Titre
VERS à M. le Chevalier DE CHATELUS sur ceux qu'il a présentés à Mgr le Prince DE CONDÉ.
Titre d'après la table
VERS à M. le Chevalier de Chatelus, sur ceux qu'il a présentés à Mgr le Prince de Condé.
Fait partie d'une livraison
Fait partie d'une section
Page de début
45
Page de début dans la numérisation
50
Page de fin
47
Page de fin dans la numérisation
52
Incipit
La charme de la Poësie
Texte
VERS à M. le Chevalier DE CHATELUS
fur ceux qu'il a préfentés à
Mgr le Prince DE CONDÉ
La charme de la Poëfie
46 MERCURE DE FRANCE,
Sur tout ce qui vit a des droits ;
La folide philofophie
Pour plaire en emprunte la voix s
Le Conquerant le plus illuftre
Qui voit l'Univers à ſes pieds ,
En tire encor un nouveau luftre :
Mais il faut que vous le chantiez.
Votre Mufe vive & riante
Allie avec préciſion ,
Toujours belle , toujours touchante,
Le badinage & la Raifon.
La mienne au doux repos livrée ,
Amante des eaux & des bois ,
Dans leur filence retirée ,
Jufques au fublime Empirée
N'a jamais élevé la voix .
Des Dieux adorant la puiſſance ,
Tentant peu d'efforts indiſcrets,
Sans chanter fa reconnoiffance ;
Elle jouit de leurs bienfaits.
Quelquesfois l'amour qui m'inſpire
Lui- même préfide à mes ſons :
Je chante ce jour ou Thémire
Sattendriffoit par mes chanſons.
Ce fouvenir & cette Image
Font encor ma félicité.
C'eſt ainfi que de mon jeune âge
J'amuſe la légèreté .
MARS. 1763 . 47
f Dans le repos & la moleffe
Coulent rapidement mes jours ;
Et mon indolente pareffe ,
Quoiqu'honorant fort la ſageſſe ,
S'éveille à la voix des amours.
A votre Mufe délicate
Je laiffe embellir la Raiſon ,
Et nous faire entendre Socrate ,
Par la bouche d'Anacréon.
fur ceux qu'il a préfentés à
Mgr le Prince DE CONDÉ
La charme de la Poëfie
46 MERCURE DE FRANCE,
Sur tout ce qui vit a des droits ;
La folide philofophie
Pour plaire en emprunte la voix s
Le Conquerant le plus illuftre
Qui voit l'Univers à ſes pieds ,
En tire encor un nouveau luftre :
Mais il faut que vous le chantiez.
Votre Mufe vive & riante
Allie avec préciſion ,
Toujours belle , toujours touchante,
Le badinage & la Raifon.
La mienne au doux repos livrée ,
Amante des eaux & des bois ,
Dans leur filence retirée ,
Jufques au fublime Empirée
N'a jamais élevé la voix .
Des Dieux adorant la puiſſance ,
Tentant peu d'efforts indiſcrets,
Sans chanter fa reconnoiffance ;
Elle jouit de leurs bienfaits.
Quelquesfois l'amour qui m'inſpire
Lui- même préfide à mes ſons :
Je chante ce jour ou Thémire
Sattendriffoit par mes chanſons.
Ce fouvenir & cette Image
Font encor ma félicité.
C'eſt ainfi que de mon jeune âge
J'amuſe la légèreté .
MARS. 1763 . 47
f Dans le repos & la moleffe
Coulent rapidement mes jours ;
Et mon indolente pareffe ,
Quoiqu'honorant fort la ſageſſe ,
S'éveille à la voix des amours.
A votre Mufe délicate
Je laiffe embellir la Raiſon ,
Et nous faire entendre Socrate ,
Par la bouche d'Anacréon.
Langue
Vers et prose
Type d'écrit journalistique
Courrier des lecteurs
Faux
Domaine
Est adressé ou dédié à une personne