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124
Page de début dans la numérisation
379
Page de fin
133
Page de fin dans la numérisation
388
Incipit
LA MUSE LIMONADIERE, ou Recueil d'ouvrages en vers & en prose,
Texte
LA MUSE LIMONADIERE
Recueil d'ouvrages en vers & en profe ,
par Madame Bourette , ci - devant Madame
Curé , avec les différentes pieces qui lui
ont été adreffées . Deux parties . A Paris ,
chez Jorry , quai des Auguſtins , aux Cigognes
, 175s .
AOUST. 1755. 125
Le talent de Madame Bourette eft fi célebre
dans cette capitale , qu'il fuffit de la
nommer pour exciter la curiofité du lecteur,
& pour l'engager à acheter fon livre. Ce
n'eft qu'en faveur de la province , où fon
mérite eft peat-être moins connu , que
je vais extraire ou plutôt tranfcrire quelques-
unes des pieces qui compofent fon
recueil.
Invitation circulaire envoyée à différens
Auteurs.
Comine on voit des hommes difcrets
Qui chez autrui ne vont jamais
Ou dîner ou fouper , fi l'on ne les invite.
De même l'on en pourroit voir
Qui ne préfument pas affez de leur mérite
Pour aller faire une viſite ,
S'ils ne font affurés qu'on veut la recevoir.
Un homme tel que vous peut rifquer l'un & l'autre,
Sur-tout avec ardeur on deſire la vôtre.
Reproche à M. le Bret , auteur de la double
extravagance , fur ce qu'il n'eft pas venu
dès ma premiere invitation.
Vous êtes un auteur fçavant ,
Mais vous n'êtes gueres galant :
A mon premier fouhait vous faites réſiſtance.
De votre part c'eſt cruauté`,
F iij
126 MERCURE DE FRANCE.
Pour la deuxieme fois vous êtes invité ,
N'eft- ce pas de ma part la double
extravagance,
Vers de M. Rouffeau de Toulouse , qui
1.
s'excufe de n'être pas venu me voir.
Vous , dont les graces naturelles.
Effacent l'art des enfans d'Apollon ,
O! vous , qui du facré vallon ,
Sçavez fi bien franchir les routes éternelles ,
Pour regner au milieu de cent mufes nouvelles
Et leur fervir d'exemple & de leçon .
Auffitôt que des mains tremblantes & cruelles ,
Souvent dans l'ignorance , & toujours criminelles ,
Auront mû les refforts de ma foible fanté ,
J'irai vous rendre hommage ; oui , mon coeur enchanté
Du Dieu de Cythérée empruntera les ailes
Mais en reviendra-t-il avec la liberté ?
Réponse à M. Rouffeau .
Sur votre liberté peut - on rien entreprendre ?
A quoi bon fur ce point vouloir diffimuler ?
Et puifque votre coeur a réfolu de prendre
Les aîles de l'amour , c'eft qu'il veut s'envoler.
» Vous voyez , Monfieur , que je vous
» regarde comme un homme de précau-
» tion , qui fe munit de tout ce qu'il faut
» pour fe tirer du danger , s'il y en avoit.
A O UST . 1755. 127
» La feule remarque que j'ai faite fur vos
» admirables vers , c'eſt que vous avez mis
» le Dieu de Cytherée fans faire attention
» que Cytherée eft Venus , fans doute que
» vous avez voulu dire le fils de Cytherée ,
» Pardon , Monfieur , fi je releve de pareil-
» les inadvertances , mais je n'aime pas à
» voir des taches dans le foleil .
Fers à M. l'Abbé de l'Autaignan .
Souvent la moindre chanfonnette
Qui part de votre goût exquis ,
Et dont mon coeur fent tout le prix
Y répand une joie , une douceur fecrette .
Chacun ne connoît pas celui d'une chanſon ;
Mais les vôtres fur- tout font dignes de louange ,
On y voit l'efprit de Coulange ,
Et les
Je crois
graces d'Anacréon.
que c'eft affez de ces morceaux
fugitifs , pour faire connoître le caractère ,
l'efprit & le talent de Madame Bourette à
ceux qui n'ont jamais eu le bonheur de la
voir & de la lire.
QUESTIONS fur le commerce des François
au Levant , brochure in- 12 de 153
pages on la trouve chez Guerin & Delatour
, rue S. Jacques , à S. Thomas d'Aquin.
L'auteur prétend que ce commerce
Fiv
128 MERCURE DE FRANCE.
doit être libre. Il femble que fon fentiment
eft d'autant plus défintéreffé , qu'il eſt
négociant lui-même , & qu'il paroit préférer
le bien général de l'Etat à l'avantage
particulier du commerçant.
L'ARITHMETIQUE CHOISIE , OU
Pratique des Négocians , contenant les inftructions
néceffaires pour mettre en ufage
toutes les regles utiles aux négocians banquiers
& financiers , avec un Traité des
changes étrangers tant fimples que doubles ,
par le fieur S. B. Rouquette , teneur de
livres & arithméticien Juré de Bordeaux, &
A Bordeaux , chez P. Brun , Imprimeur-
Libraire , rue S. James , à l'Imitation de
Jefus.
Cet ouvrage paroît d'une grande utilité,
il feroit à fouhaiter que l'auteur en envoyât
des exemplaires aux Libraires de
Paris , pour en faciliter le débit.
Dans l'annonce que nous avons faite (a) de
la premiere partie des tablettes deThemys,
nous avons oublié d'indiquer la feconde
qui eft contenue dans le même volume.
Pour fuppléer à cette omiffion , nous l'inférons
ici. Cette partie comprend la fucceffion
chronologique des préfidens , che
(a) Deuxieme volume de Juin.
AOUST. 1755. 129
valiers d'honneur , avocats & procureurs
généraux des Parlemens & des Confeils
fupérieurs , & la lifte des lieutenans civils
au Châtelet de Paris . Ce qui donne du
prix à cet ouvrage , c'est qu'il renferme
des extraits fideles des regiftres des Cours
fouveraines . L'auteur y a ajoûté une table
alphabétique des noms de famille , pour les
rendre plus utiles aux lecteurs il défireroit
qu'il s'en trouvât quelques- uns qui
voluffent bien lui faire part des fautes &
des omiffions qu'ils pourront remarquer
dans fon livre , auffi bien que des changemens
qui pourront occafionner des additions
, il recevra avec reconnoiffance les
l'on voudra bien lui donner.
avis
que
IDÉE DE L'HOMME PHYSIQUE ET MORAL ,
pour fervit d'introduction à un Traité de
Médecine, st
Ne ……….. intellecta priufquam fint contempta
relinquas.
Lucret. Lib. I.
A Paris , chez Guérin & Delatour , rue
S. Jacques à S. Thomas d'Aquin , 1755.
L'auteur fe propofe de faire voir par la
fimple expofition du méchanifme qur fert
aux fonctions de l'economie animale , que
les principes établis dans ( a ) le plan qu'il a
(a) C'est un plan de médecine qui a paru en
Fv
130 MERCURE DE FRANCE.
fuivi s'accordent exactement avectoutes les
obfervations , qu'on peut faire fur le corps
vivant , foit dans l'état de fanté , foit dans
l'état de maladie .
Il eft glorieux pour lui d'avoir fait d'un
ouvrage de médecine , un excellent livre
de morale , en nous montrant combien les
moeurs influent fur la fanté , il nous porte
à vivre fagement par amour pour, nousmêmes.
Le meilleur moyen de perfuader
aux hommes une conduire réglée , eft de
leur prouver que non - feulement leur confervation
, mais encore leur bien être , leurs
vrais plaifirs & leur durée en dépendent .
C'eft de toutes les manieres de prêcher
la plus propre à faire des converfions .
Le Tome III de la collection de Jurif
prudence , par M J. B. Denifart , Procureur
au Châtelet de Paris , paroît , & fe
vend chez Savoye , rue S. Jacques , à l'Eſpérance,
& Leclerc , Grand'Salle du Palais,
au fecond pillier.
On peut regarder ce Livre comme une
efpece de dictionnaire qui contient les
principes les plus néceffaires , & le plus
fouvens agités fur les matieres de droit
civil & canonique , & fur la pratique tant
1751 fous le titre de Specimen novi medicina con-
Spectus , & que étendu.
l'auteur a beaucou
conA
O UST. 1755 . 131
civile que criminelle. Quoique le principal
objet de cet ouvrage foit d'inftruire les
commençans , il peut auffi être utile aux
jurifconfultes même les plus éclairés , en
ce qu'il contient un grand nombre de nouvelles
décifions très- importantes , & qui
n'ont pas encore été recueillies par aucun
jurifconfulte .
LA QUADRATURE DU CERCLE
démontrée à l'Académie royale des fciences
le 14 Mai 175-5 , par M. le chevalier
de Caufans , ci-devant colonel du Régiment
d'infanterie de Conty.
1
La folution de ce fameux problême ( c'eft
l'auteur qui parle ) feroit d'un très-grand
avantage par la connoiffance des rapports
des lignes courbes aux lignes droites . Il
prétend que fa méthode eft fimple , & fe
flate d'avoir rectifié le cercle au moyen
d'un parallelogramme , & d'avoir prouvé
que le rapport de 7 à 21 fept huitiemes du
diametre d'un cercle à fa circonférence
eſt le véritable , étant plus approché que
celui d'Archimede d'un cent foixante &
feizieme: M.le chevalier de Caufans ajou
te que les fçavans peuvent préfentement
vérifier cette propofition avec facilité .
MEMOIRE pour le fieur P. Eftève , de la
F vj
132 MERCURE DE FRANCE.
Société Royale des Sciences de Montpellier
, contre Meflire J. E. V. de Mauléon
de Caufans , chevalier non profès de l'Ordre
de S. Jean de Jérufalem , ancien colonel
du régiment de Conti , infanterie ; &
contre le fieur J. Digard , ancien Ingénieur
du Roi , profeffeur de mathématique , au
fujet du prix propofé par M. de Caufans ,
au premier qui démontreroit un paralogifme
dans fa démonftration de la quadrature
du cercle , à Paris , chez Jombert , rue
Dauphine , & Duchesne , rue S. Jacques.
DICTIONNAIRE ABREGE DE LA BIBLE;
pour la connoiffance des tableaux hiftoriques ,
tiré de la Bible même, & de Flavius Jofephe
, petit vol. in 12 de 480 pages. A
Paris , chez Defaint & Saillant , rue S. Jean
de Beauvais. !
Il y a plus de vingt ans que cet ouvrage
eft ébauché fur le plan d'un autre de même
forme dont le public eft fatisfait
pour l'intelligence
des poëtes & la connoiffance des
tableaux du paganifme . Celui- ci , tout autrement
intéreffant , demandoit plus de
travail . Il falloit refferrer une matiere pro
pre à fournir plufieurs volumes. Um récit ,
quelqu'abrégé qu'il foit , un mot même ,
& quelques fois un moindre figne , fuffifent
pour tirer d'embarras dans une lecture
AOUST. 1755. 133
ou à la vûe d'une peinture , dont le fujet
ne fe préfente pas d'abord à la mémoire.
C'eft ce qu'on fe propofe dans cet effai .
L'ufage de l'iconologie facrée eft expliqué
dans le court avertiffement qui eft à la
tête du livre. Les jeunes gens de l'un & de
l'autre fexe s'en accommoderont vraifemblablement
avec fruit.
Recueil d'ouvrages en vers & en profe ,
par Madame Bourette , ci - devant Madame
Curé , avec les différentes pieces qui lui
ont été adreffées . Deux parties . A Paris ,
chez Jorry , quai des Auguſtins , aux Cigognes
, 175s .
AOUST. 1755. 125
Le talent de Madame Bourette eft fi célebre
dans cette capitale , qu'il fuffit de la
nommer pour exciter la curiofité du lecteur,
& pour l'engager à acheter fon livre. Ce
n'eft qu'en faveur de la province , où fon
mérite eft peat-être moins connu , que
je vais extraire ou plutôt tranfcrire quelques-
unes des pieces qui compofent fon
recueil.
Invitation circulaire envoyée à différens
Auteurs.
Comine on voit des hommes difcrets
Qui chez autrui ne vont jamais
Ou dîner ou fouper , fi l'on ne les invite.
De même l'on en pourroit voir
Qui ne préfument pas affez de leur mérite
Pour aller faire une viſite ,
S'ils ne font affurés qu'on veut la recevoir.
Un homme tel que vous peut rifquer l'un & l'autre,
Sur-tout avec ardeur on deſire la vôtre.
Reproche à M. le Bret , auteur de la double
extravagance , fur ce qu'il n'eft pas venu
dès ma premiere invitation.
Vous êtes un auteur fçavant ,
Mais vous n'êtes gueres galant :
A mon premier fouhait vous faites réſiſtance.
De votre part c'eſt cruauté`,
F iij
126 MERCURE DE FRANCE.
Pour la deuxieme fois vous êtes invité ,
N'eft- ce pas de ma part la double
extravagance,
Vers de M. Rouffeau de Toulouse , qui
1.
s'excufe de n'être pas venu me voir.
Vous , dont les graces naturelles.
Effacent l'art des enfans d'Apollon ,
O! vous , qui du facré vallon ,
Sçavez fi bien franchir les routes éternelles ,
Pour regner au milieu de cent mufes nouvelles
Et leur fervir d'exemple & de leçon .
Auffitôt que des mains tremblantes & cruelles ,
Souvent dans l'ignorance , & toujours criminelles ,
Auront mû les refforts de ma foible fanté ,
J'irai vous rendre hommage ; oui , mon coeur enchanté
Du Dieu de Cythérée empruntera les ailes
Mais en reviendra-t-il avec la liberté ?
Réponse à M. Rouffeau .
Sur votre liberté peut - on rien entreprendre ?
A quoi bon fur ce point vouloir diffimuler ?
Et puifque votre coeur a réfolu de prendre
Les aîles de l'amour , c'eft qu'il veut s'envoler.
» Vous voyez , Monfieur , que je vous
» regarde comme un homme de précau-
» tion , qui fe munit de tout ce qu'il faut
» pour fe tirer du danger , s'il y en avoit.
A O UST . 1755. 127
» La feule remarque que j'ai faite fur vos
» admirables vers , c'eſt que vous avez mis
» le Dieu de Cytherée fans faire attention
» que Cytherée eft Venus , fans doute que
» vous avez voulu dire le fils de Cytherée ,
» Pardon , Monfieur , fi je releve de pareil-
» les inadvertances , mais je n'aime pas à
» voir des taches dans le foleil .
Fers à M. l'Abbé de l'Autaignan .
Souvent la moindre chanfonnette
Qui part de votre goût exquis ,
Et dont mon coeur fent tout le prix
Y répand une joie , une douceur fecrette .
Chacun ne connoît pas celui d'une chanſon ;
Mais les vôtres fur- tout font dignes de louange ,
On y voit l'efprit de Coulange ,
Et les
Je crois
graces d'Anacréon.
que c'eft affez de ces morceaux
fugitifs , pour faire connoître le caractère ,
l'efprit & le talent de Madame Bourette à
ceux qui n'ont jamais eu le bonheur de la
voir & de la lire.
QUESTIONS fur le commerce des François
au Levant , brochure in- 12 de 153
pages on la trouve chez Guerin & Delatour
, rue S. Jacques , à S. Thomas d'Aquin.
L'auteur prétend que ce commerce
Fiv
128 MERCURE DE FRANCE.
doit être libre. Il femble que fon fentiment
eft d'autant plus défintéreffé , qu'il eſt
négociant lui-même , & qu'il paroit préférer
le bien général de l'Etat à l'avantage
particulier du commerçant.
L'ARITHMETIQUE CHOISIE , OU
Pratique des Négocians , contenant les inftructions
néceffaires pour mettre en ufage
toutes les regles utiles aux négocians banquiers
& financiers , avec un Traité des
changes étrangers tant fimples que doubles ,
par le fieur S. B. Rouquette , teneur de
livres & arithméticien Juré de Bordeaux, &
A Bordeaux , chez P. Brun , Imprimeur-
Libraire , rue S. James , à l'Imitation de
Jefus.
Cet ouvrage paroît d'une grande utilité,
il feroit à fouhaiter que l'auteur en envoyât
des exemplaires aux Libraires de
Paris , pour en faciliter le débit.
Dans l'annonce que nous avons faite (a) de
la premiere partie des tablettes deThemys,
nous avons oublié d'indiquer la feconde
qui eft contenue dans le même volume.
Pour fuppléer à cette omiffion , nous l'inférons
ici. Cette partie comprend la fucceffion
chronologique des préfidens , che
(a) Deuxieme volume de Juin.
AOUST. 1755. 129
valiers d'honneur , avocats & procureurs
généraux des Parlemens & des Confeils
fupérieurs , & la lifte des lieutenans civils
au Châtelet de Paris . Ce qui donne du
prix à cet ouvrage , c'est qu'il renferme
des extraits fideles des regiftres des Cours
fouveraines . L'auteur y a ajoûté une table
alphabétique des noms de famille , pour les
rendre plus utiles aux lecteurs il défireroit
qu'il s'en trouvât quelques- uns qui
voluffent bien lui faire part des fautes &
des omiffions qu'ils pourront remarquer
dans fon livre , auffi bien que des changemens
qui pourront occafionner des additions
, il recevra avec reconnoiffance les
l'on voudra bien lui donner.
avis
que
IDÉE DE L'HOMME PHYSIQUE ET MORAL ,
pour fervit d'introduction à un Traité de
Médecine, st
Ne ……….. intellecta priufquam fint contempta
relinquas.
Lucret. Lib. I.
A Paris , chez Guérin & Delatour , rue
S. Jacques à S. Thomas d'Aquin , 1755.
L'auteur fe propofe de faire voir par la
fimple expofition du méchanifme qur fert
aux fonctions de l'economie animale , que
les principes établis dans ( a ) le plan qu'il a
(a) C'est un plan de médecine qui a paru en
Fv
130 MERCURE DE FRANCE.
fuivi s'accordent exactement avectoutes les
obfervations , qu'on peut faire fur le corps
vivant , foit dans l'état de fanté , foit dans
l'état de maladie .
Il eft glorieux pour lui d'avoir fait d'un
ouvrage de médecine , un excellent livre
de morale , en nous montrant combien les
moeurs influent fur la fanté , il nous porte
à vivre fagement par amour pour, nousmêmes.
Le meilleur moyen de perfuader
aux hommes une conduire réglée , eft de
leur prouver que non - feulement leur confervation
, mais encore leur bien être , leurs
vrais plaifirs & leur durée en dépendent .
C'eft de toutes les manieres de prêcher
la plus propre à faire des converfions .
Le Tome III de la collection de Jurif
prudence , par M J. B. Denifart , Procureur
au Châtelet de Paris , paroît , & fe
vend chez Savoye , rue S. Jacques , à l'Eſpérance,
& Leclerc , Grand'Salle du Palais,
au fecond pillier.
On peut regarder ce Livre comme une
efpece de dictionnaire qui contient les
principes les plus néceffaires , & le plus
fouvens agités fur les matieres de droit
civil & canonique , & fur la pratique tant
1751 fous le titre de Specimen novi medicina con-
Spectus , & que étendu.
l'auteur a beaucou
conA
O UST. 1755 . 131
civile que criminelle. Quoique le principal
objet de cet ouvrage foit d'inftruire les
commençans , il peut auffi être utile aux
jurifconfultes même les plus éclairés , en
ce qu'il contient un grand nombre de nouvelles
décifions très- importantes , & qui
n'ont pas encore été recueillies par aucun
jurifconfulte .
LA QUADRATURE DU CERCLE
démontrée à l'Académie royale des fciences
le 14 Mai 175-5 , par M. le chevalier
de Caufans , ci-devant colonel du Régiment
d'infanterie de Conty.
1
La folution de ce fameux problême ( c'eft
l'auteur qui parle ) feroit d'un très-grand
avantage par la connoiffance des rapports
des lignes courbes aux lignes droites . Il
prétend que fa méthode eft fimple , & fe
flate d'avoir rectifié le cercle au moyen
d'un parallelogramme , & d'avoir prouvé
que le rapport de 7 à 21 fept huitiemes du
diametre d'un cercle à fa circonférence
eſt le véritable , étant plus approché que
celui d'Archimede d'un cent foixante &
feizieme: M.le chevalier de Caufans ajou
te que les fçavans peuvent préfentement
vérifier cette propofition avec facilité .
MEMOIRE pour le fieur P. Eftève , de la
F vj
132 MERCURE DE FRANCE.
Société Royale des Sciences de Montpellier
, contre Meflire J. E. V. de Mauléon
de Caufans , chevalier non profès de l'Ordre
de S. Jean de Jérufalem , ancien colonel
du régiment de Conti , infanterie ; &
contre le fieur J. Digard , ancien Ingénieur
du Roi , profeffeur de mathématique , au
fujet du prix propofé par M. de Caufans ,
au premier qui démontreroit un paralogifme
dans fa démonftration de la quadrature
du cercle , à Paris , chez Jombert , rue
Dauphine , & Duchesne , rue S. Jacques.
DICTIONNAIRE ABREGE DE LA BIBLE;
pour la connoiffance des tableaux hiftoriques ,
tiré de la Bible même, & de Flavius Jofephe
, petit vol. in 12 de 480 pages. A
Paris , chez Defaint & Saillant , rue S. Jean
de Beauvais. !
Il y a plus de vingt ans que cet ouvrage
eft ébauché fur le plan d'un autre de même
forme dont le public eft fatisfait
pour l'intelligence
des poëtes & la connoiffance des
tableaux du paganifme . Celui- ci , tout autrement
intéreffant , demandoit plus de
travail . Il falloit refferrer une matiere pro
pre à fournir plufieurs volumes. Um récit ,
quelqu'abrégé qu'il foit , un mot même ,
& quelques fois un moindre figne , fuffifent
pour tirer d'embarras dans une lecture
AOUST. 1755. 133
ou à la vûe d'une peinture , dont le fujet
ne fe préfente pas d'abord à la mémoire.
C'eft ce qu'on fe propofe dans cet effai .
L'ufage de l'iconologie facrée eft expliqué
dans le court avertiffement qui eft à la
tête du livre. Les jeunes gens de l'un & de
l'autre fexe s'en accommoderont vraifemblablement
avec fruit.
Langue
Vers et prose
Type d'écrit journalistique
Courrier des lecteurs
Faux
Mots clefs
Domaine