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Imprimerie établie à Amsterdam en 1658 par l'archevêque Voskan Yerevantsi (Oskan Vartabed, 1614-1674) sous l'impulsion du catholicos d'Arménie Yakov IV de Djoulfa. Elle est d'abord dirigée par Matteos Dzaretsi, décédé en janv. 1661, puis par Avetis Gheledjents, frère d'Oskan, marchand d'Erevan. L'établissement est transféré à Livourne, dans l'espoir d'un accès plus facile au marché proche-oriental, à l'été 1669. Il souffre cependant de la surveillance sourcilleuse de l'Église romaine, en dépit des liens tissés jadis par Oskan Vartabed avec l'archevêque catholique de Nakhitchevan Paolo Piromalli (1591-1667). L'imprimerie déménage pour Marseille au printemps 1672, peut-être avec l'appui du négociant et orientaliste marseillais Laurent d'Arvieux (1635-1702). Après la mort d'Oskan, en 1674, l'officine est dirigée par son cousin Soghomon Levonian (Salomon de Léon, né en 1645). Conséquence de conflits répétés avec les autorités religieuses, aucun livre n'est publié de 1676 à 1683. En 1684 ou 1685, Marguerite Chave, veuve de Soghomon Levonian, succède à son époux. Elle s'associe à Simon Georgi, originaire de la Nouvelle-Djoulfa (faubourg d'Ispahan). À l'été 1695, l'imprimerie est transférée à Constantinople par les soins de Simon Georgi. Malgré les persécutions exercées contre les catholiques à partir de 1701, elle fonctionne jusqu'en 1718, pour le compte des missionnaires catholiques principalement, parfois sous la fausse adresse d'Amsterdam, de Livourne ou de Marseille.