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Titre

LA DORMEUSE INDISCRETE, NOUVELLE.

Titre d'après la table

La Dormeuse indiscrete. Nouvelle,

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37
Page de début dans la numérisation
268
Page de fin
49
Page de fin dans la numérisation
280
Incipit

Doris & Celiante étoient unies d'une amitié sincere, & l'on peut dire qu'elles

Texte
LA DORMEUSE INDISCRETE.
NOUVELLE.
Doris & Celiante étoient unies d'une
amitié fincere , & l'on peut dire qu'elles
s'aimoient comme deux honnêtes gens ;
Auffi avoient- elles un excellent caractere .
Doris , pour être vertueufe , n'étoit pas
moins liante ; fi elle étoit fevere pour ellemême
, elle étoit indulgente pour les autres
; & ce qui donnoit un nouveau prix à
tant de fageffe , elle avoit tout ce qui peut
attirer des féducteurs .
" Celiante étoit d'un naturel aimable
mais plus afforti aux moeurs du fiécle. Si
elle n'avoit point toutes les qualités qui
font une femme de bien , elle poffédoit
celles qui forment un parfaitement honnête
homine. Elle avoit l'efprit bienfait , l'efprit
droit & les manieres charmantes : en
un mot , fon plus grand défaut ( fi c'en eft
un aujourd'hui ) étoit d'avoir plus de fenfibilité
que de conftance.
Je ne m'amuferai point ici à détailler
leurs charmes particuliers ; on a dépeint
tant de beautés différentes , que je ne fçaurois
plus faire que des portraits ufés. Je me
contenterai de dire qu'elles étoient toutes
38 MERCURE DE FRANCE.
deux d'une grande beauté , fans être d'une
extrême jeuneffe ; & ce qui eft préférable ,
elles avoient les graces en partage . Celiante
avoit plus d'enjouement & de vivacité.
Doris avoit plus de douceur , & fa modeftie
impofoit aux plus hardis . Elles étoient mariées
l'une & l'autre. La premiere avoit
pour époux un vieux goutteux qu'elle haiffoit
parfaitement , moins parce qu'il étoit
fon mari , qu'à caufe qu'il étoit infiniment
haïffable. Celui de Doris étoit plus jeune ;
elle l'avoit pris fans inclination , mais fans
répugnance . Comme il avoit un amour
tendre pour elle , elle y répondoit par
beaucoup de bonnes manieres , & le regardoit
comme fon meilleur ami . Le mari qui
connoiffoit fon infenfibilité naturelle &
qui étoit fûr de n'avoir point de rival , fe
contentoit d'une fi froide amitié . L'une vivoit
dans l'indifférence que lui prefcrivoit
fa vertu ; & l'autre , fuivant le doux
penchant qui la conduiſoit , étoit à fa troiheme
paffion.
Doris ne put voir l'inconftance de fon
amie fans lui en faire doucement la guerre.
Celiante fe défendit avec fa gaieté ordinaire
, & lui dit qu'elle prît garde à elle ,
que
fon heure d'aimer viendroit , qu'elle
n'étoit peut-être pas loin . Je ne crains rien ,
repartit Doris , j'ai paffé l'âge dangereux
FEVRIER. 1755. 39
des paffions , & j'ai vû d'un oeil indifférent
tout ce que la ville a de plus aimable. Puifque
vous m'en défiez , pourfuivit Celiante
, je vous attends à la campagne ; c'eſt là
que l'amour attaque la vertu avec plus
d'avantage , & c'eft là qu'il vous punira de
votre vanité ; l'âge ni la raiſon ne vous garantiront
pas. Tremblez , ajoûta-t -elle en
badinant , c'eft lui-même qui m'infpire &
qui vous parle par ma bouche. Doris ne fit
que rire de la prédiction . Celiante mit de
la confidence Clarimont , qu'elle aimoit
depuis fix mois , & lui demanda s'il ne
connoîtroit pas quelqu'un qui pût adoucir
l'auftere vertu de fon amie.
Clarimont lai dit qu'elle ne pouvoit
mieux s'adreffer qu'à lui ; que Lifidor avec
qui il étoit lié , étoit fait exprès pour plaire
à Doris ; qu'il étoit beau , bienfait , infenfible
comme elle. Le printems , ajoûtat-
il , favoriſe notre deſſein , & votre maifon
de campagne eft le lieu le plus propre
à filer une paffion . Amenez- y Doris , &
j'engagerai Lifidor à vous y aller voir avec
moi. Je veux être haï de vous , s'ils ne font
tous deux le plus joli Roman qu'on ait encore
vû , & dans peu on n'aura rien à vous
reprocher.
Celiante propofa la partie à Doris , qui
Faccepta. Elles partirent , & deux jours
40 MERCURE DE FRANCE.
la
après Clarimont les fuivit , accompagne
de Lifidor. Elles fe promenoient dans un
jardin , que l'art & la nature avoient rendu
le plus charmant du monde , & Doris
ne pouvoit fe laffer d'y admirer l'un &
Pautre , quand ils arriverent. Sa beauté
frappa Lifidor , & fa modeftie acheva de
le charmer. La Dame , de fon côté , trouva
le Cavalier à fon gré , & fon air de fageffe
lui donna de l'eftime pour lui. Plus ils fe
connurent , plus ils fe goûterent , & tout
fembla confpirer à enflammer des amans
de ce caractère , la liberté de fe voir tous
les jours & de fe parler à toute heure ,
folitude & la tranquillité de la campagne , le
printems qui étoit dans fa force , & la beauté
du lieu où ils étoient ; ils eurent beau réfifter
, l'amour fe rendit le maître , & fe déclara
fi fort dans huit jours , qu'ils avoient
de la peine à le cacher. Des foupirs leur
échappoient malgré eux , & ils ne pouvoient
fe regarder fans rougir. Clarimont & Celiante
qui les obfervoient , s'en apperçurent
un foir qu'ils étoient à la promenade , &
fe dirent à l'oreille : ils font pris au piége ;
les voilà qui rougiffent . Pour s'éclaircir
de leur doute , ils s'éloignerent adroitement
, & les laifferent feuls , fans pourtant
les perdre de vûe.
Doris friffonna de fe voir tête à tête avec
FEVRIER. 1755 . 41
un homme qu'elle craignoit d'aimer , & le
timide Lifidor parut lui - même embarraſſé ;
mais à la fin il rompit le filence , & jettant
fur Doris un regard tendre & refpectueux
, lui parla dans ces termes . J'ai toujours
fait gloire de mon indifférence , &
j'ai , pour ainsi dire , infulté au beau fexe ;
mais pardonnez à mon orgueil , Madame ,
je ne vous avois point vûe , vous m'en
puniffez trop bien.
A ce difcours elle fe fentit plus émue ;
& craignant l'effet de fon émotion , elle
prit le parti de la fuite. Voilà un tour que
Celiante m'a joué , répondit - elle , en le
quittant , je vais lui en faire des reproches.
Lifidor fut fi étourdi de cette réponſe , qu'il
demeura immobile . Doris rejoignit Celiante
, & la tirant à part , lui dit : c'eft
ainfi que vous apoftez des gens contre
moi. Dequoi vous plaignez-vous , répliqua
Celiante ? vous m'en avez défiée ; je
ne fuis pas noire , je vous en avertis . Pendant
ce tems- là Lifidor étoit refté dans la
même poſture où Doris l'avoit laiffé , & je
crois qu'il y feroit encore fi Clarimont
n'avoit été le defenchanter , en le tirant
par la main.
Nos amans furent raillés à fouper. Doris
en fut fi déconcertée , qu'elle feignit
un grand mal de tête , & fortit de table
42 MERCURE DE FRANCE.
.
pour s'aller mettre au lit. Quand Celiante
qui couchoit avec elle , entra dans fa chambre
, elle la trouva endormie , & l'entendit
qui fe plaignoit tout haut , & qui nommoit
Lifidor. L'amour qui ne veut rien
perdre , & qui avoit fouffert de la violence
qu'on lui avoit faite pendant le jour ,
profita de la nuit pour éclater , & le fommeil
, de concert avec lui , trahit la vertu
de Doris.
Dès qu'elle fut réveillée , fon amie lui
dit ce qu'elle venoit d'entendre. Il eft vrai ,
répondit- elle en pleurant , j'aime malgré
moi , & vous êtes vengée ; mais je mourrai
plutôt que de céder à ma paffion. Celiante
qui avoit le coeur fenfible , en fut attendrie
, & l'affura que fi elle avoit cru
que la chofe dût devenir auffi férieufe ,
elle n'auroit eu garde d'y fonger,
Le lendemain Lifidor redoubla d'empreffement
auprès de Doris , & fe jettant à
fes pieds , la pria de ne pas defefperer un
amant qui n'étoit pas tout -à-fait indigne
d'elle. Je vous offre , dit- il , un coeur tout
neuf, qui n'a jamais rien aimé que vous ,
& dont les fentimens font auffi purs que
votre vertu même ; ne le refufez pas , je
vous en conjure. Elle l'obligea de fe relever
, & lui répondit que des noeuds facrés
la lioient à un autre , qu'il ne pouvoit
FEVRIER. 1755. 43
brûler pour elle d'un feu légitime ; & que
s'il lui parloit une feconde fois de fon
amour , elle lui quitteroit la place , & réprendroit
le chemin de la ville .
Notre amant fut épouvanté d'une menace
ſi terrible ; il n'ofoit plus l'entretenir ,
à peine avoit-il le courage de la regarder ?
La trifteffe s'empara de fon ame , & bientôt
il ne fut plus reconnoiffable ; le plus
pareffeux des hommes devint le plus matinal
, lui qui paffoit auparavant les trois
quarts de la vie au lit , devançoit tous les
jours l'aurore . Clarimont l'en railla , &
lui dit ces vers de Quinault :
Vous vous éveillez fi matin ,
Que vous ferez croire à la fin
Que c'eft l'amour qui vous éveille.
Un matin qu'il le trouva dans un bois
écarté , un livre à la main , il lui demanda
ce qu'il lifoit. C'eſt Abailard , répondit- il ,
j'admire fes amours , & j'envie fon bonheur.
Je vous confeille d'en excepter la
cataſtrophe , répliqua Clarimont en riant ;
mais à parler férieufement , vous n'êtes pas
fort éloigné de fon bonheur ; vous aimez
& s'il faut en juger par les apparences ,
vous n'êtes point hai. Eh ! s'il étoit vrai ,
interrompit Lifidor , m'auroit-on impofé
>
44 MERCURE DE FRANCE.
filence , & m'auroit- on défendu d'efperer ?
Croyez-moi , reprit fon ami , ne vous découragez
point , & vous verrez que la fé
vere Doris ne vous a fermé la bouche que
parce qu'elle craint de vous entendre & de
vous aimer. Je fçai même de Celiante
qu'elle fouffre la nuit des efforts qu'elle fe
fait le jour. Si elle refufe de vous parler
éveillée , elle vous entretient en dormant ,
elle foupire , & vous nomme tout haut .
Elle eft indifpofée depuis hier au foir , &
je fuis für que fon mal ne vient que d'un
filence forcé , ou d'une réticence d'amour.
Allez la voir , fon indifpofition vous fervira
d'excufe & de prétexte.
Lifidor fe laiffa perfuader , & tourna fes
pas vers la chambre de fon amante ; if entra
, & ouvrit les rideaux d'une main tremblante
: elle dormoit dans ce moment ; &
pleine d'un fonge qui la féduifoit , elle lui
fit entendre ces douces paroles.
Oui , Lifidor , je vous aime , le mot eft
prononcé , il faut que je vous quitte , mon
devoir me l'ordonne , & ma vertu rifqueroit
trop contre votre mérite. Dans cet embraffement
recevez mon dernier adieu .
En même tems elle lui tend deux bras
charmans , qu'il mouroit d'envie de baifer,
& fe jette à fon col. Lifidor , comme
on peut penfer , n'eut garde de reculer.
FEVRIER . 1755. 45
Quelle agréable furprife pour un amant
qui fe croyoit difgracié ! O bienheureux
fommeil difoit - il en lui-même dans ces
momens délicieux , endors fì bien ma Doris
, qu'elle ne s'éveille de long- tems : mais
par malheur Celiante qui furvint , fit du
bruit , & la réveilla comme elle le tenoit
encore embraffé . Elle fut fi honteufe de
fe voir entre les bras d'un homme furtout
en préfence de fon amie , que repouffant
Lifidor d'un air effrayé , elle s'enfonça
dans fon lit , & s'enveloppa la tête
de la couverture , en s'écriant qu'elle
étoit indigne de voir le jour. Lifidor confus
, foupira d'un fi cruel réveil ; d'un excès
de plaifir il retomba dans la crainte &
dans l'abattement , & fortit comme il étoit
entré.
Ċeliante eût ri volontiers d'une fi plaifante
aventure ; mais Doris étoit fi defolée
qu'elle en eut pitié , & qu'elle tâcha de la
confoler , en lui repréfentant qu'on n'étoit
point refponfable des folies qu'on pouvoir
faire en dormant , & que de pareils écarts
étoient involontaires.
Non , interrompit Doris en pleurs , je
ne dormirai plus qu'en tremblant , & le
repos va me devenir odieux. Que l'amour
eft cruel il ne m'a épargnée juſqu'ici que
pour mieux montrer fon pouvoir , & que
46 MERCURE DE FRANCE.
pour rendre ma défaite plus honteufe . J'ai
toujours vécu fage à la ville , & je deviens
folle à la campagne ; il faut l'abandonner ,
l'air y eft contagieux pour moi . Ma chere ,
répartit Celiante , que vous êtes rigoureufe
à vous- même ! Après tout eft- ce un fi grand
mal que d'aimer ? Oui , pour moi qui fuis
liée , pourfuivit Doris , la fuite eft ma
feule reffource , & je pars aujourd'hui.
Aujourd'hui s'écria Celiante furpriſe
voilà un départ bien précipité. Aujour
d'hui même , reprit - elle , ou demain au
plûtard .
Celiante jugea qu'elle n'en feroit rien ,
puifqu'elle remettoit au lendemain , &
Celiante jugea bien . Lifidor à qui on dit
cette nouvelle , prit fon tems fi à propos ,
& s'excufa fi pathétiquement , qu'elle n'eut
pas le courage de partir. Depuis ce moment
il redoubla fes foins , & couvrit toujours
fon amour da voile du refpect. Le
tigre s'apprivoifa. Doris confentit d'écouter
fon amour, pourvu qu'il lui donnât le nom
d'eftime.
Enfin il n'étoit plus queftion que du
mot , quand le mari s'ennuya de l'abſence
de fa femme , & la vint voir . Il n'étoit pas
attendu , & encore moins fouhaité . Elle le
reçut d'un air fi froid & fi contraint , qu'il
fe fût bien apperçu qu'il étoit de trop s'il
FEVRIER. 1755. 47
avoit pû la foupçonner d'une foibleffe.
Lifidor fut confterné du contre- tems , & ne
put s'empêcher de le témoigner à Doris , &
de lui dire tout bas :
Quelle arrivée ! Madame , & quelle
nuit s'apprête pour moi ! Que je fuis jaloux
du fort de votre mari , & que mon
amour eft à plaindre !
Elle n'étoit pas dans un état plus tranquille.
La raifon lui reprochoit fon égarement
, & lui faifoit fentir des remords qui
la déchiroient. Elle ne pouvoit regarder
fon mari fans rougir , & elle voyoit finir
le jour à regret ; elle craignoit que le fommeil
ne lui revélât les fottifes de fon coeur .
Plufieurs n'ont pas cette peur , elles s'arrangent
de façon pendant la journée qu'elles
n'ont rien à craindre des aveux de la nuit .
Quand on a tout dit avant de fe coucher ,
on eft für de fe taire en dormant ; il n'y
a que les paffions contraintes qui parlent
dans le repos . Doris l'éprouva .
A peine fut-elle endormie , qu'un fonge
malin la trahit à fon ordinaire , & offrit
Lifidor à fon imagination égarée. Dans les
douces vapeurs d'un rêve fi agréable , elle
rencontra la main de fon mari , qu'elle
prit pour celle de fon amant , & la preffant
avec tendreffe , elle dit en foupirant :
Ah ! mon cher Lifidor , à quel excès d'a48
MERCURE DE FRANCE.
mour vous m'avez amenée , & qu'ai - je
fait de toute ma fageffe : Vous avez beau
me faire valoir la pureté de vos feux , je
n'en fuis pas moins coupable ; c'eft toujours
un crime que de les fouffrir , & c'eſt
y répondre que de les écouter. Que diroit
mon mari s'il venoit à lire dans mon
coeur l'amour que vous y avez fait naître ?
Cette feule penfée me tue , & je crois entendre
fes juftes reproches.
Qui fut étonné ce fut ce mari qui ne
dormoit pas. Quel difcours pour un homme
qui adoroit fa femme , & qui avoit
jufqu'alors admiré fa vertu ! Elle avoit
parlé avec tant d'action qu'elle s'éveilla ,
& il étoit fi troublé qu'il garda long-tems
le filence enfuite il le rompit avec ces
mots :
Je ne fçais , Madame , ce que vous avez
dans l'efprit , mais il travaille furieuſement
quand vous dormez. Il n'y a qu'un moment
que vous parliez tout haut , vous
avez même prononcé le nom de Lifidor ;
& s'il en faut croire votre fonge , il eft
fortement dans votre fouvenir. Une Coquette
auroit badiné là- deſſus , & raillé
fon mari de s'allarmer d'un fonge lorfque
tant d'autres s'inquiettent fi peu de la réalité
; mais Doris étoit trop vertueuse pour
fe jouer ainfi de la vérité qui la preifoit.
Elle
FEVRIER. 1755. 49
Elle ne répondit que par un torrent de larmes
, & voulut fe lever , en difant qu'elle
n'étoit plus digne de l'amitié de fon mari.
Il fut touché de fes pleurs , & la retint.
Après quelques reproches il fe laiffa perfuader
qu'il n'y avoit que fon coeur qui
fût coupable , & lui pardonna ; mais il exigea
d'elle qu'elle quitteroit la campagne
fur le champ , & ne verroit plus Lifidor.
Elle jura de lui obéir , & fit honneur à fon
ferment. Dès qu'il fut jour , elle prit congé
de fon amie , & la chargea d'un billet pour
Lifidor , qu'elle ne voulut point voir. Enfuite
elle partit avec fon époux.
Lifidor n'eut pas reçu le billet de Doris
qu'il l'ouvrit avec précipitation , & y luc
ces mots : Ma raifon & mon devoir font
à la fin les plus forts. Je pars & vous ne me
verrez plus. Il penfa mourir de douleur.
Non , s'écria -t- il , je ne vous croirai point,
trop fevere Doris , & je vous reverrai ,
quand ce ne feroit que pour expirer à votre
vûe. Auffi-tôt fe livrant au tranfport
qui l'entraînoit , il fuivit les pas de Doris
, & laiffa Celiante avec Clarimont goûter
la douceur d'un amour plus tranquille
& moins traverfé . Mais toutes fes démarches
furent inutiles. Doris fut inflexible
& ne voulut plus le voir ni l'écouter . Voici
des vers qu'on a faits fur cette aventure.
Collectivité
Faux
Langue
Vers et prose
Type d'écrit journalistique
Courrier des lecteurs
Faux
Genre littéraire
Soumis par kipfmullerl le