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Titre

Ouverture du Ballet des Fêtes de Thalie. PARODIE. LE PHILOSOPHE AIMABLE.

Titre d'après la table

Ouverture du Ballet des fêtes de Thalie. Parodie,

Page de début
20
Page de début dans la numérisation
769
Page de fin
22
Page de fin dans la numérisation
771
Incipit

Vous, qui courez

Texte
Ouverture du Ballet des Fêtes de Thalie.
PARODI E.
LE PHILOSOPHE AIMABLE.
Vous ,qui courez
Après l'éclat & l'opulence ;
Qui dévorez
Tous les plaifirs outrés ;
Que je vous plains ! la moindre décadence
Vous met au rang des hommes égarés.
La trop aimable fagefle
Qui doit charmer
Sçait animer
L'honneur , le devoir & la tendreffe.
Pourquoi
Ne pas écouter fa loi ,
Qui , fans condamner les defirs,
Semble approuver fouvent l'ufage des plaifirs
Partiſan de ſon ſyſtême ,
Je ris , & j'aime
Sincerement ,
Conftamment ,
Qui ? ma femme ſeulement ;
Et fans redouter les rieurs ,
Les froids railleurs ,
Les moqueurs ,
Je ne fçais point aimer ailleurs.
DECEMBRE. 28
1755.
Je reçois dans ma retraite
Mes amis ;
A ce que chacun ſouhaite
J'applaudis ,
En menageant les eſprits ;
Et quand je vois la fin d'une Comete ,
Sans fracas ,
Trois petits plats
Affez délicats
A deux font offerts tout baş,
Minuit fonne , je me couche.
Dieux ! pour lors
Comme heureux époux je touche
Des trésors.
L'amour ſe retire , & je m'endors
Affez fouvent fur la bonne bouche,
Mais le jour venu
De mon revenu
Je vois fi tout s'eft foutenu.
Si-tôt que ma maiſon
Eft fur le ton
De la raison ,
Je lis Caton ,
Baile , Newton ,
Rollin , Platon ,
Anacréon ,
Arnaud , Virgile , Horace , ou Ciceron.
Entre-nous
Que les four
22 MERCURE DE FRANCE.
Me critiquent.
S'ils m'indiquent
L'art heureux
De vivre mieux ,
Je me rends , & fuis pour eux.
Par M. Fuzillier , à Amiens .
Signature

Par M. Fuzillier, à Amiens.

Genre
Collectivité
Faux
Lieu
Langue
Vers et prose
Type d'écrit journalistique
Courrier des lecteurs
Faux
Genre littéraire
Mots clefs
Résumé
Le texte 'Le Philosophe aimable' du 'Ballet des Fêtes de Thalie' décrit un philosophe qui méprise l'éclat et l'opulence, préférant les plaisirs modérés. Il valorise l'honneur, le devoir et la tendresse, et choisit de n'aimer que sa femme, indifférent aux moqueurs. Le 28 décembre 1755, il invite ses amis dans sa retraite, leur offre un repas délicat à minuit, et se couche heureux. Le lendemain, il découvre que ses revenus ont disparu. Lorsqu'il vit raisonnablement, il lit des auteurs classiques tels que Caton, Newton, Rollin, Platon, Anacréon, Arnaud, Virgile, Horace ou Cicéron. Il est ouvert aux critiques constructives qui pourraient lui apprendre à vivre mieux. Le texte est publié par M. Fuzillier à Amiens dans le Mercure de France.
Provient d'un lieu
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