Titre
REQUESTE presentée à M. le Prévôt des Marchands. Par M. Richer.
Titre d'après la table
Requête en Vers au Prévôt des Marchands,
Fait partie d'une livraison
Fait partie d'une section
Page de début
2589
Page de début dans la numérisation
294
Page de fin
2590
Page de fin dans la numérisation
295
Incipit
Tous les François sujets à même Loy,
Texte
REQUESTE presentée à M. le Prévôs
des Marchands. Par M. Richer.
Tous les François sujets à même Loy ,
Doivent par tête un tribut à leur Roy ;
Mais il te rend arbitre de la somme,
Qu'à Paris doit payer chaque homme,
Sage Turgot. Louis , dans tout l'Etat
N'eût pû choisir plus digne Magistrat.
Cette équité , ce zele qui t'anime ,
Donne à chacun la taxe légitime ,
Qui lui convient suivant ses facultez ;
Et s'il advient que par quelque artifice ,
Le noir mensonge ait surpris ta justice ,
Lors du Plaintif les cris sont écoutez ,
Les Supplians t'éprouvent secourable.
En cas pareil sois moi donc favorable ,
Grand Magistrat , car un exposé faux ,
D'un impôt juste a fait enfler le taux.
Quelqu'un t'a peint ma fortune meilleure ;
Et plût au Ciel qu'il eût dit verité ;
Mais par malheur trop bien prouve à cette heure ,
Que ce rapport est sans sincerité ;
Car ce n'est point aux Rives du Permesse ,
Tu le sçais bien , qu'habite la richesse.
I. Vol. L'on
2590 MERCURE DE FRANCE
L'on ne vit onc dans le sacré Valon ,
Plutus l'aveugle , ennemi d'Apollon.
Le Dieu des Vers à ses enfans ne donne ,
Pour tout loyer qu'une belle Couronne ,
De Lauriers verds , ornement glorieux ,
Qui remplit peu la bourse des Poëtes.
Leurs meubles sont Hautbois , Lyres , Troms
pettes ,
Faisant ouir des sons mélodieux ,
Pour celebrer Héros et demi Dieux ,
Et Magistrats d'un mérite sublime.
Donc inspiré du Maître de la Rime ,
Qui sçait combien tu prises ses Chansons ,
Que protegeat toûjours ses Nourrissons,
J'ai par son ordre écrit cette Requête.
Daigne la lire en faveur de Phébus ;
Et qu'il te plaise , en faisant droit dessus ,
De moderer l'impôt mis sur ma tête,
Et le réduire au taux que cy-
-devant c ,
Par toi réglé payoit le Suppliant.
Cette Requête a été réponduëfavorablement.
des Marchands. Par M. Richer.
Tous les François sujets à même Loy ,
Doivent par tête un tribut à leur Roy ;
Mais il te rend arbitre de la somme,
Qu'à Paris doit payer chaque homme,
Sage Turgot. Louis , dans tout l'Etat
N'eût pû choisir plus digne Magistrat.
Cette équité , ce zele qui t'anime ,
Donne à chacun la taxe légitime ,
Qui lui convient suivant ses facultez ;
Et s'il advient que par quelque artifice ,
Le noir mensonge ait surpris ta justice ,
Lors du Plaintif les cris sont écoutez ,
Les Supplians t'éprouvent secourable.
En cas pareil sois moi donc favorable ,
Grand Magistrat , car un exposé faux ,
D'un impôt juste a fait enfler le taux.
Quelqu'un t'a peint ma fortune meilleure ;
Et plût au Ciel qu'il eût dit verité ;
Mais par malheur trop bien prouve à cette heure ,
Que ce rapport est sans sincerité ;
Car ce n'est point aux Rives du Permesse ,
Tu le sçais bien , qu'habite la richesse.
I. Vol. L'on
2590 MERCURE DE FRANCE
L'on ne vit onc dans le sacré Valon ,
Plutus l'aveugle , ennemi d'Apollon.
Le Dieu des Vers à ses enfans ne donne ,
Pour tout loyer qu'une belle Couronne ,
De Lauriers verds , ornement glorieux ,
Qui remplit peu la bourse des Poëtes.
Leurs meubles sont Hautbois , Lyres , Troms
pettes ,
Faisant ouir des sons mélodieux ,
Pour celebrer Héros et demi Dieux ,
Et Magistrats d'un mérite sublime.
Donc inspiré du Maître de la Rime ,
Qui sçait combien tu prises ses Chansons ,
Que protegeat toûjours ses Nourrissons,
J'ai par son ordre écrit cette Requête.
Daigne la lire en faveur de Phébus ;
Et qu'il te plaise , en faisant droit dessus ,
De moderer l'impôt mis sur ma tête,
Et le réduire au taux que cy-
-devant c ,
Par toi réglé payoit le Suppliant.
Cette Requête a été réponduëfavorablement.
Langue
Vers et prose
Type d'écrit journalistique
Courrier des lecteurs
Faux
Domaine
Est probablement adressé ou dédié à une personne
Est rédigé par une personne