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Bibliotheque Germanique, &c.

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339
Incipit

BIBLIOTHEQUE GERMANIQUE, ou Histoire Litteraire d'Allemagne, de Suisse et

Texte
BIBLIOTHEQUE GERMANIQUE , ou Histoire Litteraire d'Allemagne , de Suisse et
I- Vol, des
2628 MERCURE DE FRANCE
des Pays du Nord , année 1730. Tome
19 et 20. A Amsterdam , chez P. Humbert , 1730. in- 12 de plus de 550 pages
sans les Tables.
Le deuxième article de ce Volume regarde les Mémoires de la Societé Royale des
Sciences de Berlin. Troisiéme vol. in-4.
1727. avec fig.
Page 38. Il n'y a point de Ville en Allemagne , ni guére ailleurs , où l'on puis
se faire plus d'Observations Anatomiques
que dans le Théatre de l'Académie de
Berlin. Chaque année on y disséque jusqu'à soixante cadavres humains , sous la
démonstration de M. Buddéus , Docteur
en Médecine , Professeur en Anatomie
et Directeur de la Classe de Physique et
de Médecine.
ans ,
Pag. 39. Une femme âgée d'environ 20
étant devenuë furieuse , fut enfermée dans une prison , où elle mourut l'an
1726 ; étant ouverte , on remarqua dans
le cerveau quelques singularitez qu'on
ne jugea pas avoir causé la manie , non
plus que celles de la poitrine : mais l'ouverture du bas- ventre étonna. Outre que
les intestins pliés et entortillés , n'étoient
point dans leur place naturelle , l'ovaire
droit étoit aussi gros qu'un œufde poule pesoit un once , et au-dedans étoit
1. Vol.
plein
DECEMBRE. 1732. 2619
plein d'une touffe de poils , long de deux
pouces , crépus vers le milieu , et environnés d'une matiere semblable à du suif
mais séparée en petits grains. Ces poils ,
brulés à la chandelle, rendoient une mauvaise odeur comme les autres poils , ou
les ongles.
Page 40. M. Trisch , fait partau Public
d'un secret qu'il a appris de M. de HuneKen , Seigneur de Carpzow , et dont il a
lui- même vû les épreuves. Lorsque le
tronc des arbres a quelque chose qui choque les yeux , ou fait soupçonner quelque maladie , lorsque l'écorce d'un pomier ou d'un poirier est trop raboteuse ;
lorsque la résine coule d'un cerisier , ou
qu'il s'y forme de gros boutons , &c. pour
les rendre plus beaux , et en même tems
plus fertiles , il faut leur ôter entierement
toute l'écorce , depuis l'espece de couronne que forment les premieres branches
jusqu'à terre : ensorte que le bois blanc
de l'arbre soit égal et bien uni. Le tems
le plus propre est le Solstice d'Eté , ou
quand le suc de l'arbre coule plus abondamment , et il est aisé de le rendre égal
par tout , avec une plume d'oye. Mais
autant qu'on le peut, il faut le deffendre
contre la trop grande ardeur des rayons du Soleil , ou contre le sable que le vent
I. Vol.
Y
2630 MERCURE DE FRANCE
y peut pousser : soit en étendant des linges , ou en plantant des roseaux , ou de
quelqu'autre maniere.
Page 46. Mémoire de M. Scheuchzer
Docteur en Médecine , et Professeur en
Mathématique à Zurich , &c. L'hyver le
plus doux qu'on eut vû en Suisse depuis
long- tems , fut suivi d'une Eclipse totale
du Soleil , qui arriva le 22 Mai au soir
1724. et d'une inondation furieuse qui
survint deux jours après , avec des Tonneres extraordinaires. Pendant le fort de
l'Eclipse , on vit autour du Soleil un anneau , ou une couronne lumineuse , deux
fois plus large et plus claire que celle
qu'on remarqua durant l'Eclipse totale de
l'an 1706. et que les Astronomes attribuerent à l'Atmosphere de la Lune. M.
Scheuchzer étoit alors à Kusnac , où le
Soleil se coucha entierement éclipsé : mais
quand il fut sous l'horizon la clarté
revint , et les ténébres furent dissipées.
>
L'inondation fit de grands ravages à
l'Eglise et aux environs. Durant la tempête, le Tonnerre brûla le drap d'un Tailleur qui travailloit dans son poele , déchira l'habit qui lui couvroit la poitrine ;
lui arracha un soulier et le blessa en plusieurs endroits : les fenêtres furent détruiI. Vol.
tes
DECEMBR E. 1732. 263r
tes , sans que le plomb fut endommagé ;
ailleurs le plomb fut fondu , le verre demeurant entier en d'autres , les seules
verges de fer furent fsappées : il y eut un
Poele , dont toutes les fenêtres furent jettées sur le pavé , &c.
:
Page 48. Au mois d'Octobre mourut
un homme , qui un an auparavant avoit
perdu tout d'un coup les cheveux et la
barbe. Au bout d'un tems les cheveux
étoient revenus blancs , déliés comme de
la soye , et crépus comme la laine de
brebis: mais trois semaines avant sa mort,
ils reprirent leur couleur naturelle. En ce
tems là vivoit un autre homme à qui la
moitié de la barbe devint blanche après
avoir été touchée par une femme , qui à
cause de cela fut cruë sorciere : mais appliquée à la question , elle ne confessa
rien.
On trouve à la page 18 3. à l'article des
nouvelles de Schwabach , l'extrait d'une
Lettre de M. Baratier , au sujet des progrès de son fils, cet Enfant précoce, dont
il a été parlé dans le 17. de cette Bibliotheque , et dont nous avons aussi déja
parlé plusieurs fois nous mêmes. Voici
I'Extrait de cette Lettre.
Par la Grace de Dieu , la santé de mon
fils s'est bien fortifiée depuis deux ans ,
I.Vol. ct
2632 MERCURE DE FRANCE

et il continue à faire des progrès dans ses
Etudes , proportionnés à ceux qu'il a fait
ci- devant. Je n'entreprendrai pas de vous
en faire le récit , le tems ne me le permettant pas. Je dirai seulement en gros
que sa principale étude jusqu'à présent , a
été la Langue Hébraïque , dans laquelle
il a fait de tels progrès , qu'on peut dire
qu'il l'a presque épuisée ; je veux dire
qu'il se trouvera très-s - peu de mots ou de
passages , si rares ou si obscurs et énigmatiques qu'ils soyent , dont il ne puisse
rendre raison , dans tout le Canon Hebreu ou Chaldaïque de l'Ecriture Sainte.
Il sçait par cœur en Hebreu tous les Pseaumes, les Proverbes et le Livre de Job ,
outre le Recueil des Passages des autres
Livres de l'Ecriture - Sainte , tant Chaldaïques qu'Hebreux , dans les Biblia parva Henr. Optii. Il a écrit pour la seconde
fois un Dictionnaire Hebreu , où il a recüeilli tous les mots , ou rares , ou difficiles ou équivoques , qui se trouvent
dans l'Original de la Bible , où il allégue
en même-tems les Passages où ils se trouvent , sur lesquels il exerce sa petite critique. Il a copié le Livre dont je viens de
faire mention , en Hebreu , avec une Version de sa façon des Biblia parva. La
Critique et la Philologie Sacrée ont fait
,
I. Vol.
pen-
DECEMBRE. 1732. 2633
1
pendant quelque-tems ses délices. Outre
la Synopse de Polus qu'il consulte souvent , il a parcouru divers bons Auteurs
en ce genre d'Etude , tels que Buxtorfii
Synagoga , Hottingeri Thesaurus Phylologicus, Carpzovii critica Sacra , Leusden
Glassius , Bochart , Lightfoot , &c. qu'il n'a pas lûs à la verité tout entiers , surtout ces trois derniers , mais dont il a parcouru les Ouvrages à ses heures de ré-
· création , en s'arrêtant aux endroits qui
lui plaisoient. Présentement il se divertit
à l'Histoire et à la Géographie , tant ancienne que moderne : la lecture de la Geographie de Bochart lui a fait naître le
goût de cette Science , que je lui laisse
cultiver tout seul , comme il pourra , sans
m'en mêler. Il est d'une avidité extrême
et d'une curiosité insatiable pour toutes
sortes de Langues et de Sciences. Les idées
qu'il en puise dans les diverses lectures
qu'il fait , irritent de telle sorte sa curiosité , qu'il voudroit tout d'un coup embrasser l'Encyclopedie des Sciences. Mais
comme cela le distrait trop des Etudes
qui conviennent à son âge , et l'occuperoit trop prématurement , je suis obligé
de reprimer cette avidité , et de lui défendre sous peine des verges , de lire aucun Livre sans ma permission. Châtiment
I. Vol. qu'il
2634 MERCURE DE FRANCE
qu'il n'a pourtant encorejamais éprouvé ,
depuis cette fois , dont j'ai fait mention
dans mon Traité. Il possede de telle sorte les Racines Hebraïques , ou Chaldaïques , de l'Ecriture Sainte , qu'il peut dire ce que telle Racine signifie , en Arabe ,
en Ethiopien , en Syriaque , ou faire l'application de ces diverses significations
dans les passages où ces mots se rencontrent , pour leur donner diverses interprétations , ou pour juger des differentes
Versions ; en quoi il fait paroître un jugement et une étudition qui le feroient
souffrir dans une Conference , ou dans
une conversation de Sçavans avec lesquels aussi il prend beaucoup de plaisir de converser.
Page 186. M. J. Seb. Stedler , Professeur de Mathématique , &c. a observé
sur le grand hyver qu'il y a eu à la fin de 1728. et au commencement de 1729.
que près des maisons , et même dans des
endroits sabloneux , la terre a été gelée
jusqu'à quinze pouces de profondeur , et
que le froid a été dde trois degrez plus violent qu'en 1709.
Collectivité
Faux
Langue
Vers et prose
Type d'écrit journalistique
Courrier des lecteurs
Faux
Soumis par delpedroa le