Titre
Avis intéressant.
Titre simplifié de l'article récurrent
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Page de début
235
Page de début dans la numérisation
988
Page de fin
237
Page de fin dans la numérisation
990
Incipit
Le Baume de M. le Lievre opere tous les jours des guérisons surprenantes :
Texte
Avis intéressant.
LE Baume de M. le Lievre opere tous les jours
des guérifons furprenantes : parmi le grand nombre
, nous en citerons une très- finguliere ; elle eft
atteſtée par plufieurs témoins dignes de foi , & par
la malade elle-même que ce Baume a tiré des bras
236 MERCURE DE FRANCE .
de la mort , comme on va le voir dans la Lettre
que la reconnoiffance lui a dictée , & que nous
avons cru devoir rendre publique .
A M. le Lievre.
Je vous dois trop , Monfieur , pour ne pas émployer
les premiers momens de ma convalescence
àvous rendre grace de la meilleure fanté dont je
jouis de jour en jour , depuis l'inftant qu'un Ami
fenfible aux douleurs mortelles dont j'étois accablée
depuis fix mois , me perfuada de faire ufage de
votre Baume de vie . Je croirois d'ailleurs manquer
à l'humanité , fi je ne publiois continuellement les
merveilleux effets que j'en viens d'éprouver. Cet
Ami vous aura fans doute fait un détail de ma
maladie : ainfi vous fçavez qu'à une fievre lente
qui me rongeoit depuis fix mois font furvenus
des redoublemens , le tranfport au cerveau ; mais
ce qui a totalement fait defefpérer de mes jours ,
c'eft une infomnie depuis trois mois , une toux
affreufe qui me fuffoquoit , avec une rétention
d'urine & un dévoiement continuel pendant douze
jours. Les Médecins jugeant leur fecours inutile
dans cet état , & m'ayant abfolument abandonnée ,
j'attendois que la mort terminât mes peines , lorfque
cet Ami m'apporta la vie en me communiquant
votre Baume. Il y a quinze jours que j'en
fais l'ufage qu'il m'a preferit par vos ordres : il me
femble qu'à chaque minute je prends un nouvel
être toutes mes douleurs fe font infenfiblement
paffées ; & fi je n'étois retenue par la crainte de
m'expofer trop-tôt au grand air , j'aurois déja cedé
à l'empreffement que j'ai de voir mon Libérateur.
pour lui témoigner avec quels fentimens d'eftime
& de reconnoiffance , j'ai l'honneur , & c.
Signé , Antoinette de la Porte.
A Paris , le 16 Mars 1756.
JUIN. 1756. 237
Comme les grands maux qu'on a foufferts font
oublier facilement ceux qui nous font moins de
peine , j'oubliois de vous dire que j'avois encore
des dartres dont j'étois attaquée depuis plufieurs
années , & qu'elles ont également difparu. Je
crois , Monfieur , que vous ne ferez pas fâché de
voir ici ma guérifon atteftée par plufieurs perfonnes
dignes de foi , & qui ont été témoins de l'état
déplorable dans lequel j'étois avant de connoître
votre Baume.
De Bagarotty, Raucourt , Manon Vertely, Lavault.
LE Baume de M. le Lievre opere tous les jours
des guérifons furprenantes : parmi le grand nombre
, nous en citerons une très- finguliere ; elle eft
atteſtée par plufieurs témoins dignes de foi , & par
la malade elle-même que ce Baume a tiré des bras
236 MERCURE DE FRANCE .
de la mort , comme on va le voir dans la Lettre
que la reconnoiffance lui a dictée , & que nous
avons cru devoir rendre publique .
A M. le Lievre.
Je vous dois trop , Monfieur , pour ne pas émployer
les premiers momens de ma convalescence
àvous rendre grace de la meilleure fanté dont je
jouis de jour en jour , depuis l'inftant qu'un Ami
fenfible aux douleurs mortelles dont j'étois accablée
depuis fix mois , me perfuada de faire ufage de
votre Baume de vie . Je croirois d'ailleurs manquer
à l'humanité , fi je ne publiois continuellement les
merveilleux effets que j'en viens d'éprouver. Cet
Ami vous aura fans doute fait un détail de ma
maladie : ainfi vous fçavez qu'à une fievre lente
qui me rongeoit depuis fix mois font furvenus
des redoublemens , le tranfport au cerveau ; mais
ce qui a totalement fait defefpérer de mes jours ,
c'eft une infomnie depuis trois mois , une toux
affreufe qui me fuffoquoit , avec une rétention
d'urine & un dévoiement continuel pendant douze
jours. Les Médecins jugeant leur fecours inutile
dans cet état , & m'ayant abfolument abandonnée ,
j'attendois que la mort terminât mes peines , lorfque
cet Ami m'apporta la vie en me communiquant
votre Baume. Il y a quinze jours que j'en
fais l'ufage qu'il m'a preferit par vos ordres : il me
femble qu'à chaque minute je prends un nouvel
être toutes mes douleurs fe font infenfiblement
paffées ; & fi je n'étois retenue par la crainte de
m'expofer trop-tôt au grand air , j'aurois déja cedé
à l'empreffement que j'ai de voir mon Libérateur.
pour lui témoigner avec quels fentimens d'eftime
& de reconnoiffance , j'ai l'honneur , & c.
Signé , Antoinette de la Porte.
A Paris , le 16 Mars 1756.
JUIN. 1756. 237
Comme les grands maux qu'on a foufferts font
oublier facilement ceux qui nous font moins de
peine , j'oubliois de vous dire que j'avois encore
des dartres dont j'étois attaquée depuis plufieurs
années , & qu'elles ont également difparu. Je
crois , Monfieur , que vous ne ferez pas fâché de
voir ici ma guérifon atteftée par plufieurs perfonnes
dignes de foi , & qui ont été témoins de l'état
déplorable dans lequel j'étois avant de connoître
votre Baume.
De Bagarotty, Raucourt , Manon Vertely, Lavault.
Langue
Genre paratextuel
Vers et prose
Courrier des lecteurs
Faux
Mots clefs
Domaine
Résumé
Le texte présente le témoignage d'Antoinette de la Porte sur les bienfaits du Baume de M. Le Lièvre. Après six mois de souffrance, elle a été guérie en quinze jours grâce à ce baume. Ses symptômes incluaient une fièvre lente, des troubles cérébraux, de l'insomnie, une toux sévère, une rétention d'urine et des diarrhées continues. Les médecins l'avaient abandonnée à son sort, mais un ami lui a administré le baume, lui permettant de retrouver la santé. Elle exprime sa gratitude envers M. Le Lièvre et mentionne également la disparition de dartres dont elle souffrait depuis plusieurs années. Plusieurs témoins, dont Bagarotty, Raucourt, Manon Vertely et Lavault, attestent de son état déplorable avant l'utilisation du baume.