Personne

Fils aîné du libraire-relieur parisien Étienne Lucas. Beau-frère du libraire de Caen Daniel (de) La Martinière et du libraire d'Amsterdam Pierre Brunel. De confession calviniste. En activité dès 1683. En 1685 on saisit chez lui, au Palais, une édition des "Nouveaux Contes" de Jean de La Fontaine. Tient encore boutique au temple de Charenton lors de la fermeture de celui-ci en sept. 1685. Reçu maître le 17 sept. 1686 après avoir abjuré et s'être converti au catholicisme. Encore en activité en 1693, il n'est plus attesté ni sur le rôle de la capitation de 1695, ni sur la liste de 1697, ni lors de l'enquête de nov.-déc. 1701. Décédé avant le 2 juillet 1698, date à laquelle son père Étienne Lucas, réfugié à Amsterdam, rédige son testament et demande que ses petits-enfants, héritiers de feu Louis Lucas, viennent le rejoindre en Hollande et soient élevés dans le protestantisme. Sa veuve, Judith (de) La Martinière, est attestée "hors d'exercice" sur la "Liste des libraires" de Paris en 1703 et en 1708 ; elle se serait réfugiée à Amsterdam avec ses enfants et serait décédée avant 1712 (en tout cas avant avril 1718). Son fils (Nicolas-) Étienne Lucas (1686?-1745) se fixe à Amsterdam en mars 1708, d'abord en qualité d'apprenti de son oncle Pierre Brunel, avant de s'établir à son compte en 1716.