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Titre

Réponse de M. de Voltaire.

Titre d'après la table

Réponse,

Fait partie d'une section
Page de début
2763
Page de début dans la numérisation
474
Page de fin
2764
Page de fin dans la numérisation
475
Incipit

Les Vers aimables que vous avez bien voulu m'envoyer, Monsieur, sont la récompense

Texte
éponse de M. de Voltaire.
Les Vers aimables que vous avez bien
voulu m'envoyer, Monsieur , sont la récompense la plus flatteuse que j'aye jamais reçûe
de mes Ouvrages. Vous faites si bien mon
métier que je n'ose plus m'en mêler après vous , et queje me réduis à vous remercier en
simple prose de l'honneur et du plaisir que
vous m'avezfait en Vers. Je n'ai reçû que
fort tard votre charmante Lettre , et une fievre qui m'est survenue , et dont je ne suis
pas encore guéri , m'a privéjusqu'à présent
du plaisir de vous répondre. On avoit commencé il y a quelque-tems , Monsieur , une
Edition de quelques-uns de mes Ouvrages,
qui a été suspendue. J'ai l'honneur de vous
Penvoyer toute imparfaite qu'elle est , je vous
prie de la recevoir comme un témoignage de
ma reconnoissance et de l'envie que j'ai de
meriter votre suffrage. Il est beau à vous ,
II. Vol. Bv Mon-
2764 MERCURE DE FRANCE
1
sieur , de joindre aux calculs de Plutus
l'harmonie d'Apollon. Je vous exhorte à
réunir toujours ces deux Divinitez , elles ont
besoin l'une de l'autre.
Omne tulit punctum qui miscuit utile dulci.
J'ai l'honneur d'être avec beaucoup
'd'estime , &c.
Genre
Collectivité
Faux
Langue
Vers et prose
Type d'écrit journalistique
Courrier des lecteurs
Faux
Résumé
Voltaire exprime sa gratitude pour les vers flatteurs reçus, qu'il considère comme la plus flatteuse des récompenses pour ses œuvres. Il explique qu'une fièvre l'a empêché de répondre plus tôt. Il informe également son correspondant qu'une édition récente de certains de ses ouvrages a été suspendue. Malgré cela, il envoie cette édition imparfaite en signe de reconnaissance et de désir de mériter l'approbation de son destinataire. Voltaire admire la capacité de ce dernier à allier les calculs financiers à l'harmonie poétique, et l'encourage à continuer de réunir ces deux domaines. Il conclut en citant l'adage 'Omne tulit punctum qui miscuit utile dulci', soulignant l'importance de combiner l'utile et l'agréable.
Est rédigé par une personne
Soumis par delpedroa le