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Titre

L'AURORE, CANTATE.

Titre d'après la table

L'Aurore, Cantate,

Fait partie d'une section
Page de début
657
Page de début dans la numérisation
266
Page de fin
659
Page de fin dans la numérisation
268
Incipit

Vous, que dans la nuit on implore,

Texte
L'AURORE ,
CANTATE.
Vous , que dans la nuit on implore ,
Disparoissez , sombres pavots ;
Cedez à la brillante Aurore ,
Qui sort du vaste sein des flots.
Un Essein de Zéphirs annonce sa venuë
Je vois son Char qui fend les Airs
Les Echos et la nuë ,
;
Retentissent au loin de mille chants divers.
Sa Pourpre éclatante ,
Embellit les Cieux ,
Sa beauté naissante ;
Réjouit les Dieux ;
Pan , Silene , Faune ,
Vertumne , Pomone ,
Quittent les Roseaux ,
La jeune Naïade ,
La chaste Driade ,
Paroît sur les Eaux .
Heureux Coursiers , qui trainez cette Belle ,
Suspendez pour un temps vos pas précipitez ,
Ne nous dérobez pas de si vives clartėz ,
Par une fuite si cruelle
Mais
658 MERCURE DE FRANCE
Mais quel nuage épais obscursit ses Rayons ?
Qu'est devenu l'éclat de sa face brillante ,
Je vois languir son Char sous sa main noncha
lante ,
Et les Renes flotter au gré des Aquilons ;
Elle gémir , elle soupire ,
Elle veut exprimer l'excès de son martyre ,
Je reconnois à ses sanglots ,
Le cruel Auteur de ses maux .
Volez , Coursiers , volez , vers le celeste Em
pire ,
Hâtez - vous d'arriver au lieu de son repos ;
Les Ris et les Graces ,
Qui suivent ses traces ,
Pleurent son malheur
Et Zéphire même ,
La flatte qu'il l'aime ,
Pour calmer son coeur.
Fuvez ; laissez-moi , lui dit - elle ;
Ah ! c'est assez qu'un infidelle ,
Ait trahi mes tendres amours ;
N'esperez pas qu'une chaîne nouvelle ,
Puisse jamais unir nos jours ;
Le perfide Céphale ,
Se rit de mes tourmens
Une fiere Rivale ,
Jouit de ses empressemens.
Ah ! c'est assez qu'un Infidelle , &c.
Quel
A VRIL. 1733. 655
Quel changement ! ô Ciel ;
Quelle vertu divine >
Fertilise des Champs ,
Que l'inutile épine ,
Occupoit au plus beau Printemps ,
Ce sont les larmes de l'Aurore.
Je voi de toutes parts mille brillantes fleurs ,
Sous ses pas s'empresser d'éclore ;
Ah ! tout est précieux , Amour , jusqu'à tes
pleurs.
Par R. B.
Signature

Par R. B.

Nom
Collectivité
Faux
Langue
Vers et prose
Type d'écrit journalistique
Courrier des lecteurs
Faux
Genre littéraire
Soumis par lechott le