Le Dimanche 16 Novembre, chez M. de Pradel Audet, Conseiller du Roi. Menuet.
Chansons de Mlle de Malcrais,
Lorsque deux coeurs,
Menuet.
Lorsque deux cœurs ,
Qu'unit un charmant mariage ,
Lorsque deux cœurs ,
Eprouvent les mêmes ardeurs ,
Tout l'embarras du ménage
Ne fait encor qu'augmenter leur amour ;
Et l'on ne sçait dans ce tendre esclavage
Lequel vaut mieux de la nuit ou du jour.
Voi tu ses yeux ,
Son nez fin , sa bouche adorable
I. Vol. Voi
DECEMBRE. 1732. 256
Voi-tu ses yeux ?
C'est Venus qui brille en ces lieux.
Si cette Déesse aimable
Eut scû choisir un Epoux tel que toi ;
Mars eut envain d'un commerce durable
Youlu briser entre eux la douce lai.
Un tendré Hymen ,
Cher Oncle , à ma Tante te lie ;
Un tendre Hymen
Tient toujours l'Amour par la main,
Fils bien né , fille jolie ,
A chaque instant vous font cherir vos nœuds.
Qu'en cinquante ans nous puissions pleins de vie ,
Boire avec vous à vos triples Neveux.
Republié dans [Paul Desforges-Maillard], Oeuvres nouvelles de Des Forges Maillard [...], Arthur de La Borderie, René Kerviler (éd.), Nantes, Société des bibliophiles bretons et de l'histoire de Bretagne, t. 1, 1888, p. [100]-101. La mariée est Jeanne Audet de Kerdin (1717-1773), fille de René Audet de Kerdin, oncle maternel de l'auteur du texte Paul Desforges-Maillard sous le pseudonyme de Malcrais de La Vigne. Le marié est Julien Thomas Harrington (1695-1761), seigneur de Bauchet, chevalier des ordres royaux de Notre-Dame du Mont-Carmel et de Saint-Lazare. Monsieur de Pradel Audet est Joseph Audet (1677-1747), sieur du Pradel, frère de René Audet et, par conséquent, oncle de Desforges-Maillard.