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Titre d'après la table

Voeu Royal pour la Naissance du Dauphin,

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Incipit

VOEU ROYAL, fait par LOUIS XIII, & par la Reine ANNE D'AUTRICHE 

Texte
VOEV ROY JL, f'ait par Louis XIII»
& par la Reine Anne d'Autriche
son augufle Epouse p exécuté & renoua
velli À 7'onloitz.e, par la Compagnie
Royale de M" les Pénitens Bleus, £
Voccasion de l'heureuse Naissance de
Monseigneur le Dauphin, le
3 e. Septembre , le premier & le deux
Oftobre 1720. Brochure in-S. de lí,
pages. A Ttuloufì , de l' Imprimerie de
Nicolas Caranove , s la Bible d'Or ,
M. D C C X X I X,
LA Royale Compagnie des Penitens Bleus ,
érigée à Toulouse , est composée des Períonnes
les plus qualifiées de la Ville & de 1*
Pioa
«î MERCURE ©E FRANOE.
Province. Elle donna des marques éclatante»
de son zele Sc de son attachement à la Perfonne
sacrée du -Roi , lors du .rétablissement de
Ja santé de S. M. par une Fête solemnelLe donc
3e détail se trouve dans notre Journal du mois
■d'Octobte 171 1. La .Naissance du Dauphin.
,a fourni à cette Compagnie une nouvelle oc
casion de signaler ce zele.. Ce qu'elle a exécuté
fur ce íujet , fait la matière du Livre dont
nous avons à rendre compte; jamais occupa.
,tion ne peut nous être plus agréable.
> Le 17. Septembre , la Compagnie ayant été
extraordinairemsnt aslemblée â l'occasion de
i'heureufe nouvelle qui avoit été annoncée la
veille , M- Cortade , Docteur ès Droits , Avo
cat au Parlement , Synilic de cette Compagnie»
prononça un fort beau & éloquent Discours
fur ce grand sujet, Nous en rapporterons ici
■quelques traits. •
» Monseigneur sle Dauphin est né, & il
»est né Jans le sein de la Paix , il est né d'un
*• Roi pacifique , le premier de nos Rois qui a
•>vû fa Minorité paisible, & l'Europe entière
» jouir aussi long-temps d'une profonde paix.
« Quel heureux présage pour Je Prince qui
«vient de naître! Monseigneur ís Dau-
■ phi n est né , & il est né d'une pieuse Reine ,
» douce de toutes les vertus 4 il faltoit > fans
m doute, un Tr-ône proportionné à tous les
» dons dont le Ciel l'a comblée, pour cou-
»» ronner fa vertu , pour la gloire d'une Nation
m illustre Sc pour faire le bonheur de la nótre.
» Qu'il est consolant pour now qu'en execu,
».tant&en renouvellantleVoeude Loun XIII,
« de glorieuse mémoire , à la Naissance de cha-
•» que Successeur à la Couronne , d'avoir à ren-
• die grâces à Dieu d'un Evénement qui assure
JANVIER. ï7?o; S3
»1e bonheur d'une Nation la plus digne d'être
» heureuse , au moins par ion respect & par sa
r> fidélité pour ses Souverains.
■ Le Prince qui vient de naître, &r qui est
» l'objet de notre joye , apprendra un jour le
••Voeu que nous allons raire, & que Loui*
» le Just£ nous a chargez de renouveller pour
5= fa conservation,
» Puiflent nos arriere-Petits-Fils , voir dans
•'Monseigneur ie D auph in , un Roi juste,
» religieux , pacifique . & mème si la nécessité
•> l'y oblige , un Roi victorieux ; & pour sou-
»»haiter â ce Prince tous les bonheurs à la fois,
»» fasse le Ciel que le Fils aîné d'un Roi & d'une
••Reine que Dieu a formez félon son coeur;
** fasse le Ciel que l'Héritier de leuv Couronne
*» soit l'heritier de leurs vertus. ;
L'Orateur finit par ces paroles:
«Pour moi, Messisurs , qui fuis d,'avance
*■ instruit de vos intentions & devos sentime ns,
'■**& notre Compagnie Royale étant elle-même
instruite de ses engagemens &de ses devoir»,
*• il ne me reste qu'à la requérir d'exécuter & de
"renouveller le Voeu fait par Louis XIII.& par
«la Reine Anne d'Autrichi , son auguste
'•m Epouse, &■ de prendre à ce sujet la délibéra-
>• tion ordinaire en cette importante occafior.'
Jamais Discours ne fut plus applaudi en
toutes manières , 8c ne mérita mieux de l'être.
A peine M. le Syndic eut cessé de parler , qu'U
fut unanimement , 8e par une acclamation gé
nérale , délibéré que pour rendre grâces à Dit u
de l'heureule Naissance du Dauphin , & pour
-exécuter & renouveller leVceu fait par Louis
XI II. de glorieuse mémoire, & par la Reine
Anne d'Autriche , son auguste Epouse, il
y auroit Oraison de Quarante heure* -k
MERCURE DE FRANCE;
septembre & les deux jours suivans , pour
îdemander à Dieu , &ç. Que le premier jQur le
Te Dtum seroit íblemnellemenc chanté après
íe Voeu fait . & pour çet effet M le Comte de
Bioulle , Meítre de Camp de la ;CoIonejle
" iGenerale de la Cavalerie > Chevalier de Saint
.Louis, ancien Prieur de la Compagnie, fut
nommé Premier Commissaire pour avoir Thon»
Jieur de faire & de renouvelle* le Voeu de
Louis XIII. au nom de la Compagnie. Et à
.■cause de ('absence de l' Archevêque deToulouíe
, à qui il appartient de droit jde recevoir le
voeu, l' Abbé Dejan, Chanoine de PEglife de
S. Sernin , fut nommé pour faire cette fonc
tion & pour officier durant les Prières de 40.
Jieures. On délibéra suffi fur les marques de
de joye qui dévoient suivre le Te Deum , Sc
,que toutes les Compagnies Supérieures seíoient
invitées d'assister au Voeu & au Te Deum*
Voici en abrégé de quelle manière cette Dé
libération fut exécutée. La Chapelle Royale
ctoit ornée de.ces belles & magnifiques Ta-
-pisseries qui ont appartenu à la Reine Margue
rite, qui en fit présent à un Jïvêque deRieux.
,de la Maison de Bertier Les trois Autels étoienx
.éclairez de plus de 100. flambeaux de cire
.blanche.
Le Cordon qui règne autour de la Chapelle
Royale , qui est une des plus belles & donjt
Je Plan est des plus réguliers qu'il y ait en
Europe , étoit couvejt de Laurier avec beau
coup d'art , &r en relevant la blancheur dej
Trumeaux > ornes d'une belle Architecture &
.d'une riche Sculpture > ce Cordon , dis-je,
formoit un coup d' oeil merveilleux. Ces Tru
meaux , fur lesquels font représentées les yer«-
tut & J^urs attributs , font de 1» main du sieur
JANVIER. 1730.
iî'Arcîs , célèbre Sculpteur & un des Membres
de l' Académie Royale de Sculpture , c'est un
Ouvrage très-estimé des Connoisseurs , & qui
tient un rang distingué dans le grand nombre
qu'on en voit dans la .Ville de Toulouse.
Les Portraits du Roi & de la Reine entoures
de flambeaux de cire blanche , furent placez
dans la Chapelle Royale , à une distance con
venable s & au milieu on avoit élevé un riche
Ecusson des Armes de Monseigneur lu
DAURHiN.lemêmequi futfait lorsqu'on exécuta
le Voeu pour la première fois car ordre de
Louis XIII.
Le Vestibule étoit auflì orné de riches Ta
pisseries & d'un grand nombre de bougies.,
posées fur des Girandoles , ainsi que tout l'interieur
des Galeries & les Coridors de la Cha
pelle Royale, dottt les Portes , íur lclquellcs il
y avoit des Arcs de Triomphe , étoient auífi
magnifiquement décorées , ainsi que les Murs,
qui étoient préparez pour une grande illumi-,
cation. '
Les Prières de quarante heures & le Voeu
furent annoncez la veille 19. Septembre après
midi par le son des Cloches , par le bruit des
Tambours & des Trompettes & par plusieurs
salves de la Moufqueterie du Guet , lesquelles
furent souvent réitérées avant & aptès les
premières Vêpres & la Bénédiction du Très-
Saint Sacrement ; ces démonstrations de joye
furent continuées pendant la nuit, ainsi que les
Fanfares , & on tira un grand nombre de Boè
tes & de Fusées-
Le Vendredy marin 50. Septembre , Fêté de
S. Jérôme, l'un des Patrons de la Compagnie ;
on fit dans la Chapelle Royale l'ouverture des
Prières de quarante heures.avec les cérémonies
E acr
«tf MERCURE DE FRANCE,
accoutumées. La Noblesse en très-grand nom
bre & un Peuple infini y affilièrent ; pendanp
qu'on celebroit des Messes aux trois Autels de
la Chapelle Royale, les Aumôniers de la Com7
pagnie distribuoient des aumônes aux pauvres;
malades & aux Prisonniers,
L 'après midi les Compagnies qui avoient
ité invitées pour affilier au Voeu &au Te Tieum,
íçavoir > la Chambre des Vacations > les Tré
soriers de France , TUniversité . le Senechal &
& les Capitouls , se rendirent en grand nombre
& en habits de cérémonie , dans la Chapelle
Royale. Les Capitouls étoient revêtus de leur
Manteau Comtal, & accompagnez des Officier j
de la Ville & de leur grand Cortège.
Le concours des personnes de la première
distinction, de tout sexe, & de la Noblesse, tant
de la Ville que de la Campagne & des Pro
vinces voisines , qui étoient venues avec emr
pressement pour assister au Voeu , fut extrordinaire.
Les Vêpres furent chantées avec beau
coup de solemnité & à plusieurs choeurs » eri
faux-bourdon , qui est une Musique propre Sc
particulière à 1a Chapelle Royale.
Les Vêpres finies , M. le Comte de Bioulle,
premier Commissaire , accompagné de M. Ie
Baron de Ferrand , Sous- Prieur j de M. de Pio
let , Président , Trésorier General de France ,
Censeur; de M. Puiol, Conseiller au Parlement
Consulteur, & de M. Cortade , Docteur ès
Droits & Avocat au Parlement, Syndic de la
Compagnie , seconds Commissaires nez ; de
M. le Comte de Pibrac , de M. le Marquis de
Pinsaguel, & d'un grand nombre d'autres.
Confrères , tous revêtus de leurs habits de
Pénitent, descendirent de la Tribune à la Chaflcjlc}
le Comte de Bioulle porcoic lcCiergs
JANVIER. 1730. 87
duVoeu.du poids de sept livres, orné de Fleurs
de Lys d'or , des Armes du Roi , de Monsei-
.cneur le Dauphin , d'L L. couronnées Sc
de Dauphins^ ce Cierge étoit garni de Velours
avec des Crépines d'or,à laiiautéur de la maint
les quatre seconds .Commissaires portoient ua
court Bâton de couleur bleuë , orné de Fleurs
de Lys d'argenti les autres Confrères portoienc
,des flambeaux de cire blanche , & quatre d'entr'eux
portant des Bâtons de cérémonie , fer-
:moicnt la marche. Les Commissaires étant ar»
rivezà l'Autel après M. l'Abbé Dejean , Offi-
.ciant , qui étoit en Chape de Moëre d'argent»
assis dans un Fauteuil doré.à côtelé l'Evangile,
ils se mirent â genotix.sur Ja première marche
de l' Autel, & après s'être prosternez, le Comte
de Bioulle , premier Comirissaire, prononça
à haute voix lefToeu qui fuit.
Notre Confrérie Royale S' étant toujours par
ticulièrement intereffée en tout ce qui regarde
les avantages de la sacrée Personne du Roi & de
la Famille Roy »le^ & ayant méme lieu de croire
que Dieu a eu égard à ses voeux & à ses_prieres
par les BtnediBions que le Ciel a répandues dan*
Ja'Naiffance & la conservation du Koï, heureu
sement régnant, & depuis feu de jours en Vheureufe
Naissance de Monseigneur .le Dau
phin , notre Compagnie Royale désirant d'ete
témoigner sa recçnnoiffance publique ><& -vou
lant faire tous ses pieux efforts pour ottenir
du Ciel la conservation de la sacrée Personne
du Roi , de la Reine , & en particulier de
Monsegneur le Dauphin , & de toute la
Famille Royale , elle a résolu de vouer & de
promettre , comme en effet elle voue & promet
far ma bouche , en qualité d'ancien Prieur &
E ij de
'fi MERCURE DE FRANCE.
de premier Commissaire , a Dieu & à la sainte
Vierge notre Protectrice & de la France , *
St Jérôme , à S. Louis , à sainte Magielaint ,
nos Patrons , à toute la Cour Céleste , & à vous
Monsieur, de faire exposer le Très Saint Sacre
ment dans notre Chapelle Royale durant trois
jours consécutifs^ & de faire célébrer autant de
Messes qu'il se pourra pendant çes trois jours
k cette intention, d' aller Samedi prochain en
Procession à l 'Eglise Abbatiale de S. Sernin, pour
implorer le secours des Saints , dont les sacrées
Reliques reposent dans cette Eglise , & de dire
jt genoux cinqfois le Pater & cinq fois /'Ave
Maria > tous let Vendredis , dans notre Chapelle , ■
en présence du Tres-Saint Sacrement , âpres les
Prières accoutumées l?ro Rege > é1 {« durant
dix année? à compter de ce jour jo. Septembre
I72-9- *
A quoiM.l'Abbé Dejean,Officiant,répondit :
J'accepte , Monsieur ', le Voeu que vous venez,
défaire au nom de la Compagnie Royale, Ó?
f#r le ^ele & la ferveur que'je vois paroitrtj
dans toute cette illustre & Royale Compagnie ,
j'espete avfc constance que notre Voeu ser&
exaucé , & par l' honneur que j'ai de recevoir
eeVoeuen ï absence Je M. l' Archevêque deTÔulf>
use , notre Confrère , & en qualité d'ancien
S.eus-Prieur de la Compagnie , j'y joindrai mes
Prières & les Saints Sacrifices pour obtenir du
Ciel son accomplissement.
. Le Comte deBioulle, premier Commissaire.
& les Commissaires nez , s'.ctant ensuite levez,
ils remontèrent à la Tribune dans le même
ordre qu'Us en étoient descendus , & le Comte
de Bioulle ayant pris la première place, & les;
autres Officiers & Confrères celles qui leur
conviennent » l'Abbé Dejean , pfficiant, enton-
S*
Janvier. ty}<í. Ì9
ja le Te Deum , qui fut chanté en Musique
&enSimphonie par beaucoup deVoix Si d'Instrumens
; il étoit de la composition de M. Va
lette , Maître de Musique de l'Eglise Abbatiale
de S Sernin , & il fut beaucoup applaudi.
, Après le Te Deum , on réitéra les salves
de Mousqueteric avant & après la Bénédic
tion du très- saint Sacrement, & vers les
septheuresi l'Ilhimination commença des deux
côtez de la grande rue des Penitcns Bleu»
dans toute son étendue ; cette rue est d'une
largeur extraordinaire , & toutes les Maisons
font d'une même élévation , ce qui favori*
soit beaucoup l'Illumination ; la Grande Por
te , les Combles & les Murs de la Cha»
pelle Royale étoient illuminez par un nom
bre infini d^. Globes de feu & de Falots
aux Armes du Roi , de la Reine & de Mon
seigneur le Dauphiìt , & aux Armes de la
Chapelle Royale, qui- sont un Lion d'or,,
sur un Chams d'Azur , avec ces mots San*.
me, Domine.
• Les Chanoines Réguliers de Saint Antoine,
?-fl'ociez ,á la .Compagnie Royalç , qui ont
leur Maison dans la grande Rue des PenitensBleus,
Maison Jorit la façade est tiès-belle,
l'illuminerent magnifiquement le même soir.
Sur les neuf heures , le Comte de Bioulle
, premier Commissaire , encore revêtu da
son habit de Pénitent, ainsi que les Com
missaires nez, alluma le feu qui ayoit été
préparé , tenant à la main un flambeau de
cire blanche , peint en bleu , &: oiné de
Fleurs de Lys d'or. Dès que le feu fut allu
mé , on fit plusieurs salves de Moufquete»
rie , & toute la Ruë, où il y avoit tm peu
ple infini , retentit des acclammations rené*
E iij K'CS
y<j MERCURE DE FRANCE.
iées de Vive le Rei , vive la Reine , vivt
Monseigneur le Dauphin. Les salves de Mousqueterie
furent suivies du son des trom
pettes , hautbois & tambours , qui ne fu
rent interrompus que par le grand uombre
de Boëtès & de Fusées qu'on tira pendant
la nuit.
Un long discours ne suffíroit pas pour
rapporter ici tous les pieux & differens exer
cices auxquels les Confrères de cette Roya
le Compagnie furent occupez pendant les
deux jours suivants. On n'a jamais vû paroi*
tre un plus grand zele , & donner plus d'é
dification. Les Prières de 401 heures furent
terminées le Dimanche au soir par la Bé
nédiction du. très-saint Sacrement , au bruit
- de la Mousqueterie & des Fapseres.
Les Confrères , & particulièrement les
Officiers de la Compagnie , qui avoient ma
gnifiquement illuminé Jeurs Hôtels le soir du
voeu , & pendant la première nuit , conti
nuèrent les Illuminations pendant les deusnuits
suivantes. Enfin la Compagnie Royale
n'a rien négligé pour que Tordre & la ma
gnificence de cette Fête pût être digne d'un
£ heureux événement. M. le Syndic , qui est
l'ame & le principal mobile de tout ce qui
fe fait dans cette Compagnie . ne s'est pas
contenté d'exercer en cette rencontre sonheureux
talent de la composition & de la
parole , il a aussi employé son génie uni
versel pour faire bien exécuter la délibéra
tion de la Compagnie , & on peut dire qu'il;
s'est surpafle .lui même en cette importante
occasion.
II nous reste à" ajouter ici deux ou trois
ft.errurqu.es historiques au sujet de cette
Corn-.
JANVIER. jjía 94
Compagnie , & de la Chapelle Royale.
Le Roi Louis XIII. lui fit l'honneur de voi*.
loir être inscrit sur ses Registres le tj. No
vembre iézi. Louis XIV. de glorieuse me«
moire , lui fit le même honneur le 19. Oo
tobre i6;9. M. Je Duc de Bourgogne le 16,
Février 1701. & M. le Duc de Berry le 17V
février de la même année.
Le 16. Octobre r«}t. Louis XIII. qui le
jo. Mars iíiï. avoit posé la première pierre
de la Chapelle Royale , fit dans la tribune
de cette Chapelle un voeu solemnel avec la
Reine, son Auguste Epouse , & toute la
Compagnie Royale, aííèmblée par ordre de
Leurs Majestez' , pour supplier la Divine
Bonté de donner un successeur au Roi. Ce
Voeu fut renouvellé annuellement jusqu'à la
Naissance de Louis XI V, & ensuite exécuté
& accompli pour & au nom de Leurs Ma
jestez , par ordre du Roi , au mois de Sep
tembre 16 j 8.
Ge Voeu solemnel fut encore exécuté 8c
renouvelle en x66i. à la Naissance du Dau
phin 3 fils de Louis XIV. & au mois d'Aoûe
ií8i. après la Naissance de M. le Duc de
Bourgogne , pere du Roi heureusement ré
gnant i ainsi que le 8. 9. & 10. Août 1704»
après la Naissance de M. le Duc de BretaH
gne, frère aîné de Sa Majesté. Fasse le Ciel
qu'il soie encore renouvellé à l'oecasion du
premier Prince > qui naîtra du nouveau
Dauphin.
Collectivité
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