traitement des maladies vénériennes dans plusieurs villes du Royaume, notamment Grenoble, Dijon et Saint-Malo. À Grenoble, le Dr Marmion, agrégé à la Faculté de Médecine du Dauphiné, a confirmé l'efficacité des dragées après plusieurs essais. Il a souligné que ce traitement est plus doux et plus facile à administrer que les frictions mercurielles traditionnelles, qui causent des effets secondaires désagréables. À Dijon, le chirurgien Maret a traité avec succès une femme de 25 ans présentant des symptômes sévères, y compris des pustules et des douleurs nocturnes. Après environ quarante jours de traitement, la patiente a été guérie. Maret a reçu des attestations du maire de Dijon, Marlot, et de deux confrères, Enaux et Hoin, confirmant la guérison de la patiente. Ces témoignages mettent en avant l'efficacité et la douceur du traitement par les dragées de M. Keyser.
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393
p. 211-212
« M. Keyser supplie le Public d'observer que voila déja plus de trente [...] »
Début :
M. Keyser supplie le Public d'observer que voila déja plus de trente [...]
Mots clefs :
M. Keyser, Villes, Satisfaction, Remèdes, Hôpital, Correspondances, Vérité
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texteReconnaissance textuelle : « M. Keyser supplie le Public d'observer que voila déja plus de trente [...] »
M. Keyſer ſupplie le Public d'obſerver que
voila déja plus de trente des principales villes du
royaume , qui ont fait avec la plus grande fatisfaction
, les épreuves les plus authentiques de fes
dragées , qu'il n'y a peut- être jamais eu de remede
dont on ait rendu un compte fi exact , &
qui ait fubi autant d'examens , puiſqu'indépen
damment d'un hôpital fondé en ſa faveur, & treize
traitemens confécutifs qui y ont déja été faits , il
réſulte de tous les endroits où il l'a envoyé , des
témoignages à la vérité deſquels il ſeroit impoffible
de ſe refufer ; & il ofe fe flotter de n'avoir plus
beſoin d'afficher dorénavant , la continuité de ſes
ſuccès , pour perfuader le Public , & étouffer les
faux & mauvais propos que la jaloufie de ſes adverſaires
ſe plaît d'enfanter chaque jour.
Il prie Meſſieurs ſes Correſpondans de ne pas
s'impatienter s'ils ne trouvent pas encore leurs
Lettres& Certificats inférés dans les Mercures , ne
pouvant en mettre que deux ou trois à la fois ,
12 MERCURE DE FRANCE .
&les annoncer les uns après les autres.
Il eſpere donner dans les volumes prochains,
la lifte générale de ſes correſpondans actuels , &
n'attend plus pour cela , que les réponſes de quelques-
uns , &la fin des épreuves de quelques autres.
Il a l'honneur de prévenir auſſi ceux qui pourroient
par fauſſe prévention ou autres raiſons , ne
pas deſirer de voir leurs noms inférés dans la liſte ,
de lui en écrire avant le 15 Octobre , ne voulant
les gêner en aucune façon , & ne leur demandant
que ce que la vérité & la justice pourront leur
dicter à cet égard pour le bien de l'humanité.
voila déja plus de trente des principales villes du
royaume , qui ont fait avec la plus grande fatisfaction
, les épreuves les plus authentiques de fes
dragées , qu'il n'y a peut- être jamais eu de remede
dont on ait rendu un compte fi exact , &
qui ait fubi autant d'examens , puiſqu'indépen
damment d'un hôpital fondé en ſa faveur, & treize
traitemens confécutifs qui y ont déja été faits , il
réſulte de tous les endroits où il l'a envoyé , des
témoignages à la vérité deſquels il ſeroit impoffible
de ſe refufer ; & il ofe fe flotter de n'avoir plus
beſoin d'afficher dorénavant , la continuité de ſes
ſuccès , pour perfuader le Public , & étouffer les
faux & mauvais propos que la jaloufie de ſes adverſaires
ſe plaît d'enfanter chaque jour.
Il prie Meſſieurs ſes Correſpondans de ne pas
s'impatienter s'ils ne trouvent pas encore leurs
Lettres& Certificats inférés dans les Mercures , ne
pouvant en mettre que deux ou trois à la fois ,
12 MERCURE DE FRANCE .
&les annoncer les uns après les autres.
Il eſpere donner dans les volumes prochains,
la lifte générale de ſes correſpondans actuels , &
n'attend plus pour cela , que les réponſes de quelques-
uns , &la fin des épreuves de quelques autres.
Il a l'honneur de prévenir auſſi ceux qui pourroient
par fauſſe prévention ou autres raiſons , ne
pas deſirer de voir leurs noms inférés dans la liſte ,
de lui en écrire avant le 15 Octobre , ne voulant
les gêner en aucune façon , & ne leur demandant
que ce que la vérité & la justice pourront leur
dicter à cet égard pour le bien de l'humanité.
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Résumé : « M. Keyser supplie le Public d'observer que voila déja plus de trente [...] »
M. Keyser annonce que ses dragées, un remède dont l'efficacité est prouvée, ont été testées avec satisfaction dans plus de trente villes principales du royaume. Les preuves de son efficacité incluent la création d'un hôpital et treize traitements consécutifs réalisés dans cet établissement. Des témoignages de diverses régions confirment ces résultats, rendant toute contestation impossible. M. Keyser affirme ne plus avoir besoin de publier continuellement ses succès malgré les critiques de ses adversaires jaloux. Il demande à ses correspondants de ne pas s'impatienter si leurs lettres et certificats ne sont pas immédiatement publiés dans les Mercures, car il ne peut en publier que deux ou trois à la fois. Il prévoit de publier prochainement une liste générale de ses correspondants actuels, en attendant les réponses de certains et la fin des épreuves d'autres. M. Keyser prévient également ceux qui ne souhaitent pas voir leurs noms publiés de le lui écrire avant le 15 octobre, afin de respecter leur volonté et la vérité.
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394
p. 211-212
LETTRE A M. KEYSER.
Début :
J'ai l'honneur de vous adresser, Monsieur, un état de cinq malades attaqués [...]
Mots clefs :
Dragées, Traitements, Succès, Guérison
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : LETTRE A M. KEYSER.
LETTRE A M. KEYSER.
J'AI P'honneur de vous adreffer , Monfieur , un
état de cinq malades attaqués de la maladie vénérienne
, que j'ai traités avec vos dragées & fuivant.
votre méthode de les adminiftrer : vous verrez
que le fuccès ne pouvoit en être plus complet , ni
les atteftations plus authentiques. Il n'y a cependant
rien d'exagéré , ni qui ne foit conforme à la
plus exacte vérité. Je ne vous diffimulerai pas .
212 MERCURE DE FRANCE.
Monfieur , que j'avois befoin de ces preuves pour
croire : accoutumé depuis un très- long- temps à
employer le mercure, par les frictions , je ne
croyois pas que toute autre maniere de le donner
pût produire de fi bon effets que celle- là ; mais
je fuis défabufé , & il eft juste que j'en fafle l'aveu.
Une circonfiance qui me plaît encore,& à laquelle
on doit faire attention , c'eft que la cure de cette
maladie par vos dragées eft beaucoup plus courte
que par les frictions , & qu'elle eft pour le moins
auf fure. J'ai l'honneur d'être , & c. Leriche,
Chirurgien Major de l'hôpital Militaire de Strafe
bourg.
A Strasbourg , le 28 Mai 1758.
J'AI P'honneur de vous adreffer , Monfieur , un
état de cinq malades attaqués de la maladie vénérienne
, que j'ai traités avec vos dragées & fuivant.
votre méthode de les adminiftrer : vous verrez
que le fuccès ne pouvoit en être plus complet , ni
les atteftations plus authentiques. Il n'y a cependant
rien d'exagéré , ni qui ne foit conforme à la
plus exacte vérité. Je ne vous diffimulerai pas .
212 MERCURE DE FRANCE.
Monfieur , que j'avois befoin de ces preuves pour
croire : accoutumé depuis un très- long- temps à
employer le mercure, par les frictions , je ne
croyois pas que toute autre maniere de le donner
pût produire de fi bon effets que celle- là ; mais
je fuis défabufé , & il eft juste que j'en fafle l'aveu.
Une circonfiance qui me plaît encore,& à laquelle
on doit faire attention , c'eft que la cure de cette
maladie par vos dragées eft beaucoup plus courte
que par les frictions , & qu'elle eft pour le moins
auf fure. J'ai l'honneur d'être , & c. Leriche,
Chirurgien Major de l'hôpital Militaire de Strafe
bourg.
A Strasbourg , le 28 Mai 1758.
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Résumé : LETTRE A M. KEYSER.
Le chirurgien Leriche écrit à M. Keyser pour présenter les résultats positifs obtenus en traitant cinq malades atteints de la maladie vénérienne avec les dragées de M. Keyser. Leriche souligne que les résultats sont authentiques et complets, sans exagération. Initialement sceptique, ayant l'habitude d'utiliser le mercure par frictions, il reconnaît désormais l'efficacité des dragées. Il note que la cure par dragées est plus rapide et au moins aussi sûre que celle par frictions. Leriche exprime son honneur de partager cette expérience, datée du 28 mai 1758, depuis l'hôpital militaire de Strasbourg.
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395
p. 212-214
ETAT de cinq malades attaqués de la maladie vénérienne, qui ont été traités à l'Hôpital Militaire de Strasbourg avec les dragées de M. Keyser & suivant sa méthode, par les soins de M. le Riche, Chirurgien-Major dudit Hôpital, & avec la permission de M. le Baron de Lucé, Intendant de la Province d'Alsace.
Début :
Le nommé Antoine Buiron, dit Saint-Flours, Grenadier au Régiment de la [...]
Mots clefs :
Traitement, Soldats, Compagnie, Guérison, Certificats, Chirurgien, Symptômes
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : ETAT de cinq malades attaqués de la maladie vénérienne, qui ont été traités à l'Hôpital Militaire de Strasbourg avec les dragées de M. Keyser & suivant sa méthode, par les soins de M. le Riche, Chirurgien-Major dudit Hôpital, & avec la permission de M. le Baron de Lucé, Intendant de la Province d'Alsace.
ETAT de cinq malade's attaqués de la maladie
vénérienne , qui ont été traités à l'Hôpital Militaire
de Strasbourg avec les dragées de M. Keyfer
& fuivant fa méthode , par les foins de M. te
Riche , Chirurgien - Major dudit Hôpital , &
avec la permiffion de M. le Baron de Luce , Intendant
de la Province d'Alface.. 2
LsE nommé Antoine Buiron , dit Saint- Flours ,
Grenadier au Régiment de la Roche - Aymond ,
Compagnie de Saint - Fal . Il entra à l'hôpital le 7
Avril , & fon traitement n'a commencé que le 23
dudit mois . Il en eft forti le 18 de Mai parfaite
ment guéri , & fes forces rétablies.
Le nommé Jean- Baptifte-Joſeph Robelor , dit
Jofeph, Cavalier au Régiment de Gramond, Compagnie
de Toulle , eft entré à l'hôpital le 23 du
mois de Mars. Son traitement a commencé le to
d'Avril , & a fini le 12 Mai.
Le nommé Nicolas la Forge , dit la Forge ,
Cavalier au Régiment de Bezons , Compagnie de
OCTOBRE. 1758. 213
Ponty , eft entré à l'hôpital le 23 Mars. Son traitement
a commencé le 10 d'Avril , & a fini le 14
Main &
Le nommé Gabriel - Pierre , dit Darras , Sapeur
au Régiment du Corps royal d'Artillerie , Compagnie
de Clincl amps , eft entré à l'hôpital le 21
Mars . Son traitement a commencé le 10 du mois
d'Avril , & a fini le 14 Mai.
Le nommé Vidal Eſtreman , dit la Jeuneffe ,
Soldat au Régiment Infanterie de Beauvoifis , de
la Compagnie de Laftour. Son traitement a commencé
le 10 du mois d'Avril , & a fini le 20 de
Mail eft parfaitement guéri. E
Certificat de Meffieurs les Médecins , Chirurgiens-
Majors, Chirurgiens Aide-Majors de l'lzòpital "
Militaire de Strasbourg.
Nous , Médecins , Chirurgiens- Majors, & Aides
de l'Hôpital Militaire de Strasbourg , fouffignés
certifions & atteftons que nous avons vifité trèsfcrupuleufement
les malades dénommes au préfent
état , & que nous avons trouvés qu'ils avoient
chacun les fymptômes propres & particuliers de
la maladie vénérienne ; que nous nous fommes
transportés plufieurs fois dans la falle où ils ont
été traités par l'invitation de M. Leriche , Chirur
gien Major chargé de ce traitement , pour voir
de quelle maniere les dragées antivénériennes ont
agi fur eux , que nous avons appris & obfervés en
interrogeant lefdits malades que ce remede produifoit
des évacuations fûres , douces & ailées ,
tant par les felles , que par les fueurs , les urines
& la falivation , & que la guérifon de ces malades
ayant été une fuire de l'adminiftration des dragées
, nous eftimons qu'elles peuvent être employées
avec les meilleurs fuccès pour la guérifon
de cette maladie. Fait à Strasbourg , le 25 du mois
214 MERCURE DE FRANCE.
de Mai 1758.Guérin & Paris , Médecins-Docteurs.
Leriche , Chirurgien-Major ; Bomergue , Chirur
gien- Major en fecond ; Leriche & Barbezant
Chirurgiens: Aide- Majors.
vénérienne , qui ont été traités à l'Hôpital Militaire
de Strasbourg avec les dragées de M. Keyfer
& fuivant fa méthode , par les foins de M. te
Riche , Chirurgien - Major dudit Hôpital , &
avec la permiffion de M. le Baron de Luce , Intendant
de la Province d'Alface.. 2
LsE nommé Antoine Buiron , dit Saint- Flours ,
Grenadier au Régiment de la Roche - Aymond ,
Compagnie de Saint - Fal . Il entra à l'hôpital le 7
Avril , & fon traitement n'a commencé que le 23
dudit mois . Il en eft forti le 18 de Mai parfaite
ment guéri , & fes forces rétablies.
Le nommé Jean- Baptifte-Joſeph Robelor , dit
Jofeph, Cavalier au Régiment de Gramond, Compagnie
de Toulle , eft entré à l'hôpital le 23 du
mois de Mars. Son traitement a commencé le to
d'Avril , & a fini le 12 Mai.
Le nommé Nicolas la Forge , dit la Forge ,
Cavalier au Régiment de Bezons , Compagnie de
OCTOBRE. 1758. 213
Ponty , eft entré à l'hôpital le 23 Mars. Son traitement
a commencé le 10 d'Avril , & a fini le 14
Main &
Le nommé Gabriel - Pierre , dit Darras , Sapeur
au Régiment du Corps royal d'Artillerie , Compagnie
de Clincl amps , eft entré à l'hôpital le 21
Mars . Son traitement a commencé le 10 du mois
d'Avril , & a fini le 14 Mai.
Le nommé Vidal Eſtreman , dit la Jeuneffe ,
Soldat au Régiment Infanterie de Beauvoifis , de
la Compagnie de Laftour. Son traitement a commencé
le 10 du mois d'Avril , & a fini le 20 de
Mail eft parfaitement guéri. E
Certificat de Meffieurs les Médecins , Chirurgiens-
Majors, Chirurgiens Aide-Majors de l'lzòpital "
Militaire de Strasbourg.
Nous , Médecins , Chirurgiens- Majors, & Aides
de l'Hôpital Militaire de Strasbourg , fouffignés
certifions & atteftons que nous avons vifité trèsfcrupuleufement
les malades dénommes au préfent
état , & que nous avons trouvés qu'ils avoient
chacun les fymptômes propres & particuliers de
la maladie vénérienne ; que nous nous fommes
transportés plufieurs fois dans la falle où ils ont
été traités par l'invitation de M. Leriche , Chirur
gien Major chargé de ce traitement , pour voir
de quelle maniere les dragées antivénériennes ont
agi fur eux , que nous avons appris & obfervés en
interrogeant lefdits malades que ce remede produifoit
des évacuations fûres , douces & ailées ,
tant par les felles , que par les fueurs , les urines
& la falivation , & que la guérifon de ces malades
ayant été une fuire de l'adminiftration des dragées
, nous eftimons qu'elles peuvent être employées
avec les meilleurs fuccès pour la guérifon
de cette maladie. Fait à Strasbourg , le 25 du mois
214 MERCURE DE FRANCE.
de Mai 1758.Guérin & Paris , Médecins-Docteurs.
Leriche , Chirurgien-Major ; Bomergue , Chirur
gien- Major en fecond ; Leriche & Barbezant
Chirurgiens: Aide- Majors.
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Résumé : ETAT de cinq malades attaqués de la maladie vénérienne, qui ont été traités à l'Hôpital Militaire de Strasbourg avec les dragées de M. Keyser & suivant sa méthode, par les soins de M. le Riche, Chirurgien-Major dudit Hôpital, & avec la permission de M. le Baron de Lucé, Intendant de la Province d'Alsace.
Le document décrit le traitement de cinq malades atteints de la maladie vénérienne à l'Hôpital Militaire de Strasbourg. Les patients sont Antoine Buiron, Jean-Baptiste-Joseph Robelor, Nicolas la Forge, Gabriel-Pierre et Vidal Estreman, appartenant à divers régiments et compagnies. Le traitement, supervisé par M. Keyfer et M. Leriche, Chirurgien-Major, a débuté en avril 1758 et s'est achevé entre le 12 et le 20 mai 1758. Tous les patients ont été déclarés guéris. Les médecins et chirurgiens ont certifié l'efficacité des dragées antivénériennes utilisées, soulignant qu'elles ont provoqué des évacuations sûres et douces. Le certificat a été signé à Strasbourg le 25 mai 1758 par les professionnels de santé impliqués.
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395
ETAT de cinq malades attaqués de la maladie vénérienne, qui ont été traités à l'Hôpital Militaire de Strasbourg avec les dragées de M. Keyser & suivant sa méthode, par les soins de M. le Riche, Chirurgien-Major dudit Hôpital, & avec la permission de M. le Baron de Lucé, Intendant de la Province d'Alsace.
396
p. 206-207
Hôpital de M. le Maréchal-Duc de Biron. Quatorzieme traitement depuis son établissement.
Début :
Le nommé Dare, de la Compagnie de la Sône, est entré le [...]
Mots clefs :
Soldats, Compagnie, Malades, Guérison
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Hôpital de M. le Maréchal-Duc de Biron. Quatorzieme traitement depuis son établissement.
Quatorzieme traitement depuis fon établiſſement.
Ls nommé Dare , de la Compagnie de la Sôné ,
eft entré le 13 Juillet , & en eft forti le 12 Septembre
parfaitement guéri.
Le nommé Branche-Dor , de la Compagnie de
Bouville , eft entré le 20 Juillet , & en eft forti le
12 Septembre parfaitement guéri .
Le nommé Rabut , de la Compagnie d'Hallot ,
DECEMBRE. 1758. 207
eft entré le 20 Juillet , & en eft forti le 29 Août
parfaitement guéri .
Le nommé Meunier , de la Compagnie de Mathan
, eſt entré le 27 Juillet , & eft forti le 29
Août parfaitement guéri.
Le nommé Francoeur , Compagnie d'Hallot ,
eft entré le premier Août , & eft forti le 17 Septembre
parfaitement guéri .
Ls nommé Dare , de la Compagnie de la Sôné ,
eft entré le 13 Juillet , & en eft forti le 12 Septembre
parfaitement guéri.
Le nommé Branche-Dor , de la Compagnie de
Bouville , eft entré le 20 Juillet , & en eft forti le
12 Septembre parfaitement guéri .
Le nommé Rabut , de la Compagnie d'Hallot ,
DECEMBRE. 1758. 207
eft entré le 20 Juillet , & en eft forti le 29 Août
parfaitement guéri .
Le nommé Meunier , de la Compagnie de Mathan
, eſt entré le 27 Juillet , & eft forti le 29
Août parfaitement guéri.
Le nommé Francoeur , Compagnie d'Hallot ,
eft entré le premier Août , & eft forti le 17 Septembre
parfaitement guéri .
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Résumé : Hôpital de M. le Maréchal-Duc de Biron. Quatorzieme traitement depuis son établissement.
Le quatorzième traitement du centre médical a concerné cinq individus. Dare, Branche-Dor, Rabut, Meunier et Francoeur, issus de différentes compagnies, sont entrés entre le 13 juillet et le 1er août et sont sortis guéris entre le 12 septembre et le 29 août.
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397
p. 207
Eclaircissement de quelques faits concernant l'Hôpital.
Début :
Quelques Soldats qui ont passé par cet Hôpital, & qui y ont été [...]
Mots clefs :
Soldats, Hôpital, Traitement, Maladies vénériennes, M. Keyser, Honte, Vérité, Guérison
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Eclaircissement de quelques faits concernant l'Hôpital.
Eclairciffemens de quelques faits concernant.
l'Hôpital.
Quelques Soldats qui ont paffé par cet Hôpital ,
& qui y ont été traités , & bien radicalement guéris
de la maladie Vénérienne , gens accoutumés au
libertinage , & que rien ne peut corriger , ayant
regagné de nouveaux maux , au lieu de fe repréfenter
à l'Hôpital , ont mieux aimé s'aller faire
traiter incognito dans les Hôpitaux publics , ce
qui leur eft fort permis , parce qu'aucun foldat n'a
jamais été gêné ni forcé de venir dans celui - ci ,
mais comme ces gens malades de nouveau , par
leur faute , difent avoir paffé par les remedes de
M. Keyſer , fans avouer leur déreglement , on
doit à la vérité de dire qu'ils n'y avoient pas moins
été guéris , & que la raifon qui les empêche de fe
repréfenter eft:""
1º. La honte de retomber perpétuellement dans
le même vice.
2º. La crainte de la punition comme mauvais
fujets reconnus.
3 °. Qu'ils font bien plus gênés dans leur Hôpital
par les défenfes qui y font faites de leur laiffer
voir leurs créatures , & des étrangers , que dans
aucun autre Hôpital où ils ont la liberté de voir
toutes perfonnes qu'ils veulent. Ces faits font dans
la plus exacte vérité , & feront atteftés par per
fonnes impartiales , & non fufpectes.
l'Hôpital.
Quelques Soldats qui ont paffé par cet Hôpital ,
& qui y ont été traités , & bien radicalement guéris
de la maladie Vénérienne , gens accoutumés au
libertinage , & que rien ne peut corriger , ayant
regagné de nouveaux maux , au lieu de fe repréfenter
à l'Hôpital , ont mieux aimé s'aller faire
traiter incognito dans les Hôpitaux publics , ce
qui leur eft fort permis , parce qu'aucun foldat n'a
jamais été gêné ni forcé de venir dans celui - ci ,
mais comme ces gens malades de nouveau , par
leur faute , difent avoir paffé par les remedes de
M. Keyſer , fans avouer leur déreglement , on
doit à la vérité de dire qu'ils n'y avoient pas moins
été guéris , & que la raifon qui les empêche de fe
repréfenter eft:""
1º. La honte de retomber perpétuellement dans
le même vice.
2º. La crainte de la punition comme mauvais
fujets reconnus.
3 °. Qu'ils font bien plus gênés dans leur Hôpital
par les défenfes qui y font faites de leur laiffer
voir leurs créatures , & des étrangers , que dans
aucun autre Hôpital où ils ont la liberté de voir
toutes perfonnes qu'ils veulent. Ces faits font dans
la plus exacte vérité , & feront atteftés par per
fonnes impartiales , & non fufpectes.
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Résumé : Eclaircissement de quelques faits concernant l'Hôpital.
Certains soldats, traités et guéris de la maladie vénérienne à l'Hôpital, rechutent et préfèrent se faire soigner incognito dans des hôpitaux publics plutôt que de revenir à l'Hôpital. Ces soldats, habitués au libertinage et difficiles à corriger, ne sont jamais contraints de revenir. Ils attribuent leur guérison aux remèdes de M. Keyser sans reconnaître leurs dérèglements. Plusieurs raisons expliquent leur absence : la honte de retomber dans le même vice, la crainte de la punition en tant que mauvais sujets, et les restrictions imposées à l'Hôpital concernant la visite de leurs compagnes ou d'étrangers. Ces faits sont présentés comme véridiques et peuvent être attestés par des personnes impartiales et non suspectes.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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398
p. 208-212
Guérisons particulieres à Lyon & à Bordeaux.
Début :
Comme il n'est pas possible de mettre en entier les détails des [...]
Mots clefs :
Lyon, Docteurs, Chirurgie, Malades, Symptômes, Ulcères, M. Keyser, Guérison, Bordeaux, Certificats, Cure
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texteReconnaissance textuelle : Guérisons particulieres à Lyon & à Bordeaux.
Guérifons particulieres à Lyon à Bordeaux .
Comme il n'eft pas poffible de mettre en entier
les détails des maladies , & que l'expofition entrat
neroit avec elle des mots defagréables , l'on
que
veut fupprimer , l'on ne donnera les certificats cideffous
que par extrait feulement.
LYON.
Nous Docteurs , & Profeffeurs aggrégés au
College des Médecins de Lyon , Médecins ordinaires
de l'Hôpital Général de Notre - Dame de Pitié
du Pont- du - Rhône , & Grand - Hôtel - Dieu de
ladite Ville , & nous Chirurgien Principal dudit
Hôpital , déclarons & certifions avoir examiné
deux particuliers atteints de maladie Vénérienne ,
entrés dans ledit Hôpital pour y être traités par
fieur Jean-Baptifte Rey , Makre en Chirurgie à
Lyon , fuivant la méthode du fieur Keyfer.
Sçavoir , le nommé J. B. Blain , âgé de 19 ans ,
garçon Boucher , & natif de Lyon , attaqué d'une
maladie Vénérienne bien confirmée , & de fymptômes
non équivoques. Et le nommé Auguftin
Brun , Affineur à Lyon , natif de Tetouanne en
Savoye , également attaqué d'une maladie Vénérienne
, fort grave avec ulceres au fond de la
bouche , très - profonds. Et que deux mois après
mondit fieur Rey nous ayant préfenté lesdits deux
malades , traités par la méthode du fieur Keyfer ,
avec priere de les examiner , & de faire notre
rapport de l'état dans lequel nous les trouverions ,
Nous Médecins & Chirurgien fufdits , après avoir
examiné bien attentivement les deux malades . ,
ainsi que les fymptômes qui avoient caractérisé
leurs maladies , nous les avons trouvés en trèsbon
état , & les avons jugés bien guéris . En
foi de quoi nous avons figné pour fervir & valoir
1
DECEMBRE. 1758. 205
4
te que de raifon audit fieur, Rey . A Lyon le 14
Mars 1758 .
Chol, Docteur en Médecine , Magneval , Docteur
enMédecine , Puy , Chirurgien Major.
Nous fouffignés Recteurs & Administrateurs de
l'Hôpital Général de Notre- Dame de Pitié du
Pont-du Rhône , & grand Hôtel Dieu de la ville
de Lyon , certifions que MM . Chol & Magneval ,
qui ont figné le certificat ci- deffus , font actuelle
ment Médecins de cet Hôpital , & que le fieur
Puy , qui a figné avec eux , eft Chirurgien principal
dudit Hôtel- Dieu , ainfi qu'ils fe font qualifiés
. A Lyon , au Bureau dudit Hôpital , icelu
tenant le 22 Mars 1758. Signé, Pofnet de Verneaux,
Guillen , Chaffein , J. Bouvier , Mayeuvre , Sponton
, Valefque , Rambaud , Chauvet , Marion
Latour , Dupont , Ant. Torrent , F. Dian Merlin.
BORDEAUX.
Extrait des Lettres du fieur de la Plaine , & état
de Madame de *** guérie à Bordeaux par le remede
de M. Keyfer , à la connoiffance de la plus
grande partie de la Ville.
-
Parmi le grand nombre des guériſons opérées
par les dragées de M. Keyfer, il en fera peu d'auffi
confidérable que celle- ci . La malade , dont il eft
queftion , avoit inutilement effuyé , en différens
temps , plufieurs traitemens très étendus
par les frictions mercurielles. Les accidens les plus
graves exiftoient dans le temps que j'en entrepris
la cure. La malade , outre une quantité de fymptômes
bien caractérisés , avoit plufieurs ulceres trèsprofonds
dans le fond de la gorge , & à la cloifon
du palais , qui rendoient la déglutition fi
difficile , que les alimens liquides revenoient
le nez : des maux de têtes fi cruels & fi in
par
210 MERCURE DE FRANCE.
fuportables , qu'il s'enfuivoit une infomnie con
tinuelle de plus le nez étoit attaqué d'un ulcere,
qui avoit détruit une grande portion du cartilage
de la narine , & cet ulcere étoit entretenu
par une carie des os de cette partie , & qui occafionnoit
un gonflement de l'os de la pomette : cette
maladie duroit depuis trois ans. La Dame avoit
été prefque abandonnée , & plufieurs perfonnes
Jui avoient annoncé qu'elle ne guériroit jamais ; ce
que l'événement n'a pas juftifié : la guérifon étant
aujourd'hui parfaite & opérée uniquement par les
dragées de M. Keyfer , lefquelles ont produit
Peffet le plus furprenant en effaçant premiérerement
, en trois femaines tous les fymptômes
, enfuite la carie des os du nez , & de l'os maxillaire
qui s'exfolia fans aucune opération extérieure:
de forte qu'aujourd'hui cette Dame eft dans
un embonpoint , qui ne laiffe rien à defirer pour
fa fanté, & m'a permis elfe-même de rendre fa
guérifon publique par reconnoiffance de ce qu'elle
ne la doit qu'au remede de M. Keyler. A Bordeaux
le 4 Octobre 1758 , la Plaine.
Seconde cure auffi confidérable que la premire.
Une fille de 18 ans me fut envoyée , de la part
de l'un de Meffieurs les Jurats de Bordeaux , pour
lui adminiftrer les dragées : outre les fymptômes
les plus graves , la tête de cette fille étoit couverte
d'une croute dartreufe , & les maux en étoient fi
violens qu'elle ne pouvoit repofer nr jour ni nuit:
indépendamment de ces accidens fâcheux , elle fe
trouvoit groffe de fix mois : ce qui demandoit tous
les ménagemens pcffibles. Cependant après l'avoir
préfentée & fait examiner par Meffieurs les
Médecins de Santé de Bordeaux , qui déciderent
qu'il falloit promptement recourir aux remedes
angivénériens , je ne balançai pas de la mettre à l'uDECEMBRE.
1758. 211
fage des dragées , qui eurent tout le fuccès poffible
, tant pour la mere , qui accoucha heureuſement
, que pour l'enfant , qui fut parfaitement
guéri , & n'avoit aucune trace de la maladie dont
la mere avoit été infectée.
Certificat de M. Bernarda , Médecin de Santé , au
fujet de cette cure.
Nous , Médecin de Santé de la ville de Bordeaux,
certifions que l'état ci - deffus eft conforme à la vérité
, comme ayant vu la malade , avant le traitement
, qui étoit dans un état très- équivoque pour
la guérifon , attendu qu'elle étoit groffe de fix
mois; cependant, après l'examen que nous en avons
fait , après avoir été traitée par les dragées antivénériennes
de M. Keyfer, adminiftrées par le fieur
la Plaine , nous avons jugé & eftimé que la malade
étoit parfaitement bien guérie. En foi de quoi
nous avons délivré & figné le préfent certificat . A
Bordeaux ce 29 Novembre 1758. Bernarda.
Certificas de M. Cazaux , Médecin de Santé de la
même ville de Bordeaux , pareillement au sujet
de cette cure .
> Nous , Médecin de Santé de la ville de Bordeaux,
certifions que l'expofé , dans l'autre part , eft trèsexact
, & que la malade s'étant préfentée ce jourd'hui
devant nous , nous avons trouvé que les
dartres crouteufes , qu'elle avoit à la tête , ne paroiffoient
plus , & qu'elle nous paroiffoit en bon
état. En foi de quoi , &c . A Bordeaux ce premier
Octobre 1758. Cazaux
Les Maires , Sous- Maires & Jurats , Gouver
neurs de la Ville & Cité de Bordeaux , Comtes
d'Ornon , Barons de Verines , Prevôts & Seigneurs
d'Eyfines , & de la Prévôté & Banlieue d'entre
deux mers , Juges criminels & de Police , certi
£ 12 MERCURE DE FRANCE.
fient à qui il appartiendra que les fignatures de
Meffieurs Bernarda & Cafaux , Médecins de Santé
de cette Ville , mifes au bas des certificats ci - deffus
, font véritables. En foi de quoi avons octroyés
ces préfentes , &c. Le 6 Octobre 1758. Chavaille.
M. Keyfer a l'honneur de réitérer au Public
que lui ayant jufqu'ici rendu le compte le plus
exact & le plus fidele des fuccès de fa méthode tant
à Paris , que dans les différentes villes du Royaume
, il efpere qu'il voudra bien lui rendre juſtice ,
& ajouter plus de foi à des fignatures authentiques
- qu'à de mauvais écrits que la jaloufie & l'envie
font renaître fans ceffe contre lui .
Il remetra au volume prochain la lifte générale
de tous fes Correfpondans actuels , n'ayant pu le
faire dans celui- ci.
Comme il n'eft pas poffible de mettre en entier
les détails des maladies , & que l'expofition entrat
neroit avec elle des mots defagréables , l'on
que
veut fupprimer , l'on ne donnera les certificats cideffous
que par extrait feulement.
LYON.
Nous Docteurs , & Profeffeurs aggrégés au
College des Médecins de Lyon , Médecins ordinaires
de l'Hôpital Général de Notre - Dame de Pitié
du Pont- du - Rhône , & Grand - Hôtel - Dieu de
ladite Ville , & nous Chirurgien Principal dudit
Hôpital , déclarons & certifions avoir examiné
deux particuliers atteints de maladie Vénérienne ,
entrés dans ledit Hôpital pour y être traités par
fieur Jean-Baptifte Rey , Makre en Chirurgie à
Lyon , fuivant la méthode du fieur Keyfer.
Sçavoir , le nommé J. B. Blain , âgé de 19 ans ,
garçon Boucher , & natif de Lyon , attaqué d'une
maladie Vénérienne bien confirmée , & de fymptômes
non équivoques. Et le nommé Auguftin
Brun , Affineur à Lyon , natif de Tetouanne en
Savoye , également attaqué d'une maladie Vénérienne
, fort grave avec ulceres au fond de la
bouche , très - profonds. Et que deux mois après
mondit fieur Rey nous ayant préfenté lesdits deux
malades , traités par la méthode du fieur Keyfer ,
avec priere de les examiner , & de faire notre
rapport de l'état dans lequel nous les trouverions ,
Nous Médecins & Chirurgien fufdits , après avoir
examiné bien attentivement les deux malades . ,
ainsi que les fymptômes qui avoient caractérisé
leurs maladies , nous les avons trouvés en trèsbon
état , & les avons jugés bien guéris . En
foi de quoi nous avons figné pour fervir & valoir
1
DECEMBRE. 1758. 205
4
te que de raifon audit fieur, Rey . A Lyon le 14
Mars 1758 .
Chol, Docteur en Médecine , Magneval , Docteur
enMédecine , Puy , Chirurgien Major.
Nous fouffignés Recteurs & Administrateurs de
l'Hôpital Général de Notre- Dame de Pitié du
Pont-du Rhône , & grand Hôtel Dieu de la ville
de Lyon , certifions que MM . Chol & Magneval ,
qui ont figné le certificat ci- deffus , font actuelle
ment Médecins de cet Hôpital , & que le fieur
Puy , qui a figné avec eux , eft Chirurgien principal
dudit Hôtel- Dieu , ainfi qu'ils fe font qualifiés
. A Lyon , au Bureau dudit Hôpital , icelu
tenant le 22 Mars 1758. Signé, Pofnet de Verneaux,
Guillen , Chaffein , J. Bouvier , Mayeuvre , Sponton
, Valefque , Rambaud , Chauvet , Marion
Latour , Dupont , Ant. Torrent , F. Dian Merlin.
BORDEAUX.
Extrait des Lettres du fieur de la Plaine , & état
de Madame de *** guérie à Bordeaux par le remede
de M. Keyfer , à la connoiffance de la plus
grande partie de la Ville.
-
Parmi le grand nombre des guériſons opérées
par les dragées de M. Keyfer, il en fera peu d'auffi
confidérable que celle- ci . La malade , dont il eft
queftion , avoit inutilement effuyé , en différens
temps , plufieurs traitemens très étendus
par les frictions mercurielles. Les accidens les plus
graves exiftoient dans le temps que j'en entrepris
la cure. La malade , outre une quantité de fymptômes
bien caractérisés , avoit plufieurs ulceres trèsprofonds
dans le fond de la gorge , & à la cloifon
du palais , qui rendoient la déglutition fi
difficile , que les alimens liquides revenoient
le nez : des maux de têtes fi cruels & fi in
par
210 MERCURE DE FRANCE.
fuportables , qu'il s'enfuivoit une infomnie con
tinuelle de plus le nez étoit attaqué d'un ulcere,
qui avoit détruit une grande portion du cartilage
de la narine , & cet ulcere étoit entretenu
par une carie des os de cette partie , & qui occafionnoit
un gonflement de l'os de la pomette : cette
maladie duroit depuis trois ans. La Dame avoit
été prefque abandonnée , & plufieurs perfonnes
Jui avoient annoncé qu'elle ne guériroit jamais ; ce
que l'événement n'a pas juftifié : la guérifon étant
aujourd'hui parfaite & opérée uniquement par les
dragées de M. Keyfer , lefquelles ont produit
Peffet le plus furprenant en effaçant premiérerement
, en trois femaines tous les fymptômes
, enfuite la carie des os du nez , & de l'os maxillaire
qui s'exfolia fans aucune opération extérieure:
de forte qu'aujourd'hui cette Dame eft dans
un embonpoint , qui ne laiffe rien à defirer pour
fa fanté, & m'a permis elfe-même de rendre fa
guérifon publique par reconnoiffance de ce qu'elle
ne la doit qu'au remede de M. Keyler. A Bordeaux
le 4 Octobre 1758 , la Plaine.
Seconde cure auffi confidérable que la premire.
Une fille de 18 ans me fut envoyée , de la part
de l'un de Meffieurs les Jurats de Bordeaux , pour
lui adminiftrer les dragées : outre les fymptômes
les plus graves , la tête de cette fille étoit couverte
d'une croute dartreufe , & les maux en étoient fi
violens qu'elle ne pouvoit repofer nr jour ni nuit:
indépendamment de ces accidens fâcheux , elle fe
trouvoit groffe de fix mois : ce qui demandoit tous
les ménagemens pcffibles. Cependant après l'avoir
préfentée & fait examiner par Meffieurs les
Médecins de Santé de Bordeaux , qui déciderent
qu'il falloit promptement recourir aux remedes
angivénériens , je ne balançai pas de la mettre à l'uDECEMBRE.
1758. 211
fage des dragées , qui eurent tout le fuccès poffible
, tant pour la mere , qui accoucha heureuſement
, que pour l'enfant , qui fut parfaitement
guéri , & n'avoit aucune trace de la maladie dont
la mere avoit été infectée.
Certificat de M. Bernarda , Médecin de Santé , au
fujet de cette cure.
Nous , Médecin de Santé de la ville de Bordeaux,
certifions que l'état ci - deffus eft conforme à la vérité
, comme ayant vu la malade , avant le traitement
, qui étoit dans un état très- équivoque pour
la guérifon , attendu qu'elle étoit groffe de fix
mois; cependant, après l'examen que nous en avons
fait , après avoir été traitée par les dragées antivénériennes
de M. Keyfer, adminiftrées par le fieur
la Plaine , nous avons jugé & eftimé que la malade
étoit parfaitement bien guérie. En foi de quoi
nous avons délivré & figné le préfent certificat . A
Bordeaux ce 29 Novembre 1758. Bernarda.
Certificas de M. Cazaux , Médecin de Santé de la
même ville de Bordeaux , pareillement au sujet
de cette cure .
> Nous , Médecin de Santé de la ville de Bordeaux,
certifions que l'expofé , dans l'autre part , eft trèsexact
, & que la malade s'étant préfentée ce jourd'hui
devant nous , nous avons trouvé que les
dartres crouteufes , qu'elle avoit à la tête , ne paroiffoient
plus , & qu'elle nous paroiffoit en bon
état. En foi de quoi , &c . A Bordeaux ce premier
Octobre 1758. Cazaux
Les Maires , Sous- Maires & Jurats , Gouver
neurs de la Ville & Cité de Bordeaux , Comtes
d'Ornon , Barons de Verines , Prevôts & Seigneurs
d'Eyfines , & de la Prévôté & Banlieue d'entre
deux mers , Juges criminels & de Police , certi
£ 12 MERCURE DE FRANCE.
fient à qui il appartiendra que les fignatures de
Meffieurs Bernarda & Cafaux , Médecins de Santé
de cette Ville , mifes au bas des certificats ci - deffus
, font véritables. En foi de quoi avons octroyés
ces préfentes , &c. Le 6 Octobre 1758. Chavaille.
M. Keyfer a l'honneur de réitérer au Public
que lui ayant jufqu'ici rendu le compte le plus
exact & le plus fidele des fuccès de fa méthode tant
à Paris , que dans les différentes villes du Royaume
, il efpere qu'il voudra bien lui rendre juſtice ,
& ajouter plus de foi à des fignatures authentiques
- qu'à de mauvais écrits que la jaloufie & l'envie
font renaître fans ceffe contre lui .
Il remetra au volume prochain la lifte générale
de tous fes Correfpondans actuels , n'ayant pu le
faire dans celui- ci.
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Résumé : Guérisons particulieres à Lyon & à Bordeaux.
Le document relate des guérisons de maladies vénériennes à Lyon et Bordeaux. À Lyon, les docteurs et chirurgiens du Collège des Médecins et de l'Hôpital Général ont examiné deux patients, J. B. Blain et Augustin Brun, atteints de maladies vénériennes. Après traitement par Jean-Baptiste Rey suivant la méthode de M. Keyfer, les patients ont été déclarés guéris. Le certificat de guérison a été signé par les médecins Chol et Magneval, ainsi que le chirurgien Puy, et confirmé par les recteurs et administrateurs de l'hôpital. À Bordeaux, deux cas de guérison notables sont rapportés. La première concerne une dame souffrant de symptômes graves, y compris des ulcères profonds dans la gorge et le nez, qui a été guérie par les dragées de M. Keyfer. La seconde concerne une jeune fille de 18 ans, enceinte de six mois, également guérie par le même traitement. Les médecins de santé Bernarda et Cazaux ont certifié ces guérisons. Les autorités de Bordeaux, y compris les maires et jurats, ont confirmé l'authenticité des certificats. M. Keyfer réitère l'efficacité de sa méthode et promet de publier une liste de ses correspondants dans un prochain volume.
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399
p. 216-217
« Les Heureux succès que produit le Vinaigre Romain pour la conservation de la [...] »
Début :
Les Heureux succès que produit le Vinaigre Romain pour la conservation de la [...]
Mots clefs :
Vinaigre romain, Succès, Peau, Maux de dents
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « Les Heureux succès que produit le Vinaigre Romain pour la conservation de la [...] »
LES HEUREUX fuccès que produit le Vinaigre
Romain la confervation de la bouche , prouvent
que cette compofition eft la plus parfaite qui
Te foit trouvée . Ce Vinaigre blanchit les dents , arrête
le progrès de la carie , empêche que les autres
dents ne fe carient , & prévient l'haleine forte .
Le Vinaigre de Turbie fe débite avec une réuſſite
parfaite pour la guérifon du mal de dents ; comme
auffi différentes fortes de Vinaigres ſervans à ôter
les boutons , taches du vifage blanchir la peau ,
dartres farineufes , & noircit les cheveux & fourcils
roux ou blancs , & aufli le véritable Vinaigre
des quatre- voleurs . Ces Vinaigres ſe vendent chez
le fieur MAILLE , Vinaigrier , Diftillateur ordinaire
MARS. 1759 . 217
naire de Leurs Majeftés Impériales , & le feul pour
la compofition de ces fortes de Vinaigres. Il tient
Magafin de Vinaigres au nombre de cent quatrewingt
fortes. Il demeure à Paris , rue S. Andrédes
Arts , la troifiéme Porte-cochere à droite par
le bout qui fait face à la rue de la Huchette , aux
Armes Impériales , ci- devant rue de l'Hirondelle.
Les moindres bouteilles font de 3 livres ,
foit pour les dents ou le vifage . Les perfonnes de
Province qui defireront fe procurer ces différentes
fortes de Vinaigres , en écrivant une lettre d'avis
au fieur Maille , & remettant l'argent par la Pofte ,
le tout affranchi de port , on leur fera tenir exactement
avec la façon de s'en fervir. Les nouveaux
Vinaigres en couleurs , annoncés dans le Journal
de Verdun du mois d'Août dernier, n'ayant pas pû
être encore préfentés à Leurs Majeftés Impériales ,
n'étant pas dans leur entiere perfection , l'on en
annoncera la vente le plutôt qu'il fera poſſible.
Romain la confervation de la bouche , prouvent
que cette compofition eft la plus parfaite qui
Te foit trouvée . Ce Vinaigre blanchit les dents , arrête
le progrès de la carie , empêche que les autres
dents ne fe carient , & prévient l'haleine forte .
Le Vinaigre de Turbie fe débite avec une réuſſite
parfaite pour la guérifon du mal de dents ; comme
auffi différentes fortes de Vinaigres ſervans à ôter
les boutons , taches du vifage blanchir la peau ,
dartres farineufes , & noircit les cheveux & fourcils
roux ou blancs , & aufli le véritable Vinaigre
des quatre- voleurs . Ces Vinaigres ſe vendent chez
le fieur MAILLE , Vinaigrier , Diftillateur ordinaire
MARS. 1759 . 217
naire de Leurs Majeftés Impériales , & le feul pour
la compofition de ces fortes de Vinaigres. Il tient
Magafin de Vinaigres au nombre de cent quatrewingt
fortes. Il demeure à Paris , rue S. Andrédes
Arts , la troifiéme Porte-cochere à droite par
le bout qui fait face à la rue de la Huchette , aux
Armes Impériales , ci- devant rue de l'Hirondelle.
Les moindres bouteilles font de 3 livres ,
foit pour les dents ou le vifage . Les perfonnes de
Province qui defireront fe procurer ces différentes
fortes de Vinaigres , en écrivant une lettre d'avis
au fieur Maille , & remettant l'argent par la Pofte ,
le tout affranchi de port , on leur fera tenir exactement
avec la façon de s'en fervir. Les nouveaux
Vinaigres en couleurs , annoncés dans le Journal
de Verdun du mois d'Août dernier, n'ayant pas pû
être encore préfentés à Leurs Majeftés Impériales ,
n'étant pas dans leur entiere perfection , l'on en
annoncera la vente le plutôt qu'il fera poſſible.
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Résumé : « Les Heureux succès que produit le Vinaigre Romain pour la conservation de la [...] »
Le texte met en avant les nombreux bienfaits du vinaigre, notamment pour la conservation de la bouche, le blanchiment des dents, la prévention de la carie dentaire, l'arrêt de l'haleine forte et le traitement du mal de dents. Il mentionne également l'utilisation du vinaigre pour éliminer les boutons, blanchir la peau, traiter les dartres farineuses et colorer les cheveux et sourcils. Le vinaigre des quatre-voleurs est également cité. Ces produits sont commercialisés par le sieur Maille, vinaigrier et distillateur des Majestés Impériales, qui possède un magasin à Paris, rue Saint-André-des-Arts. Les personnes de province peuvent passer commande en envoyant une lettre et l'argent par la poste. Le texte annonce également la prochaine présentation de nouveaux vinaigres en couleurs aux Majestés Impériales.
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400
p. 217-218
Quinziéme Traitement depuis son établissement.
Début :
Le nommé Baucher, de la Compagnie d'Obsouville, entré le 10 Août, [...]
Mots clefs :
Malades, Compagnie, Traitement, Soldats, Guérison
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Quinziéme Traitement depuis son établissement.
Quinziéme Traitement depuis ſon établiſſement .
LE nommé Baucher , de la Compagnie d'Obfouville
, entré le 10 Août, eft forti le dix Octobre
parfaitement guéri .
Le nommé Bernard , de la même Compagnie ,
eft entré le 31 Août & en eſt ſorti le 10 Octobre
parfaitement guéri .
Le nommé Conftant , de la Compagnie de la
Sône , eſt entré le 21 Septembre , & en eft forti
le 31 Octobre parfaitement guéri.
K
218 MERCURE DE FRANCE.
Le nommé Chauvet , de la Compagnie de
Bouville , eft entré le 21 Septembre , & en eſt
forti le 21 Novembre , parfaitement guéri.
Le nommé Touflaint , de la Compagnie de
Chevalier, eft entré le s Octobre , & en eft forti
le 28 Novembre , parfaitement guéri.
Le nommé le Sage , de la Compagnie de Bouville
, eft entré le 19 Octobre , & en eft forti le
26 Décembre parfaitement guéri.
Le nommé Lacombe , Compagnie le Camus ,
eft entré le 16 Novembre , & en eft forti le 26
Décembre parfaitement guéri .
Le nommé Bouginier , de la même Compagnie
, eft entré le 14 Novembre , & en eft forti
le 26 Décembre.
L'on ne détaille plus ces maladies ; mais elles
étoient on ne peut pas plus graves , & plufieurs
avoient réfifté aux traitemens connus adminiſtrés
plufieurs fois.
LE nommé Baucher , de la Compagnie d'Obfouville
, entré le 10 Août, eft forti le dix Octobre
parfaitement guéri .
Le nommé Bernard , de la même Compagnie ,
eft entré le 31 Août & en eſt ſorti le 10 Octobre
parfaitement guéri .
Le nommé Conftant , de la Compagnie de la
Sône , eſt entré le 21 Septembre , & en eft forti
le 31 Octobre parfaitement guéri.
K
218 MERCURE DE FRANCE.
Le nommé Chauvet , de la Compagnie de
Bouville , eft entré le 21 Septembre , & en eſt
forti le 21 Novembre , parfaitement guéri.
Le nommé Touflaint , de la Compagnie de
Chevalier, eft entré le s Octobre , & en eft forti
le 28 Novembre , parfaitement guéri.
Le nommé le Sage , de la Compagnie de Bouville
, eft entré le 19 Octobre , & en eft forti le
26 Décembre parfaitement guéri.
Le nommé Lacombe , Compagnie le Camus ,
eft entré le 16 Novembre , & en eft forti le 26
Décembre parfaitement guéri .
Le nommé Bouginier , de la même Compagnie
, eft entré le 14 Novembre , & en eft forti
le 26 Décembre.
L'on ne détaille plus ces maladies ; mais elles
étoient on ne peut pas plus graves , & plufieurs
avoient réfifté aux traitemens connus adminiſtrés
plufieurs fois.
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Résumé : Quinziéme Traitement depuis son établissement.
Le document relate le quinzième traitement effectué dans un hôpital ou une institution médicale. Huit individus, tous membres de différentes compagnies militaires, ont été traités et guéris. Baucher, de la Compagnie d'Obfouville, a été hospitalisé du 10 août au 10 octobre. Bernard, de la même compagnie, a été soigné du 31 août au 10 octobre. Constant, de la Compagnie de la Sône, a été admis le 21 septembre et sorti le 31 octobre. Chauvet, de la Compagnie de Bouville, a été hospitalisé du 21 septembre au 21 novembre. Touflaint, de la Compagnie de Chevalier, a été traité du 8 octobre au 28 novembre. Le Sage, également de la Compagnie de Bouville, a été soigné du 19 octobre au 26 décembre. Lacombe, de la Compagnie le Camus, a été hospitalisé du 16 novembre au 26 décembre. Bouginier, de la même compagnie, a été traité du 14 novembre au 26 décembre. Les maladies traitées étaient graves et avaient résisté à plusieurs traitements connus.
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