Titre
PRIX de la Societé des Arts.
Titre d'après la table
Prix de la Societé des Arts,
Fait partie d'une livraison
Fait partie d'une section
Page de début
2639
Page de début dans la numérisation
344
Page de fin
2644
Page de fin dans la numérisation
349
Incipit
Son Altesse Serenissime Monseigneur LE COMTE DE CLERMONT, Protecteur de la SOCIETÉ
Texte
PRIX de la Societé des Arts.
On Altesse Serenissime Monseigneur LE COM SonAl CLERMONT , Protecteur de la SocrEr
DES ARTS , ayant bien voulu accorder des fonds
à cette Compagnie pour qu'elle distribue deux
Prix tous les ans , chaque Prix sera une Médaille
d'or de 30c. liv. et toutes personnes , excepté les
Associez qui doivent être Juges , pourront aspirer à ces Prix. Les deux prémiers se distribueront
à l'Assemblée publique d'après la S. Martin de l'année 1733.
Comme la Societé se fait une loi de ne choisir
pour les sujets des Prix que des questions qui ayent rapport aux Arts , et que la solution des
problêmes de cette nature dépend souvent moins
de la simple théorie , que d'une longue suite d'experiences , elle proposera chaque année un plus
grand nombre de questions qu'elle n'aura de Prix donner l'année suivante ; par ce moyen plus
d'Auteurs seront excitez à travailler : ceux qui
s'attacheront aux matieres , sur lesquelles il n'appartient qu'à l'experience de donner des décisions,
auront tout le temps nécessaire pour la consulter;
et la Societé recevra des éclaircissemens dont elle
seroit privée, si elle exigeoit qu'on les lui donnât
dans un terme prescrit. Elle propose donc cette
année cinq Sujets , et elle en proposera chacune
des années suivantes autant de nouveaux qu'elle
aura distribué de Prix dans l'année.
Sur la Charruë.
Il n'est pas douteux que les diverses qualitez
des terres , la differente disposition de leurs plans,
er les diverses especes d'animaux qu'on est obligé
I. Vol, F d'eme
2640 MERCURE DE FRANCE
d'employer pour le labourage , n'exigent des dif
ferences dans la forme , les proportions , et le
nombre des pieces dont les Charrues sont composées. Cependant les Ouvriers qui les construisent , suivent plutôt une pratique aveugle qu'aucun principe certain et les Laboureurs rencontrent par là plusieurs difficultez , qui peut- être seroient aisées à vaincre , si les uns et les autres connoissoient mieux les raisons de suivre diffcrens usages selon les lieux differens. On demande
quelle est la meilleure construction de Charrue
tant par rapport aux diverses qualitez des terres
que par rapport à la differente disposition de leurs
lans.
Sur le Moulin.
J
Plusieurs personnes habiles se sont appliquées
avec succès à perfectionner cette Machine. Le
Moulin à vent semble même être porté à sa plus
grande perfection. Il n'en est pas ainsi des Moulins à eau , on peut les rendre plus parfaits qu'ils
ne sont , à plusieurs égards , sur- tout en déterminant plus précisément de quelle maniere ils
doivent être construits ; une certaine quantité.
d'eau soutenue à telle hauteur qu'on voudia supposer étant donnée , la Societé desireroit qu'on
ajoûtât à une Machine si utile quelque nouvelle
perfection , et elle exhorte les personnes qui travailleront sur cette matiere à chercher principalement les moyens de tirer des differens cours
d'eau le meilleur parti qu'il est possible.
Sur les Semences.
Les Livres d'Agriculture sont remplis de d
verses recettes de préparationsdestinées à féconder les Semences , et souvent en rejettant trop lé.
>
I. Vol.
germent
DECEMBRE. 1732. 2647
gerement tout ce qui porte l'air de secret , il peut
arriver qu'on se prive de quelque pratique utile.
L'un des Prix est réservé àl'Auteur du Mémoire,
dans lequel ces differentes préparations employées
pour féconder les Semences, seront discutées de
la maniere la plus satisfaisante.
Sur le Mercure.
Tous les Artisans qui employent du vif- argen
dans leurs ouvrages, éprouvent ordinairement des
coliques violentes , des tremblemens , des paraly- .
sies , et d'autres maladies, Les Doreurs en or
moulu , ou amalgamé avec le Mercure sont par- ticulierement exposez àces accidens. On propose
un Prix à l'Auteur du Mémoire , qui contiendra
quelque nouveau moyen de les prévenir ou de les diminuer , soit par la préparation du vif- argent,
soit par la maniere de l'employer , ou par quel, "
que préservatif.
Sur le Ressort du Balancier des Montres.
C'est un accident ordinaire aux Métaux que de se dilater dans la chaleur , et de se contracter
dans le froid . Par cette raison le Ressort que l'on
met au Balancier des Montres , et qui doit concourir à la justesse , y devient nuisible. La Socie- té demande si l'on ne pourroit pas , soit par le
choix de la matiere , soit par la maniere de la
travailler , soit enfin par la forme donnée au
Ressort , ou par quelques autres moyens rendre
ces Ressorts moins susceptibles des impressions.
de l'air , ou du moins rendre les variations de cer
Ressort moins contraires à la régularité des
Montres.
Quoique la Societé destine principalement ses,
Prix aux Auteurs qui travailleront sur les Sujets
I. Vol. Fij qu'elle
2642 MERCURE DE FRANCE
qu'elle aura proposez , cependant lorsqu'on lui
présentera quelques ouvrages qui seront sur d'autres matieres , mais qui contiendront quelques
découvertes d'une utilité considerable pour les
Arts , les Auteurs de ces Ouvrages pourront prétendre aux Prix : elle ne donnera la préference
aux Memoires sur les questions proposées que
dans le cas où les autres ne leur seroient supe
rieurs à nul égard.
Lorsque le nombre des Ouvrages dignes des Prix , excedera celui des Prix , les deux Médailles
de l'année , seront données aux deux Auteurs qui auront le mieux réussi , ou si tous ont réussi
également , à ceux qui auront choisi les sujets
dont l'utilité sera le plus generalement reconnue.
Les autres concourront de nouveau l'année suivante.
Si quelque Auteur ayant choisi un Sujet est
prévenu par un autre , et qu'on adjuge le Prix
au second avant que le premier ait envoyé son
Memoire , celui-cy ne perdra point l'espoir d'obtenir un Prix , pourvû qu'il propose des vûës
nouvelles et superieures à celles que l'autre aura données.
Les personnes qui voudront concourir pour le Prix la Societé doit donner dans son As- que semblée publique d'après la S. Martin de l'année
1733. seront tenues d'envoyer leurs Ouvrages
dans le cours du mois de Juin , les Etrangers ,
même ceux qui sont Membres de la Compagnie,
ayant droit aux Prix : on avertit les Sçavans qui
voudront travailler , d'écrire ou de faire traduire
en François ou en Latin , les Memoires qu'ils
envoyeront.
Une des conditions pour que les Ouvrages con
Courent c'est que les Auteurs ne se fassent pas ,
I. Vols connoître
DECEMBRE. 1732: 2643
connoître avant que le Prix soit adjugé ; on re- commande à chacun d'eux de mettre à la fin de
son Memoire une maxime ou quelque passage
d'un Ecrivain. Ceux qui seront à Paris , ou qui
auront dans cette Ville quelqu'un de confiance ,
pourront envoyer leurs Ouvrages à la Societé,
tous les jours qu'elle s'assemble. Elle tient ses
Séances chez S. A. S. M. LE COMTE DE CLERMONT , au Palais du petit Luxembourg , le Di-,
manche et le Jeudi de chaque Semaine , depuis
quatre heures du soir jusqu'à six. Le Secretaire
marquera sur les Registres de la Compagnie la
date de la reception de chaque Memoire , la maxime jointe au Memoire et les mots par lesquels il commencera ; et l'on délivrera au Porteur un
Extrait des Registres. Ceux qui ne seront pas
à portée de se servir de la voye que nous venons
d'indiquer , pourront prendre celle de la Poste.
M. LE COMTE DE CLERMONT permet qu'on
adresse en son Palais , à Paris , tous les Paquets
destinez à la Societé. Les Paquets envoyez de la
sorte doivent avoir pour suscription : A Messieurs
de la Société des Arts , au petit Luxembourg ,
à Paris.
Aussi- tôt qu'un Prix sera adjugé , la Societé
avertira le Public dans les differens Journaux de
France et dans les Gazettes , qu'un Memoire ,
commençant par tels mots , portant telle maxime, et ayant telle matiere pour sujet, a remporté l'un des Prix. L'Auteur alors fera ses diligences
pour se faire connoître , et dans l'Assemblée destinée pour donner le Prix qu'il aura obtenu , il
recevra la Médaille , ou la fera recevoir par quel- qu'un chargé de sa Procuration ; dans la même
Assemblée on lira le Memoire , et la Societé le
fera imprimer dans ses Recueils ; elle compte S. I. Vol. Fi même
2644 MERCURE DE FRANCE
même d'y faire imprimer les Ouvrages , qui n'é
tant pas jugez dignes des Prix , paroîtront cependant meriter de voir le jour
On Altesse Serenissime Monseigneur LE COM SonAl CLERMONT , Protecteur de la SocrEr
DES ARTS , ayant bien voulu accorder des fonds
à cette Compagnie pour qu'elle distribue deux
Prix tous les ans , chaque Prix sera une Médaille
d'or de 30c. liv. et toutes personnes , excepté les
Associez qui doivent être Juges , pourront aspirer à ces Prix. Les deux prémiers se distribueront
à l'Assemblée publique d'après la S. Martin de l'année 1733.
Comme la Societé se fait une loi de ne choisir
pour les sujets des Prix que des questions qui ayent rapport aux Arts , et que la solution des
problêmes de cette nature dépend souvent moins
de la simple théorie , que d'une longue suite d'experiences , elle proposera chaque année un plus
grand nombre de questions qu'elle n'aura de Prix donner l'année suivante ; par ce moyen plus
d'Auteurs seront excitez à travailler : ceux qui
s'attacheront aux matieres , sur lesquelles il n'appartient qu'à l'experience de donner des décisions,
auront tout le temps nécessaire pour la consulter;
et la Societé recevra des éclaircissemens dont elle
seroit privée, si elle exigeoit qu'on les lui donnât
dans un terme prescrit. Elle propose donc cette
année cinq Sujets , et elle en proposera chacune
des années suivantes autant de nouveaux qu'elle
aura distribué de Prix dans l'année.
Sur la Charruë.
Il n'est pas douteux que les diverses qualitez
des terres , la differente disposition de leurs plans,
er les diverses especes d'animaux qu'on est obligé
I. Vol, F d'eme
2640 MERCURE DE FRANCE
d'employer pour le labourage , n'exigent des dif
ferences dans la forme , les proportions , et le
nombre des pieces dont les Charrues sont composées. Cependant les Ouvriers qui les construisent , suivent plutôt une pratique aveugle qu'aucun principe certain et les Laboureurs rencontrent par là plusieurs difficultez , qui peut- être seroient aisées à vaincre , si les uns et les autres connoissoient mieux les raisons de suivre diffcrens usages selon les lieux differens. On demande
quelle est la meilleure construction de Charrue
tant par rapport aux diverses qualitez des terres
que par rapport à la differente disposition de leurs
lans.
Sur le Moulin.
J
Plusieurs personnes habiles se sont appliquées
avec succès à perfectionner cette Machine. Le
Moulin à vent semble même être porté à sa plus
grande perfection. Il n'en est pas ainsi des Moulins à eau , on peut les rendre plus parfaits qu'ils
ne sont , à plusieurs égards , sur- tout en déterminant plus précisément de quelle maniere ils
doivent être construits ; une certaine quantité.
d'eau soutenue à telle hauteur qu'on voudia supposer étant donnée , la Societé desireroit qu'on
ajoûtât à une Machine si utile quelque nouvelle
perfection , et elle exhorte les personnes qui travailleront sur cette matiere à chercher principalement les moyens de tirer des differens cours
d'eau le meilleur parti qu'il est possible.
Sur les Semences.
Les Livres d'Agriculture sont remplis de d
verses recettes de préparationsdestinées à féconder les Semences , et souvent en rejettant trop lé.
>
I. Vol.
germent
DECEMBRE. 1732. 2647
gerement tout ce qui porte l'air de secret , il peut
arriver qu'on se prive de quelque pratique utile.
L'un des Prix est réservé àl'Auteur du Mémoire,
dans lequel ces differentes préparations employées
pour féconder les Semences, seront discutées de
la maniere la plus satisfaisante.
Sur le Mercure.
Tous les Artisans qui employent du vif- argen
dans leurs ouvrages, éprouvent ordinairement des
coliques violentes , des tremblemens , des paraly- .
sies , et d'autres maladies, Les Doreurs en or
moulu , ou amalgamé avec le Mercure sont par- ticulierement exposez àces accidens. On propose
un Prix à l'Auteur du Mémoire , qui contiendra
quelque nouveau moyen de les prévenir ou de les diminuer , soit par la préparation du vif- argent,
soit par la maniere de l'employer , ou par quel, "
que préservatif.
Sur le Ressort du Balancier des Montres.
C'est un accident ordinaire aux Métaux que de se dilater dans la chaleur , et de se contracter
dans le froid . Par cette raison le Ressort que l'on
met au Balancier des Montres , et qui doit concourir à la justesse , y devient nuisible. La Socie- té demande si l'on ne pourroit pas , soit par le
choix de la matiere , soit par la maniere de la
travailler , soit enfin par la forme donnée au
Ressort , ou par quelques autres moyens rendre
ces Ressorts moins susceptibles des impressions.
de l'air , ou du moins rendre les variations de cer
Ressort moins contraires à la régularité des
Montres.
Quoique la Societé destine principalement ses,
Prix aux Auteurs qui travailleront sur les Sujets
I. Vol. Fij qu'elle
2642 MERCURE DE FRANCE
qu'elle aura proposez , cependant lorsqu'on lui
présentera quelques ouvrages qui seront sur d'autres matieres , mais qui contiendront quelques
découvertes d'une utilité considerable pour les
Arts , les Auteurs de ces Ouvrages pourront prétendre aux Prix : elle ne donnera la préference
aux Memoires sur les questions proposées que
dans le cas où les autres ne leur seroient supe
rieurs à nul égard.
Lorsque le nombre des Ouvrages dignes des Prix , excedera celui des Prix , les deux Médailles
de l'année , seront données aux deux Auteurs qui auront le mieux réussi , ou si tous ont réussi
également , à ceux qui auront choisi les sujets
dont l'utilité sera le plus generalement reconnue.
Les autres concourront de nouveau l'année suivante.
Si quelque Auteur ayant choisi un Sujet est
prévenu par un autre , et qu'on adjuge le Prix
au second avant que le premier ait envoyé son
Memoire , celui-cy ne perdra point l'espoir d'obtenir un Prix , pourvû qu'il propose des vûës
nouvelles et superieures à celles que l'autre aura données.
Les personnes qui voudront concourir pour le Prix la Societé doit donner dans son As- que semblée publique d'après la S. Martin de l'année
1733. seront tenues d'envoyer leurs Ouvrages
dans le cours du mois de Juin , les Etrangers ,
même ceux qui sont Membres de la Compagnie,
ayant droit aux Prix : on avertit les Sçavans qui
voudront travailler , d'écrire ou de faire traduire
en François ou en Latin , les Memoires qu'ils
envoyeront.
Une des conditions pour que les Ouvrages con
Courent c'est que les Auteurs ne se fassent pas ,
I. Vols connoître
DECEMBRE. 1732: 2643
connoître avant que le Prix soit adjugé ; on re- commande à chacun d'eux de mettre à la fin de
son Memoire une maxime ou quelque passage
d'un Ecrivain. Ceux qui seront à Paris , ou qui
auront dans cette Ville quelqu'un de confiance ,
pourront envoyer leurs Ouvrages à la Societé,
tous les jours qu'elle s'assemble. Elle tient ses
Séances chez S. A. S. M. LE COMTE DE CLERMONT , au Palais du petit Luxembourg , le Di-,
manche et le Jeudi de chaque Semaine , depuis
quatre heures du soir jusqu'à six. Le Secretaire
marquera sur les Registres de la Compagnie la
date de la reception de chaque Memoire , la maxime jointe au Memoire et les mots par lesquels il commencera ; et l'on délivrera au Porteur un
Extrait des Registres. Ceux qui ne seront pas
à portée de se servir de la voye que nous venons
d'indiquer , pourront prendre celle de la Poste.
M. LE COMTE DE CLERMONT permet qu'on
adresse en son Palais , à Paris , tous les Paquets
destinez à la Societé. Les Paquets envoyez de la
sorte doivent avoir pour suscription : A Messieurs
de la Société des Arts , au petit Luxembourg ,
à Paris.
Aussi- tôt qu'un Prix sera adjugé , la Societé
avertira le Public dans les differens Journaux de
France et dans les Gazettes , qu'un Memoire ,
commençant par tels mots , portant telle maxime, et ayant telle matiere pour sujet, a remporté l'un des Prix. L'Auteur alors fera ses diligences
pour se faire connoître , et dans l'Assemblée destinée pour donner le Prix qu'il aura obtenu , il
recevra la Médaille , ou la fera recevoir par quel- qu'un chargé de sa Procuration ; dans la même
Assemblée on lira le Memoire , et la Societé le
fera imprimer dans ses Recueils ; elle compte S. I. Vol. Fi même
2644 MERCURE DE FRANCE
même d'y faire imprimer les Ouvrages , qui n'é
tant pas jugez dignes des Prix , paroîtront cependant meriter de voir le jour
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Vers et prose
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