Fait partie d'une livraison
Fait partie d'une section
Page de début
140
Page de début dans la numérisation
637
Page de fin
146
Page de fin dans la numérisation
643
Incipit
HISTOIRE générale & particuliere de l'Astronomie en 3 vol. in-12 par M. Estève,
Texte
HISTOIRE générale & particuliere de
l'Aftronomie en 3 vol. in- 12 par M. Eſtève,
de la Société Royale des Sciences de Montpellier.
A Paris , chez Ch . Ant . Jombert ,
rue Dauphine , Prix , 8 liv. reliés .
Cet Ouvrage eft divifé en deux parties.
La premiere qui eft à la portée de tout le
monde traite des différentes Nations , &
des divers hommes qui ont cultivé l'Aſtronomie.
L'Auteur y fait entrevoir les connoiffances
qu'on a eues fur cette ſcience
dans les différens âges , & en préfente les
diverfes migrations. C'eft ici l'Hiftoire
générale . La feconde partie quoique expliquée
avec clarté , paroît plus particulierement
réfervée pour les Sçavans . Car l'Autear
y donne le tableau du progrès qu'a
fait l'efprit dans la fcience Aftronomique :
c'eft comme un Traité d'Aftronomie fait
par la méthode d'invention. Les premieres
ées que durent fe faire les hommes qui
confidérerent les altres , y font exposées ,
& conduifent infenfiblement à ce qu'il y a
de plus fublime dans la fcience Aftronomique.
Voilà l'Hiftoire particuliere.
M. Eftève nous donne dans un Avantpropos
, les raifons qui l'ont porté à faire
choix de ce plan , qui ne reffemble à aucun
de ceux dont on s'étoit fervi jufqu'à préfent
pour traiter l'Hiftorique des Sciences.
DECEMBRE. 1755. 141
23
»
« On auroit pu , dit- il , parler en même-
» tems de la Nation qui s'occupoit à l'Af-
» tronomie & des découvertes qu'elle y
» avoit faites ; mais ce plan tout fimple
» qu'il paroît , eût préfenté partout des
» obftacles. Il eût fallu fuppofer le lecteur
» inftruit de la fcience dont il faudra don-
> ner ici les premiers élémens : il eût fallu
parler d'une infinité d'erreurs dont les
» hommes ont été abufés , & qu'il eft plus
» à propos d'oublier que de retenir. Aucu
» ne Nation n'a commencé à perfection-
» ner une fcience par le point où l'avoit
» laillée le peuple chez qui elle avoit été
l'apprendre. D'ailleurs , en rangeant les
» découvertes Aftronomiques dans leur vé-
>> ritable ordre chronologique , nous ne fe-
» rions que tranfporter l'efprit du lecteur
» parmi plufieurs objets qui lui feroient
» tous également inconnus , & il lui feroit
prefque impoffible de fentir l'efprit &
» le mérite des différentes inventions .
19
93
L'Auteur divife la premiere partie , c'eftà-
dire , l'Hiftoire générale en deux différens
livres. Le premier livre a pour titre ,
Hiftoiregénérale de l'Aftronomie , depuis fon
origine jufqu'à Copernic. Le titre du fecond
livre eft , Hiftoire générale de l'Aftronomie ,
depuis Copernic jufqu'au milieu du dix-buitieme
fiecle. Ainfi dans ces deux livres fe
142 MERCURE
DE FRANCE.
દા
trouve compriſe l'Hiftoire de tous les tems.
En approfondiffant
l'Aftronomie , on
trouve l'explication de plufieurs fables anciennes
que la plupart des modernes
avoient mal interprétées . C'eft ainſi que
M. Eftève nous apprend que « Prométhée,
" Roi de Scythie qui avoit éclairé les hom-
» mes fur les mouvemens des Aftres , fut
» regardé comme un rival des Dieux qui
» avoit ofé dérober le feu du ciel pour
» animer des ftatues... Le berger Endy-
» mion qui obtient des faveurs de la chafte
Diane , n'eft qu'un Aftronome qui fut
» affez heureux déterminer quelques
83
" fon
pour
» loix du mouvement de la Lune . Phaeton
qui ne put conduire le char d'Apollon
pere , & qui au milieu de fa courfe
» incertaine eft foudroyé par Jupiter , n'eſt
>> autre chofe qu'un Prince qui portoit ce
» nom &, qui s'étant beaucoup occupé aux
»obfervations du Soleil , ne put cepen-
» dant en conftruire la théorie : c'eft ainfi
pas
» que les fables anciennes ne font de
vains jeux d'imagination ; mais plutôt
» des vérités hiftoriques enveloppées fous
» des fictions poétiques ».
Après les tems fabuleux de l'Aftronomie
, fe préfentent les tems poétiques ,
c'eft-à-dire , les tems où les écrits des Aftronomes
n'étoient que des ouvrages
de
DECEMBRE. 1755. 143
poéfie qui renfermoient fans fiction les découvertes
qu'ils avoient faites dans la fcience
des Aftres. C'eft fous cette époque qu'il
faut ranger le fameux voyage des Argonautes
; comme auffi le poëte Orphée.
Voici ce que l'Auteur dit de ce dernier.
«Il ne faut pas croire que le fameux chan-
" tre de la Thrace , fut un muficien qui
fçut feulement moduler des fons . Il chantoit
far fa lyre la naiffance des Dieux
» protecteurs de la Grece , & les préceptes
» de l'Aftronomie. C'étoit un poëte philofophe
qui ne profanoit pas le langage
» des Dieux , en lui faiſant exprimer des
» objets puériles " .
"
33
2
C'eft avec le même efprit d'examen que
l'Auteur confidere les connoiffances aftronomiques
, que l'Hiftorien Jofephe & Philon
ont attribuées aux Juifs. Il parle enfuite
de l'antiquité des Babyloniens , &
du tems où ils étoient déja appliqués à
l'aſtronomie , du voyage d'Abraham en
Egypte , de l'ufage de la tour de Babel &
des Mâges qui étoient les Philofophes , ou
plutôt les Aftronomes de cette partie de la
terre. Le chef de ces Mâges s'appelloit Zocoaftre
, qui fut l'inftituteur de la fameufe
doctrine des deux principes. C'eft dans
cette école que l'aftrologie judiciaire a
commencé à prendre naiffance.
144 MERCURE DE FRANCE.
Prefqu'en même tems les Egyptiens cultivoient
l'Aftronomie avec fuccès ; ils élevoient
ces fameufes pyramides dont la
pofition fut décidée par des opérations
aftronomiques ; car dit l'Auteur , avec
toutes les connoiffances que nous avons
» dans ce fiécle , nous ne fçaurions tracer
une ligne qui allât plus directement du
» nord au fud , que ne le font les faces de
» ces pyramides. » La maniere dont on
mefuroit en Egypte le diametre du foleil ,
mérite d'être remarquée. » Au moment où
» l'on commençoit à découvrir les pre-
» miers rayons de cet aftre , on faifoit par-
» tir un cheval qui couroit jufqu'à ce que
» le foleil fût entierement levé : enfuite on
» mefuroit l'efpace qu'avoit parcouru le
» cheval pendant le tems que le foleil
» avoit mis à monter fur l'horifon ; &
» comme on fçavoit ce que le même cour-
»fier parcouroit dans une heure , on avoit
la meſure du diametre du foleil en trèspetites
parties du tems .
ע
"
Les Phéniciens fuccéderent aux Egyptiens
: ils furent les premiers qui entreprirent
des voyages de long cours , & qui
firent fervir utilement l'aftronomie à la
navigation . Salomon leur donna la conduite
de la flotte qu'il envoya par la mer
Rouge en Ophir , d'où ils rapporterent
beaucoup d'or.
Thalés
-
DECEMBRE. 1755.
145
Thalès , chef de la fecte Ionique , fut
le premier des Grecs , qui de la Phénicie
apporta dans fa patrie la fcience des altres,
Cet homme déclaré le plus fage de fes
citoyens par l'oracle d'Appollon , obtine
la confiance de quelques Phéniciens qui
lui revelerent la fublimité de leurs connoiffances
. L'aftronomie germa dans la
Grece , & produifit la fameufe école d'Alexandrie
qui donna naiffance à l'immortel
Ptolomée. Ainfi l'aftronomie qui de
l'Egypte avoit paffé en Phénicie & dans
la Gréce , retourna en Egypte confidérablement
accrue .
Les Romains ne connurent qu'imparfaitement
cette ſcience, & on peut dire que de
l'école d'Alexandrie elle pafla à la Cour
des Caliphes , qui la tranfmirent aux Rois
Maures qui regnoient en Efpagne : c'eſt
de ces derniers que les Allemands l'ont
reçue , & l'ont enfuite répandue dans toute
l'Europe . Tel eft le plan détaillé du premier
livre de l'Hiftoire générale de l'Aftronomie.
Nous avons cru devoir entrer
dans ce détail , afin qu'on pût fe faire une
idée de l'immenfité des objets dont traitoit
cet ouvrage . C'eft feulement un tableau
raccourci que nous avons préfenté ,
& il ne nous a pas été poffible d'y joindre
toutes les réflexions nouvelles & intéref-
I.Vol. G
146 MERCURE
DE FRANCE
.
fantes dont cette Hiftoire eft ornée. Pour
ne point donner trop d'étendue à ce précis
, nous ne ferons pas mention des livres
fuivans.
NOBILIAIRE
ARMORIAL général de
Lorraine en forme de Dictionnaire
, par le
R. P. Dom Ambroife Pelletier, Bénédictin,
Curé de Senones. 3 vol . in -fol. propofés
par foufcription
. A Nancy , chez H. Thomas
, Imprimeur-Libraire , rue de la Boucherie
, à la Bible d'or. 1755. Le premier
volume contiendra les ennoblis , le fecond
les familles nobles , & le troifieme l'ancienne
Chevalerie. Ceux qui voudront
foufcrire , payeront l'ouvrage en blanc 63
livres , & les autres 84 livres. On ne délivrera
des foufcriptions
que jufqu'au premier
Janvier 1756. On s'adreffera à Nancy
, chez H. Thomas , Imprimeur ; & à
Paris , chez Ganeau , rue S. Severin. On
affranchira les lettres.
l'Aftronomie en 3 vol. in- 12 par M. Eſtève,
de la Société Royale des Sciences de Montpellier.
A Paris , chez Ch . Ant . Jombert ,
rue Dauphine , Prix , 8 liv. reliés .
Cet Ouvrage eft divifé en deux parties.
La premiere qui eft à la portée de tout le
monde traite des différentes Nations , &
des divers hommes qui ont cultivé l'Aſtronomie.
L'Auteur y fait entrevoir les connoiffances
qu'on a eues fur cette ſcience
dans les différens âges , & en préfente les
diverfes migrations. C'eft ici l'Hiftoire
générale . La feconde partie quoique expliquée
avec clarté , paroît plus particulierement
réfervée pour les Sçavans . Car l'Autear
y donne le tableau du progrès qu'a
fait l'efprit dans la fcience Aftronomique :
c'eft comme un Traité d'Aftronomie fait
par la méthode d'invention. Les premieres
ées que durent fe faire les hommes qui
confidérerent les altres , y font exposées ,
& conduifent infenfiblement à ce qu'il y a
de plus fublime dans la fcience Aftronomique.
Voilà l'Hiftoire particuliere.
M. Eftève nous donne dans un Avantpropos
, les raifons qui l'ont porté à faire
choix de ce plan , qui ne reffemble à aucun
de ceux dont on s'étoit fervi jufqu'à préfent
pour traiter l'Hiftorique des Sciences.
DECEMBRE. 1755. 141
23
»
« On auroit pu , dit- il , parler en même-
» tems de la Nation qui s'occupoit à l'Af-
» tronomie & des découvertes qu'elle y
» avoit faites ; mais ce plan tout fimple
» qu'il paroît , eût préfenté partout des
» obftacles. Il eût fallu fuppofer le lecteur
» inftruit de la fcience dont il faudra don-
> ner ici les premiers élémens : il eût fallu
parler d'une infinité d'erreurs dont les
» hommes ont été abufés , & qu'il eft plus
» à propos d'oublier que de retenir. Aucu
» ne Nation n'a commencé à perfection-
» ner une fcience par le point où l'avoit
» laillée le peuple chez qui elle avoit été
l'apprendre. D'ailleurs , en rangeant les
» découvertes Aftronomiques dans leur vé-
>> ritable ordre chronologique , nous ne fe-
» rions que tranfporter l'efprit du lecteur
» parmi plufieurs objets qui lui feroient
» tous également inconnus , & il lui feroit
prefque impoffible de fentir l'efprit &
» le mérite des différentes inventions .
19
93
L'Auteur divife la premiere partie , c'eftà-
dire , l'Hiftoire générale en deux différens
livres. Le premier livre a pour titre ,
Hiftoiregénérale de l'Aftronomie , depuis fon
origine jufqu'à Copernic. Le titre du fecond
livre eft , Hiftoire générale de l'Aftronomie ,
depuis Copernic jufqu'au milieu du dix-buitieme
fiecle. Ainfi dans ces deux livres fe
142 MERCURE
DE FRANCE.
દા
trouve compriſe l'Hiftoire de tous les tems.
En approfondiffant
l'Aftronomie , on
trouve l'explication de plufieurs fables anciennes
que la plupart des modernes
avoient mal interprétées . C'eft ainſi que
M. Eftève nous apprend que « Prométhée,
" Roi de Scythie qui avoit éclairé les hom-
» mes fur les mouvemens des Aftres , fut
» regardé comme un rival des Dieux qui
» avoit ofé dérober le feu du ciel pour
» animer des ftatues... Le berger Endy-
» mion qui obtient des faveurs de la chafte
Diane , n'eft qu'un Aftronome qui fut
» affez heureux déterminer quelques
83
" fon
pour
» loix du mouvement de la Lune . Phaeton
qui ne put conduire le char d'Apollon
pere , & qui au milieu de fa courfe
» incertaine eft foudroyé par Jupiter , n'eſt
>> autre chofe qu'un Prince qui portoit ce
» nom &, qui s'étant beaucoup occupé aux
»obfervations du Soleil , ne put cepen-
» dant en conftruire la théorie : c'eft ainfi
pas
» que les fables anciennes ne font de
vains jeux d'imagination ; mais plutôt
» des vérités hiftoriques enveloppées fous
» des fictions poétiques ».
Après les tems fabuleux de l'Aftronomie
, fe préfentent les tems poétiques ,
c'eft-à-dire , les tems où les écrits des Aftronomes
n'étoient que des ouvrages
de
DECEMBRE. 1755. 143
poéfie qui renfermoient fans fiction les découvertes
qu'ils avoient faites dans la fcience
des Aftres. C'eft fous cette époque qu'il
faut ranger le fameux voyage des Argonautes
; comme auffi le poëte Orphée.
Voici ce que l'Auteur dit de ce dernier.
«Il ne faut pas croire que le fameux chan-
" tre de la Thrace , fut un muficien qui
fçut feulement moduler des fons . Il chantoit
far fa lyre la naiffance des Dieux
» protecteurs de la Grece , & les préceptes
» de l'Aftronomie. C'étoit un poëte philofophe
qui ne profanoit pas le langage
» des Dieux , en lui faiſant exprimer des
» objets puériles " .
"
33
2
C'eft avec le même efprit d'examen que
l'Auteur confidere les connoiffances aftronomiques
, que l'Hiftorien Jofephe & Philon
ont attribuées aux Juifs. Il parle enfuite
de l'antiquité des Babyloniens , &
du tems où ils étoient déja appliqués à
l'aſtronomie , du voyage d'Abraham en
Egypte , de l'ufage de la tour de Babel &
des Mâges qui étoient les Philofophes , ou
plutôt les Aftronomes de cette partie de la
terre. Le chef de ces Mâges s'appelloit Zocoaftre
, qui fut l'inftituteur de la fameufe
doctrine des deux principes. C'eft dans
cette école que l'aftrologie judiciaire a
commencé à prendre naiffance.
144 MERCURE DE FRANCE.
Prefqu'en même tems les Egyptiens cultivoient
l'Aftronomie avec fuccès ; ils élevoient
ces fameufes pyramides dont la
pofition fut décidée par des opérations
aftronomiques ; car dit l'Auteur , avec
toutes les connoiffances que nous avons
» dans ce fiécle , nous ne fçaurions tracer
une ligne qui allât plus directement du
» nord au fud , que ne le font les faces de
» ces pyramides. » La maniere dont on
mefuroit en Egypte le diametre du foleil ,
mérite d'être remarquée. » Au moment où
» l'on commençoit à découvrir les pre-
» miers rayons de cet aftre , on faifoit par-
» tir un cheval qui couroit jufqu'à ce que
» le foleil fût entierement levé : enfuite on
» mefuroit l'efpace qu'avoit parcouru le
» cheval pendant le tems que le foleil
» avoit mis à monter fur l'horifon ; &
» comme on fçavoit ce que le même cour-
»fier parcouroit dans une heure , on avoit
la meſure du diametre du foleil en trèspetites
parties du tems .
ע
"
Les Phéniciens fuccéderent aux Egyptiens
: ils furent les premiers qui entreprirent
des voyages de long cours , & qui
firent fervir utilement l'aftronomie à la
navigation . Salomon leur donna la conduite
de la flotte qu'il envoya par la mer
Rouge en Ophir , d'où ils rapporterent
beaucoup d'or.
Thalés
-
DECEMBRE. 1755.
145
Thalès , chef de la fecte Ionique , fut
le premier des Grecs , qui de la Phénicie
apporta dans fa patrie la fcience des altres,
Cet homme déclaré le plus fage de fes
citoyens par l'oracle d'Appollon , obtine
la confiance de quelques Phéniciens qui
lui revelerent la fublimité de leurs connoiffances
. L'aftronomie germa dans la
Grece , & produifit la fameufe école d'Alexandrie
qui donna naiffance à l'immortel
Ptolomée. Ainfi l'aftronomie qui de
l'Egypte avoit paffé en Phénicie & dans
la Gréce , retourna en Egypte confidérablement
accrue .
Les Romains ne connurent qu'imparfaitement
cette ſcience, & on peut dire que de
l'école d'Alexandrie elle pafla à la Cour
des Caliphes , qui la tranfmirent aux Rois
Maures qui regnoient en Efpagne : c'eſt
de ces derniers que les Allemands l'ont
reçue , & l'ont enfuite répandue dans toute
l'Europe . Tel eft le plan détaillé du premier
livre de l'Hiftoire générale de l'Aftronomie.
Nous avons cru devoir entrer
dans ce détail , afin qu'on pût fe faire une
idée de l'immenfité des objets dont traitoit
cet ouvrage . C'eft feulement un tableau
raccourci que nous avons préfenté ,
& il ne nous a pas été poffible d'y joindre
toutes les réflexions nouvelles & intéref-
I.Vol. G
146 MERCURE
DE FRANCE
.
fantes dont cette Hiftoire eft ornée. Pour
ne point donner trop d'étendue à ce précis
, nous ne ferons pas mention des livres
fuivans.
NOBILIAIRE
ARMORIAL général de
Lorraine en forme de Dictionnaire
, par le
R. P. Dom Ambroife Pelletier, Bénédictin,
Curé de Senones. 3 vol . in -fol. propofés
par foufcription
. A Nancy , chez H. Thomas
, Imprimeur-Libraire , rue de la Boucherie
, à la Bible d'or. 1755. Le premier
volume contiendra les ennoblis , le fecond
les familles nobles , & le troifieme l'ancienne
Chevalerie. Ceux qui voudront
foufcrire , payeront l'ouvrage en blanc 63
livres , & les autres 84 livres. On ne délivrera
des foufcriptions
que jufqu'au premier
Janvier 1756. On s'adreffera à Nancy
, chez H. Thomas , Imprimeur ; & à
Paris , chez Ganeau , rue S. Severin. On
affranchira les lettres.
Langue
Vers et prose
Type d'écrit journalistique
Courrier des lecteurs
Faux
Domaine
Résumé
L'ouvrage 'Histoire générale & particuliere de l'Astronomie' en trois volumes, rédigé par M. Estève de la Société Royale des Sciences de Montpellier, est publié à Paris par Ch. Ant. Jombert. Il est structuré en deux parties. La première partie, accessible à un large public, explore les différentes nations et les individus ayant contribué à l'astronomie, ainsi que les connaissances accumulées au fil des siècles et les migrations des idées astronomiques. La seconde partie, plus technique, est destinée aux savants et détaille l'évolution de la science astronomique, des premières observations aux découvertes les plus récentes. L'auteur justifie son choix de plan en expliquant que traiter simultanément des nations et des découvertes aurait nécessité des connaissances préalables chez le lecteur et aurait mentionné des erreurs mieux oubliées que retenues. L'histoire générale est divisée en deux livres : le premier couvre l'astronomie depuis ses origines jusqu'à Copernic, et le second de Copernic jusqu'au milieu du XVIIIe siècle. L'ouvrage examine également plusieurs fables anciennes, révélant des vérités historiques sous des fictions poétiques. Par exemple, Prométhée est présenté comme un astronome, et le berger Endymion comme un observateur de la Lune. Les temps poétiques de l'astronomie sont également abordés, où les écrits des astronomes étaient des œuvres de poésie contenant des découvertes scientifiques. L'auteur explore les connaissances astronomiques attribuées aux Juifs par les historiens Joseph et Philon, ainsi que l'antiquité des Babyloniens et leur contribution à l'astronomie. Il mentionne également les Égyptiens, qui utilisaient l'astronomie pour construire les pyramides et mesurer le diamètre du Soleil. Les Phéniciens, successeurs des Égyptiens, utilisaient l'astronomie pour la navigation. Thalès, chef de la secte Ionique, apporta l'astronomie en Grèce, menant à la fameuse école d'Alexandrie et à Ptolémée. Les Romains connurent l'astronomie de manière imparfaite, et cette science passa à la cour des Caliphes, puis aux Rois Maures en Espagne, avant d'être transmise aux Allemands et répandue en Europe.
Concerne une oeuvre